C'est la colère qui domine au sein du collectif formé par le Syndicat des Résidences de Tourisme (SNRT), l'UNAT, le GNI et plusieurs opérateurs du tourisme dont le Club Med et Pierre & Vacances.
Après la décision fermer les remontées mécaniques, et les annonces sur les aides gouvernementales pour soutenir le secteur, les hébergeurs constatent que "les promesses faites ne seraient pas tenues" à la lecture du décret du 24 mars 2021.
Plusieurs opérateurs font ainsi la démonstration dans un communiqué commun des multiples trous laissés dans la raquette notamment dans le cadre du dispositif de couverture de 70% des charges fixes.
Pour Patrick Labrune, Président du Syndicat National des Résidences de Tourisme, "le décret ne répond absolument pas aux aides attendues." Il poursuit "Malgré un intitulé trompeur « Aide visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l’activité est particulièrement affectée par l’épidémie de covid-19 » le décret ne couvre qu’une proportion infime des charges fixes des professionnels de l’hébergement touristique. Celles-ci sont très élevées du fait du coût de location et d’entretien des immeubles" ]i
Après la décision fermer les remontées mécaniques, et les annonces sur les aides gouvernementales pour soutenir le secteur, les hébergeurs constatent que "les promesses faites ne seraient pas tenues" à la lecture du décret du 24 mars 2021.
Plusieurs opérateurs font ainsi la démonstration dans un communiqué commun des multiples trous laissés dans la raquette notamment dans le cadre du dispositif de couverture de 70% des charges fixes.
Pour Patrick Labrune, Président du Syndicat National des Résidences de Tourisme, "le décret ne répond absolument pas aux aides attendues." Il poursuit "Malgré un intitulé trompeur « Aide visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l’activité est particulièrement affectée par l’épidémie de covid-19 » le décret ne couvre qu’une proportion infime des charges fixes des professionnels de l’hébergement touristique. Celles-ci sont très élevées du fait du coût de location et d’entretien des immeubles" ]i
Un décret qui ne tient pas compte de la saisonnalité
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Jean-Marc Filippini Président de MMV pointe de son côté du doigt les modes de calcul qui "ne tiennent pas compte de la saisonnalité de l’activité, puisqu’au mieux, il prend en compte un quart des charges fixes (janvier à avril), quand 85% du chiffre d’affaires annuel est réalisé sur la période".
Il précise "Pour les Villages Vacances fermés tout l’hiver faute de remontées mécaniques, de restauration et d’animation, avec un chiffre d’affaires nul, le décret ne couvrira que 35% des charges fixes au lieu des 70% annoncés. La période de prise en charge doit être étendue à l’année pour gommer les effets de saisonnalité que le décret n’a pas pris en compte."
Quant à, Grégory Sion, Directeur Général de Pierre & Vacances, il remet en cause les paliers prévus dans le cadre du décret : "Le plafonnement des indemnisations à 10 millions d’Euros est très insuffisant au regard du préjudice subi par Pierre & Vacances et permettra de couvrir moins de 25% des charges fixes. Un déplafonnement semblable à celui accordé aux remontées mécaniques est indispensable pour la sauvegarde de notre écosystème."
Il précise "Pour les Villages Vacances fermés tout l’hiver faute de remontées mécaniques, de restauration et d’animation, avec un chiffre d’affaires nul, le décret ne couvrira que 35% des charges fixes au lieu des 70% annoncés. La période de prise en charge doit être étendue à l’année pour gommer les effets de saisonnalité que le décret n’a pas pris en compte."
Quant à, Grégory Sion, Directeur Général de Pierre & Vacances, il remet en cause les paliers prévus dans le cadre du décret : "Le plafonnement des indemnisations à 10 millions d’Euros est très insuffisant au regard du préjudice subi par Pierre & Vacances et permettra de couvrir moins de 25% des charges fixes. Un déplafonnement semblable à celui accordé aux remontées mécaniques est indispensable pour la sauvegarde de notre écosystème."
Colo, classes de neige exclues du dispositif
Le collectif reproche également au texte le seuil de 50 % de perte d’activité alors que la commission européenne permet d’accorder des aides dès 30 % de pertes.
"Le dispositif d’aide sur les charges fixes, étant corrélé à l’éligibilité au fonds de solidarité, la grande majorité des Résidences de Tourisme des stations de montagne ne sont éligibles à aucune des aides financières. Le critère « perte de C.A. supérieure à 50% sur la période » pénalise les entreprises qui ont fait l’effort d’ouvrir et n’ont perdu que 49% de leur C.A." illustre Muriel Ambrosino Directrice Commerciale et Exploitation de MGM
Enfin, le communiqué rappelle que les associations qui organisent des séjours pour enfants en montagne (colonies de vacances, classes de neige, mini-camps) sont exclues du dispositif pour une raison "administrativotechnique" : "Le code NAF de ces associations n’ayant pas été retenu dans la liste S1, elles ne sont pas considérées comme des "hébergeurs" alors que c'est pourtant le cœur de leur activité. Il est indispensable de lever ces blocages pour ne pas porter atteinte à l'accès des enfants et des jeunes à la montagne, alors que ce sont les skieurs de demain !" lance Simon Thirot, Délégué Général de l’UNAT
En conclusion, les hébergeurs professionnels rappellent qu'ils génèrent près de 50% de la fréquentation des stations, et l’essentiel de la fréquentation hors-saison.
"Aujourd’hui ils sont en grand danger : la trésorerie de la plupart des acteurs de montagne est exsangue, et les exploitants professionnels sont dans l’incapacité d’assurer le paiement de leurs charges fixes, notamment des loyers. Les professionnels de l’hébergement touristique attendent une réaction rapide du gouvernement : le décret doit être modifié pour tenir les promesses faites en décembre."
"Le dispositif d’aide sur les charges fixes, étant corrélé à l’éligibilité au fonds de solidarité, la grande majorité des Résidences de Tourisme des stations de montagne ne sont éligibles à aucune des aides financières. Le critère « perte de C.A. supérieure à 50% sur la période » pénalise les entreprises qui ont fait l’effort d’ouvrir et n’ont perdu que 49% de leur C.A." illustre Muriel Ambrosino Directrice Commerciale et Exploitation de MGM
Enfin, le communiqué rappelle que les associations qui organisent des séjours pour enfants en montagne (colonies de vacances, classes de neige, mini-camps) sont exclues du dispositif pour une raison "administrativotechnique" : "Le code NAF de ces associations n’ayant pas été retenu dans la liste S1, elles ne sont pas considérées comme des "hébergeurs" alors que c'est pourtant le cœur de leur activité. Il est indispensable de lever ces blocages pour ne pas porter atteinte à l'accès des enfants et des jeunes à la montagne, alors que ce sont les skieurs de demain !" lance Simon Thirot, Délégué Général de l’UNAT
En conclusion, les hébergeurs professionnels rappellent qu'ils génèrent près de 50% de la fréquentation des stations, et l’essentiel de la fréquentation hors-saison.
"Aujourd’hui ils sont en grand danger : la trésorerie de la plupart des acteurs de montagne est exsangue, et les exploitants professionnels sont dans l’incapacité d’assurer le paiement de leurs charges fixes, notamment des loyers. Les professionnels de l’hébergement touristique attendent une réaction rapide du gouvernement : le décret doit être modifié pour tenir les promesses faites en décembre."