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"Election APS : une présidence dans quel but ?
Selon l'association sos voyages l'urgence pour l'APS n'est la recherche d'une "neutralité" formelle, mais l'émergence d'une gouvernance transparente qui seule peut garantir tant a ses adhérents qu'aux clients consommateurs une véritable "neutralité" de l'équipe dirigeante.
Plaise ou non au "clan Didelot", sa présidence n'a pas brillé par la transparence, ni par ses capacités de communication de crise, mais plutôt par une opacité qui laisse craindre de graves déficits en matière de "neutralité".
M. Raoul Nabet s'en est fait du reste l'écho dès mars 2008 dans une interview qu'il a donné au portail professionnel du tourisme TourMag.
Il y faisait déjà état de manque de rigueur de gestion, de manque de transparence des comptes, de manque d'information des administrateurs, de la gestion douteuse d'un gros sinistre subi en 2007 par l'APS, de frais de missions injustifiés ainsi que de la rémunération de M. Bernard Didelot, 84.000 euros d'honoraires, alors que ce dernier avait pris l'engagement d'une présidence bénévole.
Des reproches qui s'ils étaient fondées ne donnent pas à M. Bernard Didelot qualité pour adouber qui que ce soit. Ni M. Michèle Laget, ni M. Raoul Nabet, ni M. Richard Vainopoulos, s'ils accédaient à la présidence de l'APS, cesseraient durant leur mandature de s'intéresser à la marche de leurs affaires, c'est donc un faux procès.
Et si la présidence nécessite un travail à plein temps et non pas à 20% comme le soutient M. Richard Vainopoulos, aucun des candidats n'a le profil.
L'APS en ce cas aurait tout intérêt de faire appel non pas à l'un de ses membres en activité comme le sont les 3 candidats mais à un retraité ou mieux encore à une personnalité extérieure au monde du tourisme, banquier, assureur, expert comptable, juriste qui serait encore mieux à même d'assurer la "neutralité" prétendument recherchée.
Par respect des agent de voyage et de leurs clients l'élection à la présidence de l'APS ne doit pas tourner en un mauvais jeu de rôle, elle doit être l'occasion d'un débat public sur les fondamentaux de
cet organisme de garantie collective qui jusqu'à tout récemment représentait un plus dans la décision d'achat du consommateur à défaut d'être un label de qualité.
Selon l'association SOS Voyage la mission bien comprise de l'APS, Association Professionnelle de Solidarité du tourisme, n'est pas d'être au service des intérêts de ses adhérents ou à celui plus
général des professionnels du tourisme, mais à ceux des clients consommateurs.
Sa légitimité elle ne la tire pas de sa capacité d'"animer à l'attention de ses membres des séminaires de formation à la gestion", de l'"assistance et des conseils en matière de comptabilité, de droit et de réglementation" qu'elle peut leur prodiguer ni du concours dans la "recherche d'éventuels partenaires qu'elle peut leur apporter" il y a pour cela les réseaux, les syndicats et groupements professionnels, les entreprises spécialisées dans la formation et les cabinets d'affaires.
C'est à force de mélanger les genres que l'APS est sortie du cadre qui est le sien, la protection du client consommateur au cas de défaillance d'un de ses membres.
Son champ de compétence est clairement défini par le Code du Tourisme et de ses textes d'application qui fixent les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation et à la vente de voyages et
de séjours.
Pour mémoire, ceux-ci imposent notamment à l'agent de voyages "de justifier, à l'égard des clients, d'une garantie financière suffisante, spécialement affectée au remboursement des fonds reçus au titre des prestations énumérées à l'article 1er et à la délivrance de prestations de substitution, résultant de l'engagement d'un organisme de garantie collective, d'un établissement de crédit ou d'une entreprise d'assurances, cette garantie financière incluant les frais de rapatriement éventuel et devant, en ce cas, être immédiatement mobilisable sur le territoire national".
Toutefois il est à noter qu'à la différence des établissements de crédit ou entreprises d'assurances dont la signature est garantie par l'ensemble de leurs actifs, celle de l'APS repose sur les seuls droits d'entrées, cautions et cotisations annuelles de ses 3.027 membres.
Ce mode de financement ne pose pas de problème en période de croissance où les défaillances sont "exception", par contre il est à craindre qu'il montre ses limites en période de crise.
