Entrée du terminal sud de Paris-Orly. L'été dernier, la plateforme du sud parisien avait cristallisé les tensions agitant les aéroports français à cause de files d'attentes interminables © DR office du tourisme de Paris
Si aucune date n'est encore officielle, les Assises du transport aérien français devraient se tenir de début mars à début mai 2018 autour du thème de la performance, et de 5 axes de travail (économique, social, environnemental, aménagement du territoire et innovation).
Tourmag.com : Quel est pour vous l’enjeu de ces Assises ?
Nicolas Paulissen : Il s’agit avant tout de défendre la compétitivité de l'écosystème du transport aérien en France.
Tourmag.com : Comment et avec qui vous préparez-vous pour rencontrer le gouvernement ?
Nous sommes en discussions avec tous nos partenaires, et avant tout avec les compagnies aériennes. D’ailleurs, Alain Battisti, de la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande, ndlr), et François Bacchetta, d’easyJet, étaient invités à notre dernière Assemblée Générale, il y a quelques mois.
Nous privilégions une approche concertée de ces Assises, car nous avons énormément de dossiers en commun. Et de toutes façons, ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise.
En interne, nous travaillons par le biais de commissions thématiques, dans lesquelles nos réfléchissons à des mesures que nous aimerions voir portées, avec tous nos adhérents. Nous réutiliserons d’ailleurs beaucoup le manifeste de l’UAF écrit pour les dernières élections présidentielles.
Lire aussi : UAF : les aéroports français sont-ils assez efficaces ?
Tourmag.com : Quels thèmes défendrez-vous devant le gouvernement ?
Au coeur de nos préoccupations se trouvent d'abord les questions de coût et de fiscalité. Nous remettrons en cause, une nouvelle fois, la taxe de solidarité. Nous plaiderons aussi pour une meilleure maîtrise des coûts de la sureté aérienne. Ils sont estimés aujourd’hui à environ 1 milliard d’euros par an, jusqu’où cela ira-t-il ? C’est un des points clefs auxquels réfléchir pour rendre plus compétitif les aéroports français, notamment face à nos concurrents au Moyen-Orient par exemple.
Tourmag.com : Quel est pour vous l’enjeu de ces Assises ?
Nicolas Paulissen : Il s’agit avant tout de défendre la compétitivité de l'écosystème du transport aérien en France.
Tourmag.com : Comment et avec qui vous préparez-vous pour rencontrer le gouvernement ?
Nous sommes en discussions avec tous nos partenaires, et avant tout avec les compagnies aériennes. D’ailleurs, Alain Battisti, de la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande, ndlr), et François Bacchetta, d’easyJet, étaient invités à notre dernière Assemblée Générale, il y a quelques mois.
Nous privilégions une approche concertée de ces Assises, car nous avons énormément de dossiers en commun. Et de toutes façons, ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise.
En interne, nous travaillons par le biais de commissions thématiques, dans lesquelles nos réfléchissons à des mesures que nous aimerions voir portées, avec tous nos adhérents. Nous réutiliserons d’ailleurs beaucoup le manifeste de l’UAF écrit pour les dernières élections présidentielles.
Lire aussi : UAF : les aéroports français sont-ils assez efficaces ?
Tourmag.com : Quels thèmes défendrez-vous devant le gouvernement ?
Au coeur de nos préoccupations se trouvent d'abord les questions de coût et de fiscalité. Nous remettrons en cause, une nouvelle fois, la taxe de solidarité. Nous plaiderons aussi pour une meilleure maîtrise des coûts de la sureté aérienne. Ils sont estimés aujourd’hui à environ 1 milliard d’euros par an, jusqu’où cela ira-t-il ? C’est un des points clefs auxquels réfléchir pour rendre plus compétitif les aéroports français, notamment face à nos concurrents au Moyen-Orient par exemple.
"Jusqu'à 3 heures d'attente à Orly..."
Tourmag.com: Quid des problèmes d’attente dans les aéroports français ?
La compétitivité hors-coût sera bien sûr aussi au centre des débats. Nous allons exiger, en coopération avec la Fnam, un plan d’urgence pour les temps d’attente aux postes de Police aux frontières.
