Pour la première fois, Isabelle Maimbourg, directrice générale de l'OPCO Mobilités (au centre) a participé à une convention des Entreprises du Voyage - Photo CE
Comment accompagner au mieux les entreprises du secteur après la pandémie de Covid, dans un contexte marqué par l’inflation, un dollar fort, la guerre en Ukraine et les questions liées au climat ?
Telle est la question que se sont posé les Entreprises du Voyage après avoir œuvré pendant deux ans de pandémie pour la survie des opérateurs de voyages et de séjours.
« Nous ressortons de cette crise avec une envie de sortir la tête de l’eau et de regarder devant. Notre rôle c’est d’accompagner » résume Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage à l’occasion de la Convention des Entreprises du Voyage Centre Ouest qui s’est déroulée à Marrakech jusqu’au 21 novembre 2022.
Le syndicat lance ainsi un plan d’accompagnement national qui se déploiera sur deux ans au niveau régional et qui permettra aux adhérents de passer à la vitesse supérieure sur la digitalisation, l’écoresponsabilité et l’attractivité.
Les Entreprises du Voyage souhaitent notamment mettre en lumière les nombreuses possibilités de financement d’actions concrètes qui peuvent être mises en œuvre avec le soutien de l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), des chambres de commerce et d’industrie mais aussi et surtout avec l’OPCO Mobilités (l'opérateur de compétences des métiers de la mobilité).
A lire aussi : Eductours et formation : "machine à gaz" ou véritable opportunité ?
« Les moyens de l’OPCO Mobilités ont été surtout sollicités pendant la crise dans le cadre du FNE-Formation pour les salariés. Pourtant il y a énormément de ressources que nous n’utilisons pas, » explique Valérie Boned.
Telle est la question que se sont posé les Entreprises du Voyage après avoir œuvré pendant deux ans de pandémie pour la survie des opérateurs de voyages et de séjours.
« Nous ressortons de cette crise avec une envie de sortir la tête de l’eau et de regarder devant. Notre rôle c’est d’accompagner » résume Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage à l’occasion de la Convention des Entreprises du Voyage Centre Ouest qui s’est déroulée à Marrakech jusqu’au 21 novembre 2022.
Le syndicat lance ainsi un plan d’accompagnement national qui se déploiera sur deux ans au niveau régional et qui permettra aux adhérents de passer à la vitesse supérieure sur la digitalisation, l’écoresponsabilité et l’attractivité.
Les Entreprises du Voyage souhaitent notamment mettre en lumière les nombreuses possibilités de financement d’actions concrètes qui peuvent être mises en œuvre avec le soutien de l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), des chambres de commerce et d’industrie mais aussi et surtout avec l’OPCO Mobilités (l'opérateur de compétences des métiers de la mobilité).
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« Les moyens de l’OPCO Mobilités ont été surtout sollicités pendant la crise dans le cadre du FNE-Formation pour les salariés. Pourtant il y a énormément de ressources que nous n’utilisons pas, » explique Valérie Boned.
OPCO Mobilités : 7 M€ pour accompagner les entreprises
La convention des EDV Centre Ouest a réuni plus de 90 participants au Kappa Club Agdal Medina à Marrakech - Photo CE
En effet au-delà des formations, l’organisme auquel les EDV sont affiliées dispose d’un budget de 7 M€ pour accompagner les entreprises toutes branches confondues.
L’objectif est donc d’élaborer un plan d’accompagnement national en lien direct avec les régions et les entreprises pour définir les priorités. « Nous allons avancer avec un calendrier et une méthode qui va permettre de rentrer dans une démarche de transformation » ajoute Valérie Boned.
« L’idée est de définir un plan stratégique avec vos problématiques et de savoir sur quels sujets vous souhaitez être accompagnés à court, moyen et long terme » poursuit Isabelle Maimbourg, directrice générale adjointe de l’OPCO Mobilités.
L'accompagnement peut porter sur les problématiques de recrutement, l'attractivité ou encore des thématiques liées à la RSE.
Ainsi dès le mois de décembre (le 12 décembre pour les EDV Grand Est, le 13 décembre pour les EDV Centre Est et courant janvier pour les EDV Centre Ouest) de premières rencontres régionales « Tourisme d'avenir » orchestrées par les présidents des EDV en région avec les équipes de l’OPCO Mobilités permettront de rassembler 15 à 20 entreprises représentatives du territoire pour faire remonter les attentes des adhérents.
