Sommet IA : Il faut "une régulation mondiale" !

Dans un monde, où la communication prend le pas sur tout, même en politique, la bataille sur l'IA se fait à grands coups de chiffres.

Quelques jours seulement, après son investiture, Donald Trump dévoilait les compteurs du projet Stargate. Celui-ci doit permettre d'ouvrir ou enfoncer une porte sur les étoiles de l'emploi et de la puissance mondiale des USA sur l'Intelligence Artificielle.

Le président US a promis 500 milliards de dollars d'investissements pour "bâtir les infrastructures physiques et virtuelles pour porter la prochaine génération d'IA," avec l'aide des géants que sont OpenAI, Oracle et SoftBank, une banque japonaise.

Alors que les Etats-Unis veulent asseoir leur domination sur cette révolution technologique, les autres pays ont décidé de contre-attaquer, à commencer par la Chine, avec Deepseek.

Et malgré son retard technologique, le Vieux Continent tente de réagir sous l'égide de la France.

Les 10 et 11 février se tient à Paris, le Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle.

En marge de l'évènement et comme pour répondre aux annonces du 47e président américain, Emmanuel Macron a annoncé 109 milliards d'euros d'investissement dans notre pays, soit l'équivalent du projet Stargate à l'échelle de notre pays.

Ce montant astronomique doit permettre de "beaucoup plus vite et beaucoup plus fort sur l'IA. On est la 5e puissance mondiale en la matière," a déclaré Emmanuel Macron au micro de France 2.

L'enjeu est de rattraper notre retard sur les deux grandes puissances mondiales et se poser en alternative.

Il faut bien comprendre que si l'IA est une véritable révolution technologique, elle en est aussi une dans notre quotidien. Elle assiste de nombreux salariés et Français tout au long de la journée, dans les prises de décisions, renseignements, etc.

La bataille que se livrent les nations pour devenir des acteurs majeurs sur le sujet, est aussi politique.

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"La fulgurance de l’intelligence artificielle (IA) générative a contribué à réactiver les ambitions géopolitiques de la Tech.

Aux États-Unis, le libertarisme, incarné par des figures comme Trump et ses liens avec les Big Tech, confronte l’Europe à des défis politiques et technologiques majeurs.

Tandis que l’Union européenne (UE) tente de réguler ces technologies à travers l’IA Act, la domination des entreprises nord-américaines et chinoises impose à l’UE de reconsidérer sa souveraineté technologique," analyse Marion Trommenschlager, chercheure en sciences de l'information-communication à l'Université Rennes 2, dans The Conversation.

D'autant que depuis la sortie de Deepseek de nombreuses interrogations émergent sur les données collectées, par la start-up.

Le président français dans son intervention médiatique a appelé à une "régulation mondiale.

Ça doit se faire par des partenariats entre des acteurs publics et privés. Et que des bons comportements émergent. Ce qu'on veut, c'est que les acteurs disent quand c'est une création par l'intelligence artificielle".

Pendant ce temps, Elon Musk a lancé son IA sur X (ex-Twitter) qui permet de mettre en action n'importe quelle personnalité publique, sans aucune limite ou presque.

En attendant que l'Europe s'élève et fasse entendre sa voix, Paris va accueillir le gratin de l'IA, au cours de ces 2 jours.

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La première journée fera office de forum, où des conférences, tables rondes et discussions auront lieu, avant un grand diner à l'Elysée. D'ailleurs, il a été annoncé ce jour la création de l'alliance "EU AI Champions Initiative".

Elle rassemble plus de 60 entreprises, pour une capitalisation de 3 000 milliards de dollars.

L'alliance se fixe pour objectif de faire "de l'Europe un leader mondial du développement et de l'application de l'IA (...) et à définir une vision positive pour l'Europe en mobilisant les talents et les capitaux, en accélérant l'adoption de l'IA dans les industries établies et en augmentant la compétitivité des entreprises européennes."

Le lendemain, un Business Day se tiendra à la Station F, il rassemblera les acteurs économiques français et internationaux.

La France veut prendre rendez-vous et ne pas louper ce virage techno important, mais elle en pourra pas avancer seule.