Pour Gérard Brémond, P-DG du groupe Pierre et Vacances et amateur de jazz, "soit, on fait comme Coltrane et Thelonius Monk, on trouve un style et on lui reste fidèle pendant toute sa carrière. Soit, comme Miles Davis, on innove tous les 4 ou 5 ans !" - DR : REA
Quand le P-DG de l’un des premiers groupes internationaux de tourisme répond aux questions d’une interview en faisant référence à des musiciens de jazz, on comprend que l’on a affaire à une personnalité hors de l’ordinaire.
En fait, pour Gérard Brémond, P-DG du groupe Pierre & Vacances/Center Parcs*, faire référence au jazz consiste à rendre hommage à l’une de ses passions et à illustrer l’un de ses grands principes en matière de choix touristique : « soit, explique-t-il, on fait comme Coltrane et Thelonius Monk, on trouve un style et on lui reste fidèle pendant toute sa carrière. Soit, comme Miles Davis, on innove tous les 4 ou 5 ans ! ».
Suivant le modèle de ces géants du jazz que furent John Coltrane et le pianiste Thelonius Monk, Gérard Brémond opte pour la première solution et s’accroche résolument au style qu’il a inventé il y a un demi-siècle en créant la station d’Avoriaz.
Cette station futuriste, juchée sur un plateau désert des Alpes, obéit, dès 1967, aux visions audacieuses que le jeune promoteur, plus habitué aux salles de concert qu’aux clubs de vacances définit, et auxquelles il adhérera durant toute sa carrière : architecture mimétique, intégration au relief par le truchement des matériaux naturels, suppression de la circulation automobile, priorité à la vie dont on fait l’un des éléments du spectacle de la rue.
Avec une volonté majeure : rompre avec l’époque prométhéenne, quand l’homme voulait dompter la nature afin, tout au contraire, d’en devenir son complice.
En fait, pour Gérard Brémond, P-DG du groupe Pierre & Vacances/Center Parcs*, faire référence au jazz consiste à rendre hommage à l’une de ses passions et à illustrer l’un de ses grands principes en matière de choix touristique : « soit, explique-t-il, on fait comme Coltrane et Thelonius Monk, on trouve un style et on lui reste fidèle pendant toute sa carrière. Soit, comme Miles Davis, on innove tous les 4 ou 5 ans ! ».
Suivant le modèle de ces géants du jazz que furent John Coltrane et le pianiste Thelonius Monk, Gérard Brémond opte pour la première solution et s’accroche résolument au style qu’il a inventé il y a un demi-siècle en créant la station d’Avoriaz.
Cette station futuriste, juchée sur un plateau désert des Alpes, obéit, dès 1967, aux visions audacieuses que le jeune promoteur, plus habitué aux salles de concert qu’aux clubs de vacances définit, et auxquelles il adhérera durant toute sa carrière : architecture mimétique, intégration au relief par le truchement des matériaux naturels, suppression de la circulation automobile, priorité à la vie dont on fait l’un des éléments du spectacle de la rue.
Avec une volonté majeure : rompre avec l’époque prométhéenne, quand l’homme voulait dompter la nature afin, tout au contraire, d’en devenir son complice.
Les villages Nature : une prouesse environnementale
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Un demi-siècle après Avoriaz, alors que le groupe gère 283 sites répartis sur une dizaine d’enseignes, les Villages Nature sont nés de cette ambition : sur les 600 hectares attribués au major américain pour y construire un troisième parc, mieux valait trouver une solution plus adaptée aux attentes touristiques de la région et des visiteurs.
Décision fut prise de bâtir un resort destiné à une clientèle internationale, soucieuse de découvrir à la fois les parcs de Disney, Paris et la région capitale, tout en bénéficiant d’un environnement où la nature a été certes plantée de toutes pièces, mais où elle peut désormais prendre ses aises et offrir un décor en parfaite adéquation avec la thématique du resort.
Lequel revendique son positionnement naturel et durable à travers d’autres prouesses : des façades végétalisées, des jardins, et surtout un parc aquatique couvert et un lagon à ciel ouvert entièrement chauffés par un système de géothermie, où l’on pourra se baigner toute l’année dans des eaux n’émettant aucun gaz à effet de serre.
Un atout supplémentaire à l’actif d’une réalisation portée par ces architectes de talent que sont Jacques Ferrier et Jean de Gastines qui, chacun à leur façon, sont parvenus à se conformer aux exigences esthétiques d’un groupe qui a toujours opté pour la qualité, en employant les services des plus grands architectes de notre époque.
Jean Nouvel, Christian de Portzamparc n’ont-ils pas signé d’autres réalisations prestigieuses, alors que Michel Wilmotte s’emploie à mener les travaux d’une extension de la nouvelle station de 2 500 lits de La Plagne ?
Un autre projet accroché à plus de 2 000 mètres d'altitude devant préfigurer ce que sera la cinquième génération de stations de montagne !
Décision fut prise de bâtir un resort destiné à une clientèle internationale, soucieuse de découvrir à la fois les parcs de Disney, Paris et la région capitale, tout en bénéficiant d’un environnement où la nature a été certes plantée de toutes pièces, mais où elle peut désormais prendre ses aises et offrir un décor en parfaite adéquation avec la thématique du resort.
Lequel revendique son positionnement naturel et durable à travers d’autres prouesses : des façades végétalisées, des jardins, et surtout un parc aquatique couvert et un lagon à ciel ouvert entièrement chauffés par un système de géothermie, où l’on pourra se baigner toute l’année dans des eaux n’émettant aucun gaz à effet de serre.
