Les véhicules de loisirs séduisent les jeunes urbains, désireux d’échapper aux contraintes, de rouler sans avoir à se préoccuper de leur hébergement, de teinter leur voyage d’une tonalité un brin aventureuse - Depositphotos.com, Maridav
Tout d’abord quelques repères et chiffres-clés : en 2022, les camping-cars, qui regroupent une grande variété de produits, ont compté 24 605 immatriculations de véhicules neufs.
Une performance due à leur extrême variété, à leur très astucieuse modularité permettant d’adapter les intérieurs à tous les besoins et à la montée en puissance des compacts. Quant au nombre de véhicules en circulation, on l’estime à 600 000.
De plus en plus prisés, les fourgons et vans aménagés, faciles à conduire, maniables, capables de se faufiler n’importe où et possédant de plus en plus souvent un toit relevé permettant un couchage supplémentaire, enregistrent pour leur part plus de 14 000 nouvelles immatriculations la même année.
Quant à la caravane, un véhicule historique et inoxydable, longtemps considéré comme le véhicule idéal de vacances, elle poursuit une aventure commencée dans les années d’après-guerre, en affichant pas moins de 56 000 immatriculations de modèles neufs et d’occasion.
De plus en plus compact, agile, elle doit aussi son succès aux « mini » modèles qui offrent confort et fonctionnalité.
Enfin, quand il s’agit de véhicules de loisirs, on ne peut faire l’impasse sur le mobil-home. Un véhicule certes souvent immobile, mais qui correspond aux attentes d’une clientèle de campings haut de gamme, plus sédentaire, recherchant confort et indépendance.
Lire aussi : 2023, un bel été pour l’hôtellerie de plein air !
Une performance due à leur extrême variété, à leur très astucieuse modularité permettant d’adapter les intérieurs à tous les besoins et à la montée en puissance des compacts. Quant au nombre de véhicules en circulation, on l’estime à 600 000.
De plus en plus prisés, les fourgons et vans aménagés, faciles à conduire, maniables, capables de se faufiler n’importe où et possédant de plus en plus souvent un toit relevé permettant un couchage supplémentaire, enregistrent pour leur part plus de 14 000 nouvelles immatriculations la même année.
Quant à la caravane, un véhicule historique et inoxydable, longtemps considéré comme le véhicule idéal de vacances, elle poursuit une aventure commencée dans les années d’après-guerre, en affichant pas moins de 56 000 immatriculations de modèles neufs et d’occasion.
De plus en plus compact, agile, elle doit aussi son succès aux « mini » modèles qui offrent confort et fonctionnalité.
Enfin, quand il s’agit de véhicules de loisirs, on ne peut faire l’impasse sur le mobil-home. Un véhicule certes souvent immobile, mais qui correspond aux attentes d’une clientèle de campings haut de gamme, plus sédentaire, recherchant confort et indépendance.
Lire aussi : 2023, un bel été pour l’hôtellerie de plein air !
Un marché rajeuni
En fait, le succès des VDL (Véhicules de Loisirs) tient très probablement de la diversité d’un marché qui compte bel et bien une clientèle de cinquantenaires et plus, mais aussi de jeunes urbains de plus en plus nombreux, désireux d’échapper aux contraintes, de rouler sans avoir à se préoccuper de leur hébergement, de teinter leur voyage d’une tonalité un brin aventureuse, voire un brin contestataire, non sans rappeler les épopées hippies et autres routes des « Zindes » !
Lesquelles ont magnifiquement été évoquées par les « remake » du mythique Combi Volkswagen.
Il est évident que le camping-cariste cherche à éviter la cohue des gares et des aéroports afin de rouler dans le calme et le pittoresque de chemins de traverse.
Avec sa maison sur son dos, il est également tout particulièrement à même de se rapprocher d’espaces naturels plus ou moins défendus où il pourra éviter nuisances sonores, nuisances lumineuses et autres pollutions tout en pratiquant la lenteur.
Sans compter l’aspect économique de la pratique qui permet de cumuler transports, restauration, découverte et gîtes ! Sans compter également la sociabilité à géométrie variable que permet le véhicule : famille, couples, petits groupes d’amis !
Lire aussi : Le Pas-de-Calais en camping-car : de Boulogne à Calais
Lesquelles ont magnifiquement été évoquées par les « remake » du mythique Combi Volkswagen.
Il est évident que le camping-cariste cherche à éviter la cohue des gares et des aéroports afin de rouler dans le calme et le pittoresque de chemins de traverse.
