Discussion passionnée et passionnante hier, au cours d’une rencontre avec Alain Capestan, patron associé de Voyageurs du Monde, Jean-Pierre Nadir, patron d’Easyvoyage et une charmante interlocutrice, Valérie, responsable chez un voyagiste de Lyon (ben oui, y’a pas que Bitbol à Lyon), Arvel Voyages. Un petit voyagiste qui, lui aussi, tente de motiver ses clients et surtout propose des voyages, allez, on va dire « responsables ».
Vous me connaissez, je me suis souvent insurgé contre cette pseudo tendance, visant, par pur argument commercial et souvent fallacieux, à clamer « haut et fort » que le tourisme devait être « responsable » … ou pas !
Ce qui nous a souvent occasionné des débats agités, tant avec mon vieux copain Fino, qu’avec Capestan ou quelques autres, passionnés, passionnants et totalement engagés.
Ce sont eux d’ailleurs qui, soucieux de la « nuisance » que pouvait parfois apporter le tourisme, et surtout ses clients, ont envisagé, il y a déjà plus de vingt ans, la création d’une association, soucieuse du respect de bonnes pratiques touristiques.
Vous me connaissez, je me suis souvent insurgé contre cette pseudo tendance, visant, par pur argument commercial et souvent fallacieux, à clamer « haut et fort » que le tourisme devait être « responsable » … ou pas !
Ce qui nous a souvent occasionné des débats agités, tant avec mon vieux copain Fino, qu’avec Capestan ou quelques autres, passionnés, passionnants et totalement engagés.
Ce sont eux d’ailleurs qui, soucieux de la « nuisance » que pouvait parfois apporter le tourisme, et surtout ses clients, ont envisagé, il y a déjà plus de vingt ans, la création d’une association, soucieuse du respect de bonnes pratiques touristiques.
Dominique Gobert
Tant sur le plan de l’écologie pure, que du respect humain. En particulier, tout ce qui concerne le bon « traitement » des guides, du travail des enfants, etc, etc…
Une évidence, me direz-vous. Certes. Une initiative à laquelle j’adhère, je vous rassure, totalement. Mais, et c’est là notre grand sujet de discorde (amicale cependant), une affaire pour laquelle le « business » me parait non seulement incongru mais totalement immoral.
Je ne pense pas que, sous prétexte d’adhérer à un organisme en payant une cotisation lourde, puisse garantir tel ou tel opérateur à bénéficier d’une sorte de « diplôme » autorisant à souiller la planète.
Jean-Pierre Nadir, patron d’Easyvoyage avait d’ailleurs récemment publié une étude particulièrement intéressante, posant la question cruciale de savoir si « le tourisme, éco responsable ou pas, profitait réellement aux pays de destination » !
Une évidence, me direz-vous. Certes. Une initiative à laquelle j’adhère, je vous rassure, totalement. Mais, et c’est là notre grand sujet de discorde (amicale cependant), une affaire pour laquelle le « business » me parait non seulement incongru mais totalement immoral.
Je ne pense pas que, sous prétexte d’adhérer à un organisme en payant une cotisation lourde, puisse garantir tel ou tel opérateur à bénéficier d’une sorte de « diplôme » autorisant à souiller la planète.
Jean-Pierre Nadir, patron d’Easyvoyage avait d’ailleurs récemment publié une étude particulièrement intéressante, posant la question cruciale de savoir si « le tourisme, éco responsable ou pas, profitait réellement aux pays de destination » !
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Non, répondait-il. Du moins les sondés de son étude.
Oui, répond Alain Capestan, du moins dans une certaine mesure. Oui, car, lui et son entreprise (Voyageurs du Monde, Comptoir, Nomades, etc…) jouent à fond la carte de la responsabilité. Oui, car nous surveillons attentivement les normes, notamment les salaires de nos employés dans les pays de destination, le traitement des enfants, le respect de normes écologiques, les dépenses en eau et en énergie, et plein de choses encore).
Mais promis, plus question de causer d'ATR!
Sauf que personne ne songe à éduquer les clients, clients et j’en suis persuadé, ne vont pas franchement faire la différence entre un voyage « responsable » et le quasi semblable non labellisé « responsable ».
Ce sera long, répond Capestan, conscient mais soucieux de l’immensité de la tâche.
D’autant que le tourisme est et restera en pleine expansion et lorsque je vois des populations entières, venues du côté de la Chine, crachant et hurlant partout, je me dis que c’est loin d’être gagné.
Nous avons tellement parlé que je n’ai pas eu le temps du lui mentionner l’excellent ouvrage de Rodolphe Cristin et son « manuel de l’antitourisme » : « Le tourisme, écrit-il, est un « parasite mondophage », et le touriste un être paradoxal, qui « déclare son amour à cette planète qu’il visite dans ses moindres recoins et, ce faisant, qu’il contribue à épuiser impitoyablement ».
A méditer…
Manuel de l’antitourisme, (nouvelle édition revue et augmentée), de Rodolphe Christin, éditions Écosociété, août 2017, 144 p., 12 €.
Oui, répond Alain Capestan, du moins dans une certaine mesure. Oui, car, lui et son entreprise (Voyageurs du Monde, Comptoir, Nomades, etc…) jouent à fond la carte de la responsabilité. Oui, car nous surveillons attentivement les normes, notamment les salaires de nos employés dans les pays de destination, le traitement des enfants, le respect de normes écologiques, les dépenses en eau et en énergie, et plein de choses encore).
Mais promis, plus question de causer d'ATR!
Sauf que personne ne songe à éduquer les clients, clients et j’en suis persuadé, ne vont pas franchement faire la différence entre un voyage « responsable » et le quasi semblable non labellisé « responsable ».
Ce sera long, répond Capestan, conscient mais soucieux de l’immensité de la tâche.
D’autant que le tourisme est et restera en pleine expansion et lorsque je vois des populations entières, venues du côté de la Chine, crachant et hurlant partout, je me dis que c’est loin d’être gagné.
Nous avons tellement parlé que je n’ai pas eu le temps du lui mentionner l’excellent ouvrage de Rodolphe Cristin et son « manuel de l’antitourisme » : « Le tourisme, écrit-il, est un « parasite mondophage », et le touriste un être paradoxal, qui « déclare son amour à cette planète qu’il visite dans ses moindres recoins et, ce faisant, qu’il contribue à épuiser impitoyablement ».
A méditer…
Manuel de l’antitourisme, (nouvelle édition revue et augmentée), de Rodolphe Christin, éditions Écosociété, août 2017, 144 p., 12 €.