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Quand la montagne se digitalise

Zoom sur l'application Yuge et l'exemple de Locatour


Les usages du mobile sont en forte augmentation lors des séjours à la montagne. De nombreuses applications répondent à différents besoins, comme Google Views Application, Ski 360, PeakFinder Alps, pour identifier tous les sommets à l'aide d'un affichage panoramique à 360°ou encore l’application de La Clusaz. Lors de l'événement "Les BigBoss font du ski", i-tourisme a pu découvrir la nouvelle version de l'application Yuge, à destination des skieurs connectés à Paradiski, le domaine skiable regroupant Les Arcs, Peisey-Vallandry et la Plagne. Rencontre avec Thomas Saison, le directeur marketing et ventes de La Plagne, et Yariv Abehsera, le PDG de Locatour.


le Jeudi 15 Décembre 2016

Les usages du mobile sont de plus en plus nombreux et en forte augmentation lors des séjours à la montagne © goodluz - Fotolia.com
Les usages du mobile sont de plus en plus nombreux et en forte augmentation lors des séjours à la montagne © goodluz - Fotolia.com
i-tourisme : Vous lancez la version 2 de votre application "Yuge". Vous annoncez également de grandes ambitions avec cette application. N’êtes-vous pas à contre-courant ? On parle plutôt de la fin des applications avec le développement de bien d’autres moyens de communication comme les messageries instantanées !

Thomas Saison :
Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas présents sur d’autres canaux. Mais j’insiste surtout pour dire que Yuge n’est pas une simple application. C’est plutôt un service connecté.

i-tourisme : C’est-à-dire ?

Thomas Saison :
L’idée est d’apporter un service élargi qui puisse accompagner nos vacanciers dans tous les domaines.

Nous ne voulons pas remplacer celles qui existent déjà, comme Ski Tracks ou Footing, qui vont uniquement vous renseigner sur votre activité sportive.

Notre ambition avec Yuge, est bien, non seulement de retracer le parcours des skieurs avec leurs performances, qui apporte le côté fun, mais aussi de permettre une meilleure maîtrise des vacances.

Cela passe par des conseils qui correspondent au profil de l’utilisateur. C’est pour cette raison que je parle de service connecté.

i-tourisme : Avez-vous un exemple à nous donner ?

Thomas Saison :
Prenez le cas d’une mère de famille. Nous connaissons son profil grâce au forfait qu’elle a acheté.

Mais nous ne savons rien de son niveau de ski, ni de celui de ses enfants. Avec Yuge, dès le premier jour, nous observons son parcours et nous sommes capables dès le lendemain de lui donner des conseils pour optimiser au mieux sa journée de ski.

Vous savez, une semaine de ski, ça passe vite. Il vaut mieux en profiter dès le début plutôt que d’attendre la fin du séjour pour connaître les bons plans.

Nous en avons fait un slogan : ne perdez pas un flocon !

Accompagner les utilisateurs sur toutes leurs demandes

i-tourisme : Comment parvenez-vous à pousser les bonnes informations dès le deuxième jour ?

Thomas Saison :
Avec des moteurs apprenants. A chaque passage à une borne, nous cumulons de la data ce qui nous permet de retracer l’itinéraire de la mère de famille.

En le croisant avec ceux de ses enfants, nous sommes ainsi en mesure de lui donner des conseils pour sa journée, en fonction de la météo, des restaurants les mieux situés là où elle se trouve, le rendez-vous le plus adapté pour retrouver ses enfants, etc.

i-tourisme : Pour ce faire, vous avez dû renseigner la base ?

Thomas Saison :
Exactement. Cela a représenté une grosse partie de notre travail que de critériser les 2 000 commerces, avec les horaires d’ouverture et de fermeture ainsi que leurs coordonnées, toutes les activités, tous les services : navettes et autres.

Ce n’est qu’à partir du moment où nous sommes capables d’accompagner les utilisateurs sur toutes leurs demandes que la notion de service connecté prend sa justification. Notre ambition est de devenir leur conciergerie en temps réel.

i-tourisme : Vous avez eu combien de téléchargements ?

Thomas Saison :
Environ 200 000 et nous en aurons dans les 300 000 en 2017.

i-tourisme : Ce n’est pas trop ambitieux ?

Thomas Saison 
: Non vraiment, et ce pour 2 raisons. Premièrement, la notion interactive a été très bien perçue et nous conforte dans l’idée que nous sommes sur la bonne voie. Je vous donne un exemple : nous avons 30 caméras aux principaux départs des remontées mécaniques.

C’est un moyen très pratique de connaitre l’affluence de celles-ci et d’adapter, en fonction, son itinéraire. Ce genre de service, très utile, a été très consulté. Une fois que vous savez vous en servir, vous ne pouvez plus vous en passer.

La notion sociale est aussi plébiscitée. Je peux discuter avec mes amis par messagerie, les repérer, me retrouver grâce à Yuge.

i-tourisme : Et la suite ?

Thomas Saison 
: Cette année on peut acheter son forfait depuis l’application, ce qui apporte une dimension e-commerce supplémentaire. Nous réfléchissons déjà à une V3, encore plus interactive.

Yuge s’inscrit sur le long terme, en parallèle avec les 290 millions d'euros qui seront investis sur 10 ans dans les remontées mécaniques, en n’oubliant pas le glacier qui va coûter 44 millions d'euros.

"La valeur ajoutée de l’agence de voyages"

Il faut savoir que le panier moyen d’un séjour à la montagne d’un client passant par une agence de voyages est de 20% supérieur à celui d’un individu qui achète en direct. Est-ce à dire que l’agence sait moins bien acheter ?

C’est tout le contraire, explique Yariv Abehsera, le PDG de Locatour : « La production sur le site BtoB des agences est exactement la même que celle du btoC, mais la différence provient de la valeur ajouté de l’agence, qui par ses conseils, parvient à mieux valoriser les prestations qui vont optimiser les séjours de ses clients ».

L’agence de voyages, grâce au numérique, dispose des bons outils pour orienter ses clients parmi les les 250 stations en entrant les bons critères : quelle catégorie choisir ? quel est le budget final ? quel style de vacances désiré, etc.

Cécile Revol, la directrice commerciale de Locatour, précise : « Avec 3 700 offres de séjours, notre site offre tous les choix : clubs de vacances, résidences de tourisme, sélection prestige, sélection d’entrée de gamme Skissim, sous toutes ses formes, à la carte ou en package. »

Les conditions négociées par les réseaux sont immédiatement appliquées et si l’agence passe par une centrale de paiements, il n’est pas nécessaire de payer à la commande. 

Avec une formation rapide, les agences peuvent exercer leur rôle de conseil avec la promesse de garantir à leur client de partir "sans soucis", tout en réalisant des économies.

En proposant des séjours sur la base des 110 stations sélectionnées par Locatour, les agences vont permettre à leurs clients de faire des économies grâce aux prix négociés.

Celles-ci sont substantielles, car elles peuvent atteindre -15% pour la formule hébergement + skipass ; -25% hébergement + skipass + matériel ; -35% avec hébergement + skipass + matériel + repas.

Le numérique permet aussi de proposer nombre de services, comme :

- la mise à disposition du skipass directement sur le lieu de retrait des clés de l’appartement.

- la livraison de paniers repas ou la livraison de courses à l’avance. Celles-ci seront livrées le jour de leur arrivée. Ce sont des paniers qui correspondent à une semaine de vacances.

- le service bagages SNCF. Les clients peuvent se les faire livrer à l’arrivée.


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