Cette initiative sera accompagnée par un cabinet extérieur qui sera la « courroie de transmission et qui va aider à consolider les données et avoir un livrable qui permettra d’aboutir à une feuille de route à un horizon plus ou moins court, » ajoute Isabelle Maimbourg.
L’objectif est donc d’élaborer un plan d’accompagnement national en lien direct avec les régions et les entreprises pour définir les priorités. « Nous allons avancer avec un calendrier et une méthode qui va permettre de rentrer dans une démarche de transformation » ajoute Valérie Boned.
« L’idée est de définir un plan stratégique avec vos problématiques et de savoir sur quels sujets vous souhaitez être accompagnés à court, moyen et long terme » poursuit Isabelle Maimbourg, directrice générale adjointe de l’OPCO Mobilités.
L'accompagnement peut porter sur les problématiques de recrutement, l'attractivité ou encore des thématiques liées à la RSE.
Ainsi dès le mois de décembre (le 12 décembre pour les EDV Grand Est, le 13 décembre pour les EDV Centre Est et courant janvier pour les EDV Centre Ouest) de premières rencontres régionales « Tourisme d'avenir » orchestrées par les présidents des EDV en région avec les équipes de l’OPCO Mobilités permettront de rassembler 15 à 20 entreprises représentatives du territoire pour faire remonter les attentes des adhérents.
Cette initiative sera accompagnée par un cabinet extérieur qui sera la « courroie de transmission et qui va aider à consolider les données et avoir un livrable qui permettra d’aboutir à une feuille de route à un horizon plus ou moins court, » ajoute Isabelle Maimbourg.
Des réunions régionales pour faire remonter les attentes des adhérents
L’accompagnement et le plan d’action qui en résultera seront déployés au niveau régional, soit collectivement ou individuellement au niveau de l’entreprise.
Certaines entreprises qui connaissaient les dispositifs ont déjà enclenché le processus. C’est le cas de Sobeira Do Vale, PDG et Co-fondatrice de Caractères d’Amérique et d’Afrique et d’Yvon Peltanche, Président d’Eden Tour et Président des EDV Centre Ouest, à l’initiative de cette convention.
Tous deux ont engagé un audit en sortie de crise au sein de leur entreprise et financé par l’OPCO Mobilités.
« Avec la pandémie, j’ai fait face à de nombreux départs. Fin 2021, j'avais perdu 21 personnes sur 70 salariés. Deux agences sur 22 sont restées fermées, 2 et 4 mois, faute de trouver des collaborateurs. J’avais besoin de comprendre et d’analyser ces départs. J’avais aussi besoin de me rassurer » explique Yvon Peltanche.
Sobeira Do Vale de son côté voulait se préparer au mieux à la reprise de l’activité : « 5 de mes collaborateurs, soit la moitié des effectifs, ont été au chômage partiel pendant 6 mois. Je voulais remobiliser les équipes au redémarrage de l’activité. Comment se réinventer, comment faire adhérer les clients à des produits différents… Je souhaitais préparer l’avenir, mettre de l’anticipation et remettre les compétences à jour ».
Certaines entreprises qui connaissaient les dispositifs ont déjà enclenché le processus. C’est le cas de Sobeira Do Vale, PDG et Co-fondatrice de Caractères d’Amérique et d’Afrique et d’Yvon Peltanche, Président d’Eden Tour et Président des EDV Centre Ouest, à l’initiative de cette convention.
Tous deux ont engagé un audit en sortie de crise au sein de leur entreprise et financé par l’OPCO Mobilités.
« Avec la pandémie, j’ai fait face à de nombreux départs. Fin 2021, j'avais perdu 21 personnes sur 70 salariés. Deux agences sur 22 sont restées fermées, 2 et 4 mois, faute de trouver des collaborateurs. J’avais besoin de comprendre et d’analyser ces départs. J’avais aussi besoin de me rassurer » explique Yvon Peltanche.
