Tourisme durable : être engagé est une "question de survie" !

Le tourisme est dans l'autocritique depuis bien longtemps et s'attend à prendre un virage drastique depuis des années.

"Le tourisme de demain sera responsable et durable ou ne sera pas," écrivait en 2012, Christian Orofino dans TourMaG.com.

Le message n'a peut-être pas pas infusé dans toutes les strates de l'industrie, mais nous ne pouvons pas dire qu'elle n'en parle pas et ne fait rien pour prendre cette inclinaison, même si cela peut paraître très ou trop lent.

Et justement, Cision et Le Club des Annonceurs ont publié un baromètre sur l'engagement des entreprises au sujet des questions sociétales et environnementales.

Bonne nouvelle, alors que les professionnels du tourisme représentaient 17 % des participants (507 professionnels de la communication et du marketing en France), le secteur ressort plus grandi que jamais.

De l'aveu même des personnes interrogées (100%), il n'y a pas de doute, elles estiment qu’une entreprise se doit d’avoir un engagement sociétal et ou environnemental.

Pour ces responsables de la communication et du marketing, cet engagement est même une question de survie. Une affirmation qui dépasse de presque 10 points l'ensemble des secteurs.

Demain, commence aujourd'hui pour les communicants.

Faut-il y percevoir une tendance néfaste au greenwashing ?

Ce n'est pas vraiment le cas, car ils sont 2 fois moins à déclarer que cet engagement n’est qu’une tendance marketing (13 % vs 27 % tous secteurs d’activité confondus).

Et ce ne sont pas les seules bonnes nouvelles de la journée.

En effet, toujours d'après le baromètre de Cision, les 3/4 des entreprises ont déjà initié des actions concrètes en matière d’engagement environnemental et/ou sociétal et plus de la moitié ont une cellule RSE.

A lire : Tourisme : "Les entreprises seront RSE ou elles n'existeront plus !" 🔑

Elles se montrent plus actives sur la question que les autres (68 %).

Cet engagement a non seulement un impact, sur leur visibilité, mais surtout, cela les a changés profondément, allant jusqu’à impacter leur stratégie de développement, entraînant soit un changement de business model, de périmètre, réorientation stratégique...

Et pour poursuivre sur la même veine, les acteurs du tourisme sont plus nombreux à déclarer que la crise sanitaire a influencé les engagements pris par leur entreprise (45 % vs 33 % tous secteurs d’activité.)

Le monde d'après exiterait donc bien.

Et sur les engagements à prendre, les responsables de la communication et du marketing placent en tête les pratiques internes écologiques et le respect de l’environnement (23 % ex-aequo).

Viennent ensuite, la réduction de l’empreinte carbone (ex-aequo avec l’ancrage local 15 %). Pour le reste de l'économie, le bien-être des salariés (21 %) et la réduction de l’empreinte carbone (19 %) sont les 2 priorités.

Si l'environnement est la priorité, le sociétal est à la traine, avec des scores assez faibles, pour la diversité et l’inclusion (8 % vs 7 %).

Et selon vous, chers lecteurs de TourMaG.com, les entreprises du secteur (y compris votre média préféré) doivent-elles être engagées sur ces questions ?

A vos commentaires !