C’est un nouveau Président de la FNAM soulagé, en la personne de Pascal de Izaguirre, qui s’est exprimé ce vendredi lors de la conférence de presse de la FNAM organisée dans ses locaux parisiens.
Soulagé d’être sorti de l’épisode Covid mais aussi par des engagements et des remplissages qui restent dynamiques pour les mois à venir.
Le président, son secrétaire général Laurent Timsit, les équipes de la FNAM ainsi que des représentants des compagnies adhérentes tels que Marc Rochet, Président d’Air Caraïbes et French Bee, Alain Bernard, Directeur Général Opérations et Cargo Air France et Alain Battisti, Président de Chalair ont fait le point, tiré un bilan de l’été 2022 qui a vu une reprise marquée, abordé les perspectives de l’hiver 2022-23 et évoqué les grands enjeux du transport aérien : l’environnement, la compétitivité et le volet social.
Soulagé d’être sorti de l’épisode Covid mais aussi par des engagements et des remplissages qui restent dynamiques pour les mois à venir.
Le président, son secrétaire général Laurent Timsit, les équipes de la FNAM ainsi que des représentants des compagnies adhérentes tels que Marc Rochet, Président d’Air Caraïbes et French Bee, Alain Bernard, Directeur Général Opérations et Cargo Air France et Alain Battisti, Président de Chalair ont fait le point, tiré un bilan de l’été 2022 qui a vu une reprise marquée, abordé les perspectives de l’hiver 2022-23 et évoqué les grands enjeux du transport aérien : l’environnement, la compétitivité et le volet social.
Un bel été et au-delà surtout pour l’Outre Mer
C'est Alain Battisti, dirigeant de la compagnie Chalair et ancien président de la FNAM, ayant passé récemment le relais, qui a dressé le bilan de l’été 2022, « un bel été » selon ses mots et d’une manière générale en considérant le traumatisme des dernières années.
Une embellie certes, mais avec un mois d’août 2022 à 87,5% du trafic par rapport à 2019.
La fermeture encore bien réelle d’une partie de l’Asie explique en partie ce différentiel heureusement limité par le très gros succès des destinations sur l'Atlantique Nord (USA - Canada) qui ont et continuent de faire le plein.
Le trafic s’est un peu tassé en septembre à 85,3% du trafic 2019, et si l’on prend la comparaison depuis le début de l’année le chiffre de 78% .
« 20% de notre chiffre d’affaires en moins, il faut quand même garder cela en tête malgré l’euphorie de l’été », a tenu à rappeler Alain Battisti.
A noter également la performance de l’Outre-Mer qui reste au même niveau de fréquentation que 2019 avec même une pointe à 110% sur le mois d’août.
Coté aéroports, les performances sont plutôt bonnes avec cependant une alerte sur des « pannes de trafic » comme à Marseille et surtout Bordeaux qui a, cette année, perdu 1,5 million de passagers.
Une embellie certes, mais avec un mois d’août 2022 à 87,5% du trafic par rapport à 2019.
La fermeture encore bien réelle d’une partie de l’Asie explique en partie ce différentiel heureusement limité par le très gros succès des destinations sur l'Atlantique Nord (USA - Canada) qui ont et continuent de faire le plein.
Le trafic s’est un peu tassé en septembre à 85,3% du trafic 2019, et si l’on prend la comparaison depuis le début de l’année le chiffre de 78% .
« 20% de notre chiffre d’affaires en moins, il faut quand même garder cela en tête malgré l’euphorie de l’été », a tenu à rappeler Alain Battisti.
A noter également la performance de l’Outre-Mer qui reste au même niveau de fréquentation que 2019 avec même une pointe à 110% sur le mois d’août.
Coté aéroports, les performances sont plutôt bonnes avec cependant une alerte sur des « pannes de trafic » comme à Marseille et surtout Bordeaux qui a, cette année, perdu 1,5 million de passagers.
Moins de trafic business en France et en Europe
Sur l’analyse détaillée de la clientèle, les voyageurs affaires sont de retour sur l’Amérique du Nord mais beaucoup moins en Europe ainsi que sur le national.
Plusieurs raisons à cela : une anticipation de la récession économique, les politiques RSE qui sont appliquées par les entreprises, et également les changements de mode de communication avec notamment le développement des visioconférences.
A terme et si ces tendances persistaient, Alain Battisti s’est interrogé sur les conséquences de ces phénomènes qui pourraient conduire à des reconfigurations de l’offre sur le domestique et une modification de la structure de revenus qui pourrait impacter le long-courrier sur un certain nombre d’axes.
