Là, j’ai fait mon sourire n°4, celui où je vends l’assurance...
« Très envie d’accompagner le développement de l’entreprise » (c’était écrit comme ça dans Biba) « alors voilà… » (Là, j’ai fait mon sourire n°4, celui où je vends l’assurance), je l’ai regardé par en dessous (par miracle, une petite mèche a barré mon front pile à ce moment là…) et j’ai sorti le grand jeu.
« Puisque tu parles de promotion, j’y pense depuis l’annonce du congé mat’ de Coralie : Amandine et Sonia n’ont pas la même expérience que Coralie et moi.
C'est normal : c’est leur premier job… et puis, on va intégrer une nouvelle, et ça fait longtemps que j’essaie de faire comprendre à Max qu’il devrait se mettre au tourisme parce que les sociétés, ça ne rapporte plus rien…et puis on va être plus nombreuses ».
(Là, je n’en étais qu’aux préliminaires) « je pense VRAIMENT » (là, j’ai pris l’air grave) « que le comptoir a besoin d’être structuré. Là, on est sur une organisation très intuitive, presque automatique. Mais le comptoir, c’est comme un équipe de foot » (léger blanc : ménager le suspens et parler avec les mots que Big-Boss comprend).
« Tu vois, quand tu as des nouveaux dans l’équipe, en fonction des personnalités de chacun, ça peut être bien de passer d’une organisation en 4-4-2 à une organisation en 4-3-2-1.
Et dans ce cas, il faut tout remettre à plat et bien redéfinir les rôles de chacun » (comme quoi, écouter ce qui se raconte à l’équipe du dimanche et pas seulement mater les cuisses des footballers ça peut servir à quelque chose).
« J’y pense depuis lundi soir : je suis sûre que je ferais une bonne chef de comptoir ; et puis les filles seraient ravies de savoir qu’elles peuvent officiellement compter sur moi » (prends ça dans les dents, la Isa qui se défausse et n’assume jamais ce qui ressort officiellement de sa responsabilité ».
« Puisque tu parles de promotion, j’y pense depuis l’annonce du congé mat’ de Coralie : Amandine et Sonia n’ont pas la même expérience que Coralie et moi.
C'est normal : c’est leur premier job… et puis, on va intégrer une nouvelle, et ça fait longtemps que j’essaie de faire comprendre à Max qu’il devrait se mettre au tourisme parce que les sociétés, ça ne rapporte plus rien…et puis on va être plus nombreuses ».
(Là, je n’en étais qu’aux préliminaires) « je pense VRAIMENT » (là, j’ai pris l’air grave) « que le comptoir a besoin d’être structuré. Là, on est sur une organisation très intuitive, presque automatique. Mais le comptoir, c’est comme un équipe de foot » (léger blanc : ménager le suspens et parler avec les mots que Big-Boss comprend).
« Tu vois, quand tu as des nouveaux dans l’équipe, en fonction des personnalités de chacun, ça peut être bien de passer d’une organisation en 4-4-2 à une organisation en 4-3-2-1.
Et dans ce cas, il faut tout remettre à plat et bien redéfinir les rôles de chacun » (comme quoi, écouter ce qui se raconte à l’équipe du dimanche et pas seulement mater les cuisses des footballers ça peut servir à quelque chose).
« J’y pense depuis lundi soir : je suis sûre que je ferais une bonne chef de comptoir ; et puis les filles seraient ravies de savoir qu’elles peuvent officiellement compter sur moi » (prends ça dans les dents, la Isa qui se défausse et n’assume jamais ce qui ressort officiellement de sa responsabilité ».
Big-Boss ne bronchait plus, je me disais qu’on allait le perdre...
Big-Boss ne bronchait plus. Je me disais qu’on allait le perdre. J’étais prête à composer le 112 quand il a à nouveau ouvert la bouche.
« Alors vraiment, je ne l’avais pas du tout envisagé sous cet angle » (tu m’étonnes…) il a ensuite expliqué qu’il avait bien kiffé « la finesse de mon analyse » (il n’a pas dit « kiffé » mais ça voulait dire ça), ajouté que je faisais « preuve de beaucoup de maturité » et qu’il était « très heureux de ma grande implication ».
