La crise de la covid 19 a été un élément déclencheur pour de nombreux salariés. Selon l’INSEE, au premier semestre 2021, 341 972 nouveaux autoentrepreneurs ont été enregistrés. - Depositphotos
Quête de liberté, d’un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, travail à distance, choix du lieu d’habitation… De plus en plus de salariés sont séduits par la perspective de quitter leur emploi pour se lancer en tant qu’indépendant. Un phénomène qui s’accentue chez les jeunes et les cadres attirés par la création d’entreprise.
En France, la tendance est à la hausse. Eurostat estime ainsi le nombre de freelance en France à 930 000 (en hausse de 33% en 6 ans).
« Il y a une vraie volonté de la part des commerciaux d’être freelance, travailler pour deux ou trois clients et gérer leur temps de travail comme ils l’entendent », observe Nathalie Chaumeret, directrice de production du tour-opérateur spécialisé dans l’organisation de voyages de groupes, Evidenzia.
Une liberté réciproque, une facilité de gestion et un allégement des charges, qui ont fini de convaincre le DG de l’entreprise, qui recrute d’ailleurs un commercial freelance en Ile-de-France. Sur les 6 collaborateurs que compte l’entreprise, deux commerciaux travaillent sous ce statut.
L’incertitude qui plane sur la réouverture des frontières a encouragé ce choix. « Quand pourrons-nous voyager ? Comment vont repartir les voyages ? Aujourd’hui, il y a plein d’interrogations, c’est pourquoi on a du mal à signer un contrat », poursuit Nathalie Chaumeret, prudente.
En France, la tendance est à la hausse. Eurostat estime ainsi le nombre de freelance en France à 930 000 (en hausse de 33% en 6 ans).
« Il y a une vraie volonté de la part des commerciaux d’être freelance, travailler pour deux ou trois clients et gérer leur temps de travail comme ils l’entendent », observe Nathalie Chaumeret, directrice de production du tour-opérateur spécialisé dans l’organisation de voyages de groupes, Evidenzia.
Une liberté réciproque, une facilité de gestion et un allégement des charges, qui ont fini de convaincre le DG de l’entreprise, qui recrute d’ailleurs un commercial freelance en Ile-de-France. Sur les 6 collaborateurs que compte l’entreprise, deux commerciaux travaillent sous ce statut.
L’incertitude qui plane sur la réouverture des frontières a encouragé ce choix. « Quand pourrons-nous voyager ? Comment vont repartir les voyages ? Aujourd’hui, il y a plein d’interrogations, c’est pourquoi on a du mal à signer un contrat », poursuit Nathalie Chaumeret, prudente.
Plus confortable que l’entrepreneuriat
Pour Fred Lizée, expert en sourcing, le déclic de devenir indépendant s’est produit quand avec sa famille il a choisi de quitter Paris. Installé à Nantes, il a goûté au travail à distance. La crise du covid n’a fait que précipiter son installation comme micro-entrepreneur.
« Je ne me sentais pas, et aujourd’hui encore, de monter ma boîte, d’avoir cette responsabilité, cette pression financière qui t’occupe jour et nuit, surtout dans le contexte actuel. Mais ma volonté est d’avoir un rythme de vie équilibré avec ma famille. Ma femme, Chloé Lizée, est également freelance », précise-t-il.
« Aujourd’hui, j’ai un client principal, Kappa Club, qui m’occupe à 70% de mon temps. A côté, j’ai la liberté de suivre d’autres projets, comme le New Explorer Challenge , le collectif Away we go, la formation et le mannequinat. L’épanouissement est total », se réjouit-il.
« Je ne me sentais pas, et aujourd’hui encore, de monter ma boîte, d’avoir cette responsabilité, cette pression financière qui t’occupe jour et nuit, surtout dans le contexte actuel. Mais ma volonté est d’avoir un rythme de vie équilibré avec ma famille. Ma femme, Chloé Lizée, est également freelance », précise-t-il.
