Norwegian : "Norwegian prend un risque en posant à Paris, mais le risque est calculé" selon Yann Crosson, le président du SNPL Norwegian - DR
TourMaG.com - Mercredi 30 juin 2021, le SNPL a envoyé un communiqué de presse pour annoncer la desserte par Norwegian de plus de 60 destinations depuis Paris. Après vérification sur le site internet de la compagnie et par une agence de voyages, il est en effet possible de booker des billets alors que la base parisienne de Norwegian est fermée. Comment expliquez-vous cela ?
Yann Crosson : Les compagnies adhérentes de IATA bénéficient du droit de 5e liberté, permettant aux compagnies membres de pouvoir faire une offre de transport au départ d'un pays tiers.
Norwegian bénéficie de ce droit en Europe, puisque faisant partie de l'espace économique européen.
Après cela permet à Norwegian de réopérer, malgré la créance sociale et toutes les créances administratives qu'elle cumule à Paris. Il semblerait que le transporteur ait demandé de nouveaux certificats de transport aérien et de cette manière, qu'il échappe aux créances passées.
La créance d'une compagnie est liée au certificat de transport aérien de la compagnie qui l'opère.
TourMaG.com - Concrètement Norwegian, malgré l'absence de base et des dettes énormes, peut de nouveau poser des avions à Paris Charles de Gaulle ?
Yann Crosson : Absolument, nous en revenons à la problématique de la justice en France.
Nous avons en tant que membre du Comité d'entreprise de Norwegian, déposé de nombreuses plaintes à son encontre, mais nous ne sommes pas les seuls.
Norwegian doit plus de 5 millions d'euros aux Aéroports de Paris (ADP), pour des taxes d'atterrissage, de parking ou de taxi. Le fait de demander des nouveaux certificats de transport aérien, (c'est une supposition de ma part), leur permet de passer outre les plaintes et les actions en justice.
ADP a fait un dépôt de plainte, mais il faut un acte de justice derrière, avec un juge actant la saisie d'un avion et un huissier qui se déplace avec les autorités.
C'est un protocole lourd, d'autant que Norwegian peut se protéger en opérant avec des avions loués qui, eux, ne peuvent pas être saisis.
Yann Crosson : Les compagnies adhérentes de IATA bénéficient du droit de 5e liberté, permettant aux compagnies membres de pouvoir faire une offre de transport au départ d'un pays tiers.
Norwegian bénéficie de ce droit en Europe, puisque faisant partie de l'espace économique européen.
Après cela permet à Norwegian de réopérer, malgré la créance sociale et toutes les créances administratives qu'elle cumule à Paris. Il semblerait que le transporteur ait demandé de nouveaux certificats de transport aérien et de cette manière, qu'il échappe aux créances passées.
La créance d'une compagnie est liée au certificat de transport aérien de la compagnie qui l'opère.
TourMaG.com - Concrètement Norwegian, malgré l'absence de base et des dettes énormes, peut de nouveau poser des avions à Paris Charles de Gaulle ?
Yann Crosson : Absolument, nous en revenons à la problématique de la justice en France.
Nous avons en tant que membre du Comité d'entreprise de Norwegian, déposé de nombreuses plaintes à son encontre, mais nous ne sommes pas les seuls.
Norwegian doit plus de 5 millions d'euros aux Aéroports de Paris (ADP), pour des taxes d'atterrissage, de parking ou de taxi. Le fait de demander des nouveaux certificats de transport aérien, (c'est une supposition de ma part), leur permet de passer outre les plaintes et les actions en justice.
ADP a fait un dépôt de plainte, mais il faut un acte de justice derrière, avec un juge actant la saisie d'un avion et un huissier qui se déplace avec les autorités.
C'est un protocole lourd, d'autant que Norwegian peut se protéger en opérant avec des avions loués qui, eux, ne peuvent pas être saisis.
Norwegian : "Norwegian prend un risque en posant à Paris, mais le risque est calculé"
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TourMaG.com - ADP n'a pas son mot à dire en refusant Norwegian d'atterrir par exemple...
