Le Groupe Hyatt veut grandir davantage en France 🔑

« Chez Hyatt, nous n’avons pas connu une période aussi passionnante que celle que nous traversons aujourd’hui.

Nous sommes dans une phase de développement, avec beaucoup de projets qui sont alignés avec notre culture d’entreprise » résume le Belge Michel Morauw, chez Hyatt depuis déjà plus de 40 ans.

« Nous sommes dans la bienveillance, tant vis-à-vis de nos employés, fournisseurs, qu’auprès bien sûr de nos clients. Et c’est cette bienveillance qui nous guide dans chacune de nos décisions », poursuit en introduction le dirigeant.

Chez Hyatt, la croissance est notamment portée par l’activité MICE, qui pèse pour « environ 30% du chiffre d’affaires » au niveau monde.

En France, le groupe hôtelier possède de belles références sur ce créneau avec notamment le Hyatt Regency Paris Étoile, et pour de plus petits groupes le Park Hyatt Paris Vendôme, ou l’hôtel du Palais by Hyatt à Biarritz.

L’activité MICE équivaut à 20% du chiffre d’affaires de Hyatt en France, « avec des résultats en hausse depuis le début de l'année et un rythme qui s'annonce soutenu pour la fin de l'année 2024 et le début de l'année 2025 ».

« Aujourd’hui la demande sur le MICE est supérieure à ce qu’elle était en 2019. Et en 2023, nous avons enregistré une croissance de 20% en Europe-Afrique-Moyen-Orient par rapport à 2022 » se félicite Michel Morauw. D’autant qu’en France, la demande reste soutenue, « même après les Jeux Olympiques ».

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Le Managing Director Hyatt Northern Europe se veut d’ailleurs enthousiaste à l’approche des Jeux. « Paris va être magnifique, ce sera un très bel évènement » et « il n’y aura pas forcément plus de monde que d’habitude ».

Au niveau commercialisation, le groupe Hyatt a fait le choix de ne pas attendre la dernière minute et pratiquer des tarifs élevés.

« Dès qu’on a pu signer des chambres, on l’a fait. On ne voulait pas reproduire l’erreur de Londres en 2012 où tous les hôtels n’étaient pas complets » commente Gorka Bergareche qui préfère « remplir les hôtels avec des prix moyens plutôt qu’espérer des prix élevés en dernière minute ».

Il s’avère toutefois que les Jeux Olympiques apportent « une certaine incertitude sur le marché du luxe avec un public ciblé très différent de l'habituel pendant l'été ».

Si le segment MICE renaît de ses cendres, le segment loisirs revient aussi sur le devant de la scène post-Covid.

« La demande en loisirs est résiliente à toutes les crises » confirme Michel Morauw. Afin de répondre à cette demande, « il faut y répondre avec un large choix de destinations ». Et le responsable de citer en exemple l’Arabie Saoudite.

Si l’une des tendances observées est la réduction des frontières entre les voyages d’affaires et de loisirs dans le paysage post-Covid, elle s’agrège à la montée en puissance de l’offre bien-être, couplée aussi avec la réduction de l’empreinte carbone.

« Nous personnalisons les expériences voyage de nos clients pour répondre à leurs attentes ». Sans compter que le bleisure - associer loisirs et travail - devient très prégnant aujourd’hui.

Fort de 10 hôtels en France répartis sur 7 marques, parmi lesquels des établissements iconiques comme l'Hôtel Martinez In The Unbound Collection By Hyatt à Cannes, l’Hôtel du Louvre The Unbound Collection by Hyatt à Paris, l’hôtel du Palais by Hyatt à Biarritz, le groupe hôtelier va s’enrichir de deux nouvelles adresses avec un établissement de 85 chambres à Rouen cet été et un Hyatt Centic à Reims l’an prochain.

« Nous avons une volonté affirmée de grandir en France » indique Michel Morauw, sans donner davantage de précisions.

Une ambition confortée par une étude commandée auprès de l’Institut Ipsos qui montre qu’un voyageur français sur quatre prévoit d'augmenter son budget voyage en 2024.

De même, un voyageur sur deux choisit sa destination en fonction des conditions météorologiques. Enfin un voyageur français sur quatre déclare que son budget de voyage pour 2024 dépasse les dépenses de l'année dernière.

« Nous avons 15 projets en Europe dès cette année, et 75, soit plus de 16 000 chambres, dans les années à venir » résume Gorka Bergareche qui implante « des établissements dans le haut du marché sur chaque segment ».

Sur la zone EAME (Europe-Afrique-Moyen-Orient), Hyatt affirme sur les cinq dernières années avoir augmenté son portefeuille d’hôtels de 173% (de 75 à 206) et son portefeuille de chambres de 141% (de 19 032 à 46 253).

Les cinq premiers marchés de l'EAME en nombre d'établissements sont l’Espagne (50 biens), l'Allemagne (32), les Emirats Arabes Unis (21), le Royaume-Uni (15) et donc la France (10).

Concernant les chambres, elles sont au nombre de 129 000 à travers le monde, dont 46 250 en EMEA et 2 837 en France.

« Dans ce métier, nous sommes passionnés par l’hospitalité, notre marque de fabrique, c’est la bienveillance », conclut Michel Morauw.