« Aujourd’hui, j’ai un client principal, Kappa Club, qui m’occupe à 70% de mon temps. A côté, j’ai la liberté de suivre d’autres projets, comme le New Explorer Challenge , le collectif Away we go, la formation et le mannequinat. L’épanouissement est total », se réjouit-il.
341 972 nouveaux autoentrepreneurs au premier semestre 2021
Le collectif Away we go, créé en mars 2021, compte désormais 26 membres, tous des experts des métiers du tourisme. - DR Away we go
La crise sanitaire a été le déclencheur pour nombres de salariés. Selon les chiffres de l’INSEE, au premier semestre 2021, 341 972 nouveaux autoentrepreneurs ont été enregistrés, soit près de 100 000 de plus qu’au cours des six premiers mois de 2020, période marquée par le premier confinement.
A l’instar de Théo Garcin. « A 19 ans, j’avais déjà créé mon auto-entreprise, comme rédacteur web pour des médias et une agence de com. L’esprit entrepreneurial me taraudait », se souvient-il. Après plus de trois années en CDI chez NG Travel… et un confinement, le jeune homme a souhaité « regagner (s)a liberté ». En mai dernier, lui et sa compagne ont co-fondé l’agence de communication, Kulo et adopté la vie de digital nomad.
« J’ai des clients réguliers, qui me font confiance. Je peux bosser quand je veux, adapter mes horaires, travailler quand je suis le plus productif. Et puis, je suis un passionné du voyage. J’avais envie de découvrir le monde en bossant à gauche, à droite », explique-t-il.
« Il faut se lancer quand on est prêt, mais ne pas hésiter à le faire surtout, à l’heure où la mobilité est plus forte que jamais, où les chartes de télétravail sont en train d’être modifiées dans les entreprises. On arrive sur une période où il y a très peu de freins. Les mentalités des managers évoluent, on s’éloigne du management par surveillance », conseille Théo Garcin.
A l’instar de Théo Garcin. « A 19 ans, j’avais déjà créé mon auto-entreprise, comme rédacteur web pour des médias et une agence de com. L’esprit entrepreneurial me taraudait », se souvient-il. Après plus de trois années en CDI chez NG Travel… et un confinement, le jeune homme a souhaité « regagner (s)a liberté ». En mai dernier, lui et sa compagne ont co-fondé l’agence de communication, Kulo et adopté la vie de digital nomad.
« J’ai des clients réguliers, qui me font confiance. Je peux bosser quand je veux, adapter mes horaires, travailler quand je suis le plus productif. Et puis, je suis un passionné du voyage. J’avais envie de découvrir le monde en bossant à gauche, à droite », explique-t-il.
« Il faut se lancer quand on est prêt, mais ne pas hésiter à le faire surtout, à l’heure où la mobilité est plus forte que jamais, où les chartes de télétravail sont en train d’être modifiées dans les entreprises. On arrive sur une période où il y a très peu de freins. Les mentalités des managers évoluent, on s’éloigne du management par surveillance », conseille Théo Garcin.
Un statut qui offre de meilleurs salaires ?
Financièrement aussi, le statut de freelance est intéressant dans un secteur qui n’est pas réputé pour offrir une rémunération importante, s’accordent à dire les freelances du secteur du tourisme interrogés. Les missions des freelances sont encadrées par un contrat de freelance ou prestation de services, dans le lequel, entre autres, les tarifs et la durée de la mission sont précisés.
« Être indépendant permet de mieux gagner sa vie, car il n’y a plus d’intermédiaire », note Anabela dos Santos, à la tête d’ADS Consulting et présidente de l’association Find my Rep.
Le freelancing offre de la liberté, des défis à relever, de l’autonomie et une meilleure rémunération mais… à condition de manier le networking !
« Se lancer en freelance demande un certain bagage et un carnet d’adresses, car il faut aller chercher les clients. Je déconseille de le faire en sortie d’école, alerte Fred Lizée. J’ai bossé comme un dingue pour développer mon réseau et me rendre visible. Sans cela, cela aurait été compliqué. »
« Être indépendant permet de mieux gagner sa vie, car il n’y a plus d’intermédiaire », note Anabela dos Santos, à la tête d’ADS Consulting et présidente de l’association Find my Rep.
