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Le Cediv se dote d'un nouveau portail BtoB et BtoC

"la technologie doit faire partie de l’ADN des agences. Leur évolution en dépend"



Sous l’impulsion de son infatigable présidente, Adriana Minchella, le Cediv propose un nouveau portail by Orchestra. Pourquoi un nouveau portail ? Adriana Minchella précise : « dans nos agences, nous avons tous déjà des sites internet. Mais ce portail va donner à nos adhérents les moyens de disposer d’une solution entièrement administrée qui sera plus en phase avec les demandes actuelles des consommateurs et qui, en même temps, va leur faire bénéficier d’un outil de gestion centralisé et performant. » De quoi gagner en efficacité et en productivité. Ce sera du 3 en 1, en quelque sorte. Un outil de gestion, un BtoB et un BtoC. Le réseau s’offre les moyens de travailler de façon plus transversale et de regagner des parts de marché.


Rédigé par Rémi Bain-Thouverez le Mardi 2 Mai 2017

"ce portail va donner à nos adhérents les moyens de disposer d’une solution entièrement administrée qui sera plus en phase avec les demandes actuelles des consommateurs..." déclare Adriana Michelle (c) capture
"ce portail va donner à nos adhérents les moyens de disposer d’une solution entièrement administrée qui sera plus en phase avec les demandes actuelles des consommateurs..." déclare Adriana Michelle (c) capture
Quelle est la situation ?
 Dans le tourisme, les ventes directes progressent de façon continue depuis 20 ans.

Cette croissance s’appuie sur un marché qui ne cesse de se développer. On parle même, à échéance de 2020, d’atteindre les 2 milliards de voyageurs.

Mais ce dynamisme s’explique quand même, en grande partie, par le transfert du off line vers le on line.
Les agences traditionnelles en savent quelques choses ! Sous la pression des pure players, le profil de leur métier a singulièrement changé : « nous passons nos journées à faire des devis et à nous justifier par rapport à internet » se plaint Carole J. agent de voyage.

Mais les lignes de partage commencent à se modifier.


La reconquête

Les pure player font moins la fête.

Devenus Google dépendant, leurs budgets marketing explosent, ce qui, par inférence, limite leur marge de manœuvre.

C’est visible aux vues des chiffres : l’e-tourisme n’affiche plus de progressions à 2 chiffres. Tant s’en faut ! On a même observé une baisse il y a 2 ans. Mais surtout les magasins organisent la riposte.

C’est spectaculaire dans l’e-commerce ou 6 distributeurs se sont invités dans le top 15 des meilleures ventes sur internet.

Les agences de voyages, longtemps hésitantes sur la stratégie à tenir, commencent à assumer leur transition numérique. Cela se traduit, pour certains, par un business qui repart à la hausse. C’est encourageant.


Le web to shop ne cesse de progresser

Jean Christophe Planck, le directeur e-commerce du groupe Salaun Holidays est catégorique : « le web to shop est une réalité dans notre réseau. Il représente déjà 20 % de notre CA et il est en constante progression. »

Même son de cloche de la part de Christian Coulaud qui a relancé son agence Versailles Voyages : « Au départ, mon site internet ne représentait qu’une part faible de mes ventes. En migrant sur une plateforme performante le rapport s’est inversé.

Je considère que plus de la moitié de mon chiffre d’affaires provient de mon site internet »


Il est vrai que Christian Coulaud, de par son expérience dans le digital, sait comment s’y prendre.
Mais justement, le principe de base consiste à s’appuyer sur l’excellence de l’outil. C’est le point de départ indispensable pour toutes les agences qui souhaitent se lancer dans la reconquête du marché.

D’où la volonté du Cediv de doter ses adhérents d’une technologie adaptée.

Pourquoi une plateforme ?


Avec une plateforme : plus de maintenance, plus de mise à niveau fastidieuse, plus de développements couteux, plus de problème de serveur, plus de frein pour connecter des sources externes… Tout est prévu, le système central se charge de tout comme le confirme Adriana Minchella :

« outre le fait que nos adhérents pourront bénéficier de sites responsives, ce qui devient la norme aujourd’hui, ils seront dégagés des contraintes de la maintenance et de l’administration. N’oublions pas la finalité de notre métier : nous n’avons pas à distraire un temps excessif à résoudre des problèmes internet ! Nous devons consacrer notre budget temps essentiellement à la vente. »

Et puis l’aspect économique entre en ligne de compte. Les coûts sont mutualisés comme le précise Thiago Bohme, chef de projet chez Orchestra : «En répartissant les coûts, les fonctionnalités deviennent financièrement abordables pour tous.

Prenez l’exemple d’une solution de paiement sécurisée. C’est essentiel pour donner confiance aux clients.

En proposant une formule mutualisée, on limite les dépenses de chaque adhérent ».


La différenciation


D’aucuns diront qu’une plateforme a tendance à lisser la créativité au détriment de la  différenciation.

C’est vrai, d’autant que les personnalisations sont relativement limitées dans la matrice proposée, en dehors de la mise en avant du nom de l’agence et du choix des couleurs.

Mais pour Thiago Bohme,  cette critique n’a pas lieu d’être : « se lancer dans la créativité n’est pas toujours couronné de succès. Je dirais même que c’est souvent l’inverse. Un site très original, s’il ne respecte pas les codes actuels, sera voué à l’échec.

Dans le domaine de l’e-commerce, l’improvisation c’est l’ennemi. Il faut tester en permanence.

Ne retenir que ce qui marche. Re-tester et améliorer les solutions par itérations successives. Il n’y a pas de secret. C’est le public qui décide en dernier ressort, pas le créatif. On ne met pas à votre disposition une technologie, mais une expertise qui marche»
.

