Le château de Malmaison et le Brooklyn Museum annoncent une exposition conjointe du Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand Saint-Bernard, célèbre représentation de Napoléon peinte par Jacques-Louis David en 1800, et de sa réinterprétation contemporaine par l’artiste américain Kehinde Wiley.
Les deux tableaux dialogueront dans un premier temps en France, du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020, puis aux Etats-Unis, du 24 janvier au 10 mai 2020.
"Cette présentation sera accompagnée, sur chaque site, d’une riche programmation culturelle soulignant à la fois la permanence des codes de représentation du pouvoir et l’importance des contextes historiques de chacune des deux œuvres, indiquent les deux institutions dans un communiqué.
Elle mettra également en lumière la part de mise en scène inhérente à tout portrait, une problématique particulièrement actuelle à l’heure de la multiplication des images, des réseaux sociaux et de la mise en scène de soi."
Les deux tableaux dialogueront dans un premier temps en France, du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020, puis aux Etats-Unis, du 24 janvier au 10 mai 2020.
"Cette présentation sera accompagnée, sur chaque site, d’une riche programmation culturelle soulignant à la fois la permanence des codes de représentation du pouvoir et l’importance des contextes historiques de chacune des deux œuvres, indiquent les deux institutions dans un communiqué.
Elle mettra également en lumière la part de mise en scène inhérente à tout portrait, une problématique particulièrement actuelle à l’heure de la multiplication des images, des réseaux sociaux et de la mise en scène de soi."
Zoom sur les œuvres
Tableau emblématique de Jacques-Louis David et chef-d’oeuvre du château de Malmaison, Le Premier Consul franchissant les Alpes a été commandé en 1800 au nom du roi d’Espagne, qui espérait ainsi s’attirer les bonnes grâces du jeune général Bonaparte.
L’idée d’être représenté « calme sur un cheval fougueux » émanerait de Napoléon lui-même, fier de mettre ses pas dans ceux d’Hannibal et de Charlemagne.
La puissance de la composition proposée par l’artiste l’a encouragé à faire peindre quatre répliques, aujourd’hui à Berlin, Vienne et Versailles (deux exemplaires).
Transporté à Madrid, l’original n’a pas empêché le roi d’Espagne d’être détrôné huit ans plus tard et remplacé par Joseph, le propre frère de Napoléon.
Exilé aux États-Unis à la chute de l’Empire, ce dernier y a emporté le tableau de David, qu’il exposait dans sa propriété du New Jersey. L’oeuvre a même été prêtée à des expositions à Philadelphie, où elle a inspiré des artistes locaux.
Rentrée en Europe en 1832, elle est restée dans la descendance de Joseph jusqu’à ce que son arrière-petite-fille l’offre à Malmaison en 1949.
Le Premier consul franchissant les Alpes a suscité de nombreuses copies et détournements, mais aucun ne semble aussi chargé de significations que la grande version peinte en 2005 par Kehinde Wiley, un artiste américain né en 1977 à Los Angeles.
Depuis 2001, Wiley interroge délibérément la grande tradition du portrait historique, conçu pour exprimer et conforter le statut social et le pouvoir du modèle.
Ses tableaux mettent en avant des modèles afro-américains qui, comme l’artiste lui-même, sont confrontés à leur exclusion d’une partie des récits de l’histoire de l’art et de l’histoire européennes.
Avec Napoleon Leading the Army over the Alps, l’artiste, tout en conservant le cheval et une partie du décor du tableau original, remplace Bonaparte par un Afro-Américain anonyme portant un treillis et des Timberland.
L’oeuvre, qui appartient aux collections permanentes du Brooklyn Museum, appartient à une série de portraits équestres intitulée « Rumors of War. »
Véritable défi aux préjugés attachés aux canons de l’art, elle mêle aux codes du grand portrait d’apparat des emprunts à la culture afro-américaine contemporaine. S’interrogeant sur les codes de représentation de la puissance, elle souligne également le besoin de pouvoir et d’autoreprésentation de chacun.
L’idée d’être représenté « calme sur un cheval fougueux » émanerait de Napoléon lui-même, fier de mettre ses pas dans ceux d’Hannibal et de Charlemagne.
La puissance de la composition proposée par l’artiste l’a encouragé à faire peindre quatre répliques, aujourd’hui à Berlin, Vienne et Versailles (deux exemplaires).