Avec sa maison sur son dos, il est également tout particulièrement à même de se rapprocher d’espaces naturels plus ou moins défendus où il pourra éviter nuisances sonores, nuisances lumineuses et autres pollutions tout en pratiquant la lenteur.
Sans compter l’aspect économique de la pratique qui permet de cumuler transports, restauration, découverte et gîtes ! Sans compter également la sociabilité à géométrie variable que permet le véhicule : famille, couples, petits groupes d’amis !
Lire aussi : Le Pas-de-Calais en camping-car : de Boulogne à Calais
Les défis environnementaux à ne pas négliger
Au cours des prochaines années, l'industrie des véhicules de loisirs devra cependant relever plusieurs défis importants.
Tout d'abord, l'enjeu écologique sera primordial. A la fois pour satisfaire les consommateurs et leur vigilance en matière d’émissions de CO2, mais également pour œuvrer dans le même sens que les territoires qui accordent une attention croissante à l'impact environnemental des véhicules.
Les fabricants doivent donc se pencher sur des technologies plus propres, pour réduire les émissions et minimiser l'empreinte carbone des véhicules de loisirs.
Un autre enjeu majeur sera celui de l’accueil des utilisateurs de ces véhicules pour lesquels il faudra prévoir de nouvelles aires de plus en plus qualitatives.
Un sujet d’autant plus complexe et urgent à traiter que la France s’apprête à accueillir deux évènements majeurs en 2024 : les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
Tout d'abord, l'enjeu écologique sera primordial. A la fois pour satisfaire les consommateurs et leur vigilance en matière d’émissions de CO2, mais également pour œuvrer dans le même sens que les territoires qui accordent une attention croissante à l'impact environnemental des véhicules.
Les fabricants doivent donc se pencher sur des technologies plus propres, pour réduire les émissions et minimiser l'empreinte carbone des véhicules de loisirs.
Un autre enjeu majeur sera celui de l’accueil des utilisateurs de ces véhicules pour lesquels il faudra prévoir de nouvelles aires de plus en plus qualitatives.
Un sujet d’autant plus complexe et urgent à traiter que la France s’apprête à accueillir deux évènements majeurs en 2024 : les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
Entretien avec Frédéric Ragot, directeur de la communication de l’Union des Véhicules de loisirs
Futuroscopie - Le 57e salon des Véhicules de Loisirs a été un succès. Pouvez-vous m'en exposer les raisons selon vous ?
Frédéric Ragot : Nous pouvons l’expliquer par plusieurs facteurs, mais l’engouement autour de la pratique du camping-car ne cesse de croître, et reste la raison principale du succès de ce salon.
Notons également que les plus grandes marques européennes sont présentes, ce qui permet de proposer au public la plus grande vitrine de véhicules sur le territoire. Les visiteurs ont également la possibilité unique de pouvoir tester des véhicules dans des conditions de route.
Futuroscopie - Y a-t-il des nouveautés importantes qui méritent d'être soulignées en termes de véhicules et en termes de stationnement ?
Frédéric Ragot : Concernant les nouveautés des véhicules, la tendance est bel et bien au modèle compact, et à l’ajout de tentes de toit qui permettent de gagner un couchage supplémentaire.
On propose des panneaux solaires. Mais, on essaie surtout en permanence d’améliorer le confort et l’aspect écologique. Il y a même des toilettes dans certains véhicules.
Quant aux véhicules électriques, ils ne sont pas encore disponibles. On y travaille mais il faudra au moins 5 ans pour les lancer. Avant eux, apparaîtront les hybrides.
Au titre du Code de la Route, un camping-car est catégorisé comme une voiture particulière. Ainsi le stationnement sur la voie publique est autorisé, mais le camping reste interdit. Il est donc interdit de déplier un auvent ou de sortir du mobilier d’extérieur.
Enfin, je tiens à préciser que nous avons créé le CLC, un comité de liaison entre élus et usagers afin d’aider les communes à mieux accueillir les camping-caristes et à en finir avec les conflits que l’on a connus et que l’on connaît toujours. D’ailleurs, nous irons au Salon des maires pour rencontrer les élus.
Futuroscopie - La clientèle évolue-t-elle et comment ?
Frédéric Ragot : Nous disposons d’une clientèle historique qui sont les 50 ans et plus, qui reste majoritaire sur les achats de camping-cars.
Cependant nous voyons arriver une clientèle plus jeune, notamment grâce à la tendance des vans et fourgons aménagés.
