Jean-Pierre Mas : "Nous sommes fermés géopolitiquement donc nous devons obtenir le même niveau d'aides que les entreprises fermées administrativement" Depositphotos.com pogonici
Après la "douche froide" des dernières annonces gouvernementales, "on relève les manches et on se bat" a lancé Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage à l'occasion de la visio-conférence organisée ce mardi 19 janvier 2021.
"L'isolement de 7 jours n'est pas compatible avec les vacances" a t-il précisé . Concernant les termes utilisés par le Quai d'Orsay qui déconseille "strictement et totalement" les déplacements à l'international, "il y a un mot en français qui existe : c'est interdit". ajoute le président des EDV.
"Nous sommes dans une situation extrêmement compliquée qui nous empêche de travailler" déplore t-il.
Dans ce contexte, les EDV demandent la prolongation des aides, notamment celle de l'activité partielle. "Elle doit durer autant que nécessaire et quoi qu'il en coûte," a insisté Jean-Pierre Mas reprenant les mots du Président de la République.
Ainsi après avoir eu la confirmation du maintien du chômage partiel pris en charge à 100% en janvier et février, la mesure devrait se poursuivre de mars à juin "très certainement 100%".
Toutefois précise Valérie Boned, Secrétaire générale, l'activité partielle devrait être soumise à condition : "il faudra justifier d'une baisse de 80% du chiffre d'affaires, cela devrait être confirmé dans les textes".
"L'isolement de 7 jours n'est pas compatible avec les vacances" a t-il précisé . Concernant les termes utilisés par le Quai d'Orsay qui déconseille "strictement et totalement" les déplacements à l'international, "il y a un mot en français qui existe : c'est interdit". ajoute le président des EDV.
"Nous sommes dans une situation extrêmement compliquée qui nous empêche de travailler" déplore t-il.
Dans ce contexte, les EDV demandent la prolongation des aides, notamment celle de l'activité partielle. "Elle doit durer autant que nécessaire et quoi qu'il en coûte," a insisté Jean-Pierre Mas reprenant les mots du Président de la République.
Ainsi après avoir eu la confirmation du maintien du chômage partiel pris en charge à 100% en janvier et février, la mesure devrait se poursuivre de mars à juin "très certainement 100%".
Toutefois précise Valérie Boned, Secrétaire générale, l'activité partielle devrait être soumise à condition : "il faudra justifier d'une baisse de 80% du chiffre d'affaires, cela devrait être confirmé dans les textes".
Fonds de solidarité janvier et février, coûts fixes
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Jusqu'ici il n'y avait aucune condition de perte du chiffre d'affaires. Pour ceux qui ne rempliraient pas le critère d'éligibilité, "malgré tout, la prise en charge s'élèvera à 85%" poursuit Valérie Boned.
"Le Fonds de solidarité qui a favorablement évolué en décembre, sera renouvelé pour janvier et nous devrions obtenir la même chose en février" a complété Jean-Pierre Mas.
Pour les entreprises qui perdent plus de 70 % de leur chiffre d’affaires, l’indemnisation atteint 20 % du chiffre d’affaires mensuel dans la limite de 200 000 € par mois.
Le chiffre d'affaires de référence retenu pour le calcul de l'aide concerne le chiffre d'affaires de décembre 2019 ou le chiffre d'affaires mensuel moyen constaté en 2019.
Autre mesure à venir : la prise en charge des coûts fixes (tout ce qui n'est pas variable, abonnement internet, abonnement photocopier, loyer...) pour les entreprises qui enregistrent un chiffre d'affaires mensuel supérieur à 1 M€ sur la période de janvier à juin 2021.
"Nous demandons que cette mesure soit étendue à toutes les entreprises" explique Valérie Boned.
"Le Fonds de solidarité qui a favorablement évolué en décembre, sera renouvelé pour janvier et nous devrions obtenir la même chose en février" a complété Jean-Pierre Mas.
Pour les entreprises qui perdent plus de 70 % de leur chiffre d’affaires, l’indemnisation atteint 20 % du chiffre d’affaires mensuel dans la limite de 200 000 € par mois.