Transporté à Madrid, l’original n’a pas empêché le roi d’Espagne d’être détrôné huit ans plus tard et remplacé par Joseph, le propre frère de Napoléon.
Exilé aux États-Unis à la chute de l’Empire, ce dernier y a emporté le tableau de David, qu’il exposait dans sa propriété du New Jersey. L’oeuvre a même été prêtée à des expositions à Philadelphie, où elle a inspiré des artistes locaux.
Rentrée en Europe en 1832, elle est restée dans la descendance de Joseph jusqu’à ce que son arrière-petite-fille l’offre à Malmaison en 1949.
Le Premier consul franchissant les Alpes a suscité de nombreuses copies et détournements, mais aucun ne semble aussi chargé de significations que la grande version peinte en 2005 par Kehinde Wiley, un artiste américain né en 1977 à Los Angeles.
Depuis 2001, Wiley interroge délibérément la grande tradition du portrait historique, conçu pour exprimer et conforter le statut social et le pouvoir du modèle.
Ses tableaux mettent en avant des modèles afro-américains qui, comme l’artiste lui-même, sont confrontés à leur exclusion d’une partie des récits de l’histoire de l’art et de l’histoire européennes.
Avec Napoleon Leading the Army over the Alps, l’artiste, tout en conservant le cheval et une partie du décor du tableau original, remplace Bonaparte par un Afro-Américain anonyme portant un treillis et des Timberland.
L’oeuvre, qui appartient aux collections permanentes du Brooklyn Museum, appartient à une série de portraits équestres intitulée « Rumors of War. »
Véritable défi aux préjugés attachés aux canons de l’art, elle mêle aux codes du grand portrait d’apparat des emprunts à la culture afro-américaine contemporaine. S’interrogeant sur les codes de représentation de la puissance, elle souligne également le besoin de pouvoir et d’autoreprésentation de chacun.
Infos pratiques
Kehinde Wiley rencontre Jacques-Louis David
Au Château de Malmaison
Avenue du Château de la Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020
Horaires :
- en semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h15
- le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45
Tarifs :
- Plein tarif : 6,50 €
- Tarif réduit : 5 €
- Groupes : 5,50 € par personne à partir de 10 personnes
- Gratuité pour tous le 1er dimanche du mois
Le Château de Malmaison
Malmaison, « campagne » située à l’ouest de Paris, est choisie en 1799 par Napoléon Bonaparte et Joséphine, pour y établir leur résidence privée.
Ils font appel aux architectes Percier et Fontaine qui transforment la vieille demeure en un exemple de style consulaire élégant et raffiné. Dès 1800, ce petit château devient, avec les Tuileries, un des lieux où se prennent les décisions politiques de la France.
Après son divorce en 1809, Joséphine s’y retire et y meurt le 29 mai 1814. L’empereur Napoléon III le rachète en 1861 pour le transformer en musée mais ce projet, est interrompu par la chute du Second Empire. Il verra le jour grâce à Daniel Iffla dit Osiris en 1903. La visite du château et du parc permet d’apprécier tout le charme de cette « campagne » qui a su conserver son atmosphère intime et son caractère d’authenticité.
Au Château de Malmaison
Avenue du Château de la Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020
Horaires :
- en semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h15
- le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45
Tarifs :
- Plein tarif : 6,50 €
- Tarif réduit : 5 €
- Groupes : 5,50 € par personne à partir de 10 personnes
- Gratuité pour tous le 1er dimanche du mois
Le Château de Malmaison
Malmaison, « campagne » située à l’ouest de Paris, est choisie en 1799 par Napoléon Bonaparte et Joséphine, pour y établir leur résidence privée.
Ils font appel aux architectes Percier et Fontaine qui transforment la vieille demeure en un exemple de style consulaire élégant et raffiné. Dès 1800, ce petit château devient, avec les Tuileries, un des lieux où se prennent les décisions politiques de la France.
Après son divorce en 1809, Joséphine s’y retire et y meurt le 29 mai 1814. L’empereur Napoléon III le rachète en 1861 pour le transformer en musée mais ce projet, est interrompu par la chute du Second Empire. Il verra le jour grâce à Daniel Iffla dit Osiris en 1903. La visite du château et du parc permet d’apprécier tout le charme de cette « campagne » qui a su conserver son atmosphère intime et son caractère d’authenticité.
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