Les récentes cessations de paiement dont Switch / PartirpasCher interrogent sur la capacité de l'APS d'assurer ses engagements statutaires si la crise devait perdurer, voire pire s'aggraver.
Pour qu'elle puisse continuer de jouer son rôle de garant il est nécessaire que les coûts annuels de traitement des sinistres ne dépassent pas ceux des recettes perçues et s'ils les dépassaient, que
le recouvrement des cautions bancaires, la réalisation des biens des adhérents défaillants contrebalance les sommes engagées.
Le recouvrement des cautions bancaires risque au mieux d'être long ou au pire de tourner carrément en litige, quant aux cautions en biens immobiliers les questions sont :
"à quel prix devrait-il être vendu pour trouver acquéreur alors qu'il y a un retournement du secteur et ce prix serait-il suffisant pour éponger le coût du sinistre si l'APS était en position d'avoir un besoin rapide de trésorerie ? "
Il ne s'agit pas d'un mauvais scénario catastrophe mais d'une problématique qu'il n'est pas possible de ne pas envisager.
La meilleure manière de s'en prémunir consiste d'une part que l'APS puisse disposer d'outils d'évaluations qui lui permettent d'intervenir efficacement avant sinistre, d'autre part qu'elle dispose d'une formule de financement complémentaire qui sans alourdir la pression sur ses adhérents lui donne la capacité de pouvoir assumer sa mission quelle que soit l'évolution de la crise.
Des pistes existent pour cette dernière partie, l'APS a une compétence reconnue en matière de gestion des clients consommateurs au cas de défaillance d'un professionnel du voyages, les établissements de
crédit et entreprises d'assurances garantes des voyagiste non membres de l'APS pourraient réglementairement faire appel à elle moyennant honoraires.
Cela aurait un double avantage, conforter la trésorerie de l'APS tout en offrant à l'ensemble des clients consommateurs une garantie comparable lors de leurs souscriptions de voyages et séjours.
Ce sont des thèmes de réflexion que l'association sos voyages, qui ne peut être indifférente à la bonne santé financière de l'APS, propose aux 3 candidats à la présidence."
Alexis Selinger
Porte parole association sos voyages
www.associationsosvoyages.com
Selon l'association sos voyages l'urgence pour l'APS n'est la recherche d'une "neutralité" formelle, mais l'émergence d'une gouvernance transparente qui seule peut garantir tant a ses adhérents qu'aux clients consommateurs une véritable "neutralité" de l'équipe dirigeante.
Plaise ou non au "clan Didelot", sa présidence n'a pas brillé par la transparence, ni par ses capacités de communication de crise, mais plutôt par une opacité qui laisse craindre de graves déficits en matière de "neutralité".
M. Raoul Nabet s'en est fait du reste l'écho dès mars 2008 dans une interview qu'il a donné au portail professionnel du tourisme TourMag.
Il y faisait déjà état de manque de rigueur de gestion, de manque de transparence des comptes, de manque d'information des administrateurs, de la gestion douteuse d'un gros sinistre subi en 2007 par l'APS, de frais de missions injustifiés ainsi que de la rémunération de M. Bernard Didelot, 84.000 euros d'honoraires, alors que ce dernier avait pris l'engagement d'une présidence bénévole.
Des reproches qui s'ils étaient fondées ne donnent pas à M. Bernard Didelot qualité pour adouber qui que ce soit. Ni M. Michèle Laget, ni M. Raoul Nabet, ni M. Richard Vainopoulos, s'ils accédaient à la présidence de l'APS, cesseraient durant leur mandature de s'intéresser à la marche de leurs affaires, c'est donc un faux procès.
Et si la présidence nécessite un travail à plein temps et non pas à 20% comme le soutient M. Richard Vainopoulos, aucun des candidats n'a le profil.
L'APS en ce cas aurait tout intérêt de faire appel non pas à l'un de ses membres en activité comme le sont les 3 candidats mais à un retraité ou mieux encore à une personnalité extérieure au monde du tourisme, banquier, assureur, expert comptable, juriste qui serait encore mieux à même d'assurer la "neutralité" prétendument recherchée.
Par respect des agent de voyage et de leurs clients l'élection à la présidence de l'APS ne doit pas tourner en un mauvais jeu de rôle, elle doit être l'occasion d'un débat public sur les fondamentaux de
cet organisme de garantie collective qui jusqu'à tout récemment représentait un plus dans la décision d'achat du consommateur à défaut d'être un label de qualité.
