Jeudi 21 juin 2018 se tenait à La Défense, la cinquième édition du Paris Air Forum, organisé conjointement par ADP et le journal La Tribune. Il faut saluer cette initiative qui très vite est devenue le rendez-vous incontournable des décideurs de l’aérien.
Un évènement qui, il faut aussi le saluer, est accessible au plus grand nombre en s’inscrivant gratuitement sur le site dédié.
Pour le passionné que je suis, pouvoir écouter, voire dialoguer dans la même journée avec entre autres, Madame Elisabeth Borne, les Présidents de IATA, de la FNAM, d’Aéroports de Paris, des compagnies aériennes du monde entier ou encore des députés ou sénateurs en charge des questions de l’aérien, avec en plus café et croissants (venir tôt) m’a régalé.
Journée d’autant plus intéressante qu’elle se déroulait au cœur d’une actualité "aéro" très chargée : Assises du transport aérien, avenir d’Air France émergence des low cost et privatisation d’ADP autant de sujets pour lesquels nous les observateurs, étions curieux d’entendre ce que les intéressés avaient à dire….
Délaissant la Maison de la Chimie, les organisateurs du forum avaient cette année choisi le haut de la Grande Arche de la Défense pour la tenue des débats.
Un évènement qui, il faut aussi le saluer, est accessible au plus grand nombre en s’inscrivant gratuitement sur le site dédié.
Pour le passionné que je suis, pouvoir écouter, voire dialoguer dans la même journée avec entre autres, Madame Elisabeth Borne, les Présidents de IATA, de la FNAM, d’Aéroports de Paris, des compagnies aériennes du monde entier ou encore des députés ou sénateurs en charge des questions de l’aérien, avec en plus café et croissants (venir tôt) m’a régalé.
Journée d’autant plus intéressante qu’elle se déroulait au cœur d’une actualité "aéro" très chargée : Assises du transport aérien, avenir d’Air France émergence des low cost et privatisation d’ADP autant de sujets pour lesquels nous les observateurs, étions curieux d’entendre ce que les intéressés avaient à dire….
Délaissant la Maison de la Chimie, les organisateurs du forum avaient cette année choisi le haut de la Grande Arche de la Défense pour la tenue des débats.
Le message d'Elisabeth Borne
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Perchés à plus de 100 mètres de haut, on se demande si ce n’est pas une légère ivresse de l’altitude qui a à ce point délié les langues et incité les responsables du secteur à nous délivrer quelques formules "cash" et bien senties que l’on ne retrouvera pas toutes dans les comptes rendus et que j’aimerais vous faire partager.
Appelée très tard la veille au soir par le Président pour rejoindre celui-ci en déplacement en Bretagne, Madame La Ministre Elisabeth Borne avait dû, au dernier moment annuler sa participation. Elle avait tenu cependant à enregistrer un message qui fut délivré en ouverture de séance.
Dispensée du phénomène d’altitude le message est resté très conventionnel.
Elle n‘en a pas moins rappelé avec conviction le rôle majeur du secteur de l’aéronautique : "premier contributeur du commerce extérieur de la France" et réaffirmé son engagement pour que l’Europe "qui doit jouer unie" mette en place les règles d’une compétition loyale entre les compagnies aériennes.
Concernant le transport aérien français l’assemblée semblait satisfaite d’entendre la Ministre défendre "une stratégie nationale et pas seulement sectorielle".
Appelée très tard la veille au soir par le Président pour rejoindre celui-ci en déplacement en Bretagne, Madame La Ministre Elisabeth Borne avait dû, au dernier moment annuler sa participation. Elle avait tenu cependant à enregistrer un message qui fut délivré en ouverture de séance.
Dispensée du phénomène d’altitude le message est resté très conventionnel.
Elle n‘en a pas moins rappelé avec conviction le rôle majeur du secteur de l’aéronautique : "premier contributeur du commerce extérieur de la France" et réaffirmé son engagement pour que l’Europe "qui doit jouer unie" mette en place les règles d’une compétition loyale entre les compagnies aériennes.
Concernant le transport aérien français l’assemblée semblait satisfaite d’entendre la Ministre défendre "une stratégie nationale et pas seulement sectorielle".
Redevances et compagnies : "On s’engueulera toujours"
Place ensuite au franc parler dans les différentes tables rondes organisées.
Au sujet des relations compagnies aériennes – aéroports et particulièrement des redevances le très élégant Alexandre de Juniac, Président de IATA lâchait tout de go "On s’engueulera toujours" et d’évoquer également les privatisations dont celle d’ADP.
Ancien Directeur de cabinet du Ministre de l’économie, commentant la décision de vendre les bijoux de famille il nous confiait avec presque de la repentance "j’ai été dans tout ça, je connais le fonctionnement l’Etat voit un intérêt financier…. Et l’intérêt de l’aviation ?"
Sourire d’Augustin de Romanet, PDG d’ADP dont nos confrères de Challenges croient savoir qu’il devrait très bientôt remplacer Gerard Mestrallet à la tête d’Europlace l’instance en charge de la promotion de la place financière de Paris.
Au sujet des relations compagnies aériennes – aéroports et particulièrement des redevances le très élégant Alexandre de Juniac, Président de IATA lâchait tout de go "On s’engueulera toujours" et d’évoquer également les privatisations dont celle d’ADP.
Ancien Directeur de cabinet du Ministre de l’économie, commentant la décision de vendre les bijoux de famille il nous confiait avec presque de la repentance "j’ai été dans tout ça, je connais le fonctionnement l’Etat voit un intérêt financier…. Et l’intérêt de l’aviation ?"
