A l'approche de la saison estivale, les réceptifs parisiens recrutent

Les premiers rayons de soleil annoncent l’arrivée de la saison estivale !

Les professionnels du tourisme anticipent ce temps fort de l’année. A Paris, les réceptifs recrutent pour être prêts à accueillir les touristes internationaux.

« A date, neuf personnes ont déjà été recrutées, dont cinq qui ont déjà pris leur poste, les quatre autres débuteront leur contrat en juin. Nous recherchons encore cinq personnes à temps plein jusqu’en novembre 2019 », détaille Mumtaz Teker à la tête du réceptif Magic Ways.

Entre 100 et 150 postes de saisonniers sont à pourvoir chaque année chez Les Bateaux Parisiens et Batobus (groupe Sodexo), dont la majorité concernent les métiers du tourisme.

En 2019, les compagnies recrutent 45 billettistes, une vingtaine de matelots et entre cinq et dix hôtes et hôtesses de croisières.

« Il y a un enjeu d’employabilité pour nos saisonniers. Sur les 100 saisonniers recrutés l’an dernier, 17 ont été embauchés en CDI à l’issue de la saison", tient à préciser Pascal Boistard, responsable recrutement et mobilité pour Les Bateaux Parisiens et Batobus.

Autre acteur du tourisme parisien, Open Tour recrute 120 saisonniers pour la saison 2019, sur des postes de conducteurs de bus, percepteurs caissiers, vendeurs terrain, hôtes et hôtesses d’accueil.

PARISCityVISION anticipe chaque année le recrutement d’un peu plus de 50 saisonniers : guides conférenciers ou accompagnateurs, agents de comptoirs en points de vente physique, ainsi que des agents opérationnels en charge de la logistique et de la gestion opérationnelle.

Quatre postes d’agents de comptoir notamment liés à l’ouverture d’un kiosque à Anvers restent à pourvoir et autant de postes de guides .

« 90% de nos besoins ont été pourvus », souligne Florence Beyaert, présidente du directoire de PARISCityVISION, spécialisé dans l'accueil touristique à Paris et en France.

Pour accueillir au mieux les visiteurs internationaux, la maîtrise des langues est une condition indispensable.

Chez Magic Ways, parler couramment anglais ne suffit plus. « Nous avons besoin d’hôtesses qui parlent français, anglais et espagnol pour accompagner les clients sur les excursions », explique Mumtaz Teker.

Une difficulté supplémentaire. « On pioche sur tous les marchés, on va frapper à la porte des Espagnols ou des Portugais. Le rôle d’une hôtesse n’est pas technique, nous recherchons des profils commerciaux que nous formons en interne, poursuit Mumtaz Teker. Si on ne trouve pas, on embauchera des guides de manière ponctuelle. »

Idem chez Les Bateaux Parisiens. Pour des postes de billettistes, l’entreprise recherche des profils parlant un anglais courant.

Les hôtes et hôtesses de croisière, chargés de délivrer les commentaires en plusieurs langues, doivent impérativement maîtriser, a minima, l’anglais et l’espagnol.

Pour trouver les bons profils, Pascal Boistard organise neufs job datings entre février et mi-mai.

« Cela nous permet de gagner du temps dans le process de recrutement, de rencontrer directement les gens et d’informer de manière collective sur l’entreprise et les postes à pourvoir, avant de mener de rapides entretiens, précise-t-il.

La rémunération, les horaires décalés, les jours de repos en semaine, peuvent être des freins au recrutement. L’entreprise est ouverte 7j/7, 365 jours par an, ce sont des contraintes liées au secteur du tourisme que nous donnons dès le premier contact. »

Pour maximiser ses chances de voir aboutir ses recrutements, Magic Ways comptent sur la cooptation. Une démarche que PARISCityVISION pense mettre en place l’an prochain. « C’est un facteur qui permet à la fois de recruter des profils d’experts, c’est également un gage de confiance qui participe à fédérer la communauté », souligne la présidente du directoire de PARISCityVISION.

Ce n’est pas tant le niveau de maîtrise des langues, mais la disponibilité des guides, qui pose problème chez PARISCityVISION.

Malgré l’incendie qui a touché Notre-Dame lundi 15 avril 2019, la saison touristique à Paris s’annonce sous les meilleurs auspices.

« L’activité est en forte progression sur le dernier mois. Nous recrutons des personnes supplémentaires par rapport aux années précédentes », assure Mumtaz Teker.

« Nous avons connu un ralentissement de la demande, dû au mouvement des « gilets jaunes » et à l’effet calendaire de Pâques, note Florence Beyaert.

Mais la tendance reste encourageante pour l’été. Il y a une bonne configuration des ponts sur le mois de mai, j’espère que ça va repartir à la hausse et nous permettre de faire une bonne saison. »

Du coté des Bateaux Parisiens, la tendance est bonne. « Nous avons eu de belles fréquentations sur les semaines précédentes, le climat a été favorable. On croise les doigts pour que cela se poursuive », conclut Pascal Boistard de Bateaux Parisiens et Batobus.