Selon l'association SOS Voyage la mission bien comprise de l'APS, Association Professionnelle de Solidarité du tourisme, n'est pas d'être au service des intérêts de ses adhérents ou à celui plus
général des professionnels du tourisme, mais à ceux des clients consommateurs.
Sa légitimité elle ne la tire pas de sa capacité d'"animer à l'attention de ses membres des séminaires de formation à la gestion", de l'"assistance et des conseils en matière de comptabilité, de droit et de réglementation" qu'elle peut leur prodiguer ni du concours dans la "recherche d'éventuels partenaires qu'elle peut leur apporter" il y a pour cela les réseaux, les syndicats et groupements professionnels, les entreprises spécialisées dans la formation et les cabinets d'affaires.
C'est à force de mélanger les genres que l'APS est sortie du cadre qui est le sien, la protection du client consommateur au cas de défaillance d'un de ses membres.
Son champ de compétence est clairement défini par le Code du Tourisme et de ses textes d'application qui fixent les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation et à la vente de voyages et
de séjours.
Pour mémoire, ceux-ci imposent notamment à l'agent de voyages "de justifier, à l'égard des clients, d'une garantie financière suffisante, spécialement affectée au remboursement des fonds reçus au titre des prestations énumérées à l'article 1er et à la délivrance de prestations de substitution, résultant de l'engagement d'un organisme de garantie collective, d'un établissement de crédit ou d'une entreprise d'assurances, cette garantie financière incluant les frais de rapatriement éventuel et devant, en ce cas, être immédiatement mobilisable sur le territoire national".
Toutefois il est à noter qu'à la différence des établissements de crédit ou entreprises d'assurances dont la signature est garantie par l'ensemble de leurs actifs, celle de l'APS repose sur les seuls droits d'entrées, cautions et cotisations annuelles de ses 3.027 membres.
Ce mode de financement ne pose pas de problème en période de croissance où les défaillances sont "exception", par contre il est à craindre qu'il montre ses limites en période de crise.
Les récentes cessations de paiement dont Switch / PartirpasCher interrogent sur la capacité de l'APS d'assurer ses engagements statutaires si la crise devait perdurer, voire pire s'aggraver.
Pour qu'elle puisse continuer de jouer son rôle de garant il est nécessaire que les coûts annuels de traitement des sinistres ne dépassent pas ceux des recettes perçues et s'ils les dépassaient, que
le recouvrement des cautions bancaires, la réalisation des biens des adhérents défaillants contrebalance les sommes engagées.
Le recouvrement des cautions bancaires risque au mieux d'être long ou au pire de tourner carrément en litige, quant aux cautions en biens immobiliers les questions sont :
"à quel prix devrait-il être vendu pour trouver acquéreur alors qu'il y a un retournement du secteur et ce prix serait-il suffisant pour éponger le coût du sinistre si l'APS était en position d'avoir un besoin rapide de trésorerie ? "
Il ne s'agit pas d'un mauvais scénario catastrophe mais d'une problématique qu'il n'est pas possible de ne pas envisager.
La meilleure manière de s'en prémunir consiste d'une part que l'APS puisse disposer d'outils d'évaluations qui lui permettent d'intervenir efficacement avant sinistre, d'autre part qu'elle dispose d'une formule de financement complémentaire qui sans alourdir la pression sur ses adhérents lui donne la capacité de pouvoir assumer sa mission quelle que soit l'évolution de la crise.
Des pistes existent pour cette dernière partie, l'APS a une compétence reconnue en matière de gestion des clients consommateurs au cas de défaillance d'un professionnel du voyages, les établissements de
crédit et entreprises d'assurances garantes des voyagiste non membres de l'APS pourraient réglementairement faire appel à elle moyennant honoraires.
Cela aurait un double avantage, conforter la trésorerie de l'APS tout en offrant à l'ensemble des clients consommateurs une garantie comparable lors de leurs souscriptions de voyages et séjours.
Ce sont des thèmes de réflexion que l'association sos voyages, qui ne peut être indifférente à la bonne santé financière de l'APS, propose aux 3 candidats à la présidence."
Alexis Selinger
Porte parole association sos voyages
www.associationsosvoyages.com