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La case de l’Oncle Dom : A l’Office de tourisme de Paris, la révolte gronde…

L'édito de Dominique Gobert


Tourisme ? Vous avez dit tourisme à Paris ? Halte-là, la maire de Paris s’en contre-cogne… En revanche, à l’Office de tourisme et des congrès de Paris, on va licencier parce que madame la Maire dédaigne le tourisme…


le Mercredi 31 Mai 2017

Comment concurrencer des grandes villes, telles New York, ou Vienne, par exemple, qui consacrent à la promotion du tourisme des budgets double ou triple de celui de Paris ? - Photo - ELivinec-SETE
Comment concurrencer des grandes villes, telles New York, ou Vienne, par exemple, qui consacrent à la promotion du tourisme des budgets double ou triple de celui de Paris ? - Photo - ELivinec-SETE
… Et coupe drastiquement des budgets déjà peu fournis.

Mais il est vrai que Madame la maire, dans ses ambitions incongrues, préfère surement poursuivre sa politique d’endettement de la ville au mépris d’une économie susceptible, bien au contraire, de la diminuer.

Pauvre Delanoë qui a voulu faire une reine… sans anticiper son incompétence.

En attendant, je vous l’avais narré en avril 2017 le tourisme à Paris bat sérieusement de l’aile.

L’Office de tourisme de la capitale, par la voix de son comité d’entreprise, n’entend cependant pas se laisser plumer ainsi et vient de se fendre d’une belle lettre ouverte adressée au Conseil d’Administration.

Parce qu’il est temps de réagir et que si nous voulons que Paris obtienne l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, ainsi que l’Exposition universelle de 2025, faudrait quand même se sortir les doigts d’où vous pensez.

Et laisser agir les professionnels, lesquels n’ont aucune ambition politique totalement démesurée et surtout impossible. Je n’ose imaginer, après avoir eu très chaud avec la candidature de la dame Le Pen, envisager celle de la dame Dalgo.

Dominique Gobert et chien Charly - DR
Dominique Gobert et chien Charly - DR
En tout cas, pour le tourisme, on va de Charybde en Scylla, si je puis me permettre cette expression qui va surement faire rigoler du côté de chez Yann Barthes et son excellent Quotidien.

Refusant de se faire déplumer, le CE ne mâche pas ses mots en écrivant, dans une lettre intitulée "Etre cohérent dans le développement du tourisme à Paris" et s’interroge notamment sur la stratégie de la mairie vis-à-vis de l’OT de Paris.

Bien évidemment, le point crucial consiste à s’interroger sur le fait que, grâce à la mairie de Paris, l’OTCP de Paris va devoir, "pour la première fois de son histoire", supprimer 9 postes et licencier 8 agents d’accueil et surtout faire face à la baisse "brutale" d’un million d’euros de subventions allouées par la Mairie.

Après une chute faut-il le rappeler de la fréquentation touristique à Paris liée aux attentats divers et variés de ces deux dernières années…

Et les membres du CE de l’OT n’y vont pas de main morte. Comment, écrivent-ils, avoir des ambitions sans aucun moyens (ou très peu).

Comment concurrencer des grandes villes, telles New York, ou Vienne, par exemple, qui consacrent à la promotion du tourisme des budgets double ou triple de celui de Paris ?

Même Lyon, excellente ville s’il en est, consacre un budget équivalent à celui de Paris pour son tourisme.

Idem pour la réforme de la taxe de séjour, laquelle profite (mais ils se sont plantés) la mairie de Paris, tandis que l’OT ne reçoit que des miettes et ne peut plus accueillir correctement ses touristes.

Une longue liste de plus de cinq pages que je ne peux réunir ici mais qui dénoncent à très juste titre les incohérences de la Mairie de Paris, notamment en termes de développement et d’animation de ses outils numériques.

Est-ce bien raisonnable questionnent les membres du Comité d’Entreprise et je cite : "On sait que le marketing « Business to Consumer » (BtoC) est bien plus coûteux à mettre en place que le marketing « Business to Business » (BtoB). On sait également que mesurer l’impact et l’efficacité de ces campagnes BtoC est très compliqué.

La question est de savoir si l’évolution nécessaire de l’image de Paris (la rajeunir, la diversifier etc.) doit passer par ce type d’actions compte tenu du fait qu’aujourd’hui, au moins la moitié des déterminants qui fondent le choix d’une destination ne sont plus dans les mains des marketeurs (déterminants sociaux économiques, géopolitiques etc.)
".

Structurer la filière du tourisme au mieux, soigner la qualité de l’accueil et l’originalité de notre image et s’appuyer sur la fréquentation extraordinaire de Paris (25 millions de touristes intra-muros) pour booster le bouche à oreille, ne seraient-ils pas des moyens en accord avec l’organisation du tourisme à Paris plutôt que de s’inspirer uniquement des modèles coûteux des autres villes sans avoir les moyens de les assumer ?

L’installation des Vélib’ à Paris, l’action de la Maire en matière de développement durable, l’élection d’un jeune Président de la République sont aujourd’hui des éléments qui contribuent à renouveler, bien plus fortement et durablement qu’une vidéo de promotion, l’image de Paris auprès de touristes qui sont avant tout des citoyens dans leurs propres pays et pas uniquement des consommateurs. ».

La question est bien posée. Encore faudrait-il que Dame Dalgo puisse la comprendre… ou du moins écouter !

Ah, j'allais oublier : faudrait que quelqu'un ait le courage de prévenir Super Drian que l'objectif est de 100 millions de touristes en France d'ici 2020.

Faudrait nommer Dame Dalgo au Tourisme, ce serait gagné illico !!

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