"Nous avons encore une foultitude de dossiers en attente de remboursement, comme pour Thaï Airways, TAP Air Portugal, Air Europa, Air Algérie ou encore Cabo Verde," selon Fabrice Dariot (Bourse des Vols) - Depositphotos @Bakalavar
TourMaG.com - Quelle est la situation en ce début d'année 2022 ?
Fabrice Dariot : Les carnets de commandes se réduisent.
Nous essayons de surfer sur les destinations qui échappent au marasme et de se positionner dessus. Aujourd'hui, il est compliqué de faire partir les gens, mais aussi de faire en sorte qu'ils n'annulent pas.
Je ne baisse pas les bras.
Depuis deux ans, nous avons l'habitude de travailler ainsi, tout en espérant que cette vague soit la dernière.
TourMaG.com - A quels niveaux s'établit l'activité ?
Fabrice Dariot : Il sont relativement modestes.
Nous travaillons pas mal sur les destinations d'outre-mer, des territoires résilients, sur l'Afrique ou encore l'Amérique du Nord. Il y a aussi quelques destinations festives qui tirent leur épingle du jeu comme Dubaï ou le Mexique, le reste est au point mort.
L'affaiblissement est général, d'autant que nous avons principalement des voyageurs solos, mais plus aucune grande famille.
Actuellement personne ne va prendre le risque de prendre des billets pour 5 ou 6 personnes, alors que le taux d'incidence est si haut et donc que vous avez toutes les chances de ne pas pouvoir partir.
Fabrice Dariot : Les carnets de commandes se réduisent.
Nous essayons de surfer sur les destinations qui échappent au marasme et de se positionner dessus. Aujourd'hui, il est compliqué de faire partir les gens, mais aussi de faire en sorte qu'ils n'annulent pas.
Je ne baisse pas les bras.
Depuis deux ans, nous avons l'habitude de travailler ainsi, tout en espérant que cette vague soit la dernière.
TourMaG.com - A quels niveaux s'établit l'activité ?
Fabrice Dariot : Il sont relativement modestes.
Nous travaillons pas mal sur les destinations d'outre-mer, des territoires résilients, sur l'Afrique ou encore l'Amérique du Nord. Il y a aussi quelques destinations festives qui tirent leur épingle du jeu comme Dubaï ou le Mexique, le reste est au point mort.
L'affaiblissement est général, d'autant que nous avons principalement des voyageurs solos, mais plus aucune grande famille.
Actuellement personne ne va prendre le risque de prendre des billets pour 5 ou 6 personnes, alors que le taux d'incidence est si haut et donc que vous avez toutes les chances de ne pas pouvoir partir.
Ventes billets: "Pour retrouver les niveaux de 2019, il sera peut-être nécessaire d'attendre des années
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TourMaG.com - Comme les agences de voyages physiques, janvier est-il habituellement un bon mois ?
Fabrice Dariot : Il y a un manque à gagner.
Janvier est habituellement un bon mois pour les prises de commandes, aussi bien pour les mois à venir que pour les long-courriers estivaux.
Nous voyons surtout les beaux dossiers en janvier, sauf que cette année, ils ne sont pas là.
TourMaG.com - Est-ce inquiétant ?
Fabrice Dariot : Je ne pense pas.
Ce qui est vrai pour le loisir, l'est aussi pour l'incentive ou encore le MICE, dès que la situation sanitaire est plus apaisée, nous observons un déferlement de voyageurs.
L'envie de voyager n'a pas disparu.
Après la question est de savoir : allons-nous rattraper en février ce que nous n'avons pas réalisé en janvier ? Nous l'espérons.
TourMaG.com - Le rattrapage est possible selon vous ?
Fabrice Dariot : Il sera partiel.
Des personnes seront découragées, d'autres vont reporter et encore une partie va utiliser cette somme pour autre chose.
Par contre pour retrouver les niveaux de 2019, il sera peut-être nécessaire d'attendre des années.
Des compagnies ont disparu, des habitudes ont elles aussi changé ou été remplacées, puis vous ajoutez le rejet d'une partie de la population pour l'aérien.
Fabrice Dariot : Il y a un manque à gagner.
Janvier est habituellement un bon mois pour les prises de commandes, aussi bien pour les mois à venir que pour les long-courriers estivaux.
Nous voyons surtout les beaux dossiers en janvier, sauf que cette année, ils ne sont pas là.
TourMaG.com - Est-ce inquiétant ?
Fabrice Dariot : Je ne pense pas.
Ce qui est vrai pour le loisir, l'est aussi pour l'incentive ou encore le MICE, dès que la situation sanitaire est plus apaisée, nous observons un déferlement de voyageurs.
L'envie de voyager n'a pas disparu.
Après la question est de savoir : allons-nous rattraper en février ce que nous n'avons pas réalisé en janvier ? Nous l'espérons.
TourMaG.com - Le rattrapage est possible selon vous ?
Fabrice Dariot : Il sera partiel.
Des personnes seront découragées, d'autres vont reporter et encore une partie va utiliser cette somme pour autre chose.
Par contre pour retrouver les niveaux de 2019, il sera peut-être nécessaire d'attendre des années.
Des compagnies ont disparu, des habitudes ont elles aussi changé ou été remplacées, puis vous ajoutez le rejet d'une partie de la population pour l'aérien.
Aérien : "Nous avons encore une foultitude de dossiers en attente de remboursement"
TourMaG.com - Les compagnies aériennes sont-elles devenues plus vertueuses ?
Fabrice Dariot : Pas toutes, malheureusement, avec des compagnies qui ne remboursent toujours pas.
Autant vous avez des transporteurs qui savent qu'ils ne se sont pas comportés et font amende honorable, avec même de nouveaux partenariats. Dans le même temps, vous en avez d'autres, où vous n'avez plus de son plus d'image et d'autres qui laissent trainer.
Nous avons encore une foultitude de dossiers