Sourire d’Augustin de Romanet, PDG d’ADP dont nos confrères de Challenges croient savoir qu’il devrait très bientôt remplacer Gerard Mestrallet à la tête d’Europlace l’instance en charge de la promotion de la place financière de Paris.
Le low cost Long-courrier en question
Le débat suivant était consacré à l’émergence des low cost long courrier avec deux invités en pleine forme.
Deux hommes dont on remarque les styles différents dès leur arrivée quelques minutes avant la conférence.
Marc Rochet dirigeant de French Bee, le respectable chevronné de l’aérien gagnant discrètement le premier rang réservé aux participants, Laurent Magnin, responsable de XL et de La Compagnie, casquette et sac à dos, claquant la bise a tous (y compris le vénérable Alexandre Couvelaire) et allant s’asseoir parmi les anonymes en attendant d’être appelé.
Leurs formules bien senties et pertinentes sur l’évidence du Low Cost long courrier comme dynamique majeure dans le transport aérien des prochaines années ont déjà été racontées la semaine dernière dans les colonnes de TourMaG.com.
Lire : Low-cost long-courrier : "Si Air France disparaît, il faudra 3 mois pour la remplacer" d'après L. Magnin
Parfaits dans leur numéro de duettistes, ils refirent le monde de l’aérien se désolant l’un et l’autre d’un manque d’ambition généralisé pour le pavillon français.
Deux hommes dont on remarque les styles différents dès leur arrivée quelques minutes avant la conférence.
Marc Rochet dirigeant de French Bee, le respectable chevronné de l’aérien gagnant discrètement le premier rang réservé aux participants, Laurent Magnin, responsable de XL et de La Compagnie, casquette et sac à dos, claquant la bise a tous (y compris le vénérable Alexandre Couvelaire) et allant s’asseoir parmi les anonymes en attendant d’être appelé.
Leurs formules bien senties et pertinentes sur l’évidence du Low Cost long courrier comme dynamique majeure dans le transport aérien des prochaines années ont déjà été racontées la semaine dernière dans les colonnes de TourMaG.com.
Lire : Low-cost long-courrier : "Si Air France disparaît, il faudra 3 mois pour la remplacer" d'après L. Magnin
Parfaits dans leur numéro de duettistes, ils refirent le monde de l’aérien se désolant l’un et l’autre d’un manque d’ambition généralisé pour le pavillon français.
"Ca m’emmerderait de voir que dans 10 ans, la compagnie nationale s’appelle Norwégian"
Taquin envers Laurent Magnin "il préfère investir dans les casquettes", Marc Rochet se faisait plus sévère au sujet d’une compagnie née récemment en déclarant: "On ne prend pas des vieux trucs dans un coin pour en faire une Low Cost" allusion à peine voilée à Joon et ses Airbus dont certains ont vingt ans d’âge.
Et sur le cas Air France, tous les deux incitent la belle endormie à se réveiller, Magnin de conclure : "ça m’emmerderait de voir que dans 10 ans, la compagnie nationale s’appelle Norwégian"
Au cours d’un autre débat ou l’on s’interrogeait sur la stratégie en France pour le transport aérien, Alain Battisti, Président de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande regroupant la plupart des compagnies aériennes françaises n’a pas non plus dérogé à la règle du franc parler.
Ne supportant plus la "surinterprétation" d’une réglementation déjà très contraignante à laquelle se livrent les administrations, dénonçant une bureaucratie plombant la productivité des compagnies aériennes, il regrettait devant un député de la majorité présidentielle un peu interloqué "vivre dans un des derniers bastions communistes du monde"
Lire : Alain Battisti (Fnam) : les salariés d'Air France doivent "sortir de leur posture"
Oui vraiment la semaine dernière à La Défense, les acteurs de l’Aérien se sont lâchés.
A l’image de la situation au sein d’Air France, le pavillon français vit un moment décisif. Ce franc parlé si présent lors de ce forum traduit une volonté des forces vives du transport aérien français d’être écoutées et entendues par les pouvoirs publics.
Les difficultés à parachuter un non spécialiste de l’aérien à la tête d’Air France sont peut-être le signe de quelques avancées en la matière.
Et sur le cas Air France, tous les deux incitent la belle endormie à se réveiller, Magnin de conclure : "ça m’emmerderait de voir que dans 10 ans, la compagnie nationale s’appelle Norwégian"
Au cours d’un autre débat ou l’on s’interrogeait sur la stratégie en France pour le transport aérien, Alain Battisti, Président de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande regroupant la plupart des compagnies aériennes françaises n’a pas non plus dérogé à la règle du franc parler.
Ne supportant plus la "surinterprétation" d’une réglementation déjà très contraignante à laquelle se livrent les administrations, dénonçant une bureaucratie plombant la productivité des compagnies aériennes, il regrettait devant un député de la majorité présidentielle un peu interloqué "vivre dans un des derniers bastions communistes du monde"
Lire : Alain Battisti (Fnam) : les salariés d'Air France doivent "sortir de leur posture"
Oui vraiment la semaine dernière à La Défense, les acteurs de l’Aérien se sont lâchés.
A l’image de la situation au sein d’Air France, le pavillon français vit un moment décisif. Ce franc parlé si présent lors de ce forum traduit une volonté des forces vives du transport aérien français d’être écoutées et entendues par les pouvoirs publics.
Les difficultés à parachuter un non spécialiste de l’aérien à la tête d’Air France sont peut-être le signe de quelques avancées en la matière.
C. Hardin
Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.
Il a été nommé en mars 2018 au poste de président de l'Association des Cadres des Navigants Commerciaux (ACNC).
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.
Il a été nommé en mars 2018 au poste de président de l'Association des Cadres des Navigants Commerciaux (ACNC).
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.