Nous préconisons bien sûr plus de moyens d’automatisation, via le développement rapide des systèmes Parafes. Et cela sans oublier les grands aéroports de province, car le problème n’est pas uniquement à Orly ou Roissy. La question doit être prise à bras le corps par le gouvernement, dans un contexte de renforcement des mesures de sécurité d’une part, et d’augmentation du trafic, de l’autre. Personne ne veut revivre l’enfer de l’été dernier, où les files d’attente à Orly dépassaient parfois les 3 heures.
Tourmag.com : Le projet CDG Express, qui doit relier la Gare de l’Est à Roissy, est sujet de division dans le secteur. Alors que les travaux doivent débuter prochainement, quel regard portez-vous sur le dossier ?
Nous sommes évidemment très favorable au développement de tous les nouveaux modes de desserte des plateformes aéroportuaires, surtout par le ferroviaire. Le CDG express est une bonne solution en termes de développement durable mais aussi sur le confort et la qualité de services pour les passagers.
La compétitivité hors-coût sera bien sûr aussi au centre des débats. Nous allons exiger, en coopération avec la Fnam, un plan d’urgence pour les temps d’attente aux postes de Police aux frontières.
Nous préconisons bien sûr plus de moyens d’automatisation, via le développement rapide des systèmes Parafes. Et cela sans oublier les grands aéroports de province, car le problème n’est pas uniquement à Orly ou Roissy. La question doit être prise à bras le corps par le gouvernement, dans un contexte de renforcement des mesures de sécurité d’une part, et d’augmentation du trafic, de l’autre. Personne ne veut revivre l’enfer de l’été dernier, où les files d’attente à Orly dépassaient parfois les 3 heures.
Tourmag.com : Le projet CDG Express, qui doit relier la Gare de l’Est à Roissy, est sujet de division dans le secteur. Alors que les travaux doivent débuter prochainement, quel regard portez-vous sur le dossier ?
Nous sommes évidemment très favorable au développement de tous les nouveaux modes de desserte des plateformes aéroportuaires, surtout par le ferroviaire. Le CDG express est une bonne solution en termes de développement durable mais aussi sur le confort et la qualité de services pour les passagers.
Tourmag.com : Les aéroports français seraient-ils pour vous insuffisamment desservis ?
Nous sommes très sensibles à la question de l’intermodalité des modes d’accès aux aéroports. Une réflexion doit être menée en profondeur pour arriver à de meilleure accessibilité.
Malheureusement ce n’est pas toujours une évidence pour tous, et l’intégration des plateformes aéroportuaires dans les plans de développement publics est toujours un combat. Pourtant, nous restons un maillon incontournable dans l’aménagement des territoires, et nous réaffirmerons notre rôle dans le désenclavement et le développement des régions.
Tourmag.com : Enfin, si le gouvernement ne devait prendre qu’une mesure pour aider l’aérien français, quelle serait-elle ?
Ce serait de s'attaquer à la taxe de solidarité, complètement illogique sur le principe et sur le montant. Ce n’est pas normal que le seul transport aérien contribue à cette taxe. Élargir son assiette à d'autres secteurs permettrait d'en baisser le montant. Car aujourd’hui, quand une compagnie aérienne réfléchit à se lancer sur un aéroport, ça se joue vraiment à un euro près...
Ce serait vraiment un signe fort du gouvernement pour montrer qu’il a bien saisi l’importance du combat de tout le secteur aérien français.
Nous sommes très sensibles à la question de l’intermodalité des modes d’accès aux aéroports. Une réflexion doit être menée en profondeur pour arriver à de meilleure accessibilité.
Malheureusement ce n’est pas toujours une évidence pour tous, et l’intégration des plateformes aéroportuaires dans les plans de développement publics est toujours un combat. Pourtant, nous restons un maillon incontournable dans l’aménagement des territoires, et nous réaffirmerons notre rôle dans le désenclavement et le développement des régions.
Tourmag.com : Enfin, si le gouvernement ne devait prendre qu’une mesure pour aider l’aérien français, quelle serait-elle ?
Ce serait de s'attaquer à la taxe de solidarité, complètement illogique sur le principe et sur le montant. Ce n’est pas normal que le seul transport aérien contribue à cette taxe. Élargir son assiette à d'autres secteurs permettrait d'en baisser le montant. Car aujourd’hui, quand une compagnie aérienne réfléchit à se lancer sur un aéroport, ça se joue vraiment à un euro près...
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LIRE AUSSI : l'intégralité des articles sur les Assises du Transport Aérien
Et un résumé de l'Interview d'Elisabeth Borne, ministre des Transports
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