Voyage sur la lune : la mission Artemis 3 est toujours dans les temps, pour la "dépose" en 2025 d’un équipage sur la Lune -Depositphotos.com Auteur gpiazzese
Mercredi 15 mars : la firme aérospatiale Virgin Orbit annonçait qu'elle suspendait ses opérations dès le jeudi 16 mars et a minima jusqu'au mardi 21 mars 2023, mettant la quasi-totalité de ses effectifs au chômage technique.
Déjà en difficulté au cours de l’année 2022, l’entreprise avait été annoncée comme « quasi mourante » par plusieurs analystes financiers. L’échec du lancement du 10 janvier, premier lancement de satellites depuis le sol du Royaume-Uni, a signé sans doute l’arrêt de mort de Virgin Orbit.
Rappelons que Virgin Orbit, crée en mars 2017, avait pour originalité les lancements de ses fusées larguées à haute altitude par un Boeing 747.
Lire aussi : Tourisme spatial : quelles perspectives en 2023 ?
Virgin Orbit espérait 2,1 milliards de dollars de revenus d'ici 2026, soit l'équivalent de 175 lancements à 12 millions de dollars l'unité. Elle n’en a réalisé que six depuis 2020, dont deux échecs !
Le titre Virgin Orbit s'est donc effondré de près de 30 % à Wall Street, tombant à 0,71 dollar à la clôture, bien loin des 10,32 dollars qu'il affichait encore en novembre 2021, quelques mois après son introduction sur les marchés.
Déjà en difficulté au cours de l’année 2022, l’entreprise avait été annoncée comme « quasi mourante » par plusieurs analystes financiers. L’échec du lancement du 10 janvier, premier lancement de satellites depuis le sol du Royaume-Uni, a signé sans doute l’arrêt de mort de Virgin Orbit.
Rappelons que Virgin Orbit, crée en mars 2017, avait pour originalité les lancements de ses fusées larguées à haute altitude par un Boeing 747.
Lire aussi : Tourisme spatial : quelles perspectives en 2023 ?
Virgin Orbit espérait 2,1 milliards de dollars de revenus d'ici 2026, soit l'équivalent de 175 lancements à 12 millions de dollars l'unité. Elle n’en a réalisé que six depuis 2020, dont deux échecs !
Le titre Virgin Orbit s'est donc effondré de près de 30 % à Wall Street, tombant à 0,71 dollar à la clôture, bien loin des 10,32 dollars qu'il affichait encore en novembre 2021, quelques mois après son introduction sur les marchés.
Quelle incidence vont avoir les problèmes de Virgin Orbit sur Virgin Galactic ?
Dans un document transmis à la SEC, le gendarme boursier américain, la société fondée par le milliardaire Richard Branson dit vouloir : « conserver son capital pendant qu'elle mène des discussions avec de potentielles sources de financement et qu'elle explore des opportunités stratégiques ».
Elle souligne par ailleurs « qu'il n'y a aucune assurance que ces discussions aboutissent » et se contente de déclarer qu'elle « prévoit de fournir une mise à jour sur les opérations futures dans les semaines à venir ».
La question qui se pose désormais à toute la communauté spatiale est de connaître l’incidence que vont avoir les problèmes de Virgin Orbit sur Virgin Galactic.
Il y a en effet de quoi s’inquiéter. Si pour Virgin Orbit, la situation est quasi désespérée car les investisseurs vont être difficile à trouver et ce ne sont pas ceux de la maison mère (Virgin Glactic) qui vont se précipiter pour renflouer le milliard de dollars avalé en 5 ans par Virgin Orbit pour le développement de sa fusée Launcher One.
De plus, si après une longue période d'arrêt (depuis l'été 2021), les responsables de Virgin Galactic ont déclaré que l'entreprise était sur le point de terminer les modifications de son avion porteur le VMS Eve et de son vaisseau spatial VSS Unity pour reprendre ses vols en principe au second trimestre 2023, cela ne saurait cacher la mauvaise situation financière de la société.
Les résultats présentés pour le troisième trimestre de l'année 2022 sont catastrophiques et laisse apparaître des revenus d'environ un million de dollars, pour des pertes de plus de 146 millions de dollars...
Malgré un actionnariat fort et motivé par le tourisme spatial, notamment les pays du Golfe, Virgin Galactic risque de connaître des turbulences jusqu’à la reprise de ses vols.
Si ce n’est pas la première fois que Richard Branson fait face à de telles difficultés et malgré son savoir-faire, le marché reste inquiet, d’autant plus que la conjoncture économique et la situation géopolitique sont quelque peu "bousculées".
Elle souligne par ailleurs « qu'il n'y a aucune assurance que ces discussions aboutissent » et se contente de déclarer qu'elle « prévoit de fournir une mise à jour sur les opérations futures dans les semaines à venir ».
La question qui se pose désormais à toute la communauté spatiale est de connaître l’incidence que vont avoir les problèmes de Virgin Orbit sur Virgin Galactic.
