La case de l’Oncle Dom : Saint Barth, requiem pour une île tranquille…

Il en avait décidé ainsi, le Johnny et personne ne pourra lui contester ce droit fondamental de reposer là ou il veut. D’autant qu’il était un « résident » dans cette petite île, mutilée quand même par Irma très récemment !

Est-ce une bonne ou une mauvaise idée, du moins pour ses admirateurs et également pour le tourisme vers ces destinations ensoleillées ?

Pour les fans, dans l’ensemble, ce n’est pas une très bonne nouvelle. C’est, pour résumer, loin et cher.

Il est vrai que, comme le soulignait l’un de nos journaleux, le prix du billet d’avion pour Saint-Barth est surement beaucoup plus élevé qu’un SMIC, que le tarif de la moindre chambre avoisine allègrement les 500€ la nuit, que les campings c’est pas franchement la tasse de thé des habitants et que l’île n’est quand même pas très grande.

D’un autre côté, et j’ai une pensée très amicale pour mon pote Thierry, celui qui échappe à tous les attentats en Europe, les fans « vrais de vrais » ne lésineront pas à « investir ». Après tout, ce même Thierry n’aura jamais raté un concert de son idole et ils sont des milliers comme lui.

Pour le tourisme, c’est, mine de rien, une sacrée opportunité, même si cette présence de l’idole, hélas pour lui, permanente, risque peut-être de démocratiser le tourisme à Saint Barth, plutôt porté sur le luxe, le calme et la sérénité.

Néanmoins, et c’est une des valeurs de ces professionnels du voyage, ils savent parfaitement s’adapter et sont extrêmement réactifs. J’ai même entendu, lors du Congrès Selectour à Lyon, alors que je tentais de somnoler dans l’un des autocars de Michel Salaün (les fauteuils de ces autobus sont particulièrement propices à la sieste), un patron d’agence envisager de mettre en place un produit spécial, du genre pèlerinage à la recherche de Johnny.

Authentique. Et pourquoi pas une liaison aérienne « renforcée » de la part de XL vers la destination. Après tout, Corsair avait bien organisé il y a quelques années, le plus fabuleux pont aérien entre la France et Las Vegas lors du concert exceptionnel qu’avait donné le chanteur.

Bon, d’accord, entre Martinique ou Guadeloupe, faudra songer à assurer le transfert, parce que la piste d’atterrissage de Saint Barth est vraiment trop courte pour un gros porteur.

Quant aux croisiéristes, pas de problème non plus : une escale supplémentaire à Saint Barth et visite guidée du cimetière, avec arrêt sur la tombe de l’artiste. Et pour les fleuristes de l’île, une manne !

Et comme le disait, futée et malicieuse une de nos journalistes, « moi, j’investirai bien dans un réceptif du côté de l’île… ».

Damned, même chez nous… En revanche, je ne suis pas sûr que du côté de Saint Barth, on voit tout à fait les choses de cette façon.

Comme le raconte Le Figaro en interrogeant un habitant, « l’île est trop petite, le cimetière aussi, ça va être ingérable. On va voir encore plus de touristes, alors que Saint-Barth est déjà surchargée en saison ».

Et justement, à Saint Barth, c’est le début de la saison…

Ah, j’oubliais : va falloir que les compagnies aériennes concoctent des tarifs spéciaux pour les fans, nombreux, qui ne se déplacent jamais sans leur Harley !