Plusieurs raisons à cela : une anticipation de la récession économique, les politiques RSE qui sont appliquées par les entreprises, et également les changements de mode de communication avec notamment le développement des visioconférences.
A terme et si ces tendances persistaient, Alain Battisti s’est interrogé sur les conséquences de ces phénomènes qui pourraient conduire à des reconfigurations de l’offre sur le domestique et une modification de la structure de revenus qui pourrait impacter le long-courrier sur un certain nombre d’axes.
L’hiver 2023 s’annonce bien
Marc Rochet a, quant à lui, dressé les perspectives de l’hiver prochain, « cet horizon sur lequel toutes les compagnies françaises regardent leur engagement ».
L’envie de voyage reste marquée. Sur le long-courrier, les engagements sont de bonne qualité et s’inscrivent en droite ligne avec les tendances observées cet été.
L’envie de voyager des clientèles VFR ainsi que la clientèle touristique, les destinations soleil, les USA et, il faut le noter, la croisière maritime, un produit qui dope le trafic.
Marc Rochet a affiché également sa confiance dans l’avenir, faisant observer qu’il n’y avait pas de réticences significatives à « certains messages politiques » pour dissuader de prendre l’avion et, plus important, constatant que dans un environnement de hausse généralisée des coûts et notamment du kérosène, l’impact de la remontée des prix (déjà de 15% et qui pourrait continuer jusqu’à 20%) ne freinait pas significativement la demande pour l’instant.
« La hausse des prix due à l’augmentation des coûts, nos clients la comprennent en partie », a-t-il expliqué.
L’envie de voyage reste marquée. Sur le long-courrier, les engagements sont de bonne qualité et s’inscrivent en droite ligne avec les tendances observées cet été.
L’envie de voyager des clientèles VFR ainsi que la clientèle touristique, les destinations soleil, les USA et, il faut le noter, la croisière maritime, un produit qui dope le trafic.
Marc Rochet a affiché également sa confiance dans l’avenir, faisant observer qu’il n’y avait pas de réticences significatives à « certains messages politiques » pour dissuader de prendre l’avion et, plus important, constatant que dans un environnement de hausse généralisée des coûts et notamment du kérosène, l’impact de la remontée des prix (déjà de 15% et qui pourrait continuer jusqu’à 20%) ne freinait pas significativement la demande pour l’instant.
« La hausse des prix due à l’augmentation des coûts, nos clients la comprennent en partie », a-t-il expliqué.
Objectif : décarbonation
Reprenant la parole pour évoquer les principaux enjeux du transport aérien français, et notamment bien sûr celui de la transition écologique pour les prochaines décennies qui se poursuit et s’accélère dans le secteur, Pascal de Izaguirre a voulu être très clair.
« Le transport aérien, nul ne doit en douter, est pleinement et résolument engagé dans la transition énergétique et a été l'un des tout premiers secteurs économiques à s’engager dans cette voie en définissant une feuille de route de la décarbonation ».
« L’objectif ce n’est pas de supprimer, l’objectif ce n’est pas de réprimer, l’objectif c’est de décarboner !» Un message comme une réponse aux attaques perpétuelles contre le secteur, excessives, disproportionnées et idéologiques, selon le Président de la FNAM.
Les C.A.D (Carburants Aéronautiques Durables - SAF en anglais) constituent l’élément central et incontournable de la feuille de route de la décarbonation du transport aérien.
Cependant et malgré des objectifs formalisés depuis 2019 et un mécanisme « incitatif » en place, la visibilité concernant les capacités et les coûts de production reste un sujet de préoccupation majeur des compagnies aériennes d’où les souhaits exprimés par la FNAM lors de cette conférence :
- Un cadre règlementaire qui devrait être complété par une politique d’incitation a la production,
- l’instauration d’un comite de filière regroupant les parties prenantes concernées, dont les énergéticiens pour voir naître rapidement une filière industrielle française de C.A.D
- La mise en place d’un soutien à l’achat des Carburants Aéronautiques Durables
- La mise en place de mesures fiscales incitatives au renouvellement des flottes et des engins de piste, ces gros véhicules diesel entre autres, chargé de repousser les avions lors du départ.
D’autres pays comme les Etats-Unis avancent rapidement sur les C.A.D par le biais d’une fiscalité incitative avec une utilisation subventionnée.
« En France nous avons plus le syndrome d’une fiscalité punitive », a regretté Pascal de Izaguirre, insistant également sur les enjeux d’indépendance énergétique dont on voit bien et de plus en plus l’importance à la lumière des crises actuelles.
