"Les commerçants, restaurateurs et cafetiers sont tenaillés entre le désespoir et l'exaspération," selon Olivia Grégoire - Depositphotos @frlegros
En ce début d'année 2023, le secteur du tourisme s'enorgueillait de faire mieux que son exercice historique (2019).
Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme, est venue rappeler la situation au premier trimestre.
"Les chiffres de la saison touristique hivernale sont positifs, ils démontrent qu'en dépit de l'inflation les Français sont partis en vacances et que la clientèle internationale est revenue dans l'Hexagone," se félicite-t-elle.
Sauf que dans le secteur, quand tout va bien, un "mais" apparaît très rapidement dans les discussions. La première banderille a été posée par l'UMIH. Le syndicat alertait des conséquences des manifestations sur l'activité de ses adhérents.
Si la ministre a tenu à rappeler la résilience du secteur, elle a aussi à apporter des chiffres sur ces journées de mobilisation.
"Le commerce connait une baisse en mars 2023 par rapport à 2022, (selon l'Alliance du Commerce, ndlr) elle est de 19% en moyenne en France sur la journée du 23 mars dont -20% à Paris, -31% à Paris ou encore -29% à Toulouse.
A cela vous ajoutez les dégradations, les commerçants, restaurateurs et cafetiers sont tenaillés entre le désespoir et l'exaspération," résume la représente du gouvernement.
Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme, est venue rappeler la situation au premier trimestre.
"Les chiffres de la saison touristique hivernale sont positifs, ils démontrent qu'en dépit de l'inflation les Français sont partis en vacances et que la clientèle internationale est revenue dans l'Hexagone," se félicite-t-elle.
Sauf que dans le secteur, quand tout va bien, un "mais" apparaît très rapidement dans les discussions. La première banderille a été posée par l'UMIH. Le syndicat alertait des conséquences des manifestations sur l'activité de ses adhérents.
Si la ministre a tenu à rappeler la résilience du secteur, elle a aussi à apporter des chiffres sur ces journées de mobilisation.
"Le commerce connait une baisse en mars 2023 par rapport à 2022, (selon l'Alliance du Commerce, ndlr) elle est de 19% en moyenne en France sur la journée du 23 mars dont -20% à Paris, -31% à Paris ou encore -29% à Toulouse.
A cela vous ajoutez les dégradations, les commerçants, restaurateurs et cafetiers sont tenaillés entre le désespoir et l'exaspération," résume la représente du gouvernement.
Manifestations contre la réforme des retraites : "l'impact serait très inquiétant"
Un impact qui parait considérable, alors même que le mouvement paraissait s'essouffler avant la recrudescence constatée depuis l'usage du 49.3.
Dans ce contexte socialement tendu, la prise de parole de la ministre déléguée au Tourisme ne devrait pas vraiment apaiser les foules, en déplaçant sur eux la responsabilité des conséquences économiques des manifestations.
A lire : Grève 23 mars : journée noire dans les transports !
Olivia Grégoire est venue aussi rappeler que le gouvernement soutenait la liberté de commerce.
Alors que le président de la République se montre inflexible par rapport à une population française massivement opposée à la réforme des retraites, la pérennisation du conflit social pourrait-il avoir un impact sur la saison touristique ?
"Je me dois d'être optimiste, mais je reste attentive et vigilante.
J'espère que ces baisses ne se confirmeront pas en avril. Si jamais ces chiffres seront amenés à se répéter durant plusieurs semaines, alors l'impact serait très inquiétant," souffle la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.
Caroline Leboucher et Christian Mantei ont tenu à éteindre l'incendie. La France demeure très attractive vis-à-vis des clientèles étrangères.
Pour l'heure, il y a seulement de l'intérêt, sur les manifestations, mais pas d'alerte.
"En ce qui concerne l'aérien, les carnets de commandes sont très bons pour la période de mars à fin mai 2023, avec une hausse de 17,2% par rapport à 2019," explique la directrice générale d'Atout France.
