La case de l’Oncle Dom : IFTM 2017 : deux ministres en marche…

Rendons à César ce qui lui appartient.

Le tourisme, depuis des lustres, a toujours été négligé par les responsables politiques. Et pourtant, c’est, comme nous le confiait durant le dernier congrès des Entreprises du Voyage au Sri Lanka, Martine Pinville, une véritable économie à part entière dans l’économie globale de la France.

Laurent Fabius, pour lui rendre ce qui lui appartient, l’avait heureusement (et enfin) bien compris. Certes, l’homme est loin d’être un « socialiste » au sens politicien du terme. En revanche, homme d’Etat surement, malgré quelques erreurs d’appréciations…

Pour le tourisme, son action a été bénéfique et participe enfin à la reconnaissance de cette industrie, de ce secteur d’activité qui pèse, économiquement, beaucoup plus que l’industrie automobile ou même l’agriculture.

Je vois déjà les nostalgiques des anciens régimes, gauche ou droites confondues qui commencent à s’insurger et maugréer.

Qu’importe. Il est temps maintenant d’avancer et de passer, sans doute avec quelques douleurs et larmes, à une étape suivante.

Mardi 26 septembre 2017, jour d’ouverture de cette édition 2017 de l'IFTM Top Resa , Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat au tourisme (entre autres), côté Bercy, est venu.

Je ne dirais pas qu’il a tout vu et tout compris, mais on sent véritablement, dans cette nouvelle équipe Macron, que rien désormais ne sera laissé à l’abandon.

Du côté du Quai d’Orsay, c’était Jean-Baptiste Lemoyne qui s’est rendu sur le salon. Rien à dire, le tourisme est totalement intégré aux préoccupations et à l’action gouvernementale.

Sans fioriture, mais je peux me tromper. Les deux hommes savent parfaitement qu’il n’y aura pas de miracles. Ils sont tout à fait conscients des faiblesses et des difficultés de notre secteur, que ce soit au plan des « exportations » de nos voyageurs vers l’étranger que de l’accueil des ces mêmes étrangers vers notre destination.

L’un comme l’autre, et vraisemblablement comme la majorité de l’équipe gouvernementale ne prétendent pas « tout savoir, tout connaitre ».

En revanche et c’était le discours de Lemoyne lors de cette table ronde organisée mercredi 27 septembre 2017 à l’initiative de l'IFTM de Georges Rudas - accessoirement heureux lauréat des Tourmanagers de TourMaG.com - ils totalement prêts à recueillir les conseils et les désirs de nos professionnels.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le Premier ministre a instauré un comité interministériel (17 ministres) avec un plan de marche et des réunions mensuelles, avec obligation pour chaque ministre de rendre « sa copie » vite fait. Et bien fait !

Et apparemment, tous les grands sujets qui fâchent seront abordés. Espérons-le, traités et résolus, au bénéfice de tous les acteurs.

Bien sûr, me direz-vous, déclaration d’amour n’est pas réellement preuve de ce même amour…

En attendant, le tourisme, qu’il soit d’accueil ou d’export, reste une grande priorité nationale. Et pas pour dans les futures décennies.

J’aurais envie de dire et je le dis : c’est maintenant !

Et je ne peux quand même pas m’interdire un léger sourire en imaginant la prestation de Sarkozy lors du prochain congrès Selectour cet hiver. Je n’ai pas souvenir d’une grande action envers le secteur du tourisme durant son quinquennat…

Mais on finit fatalement par mûrir… ce qui ne veut pas dire grandir !

Alléluia, aurait dit Lemoyne. (Et ça, c’est pour un confrère ami).