A partir du 1er avril 2022, les croisières en Méditerranée se feront sans bulle - Crédit photo @Depositphotos @oneinchpunch
En février dernier, avant que la Russie décide d’annexer son voisin ukrainien, une certaine euphorie s’emparait du tourisme.
Les agences de voyages vendaient presque à plein régime, sauf un produit… la croisière.
Cette dernière peinait à attirer des voyageurs traumatisés par les images du Diamond Princess, mais les agents de voyages ne voulaient pas plus pousser le produit "à cause des contraintes administratives.
Les croisiéristes nous ont transféré tout le travail de récupération des carnets de voyage. Le top départ sera donné quand la bulle sanitaire disparaitra," nous confiait Martine Juen.
Bonne nouvelle pour les compagnies et donc les agents, les excursions en libertés vont reprendre à partir du 1er avril 2022. Un allègement drastique du protocole sanitaire en Méditerranée va permettre de faire sauter les bulles sanitaires.
"Il n’y aura pas d’effet cendrillon pour nous, mais nous accueillons favorablement cette information qui est une bonne nouvelle pour l’industrie," se félicite Hervé Bellaïche, le directeur général adjoint de Ponant.
Et le ouf de soulagement est bien collectif, les croisiéristes comme les voyageurs peuvent respirer.
Les agences de voyages vendaient presque à plein régime, sauf un produit… la croisière.
Cette dernière peinait à attirer des voyageurs traumatisés par les images du Diamond Princess, mais les agents de voyages ne voulaient pas plus pousser le produit "à cause des contraintes administratives.
Les croisiéristes nous ont transféré tout le travail de récupération des carnets de voyage. Le top départ sera donné quand la bulle sanitaire disparaitra," nous confiait Martine Juen.
Bonne nouvelle pour les compagnies et donc les agents, les excursions en libertés vont reprendre à partir du 1er avril 2022. Un allègement drastique du protocole sanitaire en Méditerranée va permettre de faire sauter les bulles sanitaires.
"Il n’y aura pas d’effet cendrillon pour nous, mais nous accueillons favorablement cette information qui est une bonne nouvelle pour l’industrie," se félicite Hervé Bellaïche, le directeur général adjoint de Ponant.
Et le ouf de soulagement est bien collectif, les croisiéristes comme les voyageurs peuvent respirer.
Croisières : "l'annonce la plus attendue par le marché français"
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Alors que les voyageurs ne se projettent pas au-delà de quelques semaines et que les stocks sont importants, notamment à Marseille, le 1er avril 2022 pourrait ressembler en quelque sorte au coup d'envoi de la saison.
"La fin de la bulle sanitaire va changer le game, c'est le boost que nous attendions.
Il est important de le faire savoir, même si nous n'avons pas tous les détails concernant le protocole, notamment pour les familles qui sont notre cœur de cible," lâche un brin soulagé, Frédéric Saint-Paul, directeur des ventes et directeur Grands Comptes de Costa Croisières France.
Il faut dire que depuis la pandémie mondiale, le secteur a voulu se protéger contre les images négatives des navires bloqués en pleine mer à cause des cas de covid à bord.
Pour ce faire les protocoles sanitaires ont été renforcés, même au-delà des exigences des autorités des différents ports accostés au cours des itinéraires.
"Depuis notre reprise en juillet 2020, nous sommes bien au-dessus des protocoles aussi bien de la France et des pays que nous fréquentons. Il n'y a pas de changements majeurs.
Vous savez, nous avons des taux de satisfaction client supérieurs à ceux de la période pré-covid," balaye du bras, l'argument d'un effet bloquant, le responsable de Ponant.
Malgré tout le 1er avril 2022 est attendu avec impatience, par un autre grand nom de l'industrie. Pour MSC Croisières, c'est un point de bascule pour une reprise enfin à plein régime des ventes.
"Nous attendions avec impatience l'allègement des protocoles.
Le fait de pouvoir descendre en toute liberté et sans doute l'annonce la plus attendue par le marché français," recentre Patrick Pourbaix, Directeur Général de MSC Croisières France.
"La fin de la bulle sanitaire va changer le game, c'est le boost que nous attendions.
Il est important de le faire savoir, même si nous n'avons pas tous les détails concernant le protocole, notamment pour les familles qui sont notre cœur de cible," lâche un brin soulagé, Frédéric Saint-Paul, directeur des ventes et directeur Grands Comptes de Costa Croisières France.
Il faut dire que depuis la pandémie mondiale, le secteur a voulu se protéger contre les images négatives des navires bloqués en pleine mer à cause des cas de covid à bord.
Pour ce faire les protocoles sanitaires ont été renforcés, même au-delà des exigences des autorités des différents ports accostés au cours des itinéraires.
"Depuis notre reprise en juillet 2020, nous sommes bien au-dessus des protocoles aussi bien de la France et des pays que nous fréquentons. Il n'y a pas de changements majeurs.
Vous savez, nous avons des taux de satisfaction client supérieurs à ceux de la période pré-covid," balaye du bras, l'argument d'un effet bloquant, le responsable de Ponant.