« Le transport aérien, nul ne doit en douter, est pleinement et résolument engagé dans la transition énergétique et a été l'un des tout premiers secteurs économiques à s’engager dans cette voie en définissant une feuille de route de la décarbonation ».
« L’objectif ce n’est pas de supprimer, l’objectif ce n’est pas de réprimer, l’objectif c’est de décarboner !» Un message comme une réponse aux attaques perpétuelles contre le secteur, excessives, disproportionnées et idéologiques, selon le Président de la FNAM.
Les C.A.D (Carburants Aéronautiques Durables - SAF en anglais) constituent l’élément central et incontournable de la feuille de route de la décarbonation du transport aérien.
Cependant et malgré des objectifs formalisés depuis 2019 et un mécanisme « incitatif » en place, la visibilité concernant les capacités et les coûts de production reste un sujet de préoccupation majeur des compagnies aériennes d’où les souhaits exprimés par la FNAM lors de cette conférence :
- Un cadre règlementaire qui devrait être complété par une politique d’incitation a la production,
- l’instauration d’un comite de filière regroupant les parties prenantes concernées, dont les énergéticiens pour voir naître rapidement une filière industrielle française de C.A.D
- La mise en place d’un soutien à l’achat des Carburants Aéronautiques Durables
- La mise en place de mesures fiscales incitatives au renouvellement des flottes et des engins de piste, ces gros véhicules diesel entre autres, chargé de repousser les avions lors du départ.
D’autres pays comme les Etats-Unis avancent rapidement sur les C.A.D par le biais d’une fiscalité incitative avec une utilisation subventionnée.
« En France nous avons plus le syndrome d’une fiscalité punitive », a regretté Pascal de Izaguirre, insistant également sur les enjeux d’indépendance énergétique dont on voit bien et de plus en plus l’importance à la lumière des crises actuelles.
Des compagnies encore lourdement endettées
Autre enjeu de taille évoqué ce vendredi, la compétitivité du transport aérien français.
Laurent Timsit, Délégué Général de la FNAM a rappelé les difficultés de longue date de l’aérien pour être compétitif.
Avant la crise du Covid, le constat d’un environnement économique, social et règlementaire peu favorable au développement du secteur avait déjà été fait.
Les compagnies restent donc dans une situation économique fragile. Et, si elles ont bénéficié d’un soutien de l’Etat, elles restent cependant lourdement endettées d’où la demande formulée ce vendredi d’une prise en charge par l’Etat d’une partie de la « dette COVID » et notamment le financement de la sûreté aéroportuaire qui pour l’instant n’est supporté que par les compagnies aériennes.
Laurent Timsit, Délégué Général de la FNAM a rappelé les difficultés de longue date de l’aérien pour être compétitif.
Avant la crise du Covid, le constat d’un environnement économique, social et règlementaire peu favorable au développement du secteur avait déjà été fait.
Les compagnies restent donc dans une situation économique fragile. Et, si elles ont bénéficié d’un soutien de l’Etat, elles restent cependant lourdement endettées d’où la demande formulée ce vendredi d’une prise en charge par l’Etat d’une partie de la « dette COVID » et notamment le financement de la sûreté aéroportuaire qui pour l’instant n’est supporté que par les compagnies aériennes.
L’emploi en dynamique
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Malgré sa fragilité et grâce au très fort rebond post-Covid, l’emploi est en dynamique dans le secteur.
2 500 postes seront à pourvoir en 2023 tous métiers confondus, au sein des compagnies aériennes, de l’assistance en escale et des aéroports, a précisé Hélène Clavé, Déléguée Générale et Adjointe Affaires Sociales qui a également annoncé des actions de financement à hauteur d’1 M€ pour promouvoir l’attractivité du secteur, enjeu essentiel pour la branche.
Une plateforme métiers pour donner de la visibilité sur les métiers de l’aérien sera prochainement développée et les compétences des salariés seront renforcées en déployant des actions de formation certifiante dans les métiers de la relation client, de la piste, du management, et de l’éco-responsabilité.
2 500 postes seront à pourvoir en 2023 tous métiers confondus, au sein des compagnies aériennes, de l’assistance en escale et des aéroports, a précisé Hélène Clavé, Déléguée Générale et Adjointe Affaires Sociales qui a également annoncé des actions de financement à hauteur d’1 M€ pour promouvoir l’attractivité du secteur, enjeu essentiel pour la branche.
Une plateforme métiers pour donner de la visibilité sur les métiers de l’aérien sera prochainement développée et les compétences des salariés seront renforcées en déployant des actions de formation certifiante dans les métiers de la relation client, de la piste, du management, et de l’éco-responsabilité.