Sobeira Do Vale de son côté voulait se préparer au mieux à la reprise de l’activité : « 5 de mes collaborateurs, soit la moitié des effectifs, ont été au chômage partiel pendant 6 mois. Je voulais remobiliser les équipes au redémarrage de l’activité. Comment se réinventer, comment faire adhérer les clients à des produits différents… Je souhaitais préparer l’avenir, mettre de l’anticipation et remettre les compétences à jour ».
Reste à charge nul pour les entreprises de moins de 50 salariés
Sobeira Do Vale et Yvon Peltanche interrogés par Valérie Boned sur l'audit lancé avec le soutien de l'OPCO Mobilités - Photo CE
Le processus débute d'abord par une phase de diagnostic ou d'autodiagnostic, puis vient le temps des entretiens individuels anonymes de tout ou partie des salariés et bien sûr du chef d’entreprise par un cabinet de consultant pour aboutir à un plan d'action.
« Le processus global ne pourra pas excéder 16 jours avec une partie diagnostic et une partie accompagnement dont les longueurs peuvent varier. Cette démarche est extrêmement fédératrice pour les entreprises. Nous avons 98% de taux de satisfaction sur ce dispositif », précise Isabelle Maimbourg.
« Le fait que ce soit une personne extérieure à l’entreprise qui fasse des recommandations est important, cela apporte un regard extérieur. Nous avons mis en place des formations : 23h sur les vendeurs et 14h sur les techniciens pour être prêts pour la reprise. Ce serait dommage de s’en priver tout est pris en charge, mais il faut bien sûr accepter de se remettre en question » ajoute Sobeira Do Vale qui déroule désormais le plan d'action en lien avec ses équipes.
« Le rapport final m’a rassuré sur l’état d’esprit des salariés et l’image qu’ils avaient de l’entreprise. Engager cette initiative met le chef d’entreprise dans une position où il doit être capable d’entendre ce que lui font remonter les salariés », témoigne Yvon Peltanche.
Lui aussi a enclenché des actions concrètes sur l'attractivité avec l'implication de ses collaborateurs. Ce dernier espère entrainer dans son sillage une trentaine d’entreprises à franchir le pas dans sa région.
Car pour les entreprises de moins de 50 salariés, le reste à charge est nul. Alors effectivement pourquoi s’en priver…
A lire demain : Comment se lancer dans une démarche RSE ?
« Le processus global ne pourra pas excéder 16 jours avec une partie diagnostic et une partie accompagnement dont les longueurs peuvent varier. Cette démarche est extrêmement fédératrice pour les entreprises. Nous avons 98% de taux de satisfaction sur ce dispositif », précise Isabelle Maimbourg.
« Le fait que ce soit une personne extérieure à l’entreprise qui fasse des recommandations est important, cela apporte un regard extérieur. Nous avons mis en place des formations : 23h sur les vendeurs et 14h sur les techniciens pour être prêts pour la reprise. Ce serait dommage de s’en priver tout est pris en charge, mais il faut bien sûr accepter de se remettre en question » ajoute Sobeira Do Vale qui déroule désormais le plan d'action en lien avec ses équipes.
« Le rapport final m’a rassuré sur l’état d’esprit des salariés et l’image qu’ils avaient de l’entreprise. Engager cette initiative met le chef d’entreprise dans une position où il doit être capable d’entendre ce que lui font remonter les salariés », témoigne Yvon Peltanche.
Lui aussi a enclenché des actions concrètes sur l'attractivité avec l'implication de ses collaborateurs. Ce dernier espère entrainer dans son sillage une trentaine d’entreprises à franchir le pas dans sa région.
Car pour les entreprises de moins de 50 salariés, le reste à charge est nul. Alors effectivement pourquoi s’en priver…
A lire demain : Comment se lancer dans une démarche RSE ?
La parole aux adhérents EDV Centre Ouest :
Olivier Chantreau - Directeur Cap Evasion Voyages (Nantes - 44)
"Je voulais saluer la dynamique enclenchée par les EDV Centre Ouest et initiée par son Président Yvon Peltanche. Il y a de plus en plus de monde aux évènements organisés, et les thématiques abordées nous aident énormément.
Concernant le plan d'accompagnement, je savais qu'il y avait des possibilités de réaliser des audits et de les faire financer par l'OPCO Mobilités. Je vais aller regarder de plus plus près comment tout cela fonctionne. La crise a été une période compliquée pour nos entreprises, et d'avoir un regard neuf, un regard extérieur peut être important.