Le portail du Cediv a comme atout de se présenter avec un design, certes classique, mais valorisant. Il est moderne, fluide et élégant.

« Fini les "arbres de noël" clinquants et attrapent tout. C’est complètement dépassé. » Insiste Thiago Bohme. 

Les internautes aspirent à une navigation aisée et une exposition directe aux produits et services.


Outil de gestion

Adriana Minchella déclare haut et fort: « la technologie doit faire partie de l’ADN des agences. Leur évolution en dépend ». Sic.

Le Cediv met donc à la disposition de ses adhérents un portail qui sera à la fois BtoB et BtoC.

Le BtoB est gratuit ou plus exactement pris en charge par le Cediv et pour le BtoC, il faudra débourser la première année 1500 euros.

C’est une dépense unique qui ne sera plus demandée les années suivantes. La rémunération d’Orchestra sera une commission sur les ventes. 


Le BtoB


L’intérêt de ce BtoB est limpide : il permet de travailler avec un comparateur en ligne qui est interconnecté avec les systèmes de gestion des agences.

Rien n’est plus facile dorénavant de vendre, en vis à vis ou au téléphone, comme d’envoyer un devis immédiatement. Les messages comptables sont interconnectés, bien entendu. Toujours dans l’idée de faire gagner du temps aux agences, les codes sont déjà renseignés sur le portail par Orchestra.

Les vendeurs peuvent accéder à tous les flux des TO. Les gains de productivité sont indéniables. Adriana Minchella ajoute : « le portail se présente, en premier lieu, comme un outil de gestion apte à faire remonter tous les flux des TO. Orchestra se charge de cette opération auprès de nos fournisseurs. Nos adhérents vont donc disposer d’une solution immédiatement opérationnelle. »

Pas besoin de formation, tout est intuitif. Il suffit de se laisser guider.


Le BtoC



Le BtoC demandera un accompagnement de la part d’Orchestra.

Que ce soit pour le référencement ou l’administration, une formation sera nécessaire. Bien entendu, une grande partie des fonctions sont automatisées, mais des adaptations seront nécessaires selon l’implantation géographique de l’établissement ou des requêtes de centaines agences d’ajouter des flux extérieurs à la demande. 

« Il y a aura des situations propres à chacun » déclare Thiago Bohme, soit les agences migrent à 100% sur le nouveau portail soit elles choisissent de garder une partie de leur existant.

Ce sera à chacun de décider en fonction de leur historique.

Attaquer le marché

C’est un changement de cap.

Le portail va faire remonter les offres les plus attractives tout en veillant à ne sélectionner que celles dont les marges sont les plus incitatives.

Les objectifs sont clairs : attirer les clients et conforter les rémunérations des agences.

Le Cediv se chargera de l’animation pour faire vivre le site. « Ne nous y trompons pas, c’est un travail à plein temps » déclare Adriana Minchella. Mais c’est le prix à payer pour croiser la route des internautes : un site, pour remonter dans le moteur de recherche doit être alimenté tous les jours.



Les avis clients

On peut quand même regretter que la démarche ne soit pas allée jusqu’au bout et d’ajouter les avis clients, comme on le trouve sur la nouvelle plateforme de Travelport ou du TO FTI.

La présidente du Cediv est contre : « sur Tripadvisor, je constate de vraies incohérences. Je découvre des avis négatifs pour des établissements qui ne le méritent pas. Je suis contre mettre un lien sur notre portail».

On comprend la réaction de la présidente du Cediv. Elle est partagée par de nombreux professionnels du tourisme.

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que de toutes les façons les voyageurs vont y aller ! Alors inutile de mettre des barrières, cela ne servira à rien.

Au contraire, internet c’est la transparence et ce sera un excellent moyen pour l’agence de faire valoir son savoir-faire, son expérience et ses recommandations.

Les clients, devant trop d’informations ont besoin de réassurance. Profitez-en.

Et l’avenir


On souhaite des lendemains prometteurs à ce nouveau portail.

On attend le package dynamique, pourquoi pas un moteur de vol, un moteur inspirationnel ?

Tout est possible à condition que le réseau s’approprie l’outil.

Quoi qu’il en soit, avec cette technologie, la reconquête des clients est en marche. Belle initiative.

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Commentaires

1.Posté par Lulu le Nantais le 04/05/2017 19:45 | Alerter
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C'est bien, à l'heure où les agences ont besoin de se différencier les unes des autres, non pas forcément de se concurrencer mais bien de proposer (enfin) le bon produit au bon client selon sa propre typologie, le CEDIV centralise ses futures offres sur un portail bien lissé comme celui de Selectour qui a le rendement et l'intérêt qu'on lui connait.
Selectour et ses adhérents n'auraient-ils pas pu prévenir le CEDIV puisque l'un de ses administrateur est justement Président de Sélectour... à moins qu'il y ait un quelconque conflit d'intérêt ? Cela nous étonnerait quand-même de la part de quelqu'un de si pragmatique.
Chaque agence a besoin d'être boostée selon sa propre clientèle et selon son propre marché, voire même de pouvoir vendre ses propres produits si ceux-là ne font pas partie des offres de TO généralistes. A quoi bon proposer des croisières sur le site d'une agence qui est spécialisée uniquement dans les séjours et comment un point de vente à Béziers va gérer les besoins et ventes particulières d'agences en Alsace, en Bretagne ou dans le Limousin ?
5 ans ou 10 ans de retard à l'allumage ? Bonne route aux OTA et bonne route à tous les petits jeunes qui arrivent avec de nouvelles idées et de nouveaux concepts de communication pour vendre du voyage sur le Web : c'est une autoroute que vous laisse les "professionnels du voyage" ...

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