B&O Voyages à la Réunion : l'union d'un DMC et d'un mini-réseau ! [ABO]

B&O Voyages (prononcez Beau Voyages) est née de la rencontre entre Béatrice Bazot et Olivier Péchenard.

La première est à la tête du mini-réseau d’agences Evasion Intense qui compte trois agences à Mâcon (71), Charlieu (42) et Paray-le-Monial (71), quand le second a créé son réceptif, Terres Métisses, spécialiste de l’île de la Réunion.

Ensemble, ils ont ouvert le 13 novembre dernier une agence de voyages à Saint-Gilles Les Bains à La Réunion.

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le voyage, nos deux experts ne sont pas des inconnus de l’industrie.

« En arrivant en Saône-et-Loire, très vite, je me suis associée avec mon patron. Nous avons racheté plusieurs agences, jusqu'à 6 points de vente. Avant la crise sanitaire, nous avions encore des projets de création d'autres agences. Le Covid nous a coupé l'herbe sous le pied, et a cassé notre collaboration », raconte Béatrice Bazot.

Depuis, la cheffe d’entreprise a gardé trois agences et créé la marque Évasion Intense spécialisée dans le voyage à la carte.

« Le Covid m'a vraiment été bénéfique. Être seule a été très révélateur et m'a permis de m'exprimer pleinement. Ma vie perso m'amenait à faire de plus en plus d'allers-retours à La Réunion. Je voulais donner un sens professionnel à ces allers-retours », explique-t-elle.

De son côté, Olivier Péchenard, cuisinier de formation est « tombé dans la marmite de l'océan Indien par hasard ». Il intègre le tourisme en faisant de la représentation commerciale d’hôtels à La Réunion et à Maurice, avant de créer son entreprise de représentation en 2008 et de travailler principalement pour des réceptifs. En 2017, il lance son propre réceptif, Terres Métisses.

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Le hasard s’en mêlera. Par le biais de connaissances communes, Béatrice Bazot et Olivier Péchenard se rencontrent à l’IFTM 2023.

« Je voulais faire quelque chose, mais pas n'importe quoi. Ouvrir une agence réceptive n’est pas possible. J'arrive sur un territoire que je connais en tant que touriste et je ne voulais pas marcher sur les plates-bandes des copains. Ouvrir une agence, non plus, car je ne peux pas m’installer à temps plein à La Réunion », se souvient Béatrice Bazot.

De son côté, Olivier Péchenard avait « envie d’être présent sur le marché réunionnais pour la clientèle réunionnaise. Il me manquait une corde à mon arc. Béatrice est arrivée en tant que cliente avec un projet qu'on a affiné. Avec Béatrice, nous sommes très complémentaires et avons les mêmes attentes de cette association », raconte-t-il.

En effet, Béatrice sait faire tourner une agence de voyage, quand Olivier Péchenard connait les attentes du marché local réunionnais. Le déclencheur sera un local disponible au rez-de-chaussée des locaux de Terres Métisses, à Saint-Gilles-les-Bains.

Les choses s’enchainent très vite. Cinq mois plus tard l’agence est ouverte.

Si chacun a déjà été associé par le passé, ils ont aussi connu la rupture. Le duo n’en est pas moins échaudé. « Nous sommes forts de nos expériences qui ont échoué par le passé. Nous savons ce que nous voulons et surtout ce que nous ne voulons pas. Je retrouve le plaisir de travailler avec quelqu'un, de pouvoir échanger. La difficulté au quotidien, la solitude du chef d'entreprise, je l'ai. Je sais qu'Olivier peut l'avoir aussi. Elle peut être pesante », affirme Béatrice Bazot.

La principale difficulté sera de trouver un garant financier. Les deux associés, malgré leur expérience de plus de 25 dans le tourisme, rencontrent des difficultés. « Nous avions le même garant financier, on pensait qu'il nous suivrait. Il a été plutôt réticent au départ. Nous avons dû nous tourner vers un nouveau garant », confie Olivier Péchenard.

Obtenir l’agrément IATA s’avère également complexe.

« Nous sommes des professionnels aguerris. Nous avons de l'expérience. Un certain crédit par rapport à nos situations et nos bilans respectifs, malgré tout, il a fallu montrer patte blanche, passer des entretiens. Le chemin est complexe, avec des lourdeurs administratives. C’est un sacré frein pour des jeunes qui veulent se lancer dans la profession », expose Béatrice Bazot.

« Le projet a été « bouclé » fin août. Le temps de mise en place et d'attribution de licences explique que l'agence n'a pu ouvrir que mercredi dernier (ndlr : le 13 novembre 2024) », explique Olivier Péchenard.

Aujourd’hui l’agence ne fait pas partie d’un réseau. Un choix prématuré. « Je connais la valeur ajoutée réseau. En métropole, c’est important parce qu'on travaille beaucoup avec les tours opérateurs. A la Réunion, on travaille essentiellement avec des réceptifs », explique Béatrice Bazot, adhérente au réseau Selectour pour ses agences métropolitaines.

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L’organisation au quotidien est un autre challenge. Aujourd’hui l’agence spécialisée dans les voyages sur-mesure est gérée par une salariée en présentiel et une commerciale groupe.

« Avec les moyens technologiques, j'arrive à gérer à distance, en instantané. Je peux vraiment intervenir en temps réel. J'ai les outils à disposition. Je n’ai aucun problème pour communiquer ou assister », assure Béatrice Bazot, qui veut mettre l’accent sur la valeur humaine.

« Nous ne sommes pas là uniquement pour vendre, mais pour donner un sens au voyage. C'est vraiment une expérience. Nous voulons créer des relations, du lien avec le client, tant sur le moment que sur la fidélisation. Et on mettra vraiment du cœur à recevoir nos clients, à créer un climat de confiance », poursuit-elle.

Le concept de l’agence s’appuie sur la création de voyages sur mesure. Si la clientèle réunionnaise apprécie les destinations de l’Océan Indien, les fondateurs de B&O Voyages veulent lui offrir le monde entier.

« J'aimerais apporter ma touche métropolitaine. J’ai des agences, j’y travaille, je suis encore au comptoir. Je suis encore très impliquée dans la vente. J’ai une expertise sur l'Europe que je vends au quotidien et les États-Unis. On n'a pas du tout les mêmes axes, les mêmes destinations de vente avec les autres agences à La Réunion », rappelle Béatrice Bazot.

« Sans révolutionner les choses, B&O Voyages traduit une nouvelle ouverture sur le monde », complète Olivier Pechenard.