Week-end Esprit Hauts-de-France : décryptage d’une initiative gagnante

Le dispositif repose sur une collaboration étroite entre plusieurs niveaux de collectivités territoriales.

La plateforme de réservation et de mise en relation Week-end Esprit Hauts de France a été initiée en 2008 en Picardie.

Elle a pour vocation de regrouper des offres de courts séjours, organisés selon les cibles et attentes des visiteurs.

Dès le début, elle s’est enrichie grâce à la collaboration entre le Comité régional, les Agences départementales et le réseau des Offices de Tourisme.

Chacun à son niveau a cherché à collecter les idées d’expériences authentiques locales en se mettant à la place du client potentiel.

La « confection » des week-ends, autour des hébergements retenus et pour chaque saison touristique, a été confiée à des « customisatrices ». En l’occurrence, il s’agit de Laura Dumond, au sein d’Oise Tourisme, et de Caroline Foucault, au sein du CRT des Hauts-de-France.

Ensuite le relais a été pris par des « marketrices » pour favoriser la mise en marché avec les outils disponibles, en activant les relais locaux : Aurélie Huqueleux de l’Office de tourisme de l’Agglomération de Beauvais et Nathalie Monville de l’Office de tourisme de l’Agglomération de Compiègne.

Les résultats de l’an passé sont plutôt encourageants : 1,7 M€ de CA en 2021 (+30% par rapport à 2020) au niveau des Hauts-de-France, ce qui correspond à 7 200 séjours réservés en Hauts-de-France (+31% par rapport à 2020), dont 160 séjours publiés dans l’Oise, impliquant 42 hébergements partenaires et plus d’un million de visiteurs uniques sur la plateforme.

83% sont des couples, 17% des familles. Ce sont des ménages de CSP+ avec un panier moyen de 235€ pour 1,3 nuit.

Le top 5 des ventes :

- Les Naturelles Insolites à Pronleroy
- Le Refuge des 3 ours à Essuiles
- Le Camping de la Trye à Bresles
- Un Air de Campagne à Couloisy
- T’aim Hôtel à Compiègne.

« Adhérer à la plateforme c’est prendre part au changement qui opère aujourd’hui, celui d’être en tant qu’hôte, un réel acteur et non plus spectateur d’un tourisme qui se veut dynamique et attractif, indique Cécile Picy, Directrice du T’aim Hôtel à Compiègne.

C’est être à l’écoute des attentes des clients et de leur désir pour leur faire vivre une expérience à part entière sur un territoire qui fourmille de possibilités.

La plateforme nous apporte un rayonnement important sur l’ensemble des Hauts-de-France, pays du Nord et de la région parisienne. C’est une visibilité que nous n’aurions pas sans elle. Pour nous sur l’année 2021, cela représente 103 nuitées pour un chiffre d’affaires de 2 747€ ».

Aujourd’hui, les équipes de l’ADT de l’Oise incitent les hébergeurs à rejoindre la plateforme pour l’enrichir.

Tous les hébergements sont appelés, mais tous ne seront pas élus. Les offres doivent correspondre à un certain nombre de critères validés par le comité de sourcing :

- un hébergement où l’on peut proposer une vraie « expérience » ;
- une bonne e-réputation ;
- une posture en phase avec l’orientation client et les valeurs de la marque ;
- être équipé d’un outil de réservation compatible avec la plateforme.

Contrairement à d’autres plateformes « commerciales », le dispositif ne cherche pas à se rémunérer par des commissions sur les ventes.

L’adhésion à la plateforme est payée une fois à l’entrée dans le processus (300 euros en 2022), et c’est tout. Il n’y a pas non plus de frais de dossier pour le client.

L’Agence met ainsi en avant une opportunité pour les hébergeurs du département de rejoindre une « success » story qui s’appuie sur une visibilité bien travaillée sur le net et un modèle économique original dans l’univers des plateformes de réservation.

La mission de « service public » de l’agence se met en œuvre également quand il s’agit d’assurer un accompagnement avec des conseils personnalisés pour concevoir un séjour en parfaite adéquation avec les attentes clients.

Lire aussi :

- Offres de proximité, l’Oise invite à expérimenter 5 « villages » autrement

- Tourisme : "Des outils des années 80 pour résoudre les défis de 2030"