Une orientation haussière venant confirmer les différents sondages réalisés à travers l'Europe et le monde.
Elle serait la destination numéro 1 des Européens, devant l'Italie et l'Espagne, selon le baromètre de l'European Travel Commission.
Sur les marchés extra-européens, la France est la destination européenne préférée des Américains, Australiens, Japonais ou encore Chinois.
Dans ce contexte socialement tendu, la prise de parole de la ministre déléguée au Tourisme ne devrait pas vraiment apaiser les foules, en déplaçant sur eux la responsabilité des conséquences économiques des manifestations.
A lire : Grève 23 mars : journée noire dans les transports !
Olivia Grégoire est venue aussi rappeler que le gouvernement soutenait la liberté de commerce.
Alors que le président de la République se montre inflexible par rapport à une population française massivement opposée à la réforme des retraites, la pérennisation du conflit social pourrait-il avoir un impact sur la saison touristique ?
"Je me dois d'être optimiste, mais je reste attentive et vigilante.
J'espère que ces baisses ne se confirmeront pas en avril. Si jamais ces chiffres seront amenés à se répéter durant plusieurs semaines, alors l'impact serait très inquiétant," souffle la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.
Caroline Leboucher et Christian Mantei ont tenu à éteindre l'incendie. La France demeure très attractive vis-à-vis des clientèles étrangères.
Pour l'heure, il y a seulement de l'intérêt, sur les manifestations, mais pas d'alerte.
"En ce qui concerne l'aérien, les carnets de commandes sont très bons pour la période de mars à fin mai 2023, avec une hausse de 17,2% par rapport à 2019," explique la directrice générale d'Atout France.
Une orientation haussière venant confirmer les différents sondages réalisés à travers l'Europe et le monde.
Elle serait la destination numéro 1 des Européens, devant l'Italie et l'Espagne, selon le baromètre de l'European Travel Commission.
Sur les marchés extra-européens, la France est la destination européenne préférée des Américains, Australiens, Japonais ou encore Chinois.
Tourisme : "Les chiffres de 2023 sont encourageants," mais...
La remontada est donc lancée, pour effacer les chiffres de 2019.
"L'année 2022 s'est symbolisée par un rebond plus rapide que prévu au niveau international, permettant à la France de faire partie des deux seules 2 destinations européennes a avoir dépassé leur niveau de recettes touristiques internationales," confie Caroline Leboucher.
Une performance majuscule permettant même de réduire l'écart entre la France et l'Espagne, passant de 14 à 11 milliards d'euros.
D'après les premières estimations d'Atout France, notre pays aurait accueilli entre 75 et 78 millions en 2022. Un chiffre en repli de -17 à -15% par rapport au niveau pré-covid.
Après avoir regardé dans le rétroviseur, Olivia Grégoire a abordé l'exercice en cours.
"Les chiffres de 2023 sont encourageants, puisque 27% des Français ont réalisé un séjour durant les vacances d'hiver, un peu plus qu'en 2019. Nous observons que quasiment 8 partants sur 10 privilégiaient la France.
La fréquentation hôtelière est au bout fixe," dévoile Olivia Grégoire.
Le revenu par chambre disponible poursuit sa forte croissance en hausse de 17,5% en janvier et 12,6% en février, par rapport à 2019. Le taux d'occupation en janvier 2023 a bondi à +17 points comparativement à l'année dernière et 8,3 points en février 2023.
Ainsi, le taux d'occupation globale s'est établi à 58,1% en France.
Les prévisions en matière de départ pour le printemps "sont plutôt bonnes, puisque 6 Français sur 10 envisagent de partir, mais nous devons les confirmer."
Une ministre faisant planer la peur d'une extension de la lutte sociale, au-delà du temps législatif.
"L'année 2022 s'est symbolisée par un rebond plus rapide que prévu au niveau international, permettant à la France de faire partie des deux seules 2 destinations européennes a avoir dépassé leur niveau de recettes touristiques internationales," confie Caroline Leboucher.