Malgré tout le 1er avril 2022 est attendu avec impatience, par un autre grand nom de l'industrie. Pour MSC Croisières, c'est un point de bascule pour une reprise enfin à plein régime des ventes.
"Nous attendions avec impatience l'allègement des protocoles.
Le fait de pouvoir descendre en toute liberté et sans doute l'annonce la plus attendue par le marché français," recentre Patrick Pourbaix, Directeur Général de MSC Croisières France.
Croisières : "retrouver des niveaux comparables à 2019"
En Grèce aussi l'allègement est favorablement accueilli.
Alors que Celestyal Cruises est sur le point de remettre en route les machines, avec une reprise de l'activité le 18 avril 2022, c'est une opportunité de plus pour remplir les deux navires de la compagnie.
"Les 1ers départs sont déjà presque complets et les ventes se portent bien pour le reste de l'année. Après cette annonce est positive, surtout que pour nous le marché français est prioritaire," nous explique Christella Giorgis, la responsable du marché français.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, les tests à l'embarquement sont eux aussi supprimés.
"A bord aussi les mesures sont allégées, car le masque est juste obligatoire pour circuler sur les navires, mais il n'y a plus de jauges. Nous avons conservé des règles de prudence, avec un retour à une certaine liberté," poursuit le directeur général de MSC Croisières France.
Une fois les détails connus, là où se cache le diable, les croisiéristes auront une mission : faire savoir le retour des excursions sans contrainte.
Et c'est tout l'enjeu d'un salon comme le Ditex, permettant de tenir au courant des professionnels parfois perdus, par les changements incessants des mesures sanitaires.
"Nous sommes contents que ce salon ait lieu, surtout avec ce format hybride. Il nous permet de prêcher la bonne parole au sujet de cet allègement de protocole.
Il ne faut pas se mentir, nous ne sommes pas dans les volumes de résa habituels, mais l'arrêt des bulles, doit nous permettre de revenir à des niveaux comparables à ceux de 2019, notamment au départ de Marseille,; espère Frédéric Saint-Paul, le directeur des ventes de Costa Croisières France.
Alors que Celestyal Cruises est sur le point de remettre en route les machines, avec une reprise de l'activité le 18 avril 2022, c'est une opportunité de plus pour remplir les deux navires de la compagnie.
"Les 1ers départs sont déjà presque complets et les ventes se portent bien pour le reste de l'année. Après cette annonce est positive, surtout que pour nous le marché français est prioritaire," nous explique Christella Giorgis, la responsable du marché français.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, les tests à l'embarquement sont eux aussi supprimés.
"A bord aussi les mesures sont allégées, car le masque est juste obligatoire pour circuler sur les navires, mais il n'y a plus de jauges. Nous avons conservé des règles de prudence, avec un retour à une certaine liberté," poursuit le directeur général de MSC Croisières France.
Une fois les détails connus, là où se cache le diable, les croisiéristes auront une mission : faire savoir le retour des excursions sans contrainte.
Et c'est tout l'enjeu d'un salon comme le Ditex, permettant de tenir au courant des professionnels parfois perdus, par les changements incessants des mesures sanitaires.
"Nous sommes contents que ce salon ait lieu, surtout avec ce format hybride. Il nous permet de prêcher la bonne parole au sujet de cet allègement de protocole.
Il ne faut pas se mentir, nous ne sommes pas dans les volumes de résa habituels, mais l'arrêt des bulles, doit nous permettre de revenir à des niveaux comparables à ceux de 2019, notamment au départ de Marseille,; espère Frédéric Saint-Paul, le directeur des ventes de Costa Croisières France.
MSC : "nous n'avons pas d'anticipation de la part des clients"
Tout comme les agences de voyages, les croisiéristes veulent dans les prochaines semaines, coller le plus près possible l'activité pré-pandémie, alors même que les stocks n'ont jamais atteint de tels sommets.
A quelques centaines de mètres du Ditex, pour Ponant qui a vu ses capacités augmenter de 30% au cours des derniers mois avec les livraisons de navires tout neufs, l'objectif va être de marquer à la culotte les agences de voyages.
"Nous avons récemment renforcé nos équipes commerciales. Nous voulons être plus agressifs à ce niveau, pour que les ventes d'opportunité deviennent récurrentes et que la compagnie soit un automatisme," résume Hervé Bellaïche.
La connaissance du produit est commune à tous les acteurs d'une industrie encore peu connue en France.
Entre les webinaires et les éductours, la croisière va mettre le paquet pour se faire une place au soleil dans les réseaux de distribution. En attendant, les agents vont devoir convaincre des voyageurs qui peinent à s'engager au-delà des vacances de printemps.
"Nous vendons principalement les départs de 2022, même si des clients se projettent en 2023. Il y a une furieuse envie de partir. Le marché du groupe est globalement en retard, nous allons devoir le relancer," prédit le responsable de Costa.
Pour sa concurrente, propriété de la famille italienne Aponte, les cabines estivales ne sont pas toutes vendues, les stocks sont nombreux, aux pros de saisir les opportunités.
