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Faudra-t-il désormais bannir définitivement une destination dès que le moindre danger se profile ?
Pourrait-on savoir ce qui a justifié cette volte face ? Bourde lamentable ou inconscience des enjeux économiques que sous tend ce type d'avis ? On hésite, mais une chose est certaine, le mal est fait.
Le site du Quai d'Orsay a aujourd’hui pratiquement droit de vie et de mort sur les pays dont il traite. L'affaire Ultramarina qui a vu la condamnation d'un TO et d'un assureur à 1 million d'euros sur la base d'un avis déconseillant la destination (*), a consacré ce site web comme la « bible » dont il faut suivre les « versets » jour après jour, heure après heure.
Certes, nous reconnaissons que l'exercice de style est délicat pour ces fonctionnaires qui, sur la base d'un faisceau d'indices provenant de sources variées, doivent émettre un avis souvent lourd de conséquences.
Mais sont-ils pleinement conscients des enjeux ? On peut parfois se poser la question lorsqu'on voit déconseiller des pays entiers alors que seulement une région est concernée par des troubles. On peut aussi regretter que, compte tenu des enjeux, aucun représentant des professionnels du tourisme ne soit présent et associé à des avis aussi graves que l' « exclusion » totale ou partielle d'une destination.
Mais il faudrait aussi battre notre coulpe. Qu'ont fait les professionnels et en particulier les tour opérateurs pour changer la situation ? Pas grand chose il faut le reconnaître. La situation actuelle perdure depuis des années, nous en entendons parler à chaque congrès professionnel, mais le problème n'a pas bougé d'un pouce.
Qu'ont fait les professionnels et en particulier les TO pour changer la situation ?
Bien entendu, créer une « cellule bis » au Quai d'Orsay n'est pas chose aisée. Cela explique sûrement pourquoi le projet de « cellule de crise » du CETO est resté lettre morte. Et pourtant, force est de reconnaître que jamais autant que maintenant les professionnels, en première ligne face à leur client, en ont eu besoin.
Il n'est pas question, bien sûr, de passer outre aux « avis » du MAE, qui ont une force probante quasi absolue, comme on a pu le constater dernièrement. Mais il faudrait tout de même pouvoir disposer d'une sorte de baromètre « affiné » qui permettrait aux agences de vendre en leur âme et conscience des destinations que quelques troubles ne sauraient condamner ad vitam aeternam.
Et si financièrement cela n’est pas envisageable, alors il faut faire asseoir au tour de la table des négociations professionnels et institutionnels pour élaborer de nouvelles règles du jeu en la matière.
En effet, si une solution n’était pas rapidement trouvée, on comprendrait que les distributeurs, dont la responsabilité est engagée à tout bout de champ, déconseillent à tort ou à raison tel ou tel pays. Et si on arrivait à de telles extrémités, c’est bien sûr l’ensemble de la profession qui en pâtirait.
(*) Ce que conteste d'ailleurs Ultramarina
(*) « Tout déplacement est à proscrire dans le Nord et l’Est du pays, compte tenu de la multiplication d’attentats par bombes à fragmentation sur les bords des routes dans ces zones, en particulier dans les provinces de Jaffna, Trincomalée et Batticaloa. »
Le site du Quai d'Orsay a aujourd’hui pratiquement droit de vie et de mort sur les pays dont il traite. L'affaire Ultramarina qui a vu la condamnation d'un TO et d'un assureur à 1 million d'euros sur la base d'un avis déconseillant la destination (*), a consacré ce site web comme la « bible » dont il faut suivre les « versets » jour après jour, heure après heure.
Certes, nous reconnaissons que l'exercice de style est délicat pour ces fonctionnaires qui, sur la base d'un faisceau d'indices provenant de sources variées, doivent émettre un avis souvent lourd de conséquences.
Mais sont-ils pleinement conscients des enjeux ? On peut parfois se poser la question lorsqu'on voit déconseiller des pays entiers alors que seulement une région est concernée par des troubles. On peut aussi regretter que, compte tenu des enjeux, aucun représentant des professionnels du tourisme ne soit présent et associé à des avis aussi graves que l' « exclusion » totale ou partielle d'une destination.
Mais il faudrait aussi battre notre coulpe. Qu'ont fait les professionnels et en particulier les tour opérateurs pour changer la situation ? Pas grand chose il faut le reconnaître. La situation actuelle perdure depuis des années, nous en entendons parler à chaque congrès professionnel, mais le problème n'a pas bougé d'un pouce.
Qu'ont fait les professionnels et en particulier les TO pour changer la situation ?
Bien entendu, créer une « cellule bis » au Quai d'Orsay n'est pas chose aisée. Cela explique sûrement pourquoi le projet de « cellule de crise » du CETO est resté lettre morte. Et pourtant, force est de reconnaître que jamais autant que maintenant les professionnels, en première ligne face à leur client, en ont eu besoin.
Il n'est pas question, bien sûr, de passer outre aux « avis » du MAE, qui ont une force probante quasi absolue, comme on a pu le constater dernièrement. Mais il faudrait tout de même pouvoir disposer d'une sorte de baromètre « affiné » qui permettrait aux agences de vendre en leur âme et conscience des destinations que quelques troubles ne sauraient condamner ad vitam aeternam.
Et si financièrement cela n’est pas envisageable, alors il faut faire asseoir au tour de la table des négociations professionnels et institutionnels pour élaborer de nouvelles règles du jeu en la matière.
En effet, si une solution n’était pas rapidement trouvée, on comprendrait que les distributeurs, dont la responsabilité est engagée à tout bout de champ, déconseillent à tort ou à raison tel ou tel pays. Et si on arrivait à de telles extrémités, c’est bien sûr l’ensemble de la profession qui en pâtirait.
(*) Ce que conteste d'ailleurs Ultramarina
(*) « Tout déplacement est à proscrire dans le Nord et l’Est du pays, compte tenu de la multiplication d’attentats par bombes à fragmentation sur les bords des routes dans ces zones, en particulier dans les provinces de Jaffna, Trincomalée et Batticaloa. »