Une performance majuscule permettant même de réduire l'écart entre la France et l'Espagne, passant de 14 à 11 milliards d'euros.
D'après les premières estimations d'Atout France, notre pays aurait accueilli entre 75 et 78 millions en 2022. Un chiffre en repli de -17 à -15% par rapport au niveau pré-covid.
Après avoir regardé dans le rétroviseur, Olivia Grégoire a abordé l'exercice en cours.
"Les chiffres de 2023 sont encourageants, puisque 27% des Français ont réalisé un séjour durant les vacances d'hiver, un peu plus qu'en 2019. Nous observons que quasiment 8 partants sur 10 privilégiaient la France.
La fréquentation hôtelière est au bout fixe," dévoile Olivia Grégoire.
Le revenu par chambre disponible poursuit sa forte croissance en hausse de 17,5% en janvier et 12,6% en février, par rapport à 2019. Le taux d'occupation en janvier 2023 a bondi à +17 points comparativement à l'année dernière et 8,3 points en février 2023.
Ainsi, le taux d'occupation globale s'est établi à 58,1% en France.
Les prévisions en matière de départ pour le printemps "sont plutôt bonnes, puisque 6 Français sur 10 envisagent de partir, mais nous devons les confirmer."
Une ministre faisant planer la peur d'une extension de la lutte sociale, au-delà du temps législatif.
Tourisme : "Les Français sont vigilants quant à leur impact sur l'environnement"
Autre motif de satisfaction : l'attractivité de l'économie touristique se matérialise par des investissements records.
"Les investissements touristiques ont bondi depuis 2020 et estimé à hauteur de 18 milliards d'euros, un montant absolument historique et jamais observé.
C'est une bonne nouvelle, la France continue d'être attractive," se félicite Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme.
Des dépenses qui ont été observées dans l'hôtellerie de plein air, les équipements culturels et le cyclotourisme.
Alors que tous les indicateurs sont au vert, si ce n'est la vigilance par rapport à la situation sociale, la représentante du gouvernement a rappelé que des efforts doivent être encore faits sur la qualité de l'offre touristique.
L'exécutif veut accompagner la montée en gamme de la destination France.
Ce n'est pas tout, car notre pays doit rester au plus près des nouvelles aspirations des voyageurs. D'après la dernière étude de l'UNAT, commandée par ADN Tourisme, les Français veulent donner de la valeur à leurs séjours, des expériences et une reconnexion à la nature.
"Les Français sont de plus en plus vigilants quant à l'impact de leur comportement sur l'environnement, mais ils ne veulent pas en sacrifier leur confort et plaisir.
La recherche des hébergements engagés arrive au second plan," dévoile le président d'ADN Tourisme.
Le durable est une préoccupation, mais aussi pour le porte-monnaie et le confort.
"Les investissements touristiques ont bondi depuis 2020 et estimé à hauteur de 18 milliards d'euros, un montant absolument historique et jamais observé.
C'est une bonne nouvelle, la France continue d'être attractive," se félicite Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme.
Des dépenses qui ont été observées dans l'hôtellerie de plein air, les équipements culturels et le cyclotourisme.
Alors que tous les indicateurs sont au vert, si ce n'est la vigilance par rapport à la situation sociale, la représentante du gouvernement a rappelé que des efforts doivent être encore faits sur la qualité de l'offre touristique.
L'exécutif veut accompagner la montée en gamme de la destination France.
Ce n'est pas tout, car notre pays doit rester au plus près des nouvelles aspirations des voyageurs. D'après la dernière étude de l'UNAT, commandée par ADN Tourisme, les Français veulent donner de la valeur à leurs séjours, des expériences et une reconnexion à la nature.
"Les Français sont de plus en plus vigilants quant à l'impact de leur comportement sur l'environnement, mais ils ne veulent pas en sacrifier leur confort et plaisir.
La recherche des hébergements engagés arrive au second plan," dévoile le président d'ADN Tourisme.
Le durable est une préoccupation, mais aussi pour le porte-monnaie et le confort.