Le chiffre d'affaires de référence retenu pour le calcul de l'aide concerne le chiffre d'affaires de décembre 2019 ou le chiffre d'affaires mensuel moyen constaté en 2019.
Autre mesure à venir : la prise en charge des coûts fixes (tout ce qui n'est pas variable, abonnement internet, abonnement photocopier, loyer...) pour les entreprises qui enregistrent un chiffre d'affaires mensuel supérieur à 1 M€ sur la période de janvier à juin 2021.
"Nous demandons que cette mesure soit étendue à toutes les entreprises" explique Valérie Boned.
Non paiement des charges sociales patronales
Les Entreprises du Voyage demandent également le non paiement des charges sociales patronales : "Nous avons eu la confirmation que ce serait le cas pour février" annonce Jean-Pierre Mas, qui souhaite également la suppression du seuil des 250 salariés.
Autre requête : la poursuite de la prise en charge des congés payés pour les mois à venir sans restriction. Cette mesure concerne actuellement les entreprises, dont l'activité principale implique l'accueil du public.
"Nous savons qu'il y a des trous dans la raquette notamment pour les collaborateurs non-salariés. L'objectif est de combler ces trous" souligne le président des EDV.
Ce dernier ne souhaite pas que le secteur soit considéré comme fermé administrativement : "Ce serait une erreur, les secteurs fermés sont ceux qui font courir un risque estimé par le gouvernement à leurs clients : les discothèques, les restaurants...
Nous ne faisons pas courir de risque à nos clients et cela nous contraindrait à fermer nos agences physiques. Il pourrait y avoir une distorsion de concurrence avec les sites des compagnies aériennes, les OTA ou encore la SNCF qui pourraient poursuivre leur activité.
Nous sommes fermés géopolitiquement, donc nous devons obtenir le même niveau d'aides que les entreprises fermées administrativement".
Autre requête : la poursuite de la prise en charge des congés payés pour les mois à venir sans restriction. Cette mesure concerne actuellement les entreprises, dont l'activité principale implique l'accueil du public.
"Nous savons qu'il y a des trous dans la raquette notamment pour les collaborateurs non-salariés. L'objectif est de combler ces trous" souligne le président des EDV.
Ce dernier ne souhaite pas que le secteur soit considéré comme fermé administrativement : "Ce serait une erreur, les secteurs fermés sont ceux qui font courir un risque estimé par le gouvernement à leurs clients : les discothèques, les restaurants...
Nous ne faisons pas courir de risque à nos clients et cela nous contraindrait à fermer nos agences physiques. Il pourrait y avoir une distorsion de concurrence avec les sites des compagnies aériennes, les OTA ou encore la SNCF qui pourraient poursuivre leur activité.
Nous sommes fermés géopolitiquement, donc nous devons obtenir le même niveau d'aides que les entreprises fermées administrativement".
Notion de chiffre d'affaires
Jean-Pierre Mas invite les professionnels du tourisme à se rapprocher de leur expert comptable pour le calcul de leur chiffre d'affaires.
Pour l'activité distribution il s'agit des marges et commission. Pour l'activité production, il s'agit des montants facturés aux clients.
Chaque mois pour les demandes d'aides la référence au chiffre d'affaires peut être réalisée sur le chiffre d'affaires du même mois versus N-1 ou sur la moyenne mensuelle calculée sur l'année.
"Ne trafiquez pas votre chiffre d'affaires" prévient Jean-Pierre Mas "car si vous venez à vous faire contrôler vous pourriez perdre l'accès à toutes les aides".
Pour l'activité distribution il s'agit des marges et commission. Pour l'activité production, il s'agit des montants facturés aux clients.
Chaque mois pour les demandes d'aides la référence au chiffre d'affaires peut être réalisée sur le chiffre d'affaires du même mois versus N-1 ou sur la moyenne mensuelle calculée sur l'année.
"Ne trafiquez pas votre chiffre d'affaires" prévient Jean-Pierre Mas "car si vous venez à vous faire contrôler vous pourriez perdre l'accès à toutes les aides".