Travelski Express : "A l'avenir qu'il y aura plus de trains et plus de villes" selon Guillaume de Marcillac, directeur général de Travelski - Depositphotos @Violin
TourMaG.com - Un peu plus d'un an après le lancement du Travelski Express, vous lancez son émanation française...
Guillaume de Marcillac : C'est une grande aventure, une initiative qu'il faut voir sur le temps long.
Nous allons devoir éduquer, former et informer nos partenaires et nos clients sur ce type de produit qui est novateur sur le marché. Les skieurs français ne sont pas habitués à ce genre d'offre. Elle a vocation à s'élargir.
TourMaG.com - Avec Travelski Express, vous affrétiez un Eurostar depuis Londres. Faites-vous de l'affrètement cette fois-ci en France ?
Guillaume de Marcillac : Les deux situations sont très différentes.
Avec Eurostar, nous sommes dans une logique de partenariat, en ressuscitant une ligne que la compagnie a abandonnée à cause du covid. Nous refinançons cette liaison.
b[A lire : Train : Travelski Express, vers un déploiement européen ?
En France, la logique est différente]b. Nous proposons à des Français qui vont de façon ultra majoritaire, 95% d'entre eux, en voiture au ski, nous leur proposons une solution "door to door" pour leurs vacances à la neige.
Ainsi de la Gare de Lyon Ă leur Ă©tablissement hĂ´telier Ă la montagne, via nos propres navettes, puis Ă leur retour chez eux, nous nous occupons de tout. Nous simplifions l'organisation des vacances de nos clients.
C'est une solution qui n'existe pas en France.
Guillaume de Marcillac : C'est une grande aventure, une initiative qu'il faut voir sur le temps long.
Nous allons devoir éduquer, former et informer nos partenaires et nos clients sur ce type de produit qui est novateur sur le marché. Les skieurs français ne sont pas habitués à ce genre d'offre. Elle a vocation à s'élargir.
TourMaG.com - Avec Travelski Express, vous affrétiez un Eurostar depuis Londres. Faites-vous de l'affrètement cette fois-ci en France ?
Guillaume de Marcillac : Les deux situations sont très différentes.
Avec Eurostar, nous sommes dans une logique de partenariat, en ressuscitant une ligne que la compagnie a abandonnée à cause du covid. Nous refinançons cette liaison.
b[A lire : Train : Travelski Express, vers un déploiement européen ?
En France, la logique est différente]b. Nous proposons à des Français qui vont de façon ultra majoritaire, 95% d'entre eux, en voiture au ski, nous leur proposons une solution "door to door" pour leurs vacances à la neige.
Ainsi de la Gare de Lyon Ă leur Ă©tablissement hĂ´telier Ă la montagne, via nos propres navettes, puis Ă leur retour chez eux, nous nous occupons de tout. Nous simplifions l'organisation des vacances de nos clients.
C'est une solution qui n'existe pas en France.
Autres articles
Travelski Express France : "Nous avons fait rajouter des rames Ă des trains existants"
TourMaG.com - Vous n'affrétez donc pas ?
Guillaume de Marcillac : Notre objectif est de créer le maximum de places additionnelles.
La SNCF vient d'ouvrir ses ventes pour l'hiver prochain, sur les dates des vacances scolaires, les places encore disponibles se font rares. L'offre est limitée. Notre objectif est, dans la mesure du possibles de rajouter des capacités, pour qu'il y ait plus de personnes qui se rendent en train à la montagne.
Nous sommes allés frapper aux portes des opérateurs ayant des lignes ferroviaires desservant les Alpes à savoir : la SNCF et Trenitalia. Nous leur avons acheté des places parfois existantes, plutôt à la marge, mais surtout des places supplémentaires.
Nous travaillons avec les deux entreprises.
Des rames sont rajoutées à des trains existants, nous sommes sur une offre additionnelle. A notre petite échelle, nous jouons notre part pour le climat.
Les horaires ont été choisis pour nos clients skieurs. Ils partent chaque samedi pour la Tarentaise, à 8h38 pour arriver à Bourg Saint Maurice à 14h, ainsi ils arrivent en station avant la tombée de la nuit. Le train part à 13h24, pour rentrer chez eux pas trop tard.
Nous traçons une route pour nous positionner comme le tour-opérateur, à l'échelle européenne et à la montagne, le plus en avance sur le sujet de la transition écologique.
Guillaume de Marcillac : Notre objectif est de créer le maximum de places additionnelles.
La SNCF vient d'ouvrir ses ventes pour l'hiver prochain, sur les dates des vacances scolaires, les places encore disponibles se font rares. L'offre est limitée. Notre objectif est, dans la mesure du possibles de rajouter des capacités, pour qu'il y ait plus de personnes qui se rendent en train à la montagne.
Nous sommes allés frapper aux portes des opérateurs ayant des lignes ferroviaires desservant les Alpes à savoir : la SNCF et Trenitalia. Nous leur avons acheté des places parfois existantes, plutôt à la marge, mais surtout des places supplémentaires.
Nous travaillons avec les deux entreprises.
Des rames sont rajoutées à des trains existants, nous sommes sur une offre additionnelle. A notre petite échelle, nous jouons notre part pour le climat.
Les horaires ont été choisis pour nos clients skieurs. Ils partent chaque samedi pour la Tarentaise, à 8h38 pour arriver à Bourg Saint Maurice à 14h, ainsi ils arrivent en station avant la tombée de la nuit. Le train part à 13h24, pour rentrer chez eux pas trop tard.
Nous traçons une route pour nous positionner comme le tour-opérateur, à l'échelle européenne et à la montagne, le plus en avance sur le sujet de la transition écologique.
Travelski Express : "A l'avenir qu'il y aura plus de trains et plus de villes départs"
TourMaG.com - Travelski Express a inspiré certains de vos concurrents en Europe. TUI propose des trains de nuits pour se rendre dans les stations autrichiennes, Sunweb a aussi étudié le sujet...
Guillaume de Marcillac : Nous sommes heureux d'inspirer mes confrères et concurrentes.
La montagne a besoin que tout le monde s'y mette, pour décarboner ce type de vacances. Plus il y aura d'acteurs sur ce sujet et mieux le marché se portera, car nous partons de très bas.
Les arrivées en train à la montagne représentent une infime volumétrie.
Dans le même temps, nous savons que le réchauffement climatique est 2 fois plus important à la montagne qu'en plaine et que le transport est de loin, la première source de pollution.
TourMaG.com - Vous auriez voulu aller plus loin que des allotements, en affrétant des trains complets ?
Guillaume de Marcillac : J'aimerais que vos lecteurs retiennent que nous nous sommes lancés dans une aventure au long court. Notre vision est d'apporter le plus de services possibles à nos clients, de façon la plus responsable possible.
A ce stade ci, si nous arrivons à envoyer cet hiver entre 15 et 18 000 vacanciers à la montagne en train, ce serait une étape majeure pour Travelski. C'est une aventure qui a pour ambition de s'amplifier, dans les années à venir. Ce n'est pas un coup d'une saison.
Le potentiel est énorme. J'espère à l'avenir qu'il y aura plus de trains et plus de villes départs, avec des services toujours plus approfondis. Notre imagination est sans limite.
TourMaG.com - Vous avez aussi du coup créé votre propre activité de transfert de voyageurs ?
Guillaume de Marcillac : Les transporteurs de bus sont en grande souffrance, particulièrement à la montagne.
Pour arriver à réaliser à acheminer tous nos clients à bon port, cela demande une logistique assez complexe. Nous créons de l'activité pour des chauffeurs, des cafés locaux, pour accueillir nos voyageurs.
Les transferts sont une activité qui existe à l'étranger, mais pas en France. Nous inventons de nouveaux métiers.
TourMaG.com - Comme vous aviez pu le faire, avec Eurostar ?
Guillaume de Marcillac : Je garde quelques surprises Ă nos clients (rires, ndlr).
Guillaume de Marcillac : Nous sommes heureux d'inspirer mes confrères et concurrentes.
La montagne a besoin que tout le monde s'y mette, pour décarboner ce type de vacances. Plus il y aura d'acteurs sur ce sujet et mieux le marché se portera, car nous partons de très bas.
Les arrivées en train à la montagne représentent une infime volumétrie.
Dans le même temps, nous savons que le réchauffement climatique est 2 fois plus important à la montagne qu'en plaine et que le transport est de loin, la première source de pollution.
TourMaG.com - Vous auriez voulu aller plus loin que des allotements, en affrétant des trains complets ?
Guillaume de Marcillac : J'aimerais que vos lecteurs retiennent que nous nous sommes lancés dans une aventure au long court. Notre vision est d'apporter le plus de services possibles à nos clients, de façon la plus responsable possible.
A ce stade ci, si nous arrivons à envoyer cet hiver entre 15 et 18 000 vacanciers à la montagne en train, ce serait une étape majeure pour Travelski. C'est une aventure qui a pour ambition de s'amplifier, dans les années à venir. Ce n'est pas un coup d'une saison.
Le potentiel est énorme. J'espère à l'avenir qu'il y aura plus de trains et plus de villes départs, avec des services toujours plus approfondis. Notre imagination est sans limite.
TourMaG.com - Vous avez aussi du coup créé votre propre activité de transfert de voyageurs ?
Guillaume de Marcillac : Les transporteurs de bus sont en grande souffrance, particulièrement à la montagne.
Pour arriver à réaliser à acheminer tous nos clients à bon port, cela demande une logistique assez complexe. Nous créons de l'activité pour des chauffeurs, des cafés locaux, pour accueillir nos voyageurs.
Les transferts sont une activité qui existe à l'étranger, mais pas en France. Nous inventons de nouveaux métiers.
TourMaG.com - Comme vous aviez pu le faire, avec Eurostar ?
Guillaume de Marcillac : Je garde quelques surprises Ă nos clients (rires, ndlr).
"A partir du moment, où le stock est limité la prise de risque a plus de sens"
TourMaG.com - Chez les tour-opérateurs français, la mode n'est plus vraiment à l'intégration, c'est-à -dire d'avoir des charters et des hôtels. Ils font des assemblages et packages avec des thématiques, des excursions, des guides etc. Vous prenez le contre-pied total, de la tendance actuelle, d'autant dans le tourisme domestique...
Guillaume de Marcillac : C'est une très bonne remarque.
Vous faites référence à un mouvement général du tour-opérating surtout sur le moyen et le long-courrier. Les modèles se transforment fortement. Nous sommes plutôt un TO plutôt court-courrier, européen.
Nous sommes dans une logique, où l'offre en montagne est limitée, aussi bien en hébergement qu'au niveau des transports. A partir du moment, où le stock est limité la prise de risque a plus de sens.
Si nous nous appuyons que sur l'offre de train habituel ou d'hébergement, je ne pourrais prendre que des parts de marché sur une offre limitée. Dans la configuration actuelle, nous devons accepter de prendre des risques.
TourMaG.com - Comment s'annonce l'hiver qui arrive ?
Guillaume de Marcillac : Il s'annonce bien.
Il s'annonçait exceptionnellement en avance à fin septembre, nous avons eu un mois d'octobre plus compliqué, à cause des grèves et de facteurs anxiogènes qui font que les professionnels du tourisme ont eu un mois décevant.
Globalement, elle se présente bien. Nous devons réussir la dernière ligne droite pour les fêtes de fin d'année. Nous ressentons une grande envie d'aller à la montagne cet hiver.
Guillaume de Marcillac : C'est une très bonne remarque.
Vous faites référence à un mouvement général du tour-opérating surtout sur le moyen et le long-courrier. Les modèles se transforment fortement. Nous sommes plutôt un TO plutôt court-courrier, européen.
Nous sommes dans une logique, où l'offre en montagne est limitée, aussi bien en hébergement qu'au niveau des transports. A partir du moment, où le stock est limité la prise de risque a plus de sens.
Si nous nous appuyons que sur l'offre de train habituel ou d'hébergement, je ne pourrais prendre que des parts de marché sur une offre limitée. Dans la configuration actuelle, nous devons accepter de prendre des risques.
TourMaG.com - Comment s'annonce l'hiver qui arrive ?
Guillaume de Marcillac : Il s'annonce bien.
Il s'annonçait exceptionnellement en avance à fin septembre, nous avons eu un mois d'octobre plus compliqué, à cause des grèves et de facteurs anxiogènes qui font que les professionnels du tourisme ont eu un mois décevant.
Globalement, elle se présente bien. Nous devons réussir la dernière ligne droite pour les fêtes de fin d'année. Nous ressentons une grande envie d'aller à la montagne cet hiver.