Il y a en effet de quoi s’inquiéter. Si pour Virgin Orbit, la situation est quasi désespérée car les investisseurs vont être difficile à trouver et ce ne sont pas ceux de la maison mère (Virgin Glactic) qui vont se précipiter pour renflouer le milliard de dollars avalé en 5 ans par Virgin Orbit pour le développement de sa fusée Launcher One.
De plus, si après une longue période d'arrêt (depuis l'été 2021), les responsables de Virgin Galactic ont déclaré que l'entreprise était sur le point de terminer les modifications de son avion porteur le VMS Eve et de son vaisseau spatial VSS Unity pour reprendre ses vols en principe au second trimestre 2023, cela ne saurait cacher la mauvaise situation financière de la société.
Les résultats présentés pour le troisième trimestre de l'année 2022 sont catastrophiques et laisse apparaître des revenus d'environ un million de dollars, pour des pertes de plus de 146 millions de dollars...
Malgré un actionnariat fort et motivé par le tourisme spatial, notamment les pays du Golfe, Virgin Galactic risque de connaître des turbulences jusqu’à la reprise de ses vols.
Si ce n’est pas la première fois que Richard Branson fait face à de telles difficultés et malgré son savoir-faire, le marché reste inquiet, d’autant plus que la conjoncture économique et la situation géopolitique sont quelque peu "bousculées".
Le voyage sur la Lune : tous les voyants sont au vert
C’est paradoxal, mais quand on s’intéresse au spatial, il faut avoir au moins une qualité : celle de la patience.
Et bien cette fois si ça y est ! On va bientôt retourner sur la Lune.
Comme annoncé il y a quelques jours par John Honeycutt, responsable du programme SLS de la NASA : « aucun problème majeur » :
- la mission Artemis du 16 novembre 2022 n’a révélé aucun problème susceptible de retarder le lancement de la mission Artemis 2 qui doit emporter un premier équipage pour une mission de huit jours prévoyant un survol de la Lune fin 2023 début 2024.
- la mission Artemis 3 est toujours dans les temps, pour la "dépose" en 2025 d’un équipage sur la Lune.
Lire aussi : Artemis I : un premier pas vers le retour des voyages sur la Lune
Pour le moment tous les feux sont au vert comme cela a une nouvelle fois confirmé lors de la présentation la semaine dernière du prototype de la combinaison-scaphandre dénommé Axiom Extravehicular Mobility Unit (AxEMU) que porteront les cosmonautes pour se déplacer sur la Lune.
Il était plus qu’urgent, comme l’explique Xavier Pasco Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, que le projet Artemis soit prêt, car : « les grands programmes spatiaux naissent d'une conjonction d'intérêts. Politique d'abord, car il était devenu nécessaire de reconstruire un discours sur l'importance du vol habité, en perte de crédibilité. Économique ensuite, car cette manne financière alimente d'autres projets des industriels. Et institutionnel enfin, avec la Nasa qui retrouve sa place au centre du jeu. »
Avec de telles informations, un vent d’optimisme semble, en ce début d’année, souffler sur l’industrie du spatial et du vol habité, réanimant son dynamisme qui en avait bien besoin compte tenu de la parenthèse infligée par les non vol des fusées de Virgin et Blue Origin.
Sachons avoir raison gardée et ayons toujours le cœur bien accroché pour nous préparer à tourner en 2024 et 2025 une nouvelle page de l’histoire de la conquête de l’Espace.
Et bien cette fois si ça y est ! On va bientôt retourner sur la Lune.
Comme annoncé il y a quelques jours par John Honeycutt, responsable du programme SLS de la NASA : « aucun problème majeur » :
- la mission Artemis du 16 novembre 2022 n’a révélé aucun problème susceptible de retarder le lancement de la mission Artemis 2 qui doit emporter un premier équipage pour une mission de huit jours prévoyant un survol de la Lune fin 2023 début 2024.
- la mission Artemis 3 est toujours dans les temps, pour la "dépose" en 2025 d’un équipage sur la Lune.
Lire aussi : Artemis I : un premier pas vers le retour des voyages sur la Lune
Pour le moment tous les feux sont au vert comme cela a une nouvelle fois confirmé lors de la présentation la semaine dernière du prototype de la combinaison-scaphandre dénommé Axiom Extravehicular Mobility Unit (AxEMU) que porteront les cosmonautes pour se déplacer sur la Lune.
Il était plus qu’urgent, comme l’explique Xavier Pasco Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, que le projet Artemis soit prêt, car : « les grands programmes spatiaux naissent d'une conjonction d'intérêts. Politique d'abord, car il était devenu nécessaire de reconstruire un discours sur l'importance du vol habité, en perte de crédibilité. Économique ensuite, car cette manne financière alimente d'autres projets des industriels. Et institutionnel enfin, avec la Nasa qui retrouve sa place au centre du jeu. »
Avec de telles informations, un vent d’optimisme semble, en ce début d’année, souffler sur l’industrie du spatial et du vol habité, réanimant son dynamisme qui en avait bien besoin compte tenu de la parenthèse infligée par les non vol des fusées de Virgin et Blue Origin.
Sachons avoir raison gardée et ayons toujours le cœur bien accroché pour nous préparer à tourner en 2024 et 2025 une nouvelle page de l’histoire de la conquête de l’Espace.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.