La Pointe de Floride va bénéficier d'un investissement de près de cent millions d'euros pour se moderniser @Enia Architectes
Le permis de construire est toujours en instruction, mais, déjà, les travaux de démolition battent leur plein.
Fin 2026, au Havre, la pointe de Floride et ses neuf hectares, qui reçoivent les paquebots de croisières, sera totalement transformée. Avec trois bâtiments rénovés pour trois terminaux, la cité océane aura alors la capacité d’accueillir de manière fluide et confortable des triples escales, soit une capacité totale de 13.500 passagers par jour.
Financés par le GIP Le Havre Croisières (60 millions d’euros), gestionnaire des terminaux et par le bâtisseur Haropa Port (40 millions d’euros), ces travaux seront aussi indirectement soutenus par les armateurs comme le souligne Steven Protois, directeur général du GIP.
A travers, déjà, « les droits de ports de navire qu’Haropa applique aux compagnies qui escalent au Havre ».
Quant au prêt de 30 millions d’euros réalisés par le GIP, il sera remboursé sur le long terme par les croisiéristes qui paieront une redevance pour les services proposés. La région Normandie et la communauté urbaine du Havre ont chacune mis sur la table 15 millions d’euros. « C'est plus de 50% d'investissement qui sont portés par les compagnies », souligne le DG.
Fin 2026, au Havre, la pointe de Floride et ses neuf hectares, qui reçoivent les paquebots de croisières, sera totalement transformée. Avec trois bâtiments rénovés pour trois terminaux, la cité océane aura alors la capacité d’accueillir de manière fluide et confortable des triples escales, soit une capacité totale de 13.500 passagers par jour.
Financés par le GIP Le Havre Croisières (60 millions d’euros), gestionnaire des terminaux et par le bâtisseur Haropa Port (40 millions d’euros), ces travaux seront aussi indirectement soutenus par les armateurs comme le souligne Steven Protois, directeur général du GIP.
A travers, déjà, « les droits de ports de navire qu’Haropa applique aux compagnies qui escalent au Havre ».
Quant au prêt de 30 millions d’euros réalisés par le GIP, il sera remboursé sur le long terme par les croisiéristes qui paieront une redevance pour les services proposés. La région Normandie et la communauté urbaine du Havre ont chacune mis sur la table 15 millions d’euros. « C'est plus de 50% d'investissement qui sont portés par les compagnies », souligne le DG.
430 000 passagers accueillis en 2023, 43 millions d'euros de retombées pour la région
Steven Protois, DG du GIP Le Havre Croisières.
Un pari sur l'avenir : « en moyenne », précise Steven Protois, « chaque passager en escale dépense un peu de moins de cent euros,» ce qui fait donc quelque 43 millions d’euros de retombées pour la région.
La pointe de Floride a en effet accueilli 430.000 passagers en 2023 pour, « une année record en nombre de passagers mais pas en nombre de bateaux », l’année avait en effet été marquée par des mouvements sociaux qui avaient entraîné des annulations et « la perte de quelque 70.000 passagers ».
2023 est aussi celle de l’arrivée d’une nouvelle compagnie, CFC et le Renaissance qui a d’ailleurs repris en février ces opérations depuis Le Havre.
En 2024, le record devrait de nouveau être battu avec un prévisionnel de 164 escales pour près de 500.000 passagers attendus.
A l’horizon 2030, le port du Havre table sur l’arrivée de 600.000 passagers, une croissance portée « par l’arrivée de nouveaux bateaux » et la « saturation dans les zones Caraïbes et Méditerranée » qui font que les armateurs cherchent de nouveaux itinéraires.
« On accueille tous les bateaux du monde et tous les jours de l'année mais on ne maîtrise pas le contexte géopolitique et si un MSC décide de ne pas desservir Le Havre, on perd d’un seul coup 30 escales » explique Steven Protois pour justifier ces prévisions « qui sont dans la fourchette basse ».
La pointe de Floride a en effet accueilli 430.000 passagers en 2023 pour, « une année record en nombre de passagers mais pas en nombre de bateaux », l’année avait en effet été marquée par des mouvements sociaux qui avaient entraîné des annulations et « la perte de quelque 70.000 passagers ».
2023 est aussi celle de l’arrivée d’une nouvelle compagnie, CFC et le Renaissance qui a d’ailleurs repris en février ces opérations depuis Le Havre.
En 2024, le record devrait de nouveau être battu avec un prévisionnel de 164 escales pour près de 500.000 passagers attendus.
A l’horizon 2030, le port du Havre table sur l’arrivée de 600.000 passagers, une croissance portée « par l’arrivée de nouveaux bateaux » et la « saturation dans les zones Caraïbes et Méditerranée » qui font que les armateurs cherchent de nouveaux itinéraires.
« On accueille tous les bateaux du monde et tous les jours de l'année mais on ne maîtrise pas le contexte géopolitique et si un MSC décide de ne pas desservir Le Havre, on perd d’un seul coup 30 escales » explique Steven Protois pour justifier ces prévisions « qui sont dans la fourchette basse ».