Yann Crosson : Pour l'instant, ils n'ont pas atterri à Charles de Gaulle. Je suis en lien direct avec le directeur général d'ADP et je peux vous dire que le Groupe est remonté contre la compagnie.
En même temps avec la créance de Norwegian, vous avez aussi le droit européen et je ne sais pas lequel entre les deux est souverain.
Toutefois, Norwegian prend un risque en posant à Paris, mais c'est un risque calculé. Nous ne parlons pas d'amateurs. s'ils prévoient 150 vols depuis la France cet été, cela signifie qu'ils ont calculé les risques.
Encore une fois, la justice est lente à se mettre en route en France. Nous avons deux actes de justice en cours et je sais que nous aurons une audience en novembre 2021. Ils auront le temps de remplir leurs avions d'ici là.
TourMaG.com - Pour avoir surfé un peu sur le site de Norwegian, même si nous parlons là de dernière minute, les prix sont relativement élevés. Nous sommes loin du modèle low cost initial...
Yann Crosson : Tout d'abord, ils ont arrêté le long-courrier, en se recentrant sur le moyen-courrier.
De plus, nous sommes au sortir du coronavirus, avec des populations qui ont très envie de voyager. Nous sommes sur une tendance haussière, même chez les compagnies à bas coûts, pour rattraper les dettes.
Les transporteurs n'ont pas le choix, car s'ils affichent les prix qu'ils pratiquaient, il y a deux ans, elles vont à la banqueroute. La dette structurelle de Norwegian est énorme, elle doit de l'argent aux banques et aux Etats, ce sont autant d'argent que la compagnie devra rembourser.
Vous comprenez la fragilité actuelle des nouvelles compagnies ou de celles qui ont survécu à la crise. Elles ont dû s'endetter pour survivre.
Yann Crosson : Pour l'instant, ils n'ont pas atterri à Charles de Gaulle. Je suis en lien direct avec le directeur général d'ADP et je peux vous dire que le Groupe est remonté contre la compagnie.
En même temps avec la créance de Norwegian, vous avez aussi le droit européen et je ne sais pas lequel entre les deux est souverain.
Toutefois, Norwegian prend un risque en posant à Paris, mais c'est un risque calculé. Nous ne parlons pas d'amateurs. s'ils prévoient 150 vols depuis la France cet été, cela signifie qu'ils ont calculé les risques.
Encore une fois, la justice est lente à se mettre en route en France. Nous avons deux actes de justice en cours et je sais que nous aurons une audience en novembre 2021. Ils auront le temps de remplir leurs avions d'ici là.
TourMaG.com - Pour avoir surfé un peu sur le site de Norwegian, même si nous parlons là de dernière minute, les prix sont relativement élevés. Nous sommes loin du modèle low cost initial...
Yann Crosson : Tout d'abord, ils ont arrêté le long-courrier, en se recentrant sur le moyen-courrier.
De plus, nous sommes au sortir du coronavirus, avec des populations qui ont très envie de voyager. Nous sommes sur une tendance haussière, même chez les compagnies à bas coûts, pour rattraper les dettes.
Les transporteurs n'ont pas le choix, car s'ils affichent les prix qu'ils pratiquaient, il y a deux ans, elles vont à la banqueroute. La dette structurelle de Norwegian est énorme, elle doit de l'argent aux banques et aux Etats, ce sont autant d'argent que la compagnie devra rembourser.
Vous comprenez la fragilité actuelle des nouvelles compagnies ou de celles qui ont survécu à la crise. Elles ont dû s'endetter pour survivre.
Norwegian : "Financièrement, que nous ne les aimions ou pas, ils ont réussi un coup de maître"
TourMaG.com - Aux dernières nouvelles, le plan de restructuration a été accepté avec un soutien de l'Etat norvégien. Quelles sont les informations que vous avez sur la compagnie ?
Yann Crosson : En l'espace d'un an, ils ont mis dehors 8 000 employés et liquidé la flotte long-courrier.
Avec ce dernier point, Norwegian se retrouve avec une charge en moins, même si les avions ne leur appartenaient qu'en partie, puisque les leasers se retrouvent lésés.
