Tous ces agents ne sont pas, très souvent, les employés des compagnies aériennes mais de leurs sous-traitants. En clair, cela signifie qu’ils ne bénéficient pas des avantages accordés aux salariés des compagnies - Depositphotos.com amynapaloha@gmail.com
Oui, mais le secteur n’est pas rose pour tout le monde. Dans un aéroport tous les employés ne sont pas logés à la même enseigne.
Prenons les agents de piste, par exemple, ceux que les clients ne voient jamais et qui sont indispensables pour que les opérations se déroulent parfaitement. Ils sont autour des appareils, chargent les bagages et le cargo dans les soutes et ce n’est pas toujours facile.
Ils gèrent les mouvements des appareils lorsque les moteurs sont à l’arrêt, mise des cales devant les roues, repoussage des avions pour les sortir de leurs points de stationnement, et j’en oublie certainement. Eh bien ils doivent réaliser ces opérations par tous les temps, soit qu’ils soient écrasés de chaleur ou transis de froid. Ils peuvent être sous la pluie ou essuyer un vent glacial.
Selon les opérations ils travaillent dans la nuit, ou très tôt le matin ou très tard le soir.
Lire aussi : Les aéroports vont-ils tuer le transport aérien ?
Plus visibles sont les agents de comptoir ou agents d'escale. Certes ils sont progressivement remplacés par des machines, mais dans nombre d’aéroports ils restent indispensables ne serait-ce que pour enregistrer les bagages.
Prenons les agents de piste, par exemple, ceux que les clients ne voient jamais et qui sont indispensables pour que les opérations se déroulent parfaitement. Ils sont autour des appareils, chargent les bagages et le cargo dans les soutes et ce n’est pas toujours facile.
Ils gèrent les mouvements des appareils lorsque les moteurs sont à l’arrêt, mise des cales devant les roues, repoussage des avions pour les sortir de leurs points de stationnement, et j’en oublie certainement. Eh bien ils doivent réaliser ces opérations par tous les temps, soit qu’ils soient écrasés de chaleur ou transis de froid. Ils peuvent être sous la pluie ou essuyer un vent glacial.
Selon les opérations ils travaillent dans la nuit, ou très tôt le matin ou très tard le soir.
Lire aussi : Les aéroports vont-ils tuer le transport aérien ?
Plus visibles sont les agents de comptoir ou agents d'escale. Certes ils sont progressivement remplacés par des machines, mais dans nombre d’aéroports ils restent indispensables ne serait-ce que pour enregistrer les bagages.
Agents d'escale : des métiers qui ne sont pas faciles
Or les passagers ne sont pas tous faciles, loin de là. D’abord ils sont dans un état de stress dès qu’ils franchissent les portes des aérogares, ils sont très souvent indisciplinés et parfaitement désagréables lorsqu’ils ont un supplément de bagages à payer.
Eh bien les agents qui sont de l’autre côté du comptoir d’enregistrement doivent en permanence garder leur sang-froid même devant des clients irascibles qui n’hésitent pas à les insulter.
Eux aussi doivent arriver très tôt puisque les comptoirs d’enregistrement ouvrent en général au moins deux heures avant le départ des vols et ils peuvent terminer très tard car il faut bien clôturer les opérations administratives lorsque le dernier vol est parti.
Et puis il y a les salariés des PIFs (Postes d’Inspection Filtrage). Ce sont eux qui doivent vérifier que les passagers ne seront pas dangereux et qu’ils n’emportent pas avec eux des moyens de perturber les vols. Ils manipulent pendant toute leur vacation des centaines voire des milliers de bagages et quoiqu’on en pense ils portent une énorme responsabilité quant à la sûreté des vols. Ils font un métier difficile et parfois désagréable.
Eh bien les agents qui sont de l’autre côté du comptoir d’enregistrement doivent en permanence garder leur sang-froid même devant des clients irascibles qui n’hésitent pas à les insulter.
Eux aussi doivent arriver très tôt puisque les comptoirs d’enregistrement ouvrent en général au moins deux heures avant le départ des vols et ils peuvent terminer très tard car il faut bien clôturer les opérations administratives lorsque le dernier vol est parti.
Et puis il y a les salariés des PIFs (Postes d’Inspection Filtrage). Ce sont eux qui doivent vérifier que les passagers ne seront pas dangereux et qu’ils n’emportent pas avec eux des moyens de perturber les vols. Ils manipulent pendant toute leur vacation des centaines voire des milliers de bagages et quoiqu’on en pense ils portent une énorme responsabilité quant à la sûreté des vols. Ils font un métier difficile et parfois désagréable.
Ils ont passé un été particulièrement difficile
Ils ne doivent pas se laisser prendre à la routine et ils sont tenus à appliquer des règles parfois tatillonnes auxquelles ils ne peuvent rien. Petit à petit, leur travail s’améliore avec l’introduction de nouvelles technologies, je pense en particulier aux scanners à chaussures qui évitent les passagers à se déchausser.
Et tous ces agents ne sont pas, très souvent, les employés des compagnies aériennes mais de leurs sous-traitants. En clair, cela signifie qu’ils ne bénéficient pas des avantages accordés aux salariés des compagnies alors qu’ils font le même travail, dans les mêmes conditions et souvent sans être aussi bien rémunérés.
Ils ont passé un été particulièrement difficile, surtout dans les très grands aéroports européens et américains. Beaucoup ont perdu leur emploi pour cause du COVID, et nombre d’entre eux ne se sont pas présentés lorsqu’il a fallu embaucher à toute vitesse quand le trafic est reparti beaucoup plus vite que ce que l’on attendait.
On a un peu oublié que leurs métiers nécessitaient des formations particulières et qu’ils ne pouvaient pas être remplacés sur un claquement de doigt.
Il ne faut alors pas s’étonner que les grandes plateformes se soient trouvées, cet été, à court de personnel, ce qui a entrainé des tensions supplémentaires entre des clients justement insatisfaits du service qu’ils s’attendaient à recevoir et des agents en sous-effectif chronique.
Je voudrais que l’on ait une pensée pour tous ces gens sans lesquels le transport aérien ne pourrait pas exister et que les clients se posent parfois la question de ce qu’ils feraient s’ils étaient à leur place. Ils méritent à tout le moins notre considération.
Et tous ces agents ne sont pas, très souvent, les employés des compagnies aériennes mais de leurs sous-traitants. En clair, cela signifie qu’ils ne bénéficient pas des avantages accordés aux salariés des compagnies alors qu’ils font le même travail, dans les mêmes conditions et souvent sans être aussi bien rémunérés.
Ils ont passé un été particulièrement difficile, surtout dans les très grands aéroports européens et américains. Beaucoup ont perdu leur emploi pour cause du COVID, et nombre d’entre eux ne se sont pas présentés lorsqu’il a fallu embaucher à toute vitesse quand le trafic est reparti beaucoup plus vite que ce que l’on attendait.
On a un peu oublié que leurs métiers nécessitaient des formations particulières et qu’ils ne pouvaient pas être remplacés sur un claquement de doigt.
Il ne faut alors pas s’étonner que les grandes plateformes se soient trouvées, cet été, à court de personnel, ce qui a entrainé des tensions supplémentaires entre des clients justement insatisfaits du service qu’ils s’attendaient à recevoir et des agents en sous-effectif chronique.
Je voudrais que l’on ait une pensée pour tous ces gens sans lesquels le transport aérien ne pourrait pas exister et que les clients se posent parfois la question de ce qu’ils feraient s’ils étaient à leur place. Ils méritent à tout le moins notre considération.
Jean-Louis Baroux - DR
Jean-Louis Baroux est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.