Les excursions, un des grands atouts du Port du Havre
Le port du Havre aura d’ici-là un outil qui permettra d’accueillir dans les meilleures conditions passagers et paquebots mais, aussi, « d’assurer une meilleure gestion des excursions ».
C’est d’ailleurs l’un des grands atouts du Havre. En moyenne, 50% des passagers choisissent d’utiliser les services du croisiériste pour partir en excursion.. 16% partent découvrir Paris quand d’autres préfèrent les plages du Débarquement, Rouen, Giverny ou encore le Mont-Saint-Michel, certains vont même jusqu’en Baie de Somme.
Et ceux qui ne restent pas sur le bateau (entre 5 à 8% des passagers), visitent par eux-mêmes la région. En 2018, une étude avait démontré que les retombées pour le territoire du Havre avoisinaient les 6 millions d'euros.
L’un des objectifs du GIP est aussi de développer les départs du Havre (23.755 passagers en 2023) qui offrent des retombées économiques supérieures aux escales.
« Les clients viennent bien souvent la veille ou l'avant-veille profiter de la ville. Ça passe par la nuit d'hôtel, mais ça passe aussi par la restauration, évidemment. Et là, le panier n'est plus de 100 euros par personne mais monte à 130, 140 euros par personne. » MSC Croisières fait partie des compagnies qui ont fait de la ville normande une tête de ligne.
C’est d’ailleurs l’un des grands atouts du Havre. En moyenne, 50% des passagers choisissent d’utiliser les services du croisiériste pour partir en excursion.. 16% partent découvrir Paris quand d’autres préfèrent les plages du Débarquement, Rouen, Giverny ou encore le Mont-Saint-Michel, certains vont même jusqu’en Baie de Somme.
Et ceux qui ne restent pas sur le bateau (entre 5 à 8% des passagers), visitent par eux-mêmes la région. En 2018, une étude avait démontré que les retombées pour le territoire du Havre avoisinaient les 6 millions d'euros.
L’un des objectifs du GIP est aussi de développer les départs du Havre (23.755 passagers en 2023) qui offrent des retombées économiques supérieures aux escales.
« Les clients viennent bien souvent la veille ou l'avant-veille profiter de la ville. Ça passe par la nuit d'hôtel, mais ça passe aussi par la restauration, évidemment. Et là, le panier n'est plus de 100 euros par personne mais monte à 130, 140 euros par personne. » MSC Croisières fait partie des compagnies qui ont fait de la ville normande une tête de ligne.
Une rénovation tournée vers les habitants
Les habitants pourront aussi s’approprier les infrastructures grâce à la création d’espaces verts, de zones de promenades, « on remet la nature dans la ville ». De plus, les travaux visant à électrifier les quais du terminal croisière du Havre ont débuté le 1er février et permettront, d’ici 2026, des escales « zéro fumée ».
Quatre nouveaux lieux d'activités verront également le jour : Les Cabines, un lieu de convivialité et de restauration ouvert sur la ville. l’Amphithéâtre, un spot dédié à la programmation culturelle et événementielle, le Pont, un espace dédié à la déambulation et au spectacle des grands évènements nautiques, et le Grand salon, un lieu événementiel propice au rayonnement du Havre et de Haropa Port.
De fait, tout dans ce lieu se prête à la création d’une promenade publique qui donnerait à voir le spectacle des plus grands paquebots accostant à quai tout en permettant d’admirer la vue sur l’entrée du port et sur les façades de l’architecture Perret.
« Dans le cadre de l’enquête publique, nous avons eu une soixantaine de contributions pour deux tiers favorables au projet. C’est positif quand on sait que ce sont souvent les mécontents qui se mobilisent pour répondre », souligne Steven Protois.
C’est donc avec de solides arguments que l’équipe du GIP s’apprête à se rendre en mai, à Miami, au salon Seatrade (du 8 au 11 avril 2024) pour convaincre l’écosystème de la croisière que b[le port du Havre s’apprête à jouer dans la cour des grands.
Quatre nouveaux lieux d'activités verront également le jour : Les Cabines, un lieu de convivialité et de restauration ouvert sur la ville. l’Amphithéâtre, un spot dédié à la programmation culturelle et événementielle, le Pont, un espace dédié à la déambulation et au spectacle des grands évènements nautiques, et le Grand salon, un lieu événementiel propice au rayonnement du Havre et de Haropa Port.
De fait, tout dans ce lieu se prête à la création d’une promenade publique qui donnerait à voir le spectacle des plus grands paquebots accostant à quai tout en permettant d’admirer la vue sur l’entrée du port et sur les façades de l’architecture Perret.
« Dans le cadre de l’enquête publique, nous avons eu une soixantaine de contributions pour deux tiers favorables au projet. C’est positif quand on sait que ce sont souvent les mécontents qui se mobilisent pour répondre », souligne Steven Protois.
C’est donc avec de solides arguments que l’équipe du GIP s’apprête à se rendre en mai, à Miami, au salon Seatrade (du 8 au 11 avril 2024) pour convaincre l’écosystème de la croisière que b[le port du Havre s’apprête à jouer dans la cour des grands.