Concernant la RSE, nous nous rendons compte que nous sommes obligés d'y aller. Il n'y a pas le choix.
C'est aussi rassurant de voir que les dispositifs présentés sont pris en charge, et s'adressent à toutes les tailles d'entreprises : être une petite structure n'est pas un frein".
"Je voulais saluer la dynamique enclenchée par les EDV Centre Ouest et initiée par son Président Yvon Peltanche. Il y a de plus en plus de monde aux évènements organisés, et les thématiques abordées nous aident énormément.
Concernant le plan d'accompagnement, je savais qu'il y avait des possibilités de réaliser des audits et de les faire financer par l'OPCO Mobilités. Je vais aller regarder de plus plus près comment tout cela fonctionne. La crise a été une période compliquée pour nos entreprises, et d'avoir un regard neuf, un regard extérieur peut être important.
Concernant la RSE, nous nous rendons compte que nous sommes obligés d'y aller. Il n'y a pas le choix.
C'est aussi rassurant de voir que les dispositifs présentés sont pris en charge, et s'adressent à toutes les tailles d'entreprises : être une petite structure n'est pas un frein".
Stéphanie Essondo - Steph'y Travel Agency (Poitiers - 86)
"J'utilise pas mal les services de l'OPCO. Je trouve que c'est une belle initiative de proposer ce plan surtout quand on a la tête dans le guidon.
Cette initiative peut permettre de se réorganiser, d'avoir une autre manière de penser. Et c'est un plan qui s'adresse à toutes les entreprises.
Il est intéressant de voir toutes les initiatives qui peuvent être mises en place et les financements qui y sont associés. J'ai également pour ma part entamé avec la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) une démarche RSE".
"J'utilise pas mal les services de l'OPCO. Je trouve que c'est une belle initiative de proposer ce plan surtout quand on a la tête dans le guidon.
Cette initiative peut permettre de se réorganiser, d'avoir une autre manière de penser. Et c'est un plan qui s'adresse à toutes les entreprises.
Il est intéressant de voir toutes les initiatives qui peuvent être mises en place et les financements qui y sont associés. J'ai également pour ma part entamé avec la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) une démarche RSE".
Gwénola Monnier - Directrice de Voyel (Montaigu-Vendée - 85)
"J'ai déjà entamé les démarches auprès de l'OPCO pour effectuer un audit au sein de l'entreprise. Le processus va démarrer début décembre, et à entendre les témoignages, j'ai hâte de voir ce que cela va donner.
Je viens de prendre la direction de Voyel et c'était une de mes priorités. L'OPCO est connu essentiellement pour les formations, l'alternance... et pourtant il y a tout un panel d'activités qui est méconnu.
Quant à la RSE, c'est très rassurant de prendre conscience que beaucoup de choses sont déjà mises en place au sein des entreprises et que c'est d'abord un gros de travail de formalisation pour s'engager dans une démarche."
"J'ai déjà entamé les démarches auprès de l'OPCO pour effectuer un audit au sein de l'entreprise. Le processus va démarrer début décembre, et à entendre les témoignages, j'ai hâte de voir ce que cela va donner.
Je viens de prendre la direction de Voyel et c'était une de mes priorités. L'OPCO est connu essentiellement pour les formations, l'alternance... et pourtant il y a tout un panel d'activités qui est méconnu.
Quant à la RSE, c'est très rassurant de prendre conscience que beaucoup de choses sont déjà mises en place au sein des entreprises et que c'est d'abord un gros de travail de formalisation pour s'engager dans une démarche."
Caroline Genot - Autour du Monde (La Baule 44)
"Je découvre que l'OPCO Mobilités dispose d'un panel important de possibilités. Les différentes interventions m'ont donné envie d'avancer car je sens aussi une forte implication de la part de cet organisme.
La présence ici à notre convention à Marrakech de la Directrice générale adjointe est un signal important qui montre l'intérêt porté à notre secteur."
"Je découvre que l'OPCO Mobilités dispose d'un panel important de possibilités. Les différentes interventions m'ont donné envie d'avancer car je sens aussi une forte implication de la part de cet organisme.
La présence ici à notre convention à Marrakech de la Directrice générale adjointe est un signal important qui montre l'intérêt porté à notre secteur."
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