Un atout supplémentaire à l’actif d’une réalisation portée par ces architectes de talent que sont Jacques Ferrier et Jean de Gastines qui, chacun à leur façon, sont parvenus à se conformer aux exigences esthétiques d’un groupe qui a toujours opté pour la qualité, en employant les services des plus grands architectes de notre époque.
Jean Nouvel, Christian de Portzamparc n’ont-ils pas signé d’autres réalisations prestigieuses, alors que Michel Wilmotte s’emploie à mener les travaux d’une extension de la nouvelle station de 2 500 lits de La Plagne ?
Un autre projet accroché à plus de 2 000 mètres d'altitude devant préfigurer ce que sera la cinquième génération de stations de montagne !
« Une vision optimiste de l’avenir »
En fait, les Villages Nature ne sont que l’une des réalisations parmi d’autres d’un groupe que son infatigable fondateur continue de développer en France, mais aussi au niveau international, en suivant un autre de ses principes de base : alléger ses contemporains du poids de la propriété et de l’avoir, en leur proposant la formule qui a fait son succès, la résidence de vacances.
Une formule qu’il transpose au groupe Center Parcs Europe acquis en 2003. Lequel compte aujourd’hui 5 villages en France et 15 en Europe.
Certes, cela n’a pas grand chose à voir avec le jazz. Mais, cela a à voir avec une vision optimiste de l’avenir du tourisme, de l’avenir d’un groupe qui reçoit quelque 8 millions de touristes et de l’avenir du monde en général, que Gérard Brémond veut voir en rose. Ou plutôt en rouge !
Outre des implantations de plus en plus nombreuses sur le pourtour méditerranéen, aux Canaries, au Monténégro, à Madère, au Portugal, à l’île Maurice, le groupe joue à fond la carte chinoise.
Une carte qui, à très moyen terme, sera forcément gagnante, compte tenu de l’énorme enjeu que représente le tourisme chinois sur la scène internationale et compte tenu de la réciprocité du jeu dans lequel Gérard Brémond s’est engagé.
Certes, contrairement au jazz, jouer avec la Chine laisse peu de place à l’improvisation.
Avec HNA Tourism, son nouveau partenaire depuis 2015, le groupe a donc créé un joint-venture dont la partition est stricte.
Dans les quelques années à venir, quatre resorts verront le jour, développés sous la marque Sunparks, ainsi que des résidences sous la marque Pierre & Vacances, en partenariat avec le promoteur chinois Riverside.
Une formule qu’il transpose au groupe Center Parcs Europe acquis en 2003. Lequel compte aujourd’hui 5 villages en France et 15 en Europe.
Certes, cela n’a pas grand chose à voir avec le jazz. Mais, cela a à voir avec une vision optimiste de l’avenir du tourisme, de l’avenir d’un groupe qui reçoit quelque 8 millions de touristes et de l’avenir du monde en général, que Gérard Brémond veut voir en rose. Ou plutôt en rouge !
Outre des implantations de plus en plus nombreuses sur le pourtour méditerranéen, aux Canaries, au Monténégro, à Madère, au Portugal, à l’île Maurice, le groupe joue à fond la carte chinoise.
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Certes, contrairement au jazz, jouer avec la Chine laisse peu de place à l’improvisation.
Avec HNA Tourism, son nouveau partenaire depuis 2015, le groupe a donc créé un joint-venture dont la partition est stricte.
Dans les quelques années à venir, quatre resorts verront le jour, développés sous la marque Sunparks, ainsi que des résidences sous la marque Pierre & Vacances, en partenariat avec le promoteur chinois Riverside.
Le grand bond en avant ?
Josette Sicsic - DR
La cible ? Cette nouvelle clientèle des classes moyennes qui, elle aussi, est désormais séduite par un environnement préservé au sein d’un cadre naturel, des séjours familiaux, des activités de loisirs à l’occidentale… dont nul n’ignore plus qu’elle est illimitée et qu’elle est encouragée à consommer un tourisme de proximité.
Enfin, pour revenir à son premier coup de génie, Gérard Brémond se réjouit de pouvoir exercer les talents du groupe sur une station de ski : la station de Thaiwoo, à 300 km de Pékin, au cœur de la zone des prochains Jeux Olympiques d’hiver de 2022 !
Un nouveau défi sur lequel il continuera probablement d’agir à la façon de Coltrane et de Monk, mais probablement un peu aussi à la façon de Miles Davis.
Car, plus d’un demi-siècle après Avoriaz, le développement touristique sur un continent aussi éloigné du nôtre, dans un monde où souffle le vent de la Silicon Valley, mérite probablement de prendre la liberté d’innover.
D’autant que ce P-DG à la fois visionnaire et gestionnaire l’assure : « dans ce pays où l’on respecte les personnes âgées, je suis très écouté ! »
* Le groupe Pierre & Vacances-Center Parcs compte 12 000 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 1 424,2 millions d’euros. Il est établi dans 280 destinations dans le monde et compte une dizaine de marques.
Enfin, pour revenir à son premier coup de génie, Gérard Brémond se réjouit de pouvoir exercer les talents du groupe sur une station de ski : la station de Thaiwoo, à 300 km de Pékin, au cœur de la zone des prochains Jeux Olympiques d’hiver de 2022 !
Un nouveau défi sur lequel il continuera probablement d’agir à la façon de Coltrane et de Monk, mais probablement un peu aussi à la façon de Miles Davis.
Car, plus d’un demi-siècle après Avoriaz, le développement touristique sur un continent aussi éloigné du nôtre, dans un monde où souffle le vent de la Silicon Valley, mérite probablement de prendre la liberté d’innover.
D’autant que ce P-DG à la fois visionnaire et gestionnaire l’assure : « dans ce pays où l’on respecte les personnes âgées, je suis très écouté ! »
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