Devons-nous le rappeler "Guider est un métier" ? - Photo P.C.
Le SPGIC pense nécessaire une petite mise au point. Certains créateurs de plates-formes de « mise en relation de guides et de touristes » considèrent qu’ils sont innovants et s’étonnent que les guides-conférenciers soient réticents à s’y inscrire.
Ces plates-formes sont peut-être innovantes ; ceci reste à prouver. Elles prennent surtout des commissions souvent élevées et parfois extravagantes pour cette seule « innovation » que serait la « mise en relation directe sur internet d’un touriste avec un guide ».
En cela, elles mettent à mal tout un réseau d’agences, petites ou grandes, qui jusqu’à présent sont les employeurs principaux et essentiels des guides conférenciers. Un guide devrait donc être heureux de trouver là du travail rémunéré correctement pendant qu’il en perd ailleurs ?
Car là surgit le deuxième problème posé par ces plates-formes : le mélange des genres et les tarifications. Ces plates-formes parlent de « guides », de « guides locaux » mais elles proposent quelques rares guides-conférenciers, diplômés, ainsi que tout un chacun, décidant de s’improviser guide.
En dehors de la tromperie au consommateur que peut constituer ce mélange des genres, il induit une tarification low-cost. On voit donc sur ces sites, des propositions de visites de 8 à 20€ par personne pour 2 à 3 heures ; visites qui seront assurées même à partir d’une personne parfois !
Ces plates-formes sont peut-être innovantes ; ceci reste à prouver. Elles prennent surtout des commissions souvent élevées et parfois extravagantes pour cette seule « innovation » que serait la « mise en relation directe sur internet d’un touriste avec un guide ».
En cela, elles mettent à mal tout un réseau d’agences, petites ou grandes, qui jusqu’à présent sont les employeurs principaux et essentiels des guides conférenciers. Un guide devrait donc être heureux de trouver là du travail rémunéré correctement pendant qu’il en perd ailleurs ?
Car là surgit le deuxième problème posé par ces plates-formes : le mélange des genres et les tarifications. Ces plates-formes parlent de « guides », de « guides locaux » mais elles proposent quelques rares guides-conférenciers, diplômés, ainsi que tout un chacun, décidant de s’improviser guide.
En dehors de la tromperie au consommateur que peut constituer ce mélange des genres, il induit une tarification low-cost. On voit donc sur ces sites, des propositions de visites de 8 à 20€ par personne pour 2 à 3 heures ; visites qui seront assurées même à partir d’une personne parfois !
3 heures de travail pour 20 euros
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Le guide-conférencier 2.0 est arrivé !
Trois heures de travail - car devons-nous le rappeler : "guider est un métier" - pour 20€, ce n’est même pas le SMIC alors qu’il s’agit d’une facturation que normalement le dit guide devra déclarer dans le cadre d’une auto-entreprise.
On peut en douter et s’étonner du soutien de l’Etat par l’intermédiaire de la DGE à ce qui se transforme souvent en travail au noir.
Alors, oui, les guides-conférenciers, officiels, diplômés, qui prétendent vivre de ce métier, sont réticents à servir de caution à des plates-formes qui rabaissent leur profession au détriment de leur propre activité.
En plus, les guides-conférenciers doivent répondre aux mensonges de certains créateurs de plates-formes qui osent prétendre, comme l’a fait Cariboo, que les guides gagnent 200 € de l’heure alors qu’un guide-conférencier gagnant 20 € de l’heure est déjà satisfait.
Il y a de grandes disparités tarifaires dans ce métier mais les plates-formes sont en train de tirer les prix vers le bas parce qu’elles tirent la qualité vers le bas.
C’est dire la méconnaissance que ces prétendus innovateurs ont d’une profession qu’ils prétendent aider alors que leurs plates-formes – pour l’instant – les mènent à une plus grande précarité. Leur présence lors des concertations, à la demande de la DGE, a permis de clarifier, s’il en était besoin, la volonté de cette dernière d’aller vers le low-cost en matière de guidage.
On comprend alors pourquoi elles revendiquent ce soutien de la DGE. Les guides-conférenciers se battent pour la reconnaissance de leurs qualifications et ces plates-formes constituent bien souvent pour eux un poignard dans le dos.
Le SPGIC a expliqué les réticences des guides-conférenciers, non contre le principe des plates-formes en général, mais bien contre celles qui ne respectent pas leur profession, comme Cariboo ou Meetrip et il continuera à alerter les guides-conférenciers contre ces « sirènes » à qui il faudrait servir de faire-valoir. Les guides-conférenciers ne veulent pas brader leur savoir-faire.
Tout ce qui a la couleur du progrès et de l’innovation, n’en est pas forcément ; tout dépend de ce qu’on fait de l’outil, de comment on l’utilise et à quelle fin.
On peut en douter et s’étonner du soutien de l’Etat par l’intermédiaire de la DGE à ce qui se transforme souvent en travail au noir.
Alors, oui, les guides-conférenciers, officiels, diplômés, qui prétendent vivre de ce métier, sont réticents à servir de caution à des plates-formes qui rabaissent leur profession au détriment de leur propre activité.
En plus, les guides-conférenciers doivent répondre aux mensonges de certains créateurs de plates-formes qui osent prétendre, comme l’a fait Cariboo, que les guides gagnent 200 € de l’heure alors qu’un guide-conférencier gagnant 20 € de l’heure est déjà satisfait.
Il y a de grandes disparités tarifaires dans ce métier mais les plates-formes sont en train de tirer les prix vers le bas parce qu’elles tirent la qualité vers le bas.
C’est dire la méconnaissance que ces prétendus innovateurs ont d’une profession qu’ils prétendent aider alors que leurs plates-formes – pour l’instant – les mènent à une plus grande précarité. Leur présence lors des concertations, à la demande de la DGE, a permis de clarifier, s’il en était besoin, la volonté de cette dernière d’aller vers le low-cost en matière de guidage.
On comprend alors pourquoi elles revendiquent ce soutien de la DGE. Les guides-conférenciers se battent pour la reconnaissance de leurs qualifications et ces plates-formes constituent bien souvent pour eux un poignard dans le dos.
Le SPGIC a expliqué les réticences des guides-conférenciers, non contre le principe des plates-formes en général, mais bien contre celles qui ne respectent pas leur profession, comme Cariboo ou Meetrip et il continuera à alerter les guides-conférenciers contre ces « sirènes » à qui il faudrait servir de faire-valoir. Les guides-conférenciers ne veulent pas brader leur savoir-faire.
Tout ce qui a la couleur du progrès et de l’innovation, n’en est pas forcément ; tout dépend de ce qu’on fait de l’outil, de comment on l’utilise et à quelle fin.