Sylvia Pinel et Fleur Pellerin ont rencontré Evelyne Maes, propriétaire du Quality Hotel Abaca Messidor Paris 15 pour échanger sur le problème des agences en ligne. DR
Sylvia Pinel, ministre du tourisme, et Fleur Pellerin, ministre chargée de l'innovation et de l'économie numérique ont visité mardi 22 octobre 2013, le Quality Hotel Abaca Messidor Paris 15 dans le 15e arrondissement de Paris, pour comprendre l'emprise des agences en ligne (OTA) sur les établissements indépendants.
La propriétaire, Evelyne Maes, leur a expliqué toutes les contraintes imposées par ces sites sur la commercialisation de son établissement.
"Je passe désormais quatre heures par jour pour gérer les réservations" se plaint la directrice.
"Et je donne chaque année 5% de mon chiffre d'affaires en commission, soit 5 000 euros".
Elle regrette également l'emprise toujours plus importante des OTA sur sa distribution, passant de 10% des réservations en 2011 à 20% cette année.
La propriétaire, Evelyne Maes, leur a expliqué toutes les contraintes imposées par ces sites sur la commercialisation de son établissement.
"Je passe désormais quatre heures par jour pour gérer les réservations" se plaint la directrice.
"Et je donne chaque année 5% de mon chiffre d'affaires en commission, soit 5 000 euros".
Elle regrette également l'emprise toujours plus importante des OTA sur sa distribution, passant de 10% des réservations en 2011 à 20% cette année.
Des problèmes connus mais les solutions restent à trouver
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Assistée par les représentants du syndicat UMIH, initiateur de cette rencontre, Evelyne Maes a rappelé l'ensemble des problématiques auxquelles les hôteliers sont confrontés : les taux de commissions exorbitants, la parité tarifaire, les clauses des contrats sans cesse modifiées, et bientôt la hausse de la TVA.
Même si elle reconnaît que les OTA lui ont donné une visibilité internationale, elle regrette le temps où sa commercialisation se faisait avec les agences de voyages.
"Autrefois, elles venaient visiter l'hôtel et s'engageaient sur les ventes. Aujourd'hui, il n'y a plus de discussion possible face aux sites internet."
Roland Héguy, le président de l'UMIH, a tenu à rappeler qu'il ne souhaite pas la mort des OTA. "Nous attendons plutôt une législation qui nous permettrait d'engager un partenariat équilibré avec eux".
La profession attend beaucoup du conseil européen, qui aura lieu jeudi et vendredi, où il sera question pour la première fois du numérique.
Fleur Pellerin devrait y plaider en faveur des hôteliers. "Nous sommes bien évidemment conscients du rôle joué par ces plateformes dans la commercialisation des établissements.
Mais il faut aujourd'hui imposer une régulation au niveau européen car les contraintes imposées sont contraires au bon fonctionnement du marché."
Même si elle reconnaît que les OTA lui ont donné une visibilité internationale, elle regrette le temps où sa commercialisation se faisait avec les agences de voyages.
"Autrefois, elles venaient visiter l'hôtel et s'engageaient sur les ventes. Aujourd'hui, il n'y a plus de discussion possible face aux sites internet."
Roland Héguy, le président de l'UMIH, a tenu à rappeler qu'il ne souhaite pas la mort des OTA. "Nous attendons plutôt une législation qui nous permettrait d'engager un partenariat équilibré avec eux".
La profession attend beaucoup du conseil européen, qui aura lieu jeudi et vendredi, où il sera question pour la première fois du numérique.
Fleur Pellerin devrait y plaider en faveur des hôteliers. "Nous sommes bien évidemment conscients du rôle joué par ces plateformes dans la commercialisation des établissements.
Mais il faut aujourd'hui imposer une régulation au niveau européen car les contraintes imposées sont contraires au bon fonctionnement du marché."
La fiscalité reste un bâton difficile à manier
Un constat partagé par Sylvia Pinel. "Les professionnels sont trop dépendants de ces sites, nous devons réfléchir aux moyens de limiter ces ventes préjudiciables à leur activité".
Si le diagnostic est bien posé, reste à trouver les solutions. Le gouvernement s'intéresse notamment au chiffre d'affaires perdu par les hôteliers, qui échappe ainsi à toute taxation.
"Lorsqu'on évoque ce sujet à Bercy, les intervenants ont les yeux qui brillent" s'amuse Jacques Barré, le président du groupement national des chaînes (GNC).
Mais la fiscalité reste un bâton difficile à manier. Jacques Barré croit plutôt que les agences en ligne vont tout faire pour redorer leur blason.
Car être accusé, à longueur d'articles, d'assassiner les hôteliers n'est certainement pas une image qu'elles ont envie de donner.
Si le diagnostic est bien posé, reste à trouver les solutions. Le gouvernement s'intéresse notamment au chiffre d'affaires perdu par les hôteliers, qui échappe ainsi à toute taxation.
"Lorsqu'on évoque ce sujet à Bercy, les intervenants ont les yeux qui brillent" s'amuse Jacques Barré, le président du groupement national des chaînes (GNC).
Mais la fiscalité reste un bâton difficile à manier. Jacques Barré croit plutôt que les agences en ligne vont tout faire pour redorer leur blason.
Car être accusé, à longueur d'articles, d'assassiner les hôteliers n'est certainement pas une image qu'elles ont envie de donner.