M’a posé quelques questions… limite demandé des conseils (genre, je faisais son business plan). M’a promis d’y réfléchir… et puis la cerise sur le gâteau, c’est quand il m’a demandé comment je ferais « à sa place, pour le site web Maroc ».
C’est sorti tout seul : j’ai expliqué que « tu vois, comme t’as plein d’idées, que tu es très créatif, tu pourrais bien affiner l’offre » (bien entendu, je vais quand même lui récapituler ce qui plait le plus à nos clients et avec quoi on les convainc : genre je gère bien le comptoir quoi…) et qu’Isa « qui est très structurée et excellente négociatrice, pourrait négocier des partenariats »
(Tu m’étonnes, ça va bien l’occuper ça, dans son placard… les mots fléchés de Gala, faudra qu’elle attende d’être rentrée chez elle pour les attaquer). Là où j’ai assuré un max, c’est quand j’ai conclu par « A ta place, je procèderais comme ça pendant un an, Pour lancer le truc.
Je crois que Sonia aurait envie de charger du Maroc mais avec le départ de Coralie, j’ai vraiment besoin de Sonia et Amandine au comptoir pendant que je coache Max et la nouvelle » (genre : c’est officiel : je gère, j’organise, je délègue, je forme) « mais touche-en lui deux mots quand même)
En résumé : maintenant que je suis presque chef, j’envoie Big-Boss au Maroc, j’occupe Isa, je motive Sonia à un nouveau challenge à moyen terme… c’est qui la reine de la ruche ? »
Big-Boss a encore bredouillé des trucs où j’aurais rougi si je n’étais pas moi-même étonnée de mon culot, il m’a dit qu’il allait en parler à Isa’ et que ça serait bien que j’affine ma réflexion d’ici une petite semaine.
Pour qu’on en reparle tous les 3.. (genre, ça y est, on fait un comité de direction). C’est pas pour me la péter, mais j’ai jamais aussi bien assuré…
« Alors vraiment, je ne l’avais pas du tout envisagé sous cet angle » (tu m’étonnes…) il a ensuite expliqué qu’il avait bien kiffé « la finesse de mon analyse » (il n’a pas dit « kiffé » mais ça voulait dire ça), ajouté que je faisais « preuve de beaucoup de maturité » et qu’il était « très heureux de ma grande implication ».
M’a posé quelques questions… limite demandé des conseils (genre, je faisais son business plan). M’a promis d’y réfléchir… et puis la cerise sur le gâteau, c’est quand il m’a demandé comment je ferais « à sa place, pour le site web Maroc ».
C’est sorti tout seul : j’ai expliqué que « tu vois, comme t’as plein d’idées, que tu es très créatif, tu pourrais bien affiner l’offre » (bien entendu, je vais quand même lui récapituler ce qui plait le plus à nos clients et avec quoi on les convainc : genre je gère bien le comptoir quoi…) et qu’Isa « qui est très structurée et excellente négociatrice, pourrait négocier des partenariats »
(Tu m’étonnes, ça va bien l’occuper ça, dans son placard… les mots fléchés de Gala, faudra qu’elle attende d’être rentrée chez elle pour les attaquer). Là où j’ai assuré un max, c’est quand j’ai conclu par « A ta place, je procèderais comme ça pendant un an, Pour lancer le truc.
Je crois que Sonia aurait envie de charger du Maroc mais avec le départ de Coralie, j’ai vraiment besoin de Sonia et Amandine au comptoir pendant que je coache Max et la nouvelle » (genre : c’est officiel : je gère, j’organise, je délègue, je forme) « mais touche-en lui deux mots quand même)
En résumé : maintenant que je suis presque chef, j’envoie Big-Boss au Maroc, j’occupe Isa, je motive Sonia à un nouveau challenge à moyen terme… c’est qui la reine de la ruche ? »
Big-Boss a encore bredouillé des trucs où j’aurais rougi si je n’étais pas moi-même étonnée de mon culot, il m’a dit qu’il allait en parler à Isa’ et que ça serait bien que j’affine ma réflexion d’ici une petite semaine.
Pour qu’on en reparle tous les 3.. (genre, ça y est, on fait un comité de direction). C’est pas pour me la péter, mais j’ai jamais aussi bien assuré…