Le numérique a permis de démultiplier la vitesse de circulation de l'information et d'abattre les frontières physiques. Il est possible de joindre n'importe qui, à n'importe quel moment et ce quelque soit la langue, étant donné que Skype propose même la traduction en direct.
Au XXIe siècle, dans le business tout le monde parle le même langage et possède le même drapeau : le dollar américain.
Sauf pour un petit village d'irréductibles Gaulois se rendant au grand banquet des nouvelles technologies se tenant chaque année, dans la ville où tous les péchés sont possibles à savoir : Las Vegas.
Comme tous les ans, la French Tech rassemble la fine fleur hexagonale de l'innovation, impressionnant le monde et écrasant même les autres délégations par le nombre de jeunes pousses rassemblées sous son pavillon.
Si l'intention est louable, pour un pays où la liberté entrepreneurial existe depuis peu et où le droit à l'échec est toléré depuis encore moins de temps, il y a quand même quelque chose d'anachronique.
Au XXIe siècle, dans le business tout le monde parle le même langage et possède le même drapeau : le dollar américain.
Sauf pour un petit village d'irréductibles Gaulois se rendant au grand banquet des nouvelles technologies se tenant chaque année, dans la ville où tous les péchés sont possibles à savoir : Las Vegas.
Comme tous les ans, la French Tech rassemble la fine fleur hexagonale de l'innovation, impressionnant le monde et écrasant même les autres délégations par le nombre de jeunes pousses rassemblées sous son pavillon.
Si l'intention est louable, pour un pays où la liberté entrepreneurial existe depuis peu et où le droit à l'échec est toléré depuis encore moins de temps, il y a quand même quelque chose d'anachronique.
Créer un escape game pour perdre les visiteurs
Dans le football, les journalistes sportifs disent souvent qu'il y a en France, 60 millions de sélectionneurs, comprendre que tout le monde a un avis sur notre équipe nationale.
Et bien cette affirmation collerait aussi parfaitement à nos politiques qui ont une opinion sur chaque sujet, même sur ceux qu'ils maîtrisent le moins.
Je ne dénigre pas les intentions du gouvernement de créer une start-up nation, et de valoriser l'entrepreneuriat, mais pour promouvoir nos belles pépites outre-Atlantique, la French Tech a décidé de les classer par... Régions.
Peut être que nos pontes se sont dits que rassembler nos start-up par thématiques était bien trop facile et que faire un escape game, pour captiver le chaland américain, coréen ou japonais, serait bien plus accrocheur.
Bien devinez quoi... évidemment, ce n'est pas le cas !
Les collectivités qui financent allègrement les déplacements à Vegas et le développement de nos pépites, se livrent tout simplement et avec maturité la bataille "à qui aura le plus gros"... contingent de start-up.
Par cette guerre masculine, nos politiques à la tête des régions veulent être vus, même à l'autre bout du monde.
En tout cas, les startupeurs rencontrés n'ont que moyennement apprécié la blague. Tout d'abord le pavillon français été un peu moins fréquenté que les précédentes éditions (on se demande pourquoi), et valoriser des territoires relativement peu connus à l'étranger, doux euphémisme, à des Anglo-saxons est quand même étrange.
Mais étant donné que tout est politique en France, même le poste d'ambassadeur des pôles, cela ne choque plus personne.
Et bien cette affirmation collerait aussi parfaitement à nos politiques qui ont une opinion sur chaque sujet, même sur ceux qu'ils maîtrisent le moins.
Je ne dénigre pas les intentions du gouvernement de créer une start-up nation, et de valoriser l'entrepreneuriat, mais pour promouvoir nos belles pépites outre-Atlantique, la French Tech a décidé de les classer par... Régions.
Peut être que nos pontes se sont dits que rassembler nos start-up par thématiques était bien trop facile et que faire un escape game, pour captiver le chaland américain, coréen ou japonais, serait bien plus accrocheur.
Bien devinez quoi... évidemment, ce n'est pas le cas !
Les collectivités qui financent allègrement les déplacements à Vegas et le développement de nos pépites, se livrent tout simplement et avec maturité la bataille "à qui aura le plus gros"... contingent de start-up.
Par cette guerre masculine, nos politiques à la tête des régions veulent être vus, même à l'autre bout du monde.
En tout cas, les startupeurs rencontrés n'ont que moyennement apprécié la blague. Tout d'abord le pavillon français été un peu moins fréquenté que les précédentes éditions (on se demande pourquoi), et valoriser des territoires relativement peu connus à l'étranger, doux euphémisme, à des Anglo-saxons est quand même étrange.
Mais étant donné que tout est politique en France, même le poste d'ambassadeur des pôles, cela ne choque plus personne.
Haut-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Région Sud...
Haut-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Région Sud (et non PACA comme aime à le rappeler le président de la collectivité)... nul doute que les Américains et les Français présents sur place, ont pu réviser le nouveau découpage régional de notre cher pays.
Mais imaginez-vous l'espace d'un instant à la place d'un Biélorusse ou un néo-Zélandais cherchant les nouvelles idées venues de l'Hexagone.
Ces derniers se rendaient alors dans notre beau pavillon, avec sa centaine de stands et ne voyaient alors qu'un nom étrange d'un territoire inconnu avec un logo qui ne lui parlait pas beaucoup plus.
Que feriez-vous dans pareil cas ? Il y a de fortes chances (dans 99% des cas) que vous n'iriez pas entamer la discussion avec le pauvre jeune homme ou la pauvre jeune femme derrière son stand, étant donné qu'il y a plus de 4 000 exposants à voir.
Une occasion presque manquée de promouvoir ce qui pourrait être les futurs poumons de notre économie.
Et voilà, c'est toujours comme ça avec nous les Français : nous ne perdons jamais une occasion pour nous distinguer, mais ce n'est pas toujours de la meilleure des façons... Cqfd
Mais imaginez-vous l'espace d'un instant à la place d'un Biélorusse ou un néo-Zélandais cherchant les nouvelles idées venues de l'Hexagone.
Ces derniers se rendaient alors dans notre beau pavillon, avec sa centaine de stands et ne voyaient alors qu'un nom étrange d'un territoire inconnu avec un logo qui ne lui parlait pas beaucoup plus.
Que feriez-vous dans pareil cas ? Il y a de fortes chances (dans 99% des cas) que vous n'iriez pas entamer la discussion avec le pauvre jeune homme ou la pauvre jeune femme derrière son stand, étant donné qu'il y a plus de 4 000 exposants à voir.
Une occasion presque manquée de promouvoir ce qui pourrait être les futurs poumons de notre économie.
Et voilà, c'est toujours comme ça avec nous les Français : nous ne perdons jamais une occasion pour nous distinguer, mais ce n'est pas toujours de la meilleure des façons... Cqfd