Jadis, le luxe était un segment de consommation un peu confidentiel. Aujourd'hui, quoique toujours élitiste, il doit répondre à une demande bien plus importante et bien plus structurée - DepositPhotos.com, OceanProd
En octobre, le monde du luxe a été parcouru par un frisson.
Le géant du luxe LVMH venait d'annoncer une baisse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2024, surtout dans sa division mode et maroquinerie.
Cela préludait-il à un crash de l'ensemble du marché du luxe, y compris celui de l'hôtellerie et du tourisme haut de gamme ?
Question sans lendemain. Même dans un monde (le nôtre) qui joue souvent à se faire peur, cette information a rapidement fait pschitt !
Certes, après avoir caracolé ces dernières années, le luxe traverse un petit trou d'air, notamment en Asie où se trouve une grande partie des acheteurs.
Cependant, même si les clivages sociaux partout dans le monde, l'émergence de la clientèle d'ultra-riches devrait se poursuivre, en particulier au Moyen-Orient et Asie.
Le géant du luxe LVMH venait d'annoncer une baisse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2024, surtout dans sa division mode et maroquinerie.
Cela préludait-il à un crash de l'ensemble du marché du luxe, y compris celui de l'hôtellerie et du tourisme haut de gamme ?
Question sans lendemain. Même dans un monde (le nôtre) qui joue souvent à se faire peur, cette information a rapidement fait pschitt !
Certes, après avoir caracolé ces dernières années, le luxe traverse un petit trou d'air, notamment en Asie où se trouve une grande partie des acheteurs.
Cependant, même si les clivages sociaux partout dans le monde, l'émergence de la clientèle d'ultra-riches devrait se poursuivre, en particulier au Moyen-Orient et Asie.
Même s'il y a un réajustement, ça repartira de plus belle
Certesd, les experts n'excluent pas qu'il puisse, un jour, y avoir une crise. "Le marché du luxe est cyclique. Après les performances exceptionnelles enregistrées post-Covid, il y aura peut-être un réajustement. Mais, assure l'un d'euxl, ça repartira de plus belle".
Jadis, le luxe était un segment de consommation un peu confidentiel. Aujourd'hui, quoique toujours élitiste, il doit répondre à une demande bien plus importante et bien plus structurée.
Les expériences d'hospitalité et de voyage sur-mesure de luxe sont bien davantage installées auprès d'une population clairement identifiée et appelée à être de plus en plus nombreuse, à mesure que continueront à émerger des pays comme l'Inde, le Brésil, la Chine ou les émirats moyen-orientaux.
On semble avoir franchi un palier : le retour en arrière de la consommation de luxe ne semble guère possible. Au vrai, malgré le petit à-coup enregistré par LVMH au troisième trimestre 2024, ce qui est remarquable, c'est surtout le succès discontinu depuis 40 ans de ce Groupe désormais présent aussi dans l'hospitalité très haut de gamme.
Ce succès témoigne de l'importante résilience du secteur du luxe, malgré les fluctuations économiques. A regarder de près d'ailleurs, les tensions géopolitiques, le retour de l'inflation - qui a impacté le coût de la vie pour beaucoup - et la pandémie ont eu peu d’impact sur sa croissance...
Jadis, le luxe était un segment de consommation un peu confidentiel. Aujourd'hui, quoique toujours élitiste, il doit répondre à une demande bien plus importante et bien plus structurée.
Les expériences d'hospitalité et de voyage sur-mesure de luxe sont bien davantage installées auprès d'une population clairement identifiée et appelée à être de plus en plus nombreuse, à mesure que continueront à émerger des pays comme l'Inde, le Brésil, la Chine ou les émirats moyen-orientaux.
On semble avoir franchi un palier : le retour en arrière de la consommation de luxe ne semble guère possible. Au vrai, malgré le petit à-coup enregistré par LVMH au troisième trimestre 2024, ce qui est remarquable, c'est surtout le succès discontinu depuis 40 ans de ce Groupe désormais présent aussi dans l'hospitalité très haut de gamme.
Ce succès témoigne de l'importante résilience du secteur du luxe, malgré les fluctuations économiques. A regarder de près d'ailleurs, les tensions géopolitiques, le retour de l'inflation - qui a impacté le coût de la vie pour beaucoup - et la pandémie ont eu peu d’impact sur sa croissance...
Il faudra se monter "agiles"
Pour autant, rien n'est gagné pour les grands acteurs du luxe. Depuis quelques années, ce monde-là voit émerger de nouvelles tendances. En clair, aujourd'hui, il n'y a plus "une" conception unique du luxe.