Norwegian a transformé la dette qu'ils avaient envers les loueurs, en les forçant à devenir actionnaires, ce qui était aussi le cas de Boeing. Financièrement que nous ne les aimons ou pas, ils ont réussi un coup de maître.
Ils ont largué tous les avions qui ne leur appartenaient pas, en conservant ceux rentabilisés, puis ils repartent avec une dette quasi-nulle. Il faut savoir qu'ils n'ont payé aucun arriéré dans aucun pays, où ils opéraient, en dehors de la Norvège.
Ils repartent vierges depuis la Norvège, en garantissant au gouvernement à opérer des routes de continuité territoriale. En plus de recréer des emplois, ils mènent une action de quasi-service public, tout gouvernement aurait suivi.
TourMaG.com - Est-ce que la France l'aurait fait avec une compagnie aussi peu scrupuleuse socialement...
Yann Crosson : Je ne pense pas, c'est discutable étant donné la dette sociale qu'ils ont créée derrière.
TourMaG.com - Dans le même temps, Norwegian au temps de sa splendeur n'avait pas les mains très propres d'un point de vue social. Pour échanger avec un ancien pilote basé en Espagne, la compagnie employait via une entreprise tierce des pilotes, avant de tous les licencier. Ces derniers se retrouvent sans aucun revenu, ni chômage...
Yann Crosson : Il y avait une grosse base à Barcelone.
Les pilotes étaient des auto-entrepreneurs. C'est quelque chose que Ryanair utilisait il y a quelques années. Ce dispositif a permis aux compagnies tous les abus sociaux imaginables.
Vous avez absolument raison sur la situation de l'ancien personnel de Norwegian en Espagne qui se retrouve en très grande difficulté. En France, nous avons la chance d'avoir un système social qui nous a pris en charge.
Nous condamnons le fait que Norwegian laisse les pouvoirs publics prendre en charge leurs dettes sociales. C'est scandaleux et insupportable. La créance salariale au niveau personnel en France représente 20 millions d'euros. C'est énorme.
L'Assurance garantie des salaires (AGS) en a pris en charge une bonne partie, grâce à l'action du gouvernement. Par exemple, je perds la moitié de ce que me doit Norwegian et encore c'est l'Etat français qui a payé, c'est juste catastrophique.
Yann Crosson : En l'espace d'un an, ils ont mis dehors 8 000 employés et liquidé la flotte long-courrier.
Avec ce dernier point, Norwegian se retrouve avec une charge en moins, même si les avions ne leur appartenaient qu'en partie, puisque les leasers se retrouvent lésés.
Norwegian a transformé la dette qu'ils avaient envers les loueurs, en les forçant à devenir actionnaires, ce qui était aussi le cas de Boeing. Financièrement que nous ne les aimons ou pas, ils ont réussi un coup de maître.
Ils ont largué tous les avions qui ne leur appartenaient pas, en conservant ceux rentabilisés, puis ils repartent avec une dette quasi-nulle. Il faut savoir qu'ils n'ont payé aucun arriéré dans aucun pays, où ils opéraient, en dehors de la Norvège.
Ils repartent vierges depuis la Norvège, en garantissant au gouvernement à opérer des routes de continuité territoriale. En plus de recréer des emplois, ils mènent une action de quasi-service public, tout gouvernement aurait suivi.
TourMaG.com - Est-ce que la France l'aurait fait avec une compagnie aussi peu scrupuleuse socialement...
Yann Crosson : Je ne pense pas, c'est discutable étant donné la dette sociale qu'ils ont créée derrière.
TourMaG.com - Dans le même temps, Norwegian au temps de sa splendeur n'avait pas les mains très propres d'un point de vue social. Pour échanger avec un ancien pilote basé en Espagne, la compagnie employait via une entreprise tierce des pilotes, avant de tous les licencier. Ces derniers se retrouvent sans aucun revenu, ni chômage...
Yann Crosson : Il y avait une grosse base à Barcelone.
Les pilotes étaient des auto-entrepreneurs. C'est quelque chose que Ryanair utilisait il y a quelques années. Ce dispositif a permis aux compagnies tous les abus sociaux imaginables.
