La nature a horreur du vide, la politique aussi.
Une semaine après la suspension surprise de la desserte de Punta Cana par Air France, le président de la République dominicaine a convié de toute urgence la direction d'Air Caraïbes au Palais National.
La délégation était entre autres composée de Marc Rochet, le directeur général d'Air Caraïbres et Edmond Richard. Elle a été reçue en début de semaine au Palais National, le lieu du pouvoir exécutif.
Luis Abinader souhaitait s'assurer que son pays n'allait pas disparaitre des catalogues des tour-opérateurs français. Il souhaitait surtout connaître les conditions pour que la compagnie française maintienne, voire améliore sa ligne.
Et sur ce dernier point, le patron de l'exécutif dominicain a été rassuré.
"Nous lui avons confirmé que nous desservirons l'hiver prochain Punta Cana. Nous avons aussi expliqué aux autorités les conditions économiques des dessertes" nous explique un parte-parole d'Air Caraïbes.
En résumé, la compagnie sera présente, mais l'augmentation des capacités ne se fera pas à n'importe quel prix.
Une semaine après la suspension surprise de la desserte de Punta Cana par Air France, le président de la République dominicaine a convié de toute urgence la direction d'Air Caraïbes au Palais National.
La délégation était entre autres composée de Marc Rochet, le directeur général d'Air Caraïbres et Edmond Richard. Elle a été reçue en début de semaine au Palais National, le lieu du pouvoir exécutif.
Luis Abinader souhaitait s'assurer que son pays n'allait pas disparaitre des catalogues des tour-opérateurs français. Il souhaitait surtout connaître les conditions pour que la compagnie française maintienne, voire améliore sa ligne.
Et sur ce dernier point, le patron de l'exécutif dominicain a été rassuré.
"Nous lui avons confirmé que nous desservirons l'hiver prochain Punta Cana. Nous avons aussi expliqué aux autorités les conditions économiques des dessertes" nous explique un parte-parole d'Air Caraïbes.
En résumé, la compagnie sera présente, mais l'augmentation des capacités ne se fera pas à n'importe quel prix.
Air Caraïbes : "des discussions pour renforcer la desserte dès l'hiver"
Depuis de nombreux mois, les dirigeants des transporteurs français n'ont de cesse de se plaindre du niveau extrêmement élevé des taxes pesant sur le carburant.
Un peu comme aux Antilles, le gouvernement local avait subitement décidé de faire payer aux compagnies aériennes la flambée du baril, plutôt qu'à la population locale.
"La raison est simple, le pays impose des taxes parmi les plus chères au monde sur le carburant. Cette décision devrait faire réfléchir le gouvernement," nous expliquait le patron d'une compagnie aérienne française.
Une décision sociale qui a donc des conséquences importantes sur le tourisme local.
Après Air France ayant supprimé sa ligne estivale, puis hivernale, Corsair avait aussitôt emboité le pas, en janvier dernier.
Alors qu'à Paris la tonne de carburant atteignait 1200 dollars, elle dépassait les 1 800 dollars en République dominicaine, compromettant le business-modèle des compagnies.
Des échanges ont eu lieu avec Luis Abinader sur ce sujet. Air Caraïbes réclame une certaine visibilité concernant les tarifs pétroliers et les coûts des escales à Punta Cana.
"Des discussions sont en cours avec les autorités locales pour renforcer la desserte dès l'hiver prochain, mais il est encore trop tôt pour en confirmer les modalités," poursuit le porte-parole.
Un peu comme aux Antilles, le gouvernement local avait subitement décidé de faire payer aux compagnies aériennes la flambée du baril, plutôt qu'à la population locale.
"La raison est simple, le pays impose des taxes parmi les plus chères au monde sur le carburant. Cette décision devrait faire réfléchir le gouvernement," nous expliquait le patron d'une compagnie aérienne française.
Une décision sociale qui a donc des conséquences importantes sur le tourisme local.
Après Air France ayant supprimé sa ligne estivale, puis hivernale, Corsair avait aussitôt emboité le pas, en janvier dernier.