Le freelancing offre de la liberté, des défis à relever, de l’autonomie et une meilleure rémunération mais… à condition de manier le networking !
« Se lancer en freelance demande un certain bagage et un carnet d’adresses, car il faut aller chercher les clients. Je déconseille de le faire en sortie d’école, alerte Fred Lizée. J’ai bossé comme un dingue pour développer mon réseau et me rendre visible. Sans cela, cela aurait été compliqué. »
Collectif : Se réunir pour être plus fort
Se réunir en collectif, c’est un levier actionné pour être plus fort en tant qu’entrepreneurs… A l’image du collectif Away we go. Créé en mars 2021 par Olivier Charmes, Chloé et Fred Lizée.
Il compte aujourd’hui 26 membres, tous des experts des métiers du tourisme : la production, la vente, le marketing, conseil, RSE, formation… Ils sont disponibles pour des missions d’un jour, d’une semaine ou six mois… « Aujourd’hui, on couvre 80 à 85% des compétences du tourisme », précise Fred Lizée.
L’ambition ? « Rassembler les réseaux et les compétences, mais aussi se soutenir, déléguer pour ne pas dire non à des clients, répond Fred Lizée. Et contribuer à une meilleure reconnaissance du statut de freelance. »
« Le collectif est uniquement dédié au tourisme, il nous donne une force de frappe décuplée. Il y a beaucoup d’entraide, ça nous permet de rayonner auprès des pro du tourisme, de s’échanger les bons contacts », explique Théo Garcin, membre d’Away we go.
Après une grosse phase de recrutement, l’association a abandonné les candidatures spontanées au profit de la cooptation.
Reste que tout n’est pas tout beau, tout rose dans le monde du freelance. Le covid a fait des dégâts, a laissé certains sur le bord de la route. Face à la crise sanitaire, une autre association de professionnels du tourisme est née, avec l’idée de s’entraider et d’y voir plus clair dans les aides gouvernementales. C’est ainsi qu’a vu le jour Find Your Rep ! qui compte aujourd'hui 21 membres.
« On va organiser des événements communs. Le but est de créer un label qualité et d’aller démarcher à l’international ensemble », précise Anabela dos Santos, à la tête d’ADS Consulting et présidente de l’association. Le site internet est en cours de création. Affaire à suivre.
Il compte aujourd’hui 26 membres, tous des experts des métiers du tourisme : la production, la vente, le marketing, conseil, RSE, formation… Ils sont disponibles pour des missions d’un jour, d’une semaine ou six mois… « Aujourd’hui, on couvre 80 à 85% des compétences du tourisme », précise Fred Lizée.
L’ambition ? « Rassembler les réseaux et les compétences, mais aussi se soutenir, déléguer pour ne pas dire non à des clients, répond Fred Lizée. Et contribuer à une meilleure reconnaissance du statut de freelance. »
« Le collectif est uniquement dédié au tourisme, il nous donne une force de frappe décuplée. Il y a beaucoup d’entraide, ça nous permet de rayonner auprès des pro du tourisme, de s’échanger les bons contacts », explique Théo Garcin, membre d’Away we go.
Après une grosse phase de recrutement, l’association a abandonné les candidatures spontanées au profit de la cooptation.
Reste que tout n’est pas tout beau, tout rose dans le monde du freelance. Le covid a fait des dégâts, a laissé certains sur le bord de la route. Face à la crise sanitaire, une autre association de professionnels du tourisme est née, avec l’idée de s’entraider et d’y voir plus clair dans les aides gouvernementales. C’est ainsi qu’a vu le jour Find Your Rep ! qui compte aujourd'hui 21 membres.
« On va organiser des événements communs. Le but est de créer un label qualité et d’aller démarcher à l’international ensemble », précise Anabela dos Santos, à la tête d’ADS Consulting et présidente de l’association. Le site internet est en cours de création. Affaire à suivre.