Vous avez absolument raison sur la situation de l'ancien personnel de Norwegian en Espagne qui se retrouve en très grande difficulté. En France, nous avons la chance d'avoir un système social qui nous a pris en charge.
Nous condamnons le fait que Norwegian laisse les pouvoirs publics prendre en charge leurs dettes sociales. C'est scandaleux et insupportable. La créance salariale au niveau personnel en France représente 20 millions d'euros. C'est énorme.
L'Assurance garantie des salaires (AGS) en a pris en charge une bonne partie, grâce à l'action du gouvernement. Par exemple, je perds la moitié de ce que me doit Norwegian et encore c'est l'Etat français qui a payé, c'est juste catastrophique.
Norse Atlantic depuis Paris : "Le fondateur a recréé une Norwegian sans dette
TourMaG.com - N'oublions pas que les consommateurs peuvent faire des choix et se détourner de ce genre de compagnie aussi...
Yann Crosson : C'est une certitude, mais l'aérien va évoluer et se transformer.
Le modèle low-cost marche très bien sur le moyen et court courrier. Toutes les nouvelles compagnies qui apparaissent, les opportunistes du coronavirus, sont des low cost, nous parlons là d'un modèle qui fonctionne.
TourMaG.com - Qu'en est-il de Norse Atlantic qui pourrait remplacer Norwegian sur les vols transatlantiques depuis Paris ?
Yann Crosson : Il faut savoir que cette compagnie a été créée par le fondateur de Norwegian. Nous parlons là d'un énorme pied de nez fait à toute l'industrie.
Du fait du coronavirus, Norwegian se retrouve avec énormément d'avions sur le dos. Pour éradiquer des dettes, la compagnie pousse tous les leasers et même Boeing à devenir actionnaires.
Pour schématiser grossièrement, les dettes sont épurées, le créateur rachète l'intégralité de l'entreprise à très bas coût, remonte une compagnie avec des avions qui coûtent le quart du prix affiché par le passé, puis il reprend 1 500 employés.
Il a recréé une Norwegian sans dette.
TourMaG.com - Norse Atlantic va pouvoir opérer depuis Paris ?
Yann Crosson : Oui mais cela s'annonce plus compliqué.
Je sais de par mes contacts que les autorités parisiennes ont refusé de les recevoir, ce sera très difficile pour eux. Ils bâtissent toutes leurs opérations depuis l'Angleterre et les USA, puis une fois qu'ils devront venir en Francce, ils vont devoir demander des créneaux de vols.
Cela passe par le Cohor, un organisme indépendant, puis ensuite ils demandent aux aéroports.
Nous espérons que ce lancement sera plus compliqué que ne l'imagine Norse Atlantic.
Yann Crosson : C'est une certitude, mais l'aérien va évoluer et se transformer.
Le modèle low-cost marche très bien sur le moyen et court courrier. Toutes les nouvelles compagnies qui apparaissent, les opportunistes du coronavirus, sont des low cost, nous parlons là d'un modèle qui fonctionne.
TourMaG.com - Qu'en est-il de Norse Atlantic qui pourrait remplacer Norwegian sur les vols transatlantiques depuis Paris ?
Yann Crosson : Il faut savoir que cette compagnie a été créée par le fondateur de Norwegian. Nous parlons là d'un énorme pied de nez fait à toute l'industrie.
Du fait du coronavirus, Norwegian se retrouve avec énormément d'avions sur le dos. Pour éradiquer des dettes, la compagnie pousse tous les leasers et même Boeing à devenir actionnaires.
Pour schématiser grossièrement, les dettes sont épurées, le créateur rachète l'intégralité de l'entreprise à très bas coût, remonte une compagnie avec des avions qui coûtent le quart du prix affiché par le passé, puis il reprend 1 500 employés.
Il a recréé une Norwegian sans dette.
TourMaG.com - Norse Atlantic va pouvoir opérer depuis Paris ?
Yann Crosson : Oui mais cela s'annonce plus compliqué.