Quant aux marchés les plus importants, ce sont les Allemands avec 700 000 camping-cars et 730 000 caravanes, puis viennent les Français (600 000 camping-cars et 540 000 caravanes). Et les Britanniques, surtout sur les caravanes (environ 550 000).
Futuroscopie - Est-ce que la France est bien placée dans le monde sur le plan des équipementiers et constructeurs ?
Frédéric Ragot : Les constructeurs français ont une place prépondérante sur le marché européen, avec notamment les groupe Trigano, Rapido et Pilote. Le numéro 1 en Europe est Trigano, juste devant le groupe allemand Hymer.
Futuroscopie - Et qui sont les concurrents en termes de destinations ?
Frédéric Ragot : La France ne dispose pas de réel concurrent en Europe, par sa diversité, sa taille, mais surtout par son parc d’accueil de camping-caristes, qui la place en tête des destinations de tourisme en véhicules de loisirs !
Propos recueillis par Josette Sicsic
Frédéric Ragot : Nous pouvons l’expliquer par plusieurs facteurs, mais l’engouement autour de la pratique du camping-car ne cesse de croître, et reste la raison principale du succès de ce salon.
Notons également que les plus grandes marques européennes sont présentes, ce qui permet de proposer au public la plus grande vitrine de véhicules sur le territoire. Les visiteurs ont également la possibilité unique de pouvoir tester des véhicules dans des conditions de route.
Futuroscopie - Y a-t-il des nouveautés importantes qui méritent d'être soulignées en termes de véhicules et en termes de stationnement ?
Frédéric Ragot : Concernant les nouveautés des véhicules, la tendance est bel et bien au modèle compact, et à l’ajout de tentes de toit qui permettent de gagner un couchage supplémentaire.
On propose des panneaux solaires. Mais, on essaie surtout en permanence d’améliorer le confort et l’aspect écologique. Il y a même des toilettes dans certains véhicules.
Quant aux véhicules électriques, ils ne sont pas encore disponibles. On y travaille mais il faudra au moins 5 ans pour les lancer. Avant eux, apparaîtront les hybrides.
Au titre du Code de la Route, un camping-car est catégorisé comme une voiture particulière. Ainsi le stationnement sur la voie publique est autorisé, mais le camping reste interdit. Il est donc interdit de déplier un auvent ou de sortir du mobilier d’extérieur.
Enfin, je tiens à préciser que nous avons créé le CLC, un comité de liaison entre élus et usagers afin d’aider les communes à mieux accueillir les camping-caristes et à en finir avec les conflits que l’on a connus et que l’on connaît toujours. D’ailleurs, nous irons au Salon des maires pour rencontrer les élus.
Futuroscopie - La clientèle évolue-t-elle et comment ?
Frédéric Ragot : Nous disposons d’une clientèle historique qui sont les 50 ans et plus, qui reste majoritaire sur les achats de camping-cars.
Cependant nous voyons arriver une clientèle plus jeune, notamment grâce à la tendance des vans et fourgons aménagés.
Quant aux marchés les plus importants, ce sont les Allemands avec 700 000 camping-cars et 730 000 caravanes, puis viennent les Français (600 000 camping-cars et 540 000 caravanes). Et les Britanniques, surtout sur les caravanes (environ 550 000).
Futuroscopie - Est-ce que la France est bien placée dans le monde sur le plan des équipementiers et constructeurs ?
Frédéric Ragot : Les constructeurs français ont une place prépondérante sur le marché européen, avec notamment les groupe Trigano, Rapido et Pilote. Le numéro 1 en Europe est Trigano, juste devant le groupe allemand Hymer.
Futuroscopie - Et qui sont les concurrents en termes de destinations ?
Frédéric Ragot : La France ne dispose pas de réel concurrent en Europe, par sa diversité, sa taille, mais surtout par son parc d’accueil de camping-caristes, qui la place en tête des destinations de tourisme en véhicules de loisirs !
Propos recueillis par Josette Sicsic
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
Autres articles
-
Le futur n’a-t-il plus d’avenir ? [ABO]
-
JO - 5 : bons baisers de Paris ! 🔑
-
Futuroscopie - Cent mille lieux sous les mers, la plongée étend son empire et son emprise 🔑
-
Futuroscopie - Wellness festivals, une nouvelle façon de lier vacances et bien-être 🔑
-
Futuroscopie - Le merchandising des JO en pleine effervescence🔑