Alors qu'à Paris la tonne de carburant atteignait 1200 dollars, elle dépassait les 1 800 dollars en République dominicaine, compromettant le business-modèle des compagnies.
Des échanges ont eu lieu avec Luis Abinader sur ce sujet. Air Caraïbes réclame une certaine visibilité concernant les tarifs pétroliers et les coûts des escales à Punta Cana.
"Des discussions sont en cours avec les autorités locales pour renforcer la desserte dès l'hiver prochain, mais il est encore trop tôt pour en confirmer les modalités," poursuit le porte-parole.
République dominicaine : "l'importance vitale des touristes français"
Des annonces seront faites dans les prochaines semaines, pour permettre aux tour-opérateurs et agents de voyages de s'organiser.
Le programme de la compagnie du groupe Dubreuil comprend actuellement 6 vols par semaine, pour l'heure rien ne filtre sur la hausse des capacités probable pour l'hiver à venir.
Rappelons que les retraits d'Air France et Corsair ont entraîné un recul des capacités de l'ordre de 60%.
Air Caraïbes pourra sans doute absorber une partie de ce manque, mais pas dans son intégralité. Le déplacement de la délégation française a aussi été l'occasion pour le président de la République dominicaine de faire passer des messages.
"L'une des craintes que nous pouvions avoir était que le pays se détournerait du marché français. Le tourisme se porte très bien grâce aux Nord-Américains et aux Colombiens, ne faisant pas transparaître la baisse du marché français.
Sauf que la présidence nous a confirmé l'importance vitale des touristes français," rapporte le porte-parole de la compagnie.
Un message essentiel pour les pros dans l'Hexagone. La République dominicaine compte sur la France pour remplir ses hôtels et faire vivre l'économie de son île.
D'ailleurs le message du ministre du Tourisme, sur les réseaux sociaux va dans ce sens.
"Nous avons reçu les représentants d'Air Caraibes avec lesquels nous avons matérialisé un Plan d'Action pour couvrir les routes France - République dominicaine après le départ d'Air France.
Nous continuons à prendre soin du tourisme de la République dominicaine face à toutes les adversités qui se présentent à nous," a partagé David Collado.
Chacun a avancé ses pions et ses arguments, nous saurons maintenant très rapidement, si l'île compte bien sur la France pour son tourisme ou si les enjeux sociaux y sont plus importants.
Le programme de la compagnie du groupe Dubreuil comprend actuellement 6 vols par semaine, pour l'heure rien ne filtre sur la hausse des capacités probable pour l'hiver à venir.
Rappelons que les retraits d'Air France et Corsair ont entraîné un recul des capacités de l'ordre de 60%.
Air Caraïbes pourra sans doute absorber une partie de ce manque, mais pas dans son intégralité. Le déplacement de la délégation française a aussi été l'occasion pour le président de la République dominicaine de faire passer des messages.
"L'une des craintes que nous pouvions avoir était que le pays se détournerait du marché français. Le tourisme se porte très bien grâce aux Nord-Américains et aux Colombiens, ne faisant pas transparaître la baisse du marché français.
Sauf que la présidence nous a confirmé l'importance vitale des touristes français," rapporte le porte-parole de la compagnie.
Un message essentiel pour les pros dans l'Hexagone. La République dominicaine compte sur la France pour remplir ses hôtels et faire vivre l'économie de son île.
D'ailleurs le message du ministre du Tourisme, sur les réseaux sociaux va dans ce sens.
"Nous avons reçu les représentants d'Air Caraibes avec lesquels nous avons matérialisé un Plan d'Action pour couvrir les routes France - République dominicaine après le départ d'Air France.
Nous continuons à prendre soin du tourisme de la République dominicaine face à toutes les adversités qui se présentent à nous," a partagé David Collado.
Chacun a avancé ses pions et ses arguments, nous saurons maintenant très rapidement, si l'île compte bien sur la France pour son tourisme ou si les enjeux sociaux y sont plus importants.
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