Je sais de par mes contacts que les autorités parisiennes ont refusé de les recevoir, ce sera très difficile pour eux. Ils bâtissent toutes leurs opérations depuis l'Angleterre et les USA, puis une fois qu'ils devront venir en Francce, ils vont devoir demander des créneaux de vols.
Cela passe par le Cohor, un organisme indépendant, puis ensuite ils demandent aux aéroports.
Nous espérons que ce lancement sera plus compliqué que ne l'imagine Norse Atlantic.
Long courrier : "le grand mensonge a été de faire croire qu'il est possible de faire un aller-retour entre Paris et New York pour 150 euros"
TourMaG.com - Pour en revenir à votre action en justice contre Norwegian. La réponse est bien attendue en novembre ?
Yann Crosson : Oui, nous avons une audience, donc le juge va seulement nous entendre et nous aurons le jugement pas avant 6 mois.
Notre démarche s'inscrit dans le cadre d'une rupture brutale des relations commerciales.
L'objectif est de mettre en exergue le fait que la société française était directement liée à celle basée à Oslo. Si nous avons gain de cause, alors toute la dette sociale devra être payée par Norwegian et demander des pénalités.
D'ici là, il peut se passer plein de choses comme des saisies d'avion, via les actions d'Aéroport de Paris.
TourMaG.com - Autant le court et moyen courrier en Europe, il n'y a pas de débat, la viabilité est bien réelle pour les low cost. Autant les compagnies low cost long-courrier, ça ne fonctionne pas du tout...
Yann Crosson : Au niveau marketing cela a été une opération géniale, mais le grand mensonge a été de faire croire qu'il est possible de faire un aller-retour entre Paris et New York pour 150 euros.
Cela ne marche pas ! Même ne faisant payer le passager en class premium deux fois le prix que l'economy, ce n'est pas possible ! Nous ne pouvons pas faire de transport rationnel sans faire payer les coûts de ce transport.
Le système était pyramidal, ils vendaient à perte et se rémunéraient sur les vols court-courriers, c'était absurde. Parmi les compagnies qui vont survivre et qui veulent recréer cette offre transatlantique low cost, vous prenez Jet Blue aux USA, il faut les suivre de très près.
JetBlue a été très intelligente sur le marché américain et ça fait depuis 15 ans qu'ils travaillent leur dossier transatlantique. Si JetBlue réussit en tant que low cost long-courrier, c'est un coup de maître, par contre s'ils se plantent, le long courrier en low cost sera non viable.
Yann Crosson : Oui, nous avons une audience, donc le juge va seulement nous entendre et nous aurons le jugement pas avant 6 mois.
Notre démarche s'inscrit dans le cadre d'une rupture brutale des relations commerciales.
L'objectif est de mettre en exergue le fait que la société française était directement liée à celle basée à Oslo. Si nous avons gain de cause, alors toute la dette sociale devra être payée par Norwegian et demander des pénalités.
D'ici là, il peut se passer plein de choses comme des saisies d'avion, via les actions d'Aéroport de Paris.
TourMaG.com - Autant le court et moyen courrier en Europe, il n'y a pas de débat, la viabilité est bien réelle pour les low cost. Autant les compagnies low cost long-courrier, ça ne fonctionne pas du tout...
Yann Crosson : Au niveau marketing cela a été une opération géniale, mais le grand mensonge a été de faire croire qu'il est possible de faire un aller-retour entre Paris et New York pour 150 euros.
Cela ne marche pas ! Même ne faisant payer le passager en class premium deux fois le prix que l'economy, ce n'est pas possible ! Nous ne pouvons pas faire de transport rationnel sans faire payer les coûts de ce transport.
Le système était pyramidal, ils vendaient à perte et se rémunéraient sur les vols court-courriers, c'était absurde. Parmi les compagnies qui vont survivre et qui veulent recréer cette offre transatlantique low cost, vous prenez Jet Blue aux USA, il faut les suivre de très près.
JetBlue a été très intelligente sur le marché américain et ça fait depuis 15 ans qu'ils travaillent leur dossier transatlantique. Si JetBlue réussit en tant que low cost long-courrier, c'est un coup de maître, par contre s'ils se plantent, le long courrier en low cost sera non viable.