Le tourisme responsable réfléchit à l'économie sociale

Comme chaque première semaine de juin depuis maintenant huit ans, la Journée mondiale pour un tourisme responsable tente de faire le point sur cette thématique importante de la profession.

Cette année, pas de pays à l'honneur, mais une thématique : le tourisme social et solidaire.

"Un sujet qui a beaucoup plu car nous avons eu plus d'inscrits que l'an passé" se réjouit Véronique Fayard, présidente de la Coalition Internationale Pour un Tourisme Responsable (CITR) qui a organisé la journée.

Deux tables rondes étaient organisées dans deux sites différents du Conseil régional d'Ile-de-France, entraînant au passage une légère confusion des participants.

Il y fut question d'égalité face à l'accès aux vacances, de l'innovation dans le tourisme social et solidaire mais surtout de l'économie collaborative.

Chercheurs, responsables d'associations et professionnels ont ainsi confrontés leurs points de vue, parfois difficilement conciliables.

Nicolas Ferrary, le directeur France d'Airbnb, s'est demandé avec humour pourquoi il avait été invité.

S'il ne se revendique pas comme un acteur du tourisme durable, il est quand même "allé voir la définition sur Wikipédia" pour ensuite démontrer en quoi son site de location entre particuliers correspond à ces valeurs.

Gilles Caire, maître de conférence à l'université de Poitiers, s'interroge de son coté sur le rattachement du tourisme au ministère des affaires étrangères.

"Le tourisme n'est pourtant pas qu'une question internationale. Nous devons aider les Français à partir en vacances moins loin et plus longtemps". Une belle théorie qui va malheureusement à l'encontre des tendances actuelles.

Si au final peu de solutions concrètes ressortent de ces débats, ils ont toutefois le mérite de poser les bonnes questions concernant les perspectives de développement des destinations, des professionnels et de l'avenir du tourisme en général.