Le gouvernement rouvrira le dossier de la réforme de l'assurance chômage après les élections européennes fixées en mai 2019. Un décret devrait être publié pendant l'été. - DR Depositphotos
Après trois mois et demi de négociation, le patronat et les syndicats ont échoué à s'entendre mercredi 20 février, sur la réforme de l'assurance-chômage.
"Ils ont sifflé la fin de la partie, il n'y a pas eu de match. C'est renvoyé à l'exécutif qui va décider. Ca n'est pas une bonne chose parce qu'on avait fait des propositions qui n'ont pas été retenues, il n'y a même pas eu de discussions", regrette Roland Héguy, président de l’UMIH.
Principal point de discorde : le bonus-malus. C’est l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage : taxer les entreprises qui abusent des contrats courts.
"Nous instaurerons un système de bonus-malus sur les cotisations d'assurance chômage. Les employeurs qui entretiennent la précarité par un recours excessif aux contrats courts paieront plus, ceux qui créent des emplois stables et pérennes paieront moins", avait-il inscrit dans son programme de campagne.
"Ils ont sifflé la fin de la partie, il n'y a pas eu de match. C'est renvoyé à l'exécutif qui va décider. Ca n'est pas une bonne chose parce qu'on avait fait des propositions qui n'ont pas été retenues, il n'y a même pas eu de discussions", regrette Roland Héguy, président de l’UMIH.
Principal point de discorde : le bonus-malus. C’est l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage : taxer les entreprises qui abusent des contrats courts.
"Nous instaurerons un système de bonus-malus sur les cotisations d'assurance chômage. Les employeurs qui entretiennent la précarité par un recours excessif aux contrats courts paieront plus, ceux qui créent des emplois stables et pérennes paieront moins", avait-il inscrit dans son programme de campagne.
Les contrats courts pénalisés
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Concrètement, à travers cette mesure, les entreprises employant trop de contrats courts pourraient voir leurs cotisations patronales augmenter.
Les employeurs de l'hôtellerie et de la restauration sont les plus hostiles à cette mesure. Et pour cause, le secteur de l'hôtellerie-restauration est particulièrement friand des contrats courts.
En 2017, 14,6% des emplois dans la CHR étaient des contrats en CDD contre 10,1% pour l’ensemble des secteurs d’activité selon une étude réalisée par Pôle Emploi.
La majorité des projets de recrutement sont saisonniers. Ils sont évalués à 60% par L’enquête Besoins en Main d’Œuvre publiée en 2017.
Pour résoudre la question épineuse des contrats courts, l’UMIH propose de créer un « contrat de mobilités » : un contrat à durée indéterminée, flexible, qui maintiendrait les droits d'indemnisation chômage des salariés entre deux missions.
Les employeurs de l'hôtellerie et de la restauration sont les plus hostiles à cette mesure. Et pour cause, le secteur de l'hôtellerie-restauration est particulièrement friand des contrats courts.
En 2017, 14,6% des emplois dans la CHR étaient des contrats en CDD contre 10,1% pour l’ensemble des secteurs d’activité selon une étude réalisée par Pôle Emploi.
La majorité des projets de recrutement sont saisonniers. Ils sont évalués à 60% par L’enquête Besoins en Main d’Œuvre publiée en 2017.
Pour résoudre la question épineuse des contrats courts, l’UMIH propose de créer un « contrat de mobilités » : un contrat à durée indéterminée, flexible, qui maintiendrait les droits d'indemnisation chômage des salariés entre deux missions.
Le gouvernement reprend le dossier
Faute d’accord entre les deux parties, le gouvernement va maintenant reprendre la main, comme annoncé avant le début des négociations. Cela veut-il dire que le système de bonus-malus sur les CDD sera mis en place ?
De leur côté, les Entreprises du Voyages (EDV) regrettent, elles aussi, que le dossier soit retombé dans les mains du gouvernement. "Il faut que le gouvernement prenne vraiment en considération les secteurs d'activité qui sont soumis à des rythmes de saisonnalité et pour lesquels, le contrats courts sont une nécessité", insiste Jean-Pierre Mas, président des EDV.
C’est dans un contexte social tendu, qu’il va devoir mener cette réforme explosive.
Le Premier ministre et la ministre du Travail ont présenté, mardi 26 février 2019, lors d'une conférence de presse la méthode et le calendrier qu'ils vont adopter.
Des décisions seraient prises "au printemps" sur ce dossier, avant la publication d'un décret "pendant l'été".
De leur côté, les Entreprises du Voyages (EDV) regrettent, elles aussi, que le dossier soit retombé dans les mains du gouvernement. "Il faut que le gouvernement prenne vraiment en considération les secteurs d'activité qui sont soumis à des rythmes de saisonnalité et pour lesquels, le contrats courts sont une nécessité", insiste Jean-Pierre Mas, président des EDV.
C’est dans un contexte social tendu, qu’il va devoir mener cette réforme explosive.
Le Premier ministre et la ministre du Travail ont présenté, mardi 26 février 2019, lors d'une conférence de presse la méthode et le calendrier qu'ils vont adopter.
Des décisions seraient prises "au printemps" sur ce dossier, avant la publication d'un décret "pendant l'été".