"C'est insuffisant pour un exercice normal, car nous n'avons pas d'anticipation de la part des clients. Ce sera comme ça sur toute l'année, étant donné la situation géopolitique et sanitaire.
Nous devons assister les agences, nous sentons bien qu'elles ne sont pas toujours concentrées sur les ventes," ressent Patrick Pourbaix.
A quelques centaines de mètres du Ditex, pour Ponant qui a vu ses capacités augmenter de 30% au cours des derniers mois avec les livraisons de navires tout neufs, l'objectif va être de marquer à la culotte les agences de voyages.
"Nous avons récemment renforcé nos équipes commerciales. Nous voulons être plus agressifs à ce niveau, pour que les ventes d'opportunité deviennent récurrentes et que la compagnie soit un automatisme," résume Hervé Bellaïche.
La connaissance du produit est commune à tous les acteurs d'une industrie encore peu connue en France.
Entre les webinaires et les éductours, la croisière va mettre le paquet pour se faire une place au soleil dans les réseaux de distribution. En attendant, les agents vont devoir convaincre des voyageurs qui peinent à s'engager au-delà des vacances de printemps.
"Nous vendons principalement les départs de 2022, même si des clients se projettent en 2023. Il y a une furieuse envie de partir. Le marché du groupe est globalement en retard, nous allons devoir le relancer," prédit le responsable de Costa.
Pour sa concurrente, propriété de la famille italienne Aponte, les cabines estivales ne sont pas toutes vendues, les stocks sont nombreux, aux pros de saisir les opportunités.
"C'est insuffisant pour un exercice normal, car nous n'avons pas d'anticipation de la part des clients. Ce sera comme ça sur toute l'année, étant donné la situation géopolitique et sanitaire.
Nous devons assister les agences, nous sentons bien qu'elles ne sont pas toujours concentrées sur les ventes," ressent Patrick Pourbaix.
Hausse pétrole : "ce sera forcément un sujet"
Tout comme le géant italien, l'enjeu actuel pour Ponant est de réduire le temps de décision et remplir les quelques cabines vacantes de l'été.
"Habituellement, nous sommes pleins une année à l'avance, les réservations sont passées de 12 mois à 7 ou 9 mois avant le départ.
Nous sentons malgré tout un dynamisme dans les ventes qui nous a été amené par les agences de voyages qui n'avaient durant la crise, pas beaucoup de produits à vendre," analyse Hervé Bellaïche.
Après autant d'années à vouloir éduquer le marché français et avec un retour pas toujours à la hauteur, les velléités de posséder son propre réseau de distribution n'auraient jamais traversé les esprits du responsable de MSC.
"Nous pouvons avoir une réflexion sur ce sujet, mais ce n'est pas du tout dans les cartons. Le BtoB c'est vraiment au cas par cas, nous voulons connaître les acteurs qui veulent donner du temps à la croisière.
Ils seront récompensés de leurs efforts," affirme haut et fort Patrick Pourbaix.
Une embellie et un renouveau qui pourraient être ternis par une hausse des prix du pétrole ou du gaz ? Il n'y a qu'un pas que les responsables des compagnies ne souhaitent pas franchir, car le message se veut globalement positif.
"Ce sera forcément un sujet, si la volatilité dure dans le temps, même si pour le moment aucune hausse des tarifs n'est prévue aussi bien pour nos croisières sur des navires au GNL ou au fioul," estime Frédéric Saint-Paul.
Les croisiéristes peuvent maintenant sabrer le champagne, reste à savoir si les agents vont tendre les flutes.
"Habituellement, nous sommes pleins une année à l'avance, les réservations sont passées de 12 mois à 7 ou 9 mois avant le départ.
Nous sentons malgré tout un dynamisme dans les ventes qui nous a été amené par les agences de voyages qui n'avaient durant la crise, pas beaucoup de produits à vendre," analyse Hervé Bellaïche.
Après autant d'années à vouloir éduquer le marché français et avec un retour pas toujours à la hauteur, les velléités de posséder son propre réseau de distribution n'auraient jamais traversé les esprits du responsable de MSC.
"Nous pouvons avoir une réflexion sur ce sujet, mais ce n'est pas du tout dans les cartons. Le BtoB c'est vraiment au cas par cas, nous voulons connaître les acteurs qui veulent donner du temps à la croisière.
Ils seront récompensés de leurs efforts," affirme haut et fort Patrick Pourbaix.
Une embellie et un renouveau qui pourraient être ternis par une hausse des prix du pétrole ou du gaz ? Il n'y a qu'un pas que les responsables des compagnies ne souhaitent pas franchir, car le message se veut globalement positif.
"Ce sera forcément un sujet, si la volatilité dure dans le temps, même si pour le moment aucune hausse des tarifs n'est prévue aussi bien pour nos croisières sur des navires au GNL ou au fioul," estime Frédéric Saint-Paul.
Les croisiéristes peuvent maintenant sabrer le champagne, reste à savoir si les agents vont tendre les flutes.