Les attentes de la clientèle haut de gamme varient selon les régions du monde, plus bling-bling ici, ailleurs plus discret.
Elles varient aussi selon les générations - les digital natives étant, par exemple, plus décontractés que leurs aînés -, et aussi selon les circonstances : les besoins ne sont pas les mêmes selon que l'on voyage pour affaires, en couple, en famille ou entre amis.
Les goûts changent aussi. La clientèle aisée a des exigences bien plus vives en matière de gastronomie et de bien-être. Plus étonnant encore, ces deux domaines deviennent des centres de profit pour les opérateurs !
Enfin, l'impact de ses voyages sur l'environnement est une préoccupation qui ira croissante, jusqu'à devenir primordiale.
Pour continuer à prospérer, les opérateurs devront donc se montrer agiles. Beaucoup le sont déjà, car les investisseurs sont aussi impitoyables que les marchés boursiers et... les clients. En témoignent les efforts pour relifter, voire carrément "rebrander", des marques qui ont un peu vieilli.
Lire aussi : Loisirs, MICE, lifestyle, luxe... Comment IHG entend se déployer en France 🔑
Les attentes de la clientèle haut de gamme varient selon les régions du monde, plus bling-bling ici, ailleurs plus discret.
Elles varient aussi selon les générations - les digital natives étant, par exemple, plus décontractés que leurs aînés -, et aussi selon les circonstances : les besoins ne sont pas les mêmes selon que l'on voyage pour affaires, en couple, en famille ou entre amis.
Les goûts changent aussi. La clientèle aisée a des exigences bien plus vives en matière de gastronomie et de bien-être. Plus étonnant encore, ces deux domaines deviennent des centres de profit pour les opérateurs !
Enfin, l'impact de ses voyages sur l'environnement est une préoccupation qui ira croissante, jusqu'à devenir primordiale.
Pour continuer à prospérer, les opérateurs devront donc se montrer agiles. Beaucoup le sont déjà, car les investisseurs sont aussi impitoyables que les marchés boursiers et... les clients. En témoignent les efforts pour relifter, voire carrément "rebrander", des marques qui ont un peu vieilli.
Lire aussi : Loisirs, MICE, lifestyle, luxe... Comment IHG entend se déployer en France 🔑
Le monde du luxe est créateur d'emplois
Autres articles
De toute façon, ceux qui investissent dans les hôtels de luxe doivent avoir les reins solides et une vision patrimoniale de long terme. Ce sont en effet des investissements lourds, qui s'amortissent sur 20-25 ans. Il ne leur faut donc pas se tromper.
Cependant, même en cas de secousses, le monde du luxe ne devrait pas être remis en cause, n'en déplaise à ceux qui s'insurgent devant la débauche d'argent qu'il mobilise, à l'heure où les petites classes moyennes sombrent dans les difficultés et alors qu'il faudrait investir massivement dans la transition énergétique.
N'oublions pas que le monde du luxe est créateur d'emplois et parfois aux avant-postes question impact environnemental, en raison justement de sa capacité à mobiliser des fonds.
Reste à savoir, s'agissant d'une France qui a laissé tombé des pans entiers de son industrie manufacturière, pas assez investi dans les technologies de pointe et trop souvent négligé sa productivité, si le luxe ne sera pas un de ses derniers domaines d'excellence.
Ce serait dommage, mais ceci est un autre débat...
Lire aussi : Le Groupe Hyatt veut grandir davantage en France 🔑
Cependant, même en cas de secousses, le monde du luxe ne devrait pas être remis en cause, n'en déplaise à ceux qui s'insurgent devant la débauche d'argent qu'il mobilise, à l'heure où les petites classes moyennes sombrent dans les difficultés et alors qu'il faudrait investir massivement dans la transition énergétique.
N'oublions pas que le monde du luxe est créateur d'emplois et parfois aux avant-postes question impact environnemental, en raison justement de sa capacité à mobiliser des fonds.
Reste à savoir, s'agissant d'une France qui a laissé tombé des pans entiers de son industrie manufacturière, pas assez investi dans les technologies de pointe et trop souvent négligé sa productivité, si le luxe ne sera pas un de ses derniers domaines d'excellence.
Ce serait dommage, mais ceci est un autre débat...
Lire aussi : Le Groupe Hyatt veut grandir davantage en France 🔑
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
Voir tous les articles de Paula Boyer
Voir tous les articles de Paula Boyer