L'entreprise florissante et la réussite insolente d'une petite entreprise familiale devenue le leader du voyage français tourne à la déroute depuis quelques années... /photo dr
Qu'elles sont loin les heures de gloire du voyage à la FRAMçaise !
L'entreprise florissante et la réussite insolente d'une petite entreprise familiale devenue le leader du voyage français tourne à la déroute depuis quelques années.
Au cours des 3 dernières, le Groupe a "cramé" 70 millions d'euros !
Entre actionnaires prédateurs, querelles familiales et gestion approximative, le voyagiste toulousain est passé du stade de pépite à celui de "créance douteuse" pour les banques.
La guerre fratricide entre Georges COLSON et sa demi sœur Marie Christine CHAUBET ont fini de mettre l'entreprise à genoux. L'irrationnel a pris le pas sur les dures réalités économiques. Frère et sœur ont multiplié conflits et procès.
Georges s'est endetté plus que de raison pour reprendre vaille que vaille le contrôle du tour opérateur.
Christine s'est inclinée mais a rendu coup pour coup. Les tentatives de la concurrence pour racheter FRAM ont tourné court.
Mais peu à peu le déclin s'est installé. FRAM est devenue vieille France. Un TO à l'image désuète dont la marque réputée ne parle guère qu'à la ménagère de moins de 50 ans (plus ?).
Un business modèle intégré à contre courant de ses compétiteurs et auquel il ne manque plus que le poids du transport aérien, même si les allotements et les nombreux engagements en tiennent lieu.
L'entreprise florissante et la réussite insolente d'une petite entreprise familiale devenue le leader du voyage français tourne à la déroute depuis quelques années.
Au cours des 3 dernières, le Groupe a "cramé" 70 millions d'euros !
Entre actionnaires prédateurs, querelles familiales et gestion approximative, le voyagiste toulousain est passé du stade de pépite à celui de "créance douteuse" pour les banques.
La guerre fratricide entre Georges COLSON et sa demi sœur Marie Christine CHAUBET ont fini de mettre l'entreprise à genoux. L'irrationnel a pris le pas sur les dures réalités économiques. Frère et sœur ont multiplié conflits et procès.
Georges s'est endetté plus que de raison pour reprendre vaille que vaille le contrôle du tour opérateur.
Christine s'est inclinée mais a rendu coup pour coup. Les tentatives de la concurrence pour racheter FRAM ont tourné court.
Mais peu à peu le déclin s'est installé. FRAM est devenue vieille France. Un TO à l'image désuète dont la marque réputée ne parle guère qu'à la ménagère de moins de 50 ans (plus ?).
Un business modèle intégré à contre courant de ses compétiteurs et auquel il ne manque plus que le poids du transport aérien, même si les allotements et les nombreux engagements en tiennent lieu.
Depuis 4 ans, FRAM a enclenché une spirale descendante
Internet et les nouvelles technologies ? Le voyagiste s'y est mis.
Sans grande conviction comme tout le secteur du tourisme. Il y est entré à reculons et fait en fonction de son système informatique. Pas terrible...
Depuis 4 ans, FRAM a enclenché une spirale descendante. Son bulletin de santé s’est dégradé et son matelas (confortable) de plusieurs dizaines de millions d’euros a fondu comme neige au soleil.
Cela n’a pas empêché les actionnaires de continuer à "pomper" jusqu’à la moelle leurs dividendes.
Résultat : en décembre 2011, FRAM connaît sa première grève générale. Historique !
En effet, l’entreprise en panne de tréso n’a plus les moyens de verser les primes de Noël aux salariés. Surtout après le passage des actionnaires...
Je vous la fais courte... La direction prend alors conscience de l’étendue des dégâts. Georges Colson appelle Olivier de Nicola au chevet de l’entreprise. L’ancien patron de Thomas Cook, rugbyman dans l’âme, accepte le challenge.
Redresseur d’entreprises, l’homme est conscient de sa mission et loin d’être aussi souple qu’Antoine Cachin à qui il succède.
Une qualité qui lui vaudra d’être débarqué après 6 mois à la tête de l’entreprise et son premier Plan social d’une soixantaine de salariés.
Georges Colson reprend alors les rênes. Mais le Printemps arabe n’en finit pas et l’entreprise continue sa descente aux enfers. Le manque de trésorerie commence sérieusement à se faire sentir.
Sans grande conviction comme tout le secteur du tourisme. Il y est entré à reculons et fait en fonction de son système informatique. Pas terrible...
Depuis 4 ans, FRAM a enclenché une spirale descendante. Son bulletin de santé s’est dégradé et son matelas (confortable) de plusieurs dizaines de millions d’euros a fondu comme neige au soleil.
Cela n’a pas empêché les actionnaires de continuer à "pomper" jusqu’à la moelle leurs dividendes.
Résultat : en décembre 2011, FRAM connaît sa première grève générale. Historique !
En effet, l’entreprise en panne de tréso n’a plus les moyens de verser les primes de Noël aux salariés. Surtout après le passage des actionnaires...
Je vous la fais courte... La direction prend alors conscience de l’étendue des dégâts. Georges Colson appelle Olivier de Nicola au chevet de l’entreprise. L’ancien patron de Thomas Cook, rugbyman dans l’âme, accepte le challenge.
Redresseur d’entreprises, l’homme est conscient de sa mission et loin d’être aussi souple qu’Antoine Cachin à qui il succède.
Une qualité qui lui vaudra d’être débarqué après 6 mois à la tête de l’entreprise et son premier Plan social d’une soixantaine de salariés.
Georges Colson reprend alors les rênes. Mais le Printemps arabe n’en finit pas et l’entreprise continue sa descente aux enfers. Le manque de trésorerie commence sérieusement à se faire sentir.
La nomination de Daniel Cohen redonne l’espoir à l’entreprise
Il urge de trouver l'homme providentiel qui aura la confiance des banques et saura restructurer l’entreprise pour engager Voyages Fram sur le sentier de la modernité.
Mais pour mettre la main au portefeuille, les banquiers veulent en finir avec la main mise des actionnaires historiques.
Exit donc Georges Colson et Marie-Christine Chaubet, relégués au Conseil de Surveillance et écartés des responsabilités opérationnelles.
La décision apparaît alors comme une bouffée d’oxygène. La nomination de Daniel Cohen qui semble faire l’objet d’un consensus, redonne l’espoir à l’entreprise. Ses décisions (vente du siège, cession de la branche autocars (TRG) vont dans le bons sens.
On se prend à espérer. Le personnel commence à y croire. Et puis badaboum ! Les banquiers demandent des engagements supplémentaires de la part des actionnaires et le consensus se fissure lors de l'Assemblée générale de ce jeudi 20 juin.
Mais pour mettre la main au portefeuille, les banquiers veulent en finir avec la main mise des actionnaires historiques.
Exit donc Georges Colson et Marie-Christine Chaubet, relégués au Conseil de Surveillance et écartés des responsabilités opérationnelles.
La décision apparaît alors comme une bouffée d’oxygène. La nomination de Daniel Cohen qui semble faire l’objet d’un consensus, redonne l’espoir à l’entreprise. Ses décisions (vente du siège, cession de la branche autocars (TRG) vont dans le bons sens.
On se prend à espérer. Le personnel commence à y croire. Et puis badaboum ! Les banquiers demandent des engagements supplémentaires de la part des actionnaires et le consensus se fissure lors de l'Assemblée générale de ce jeudi 20 juin.
40 millions d'euros pour repartir sur de bons rails
Daniel Cohen est débarqué brutalement alors que les effets de son plan, de l'aveu des actionnaires, commencent à se faire sentir. Curieux, non ?
Mais on s’était aussi séparé d’Olivier de Nicolas, alors qu’on était pleinement d’accord avec lui...
Fram a aujourd’hui besoin de 9 millions d’euros à très court terme (d’ici la fin du mois) et de 40 millions pour se relancer.
Les communiqués se veulent rassurants. Tout est sous contrôle : "La situation patrimoniale du Groupe reste solide avec plus 90 millions d’Euros d’actifs immobiliers face à 30 millions d’euros de dettes financières", rappelle un communiqué.
Un communiqué qui omet de préciser que l'évaluation de ce patrimoine était il y a peu de temps de... 140 millions d'euros et de dire aussi que l'entreprise a besoin de 40 millions d'euros pour repartir sur de bons rails.
Toute le monde s’accorde à dire que FRAM qui fait quasiment partie du patrimoine français ne peut pas disparaître.
Mais souvenez-vous... bien d’autres institutions et entreprises que l’on croyait insubmersibles ont sombré dans la tempête des incompétences et des incuries de ses dirigeants.
LIRE AUSSI : La case de l'Oncle Dom : il faut sauver le soldat FRAM...
Mais on s’était aussi séparé d’Olivier de Nicolas, alors qu’on était pleinement d’accord avec lui...
Fram a aujourd’hui besoin de 9 millions d’euros à très court terme (d’ici la fin du mois) et de 40 millions pour se relancer.
Les communiqués se veulent rassurants. Tout est sous contrôle : "La situation patrimoniale du Groupe reste solide avec plus 90 millions d’Euros d’actifs immobiliers face à 30 millions d’euros de dettes financières", rappelle un communiqué.
Un communiqué qui omet de préciser que l'évaluation de ce patrimoine était il y a peu de temps de... 140 millions d'euros et de dire aussi que l'entreprise a besoin de 40 millions d'euros pour repartir sur de bons rails.
Toute le monde s’accorde à dire que FRAM qui fait quasiment partie du patrimoine français ne peut pas disparaître.
Mais souvenez-vous... bien d’autres institutions et entreprises que l’on croyait insubmersibles ont sombré dans la tempête des incompétences et des incuries de ses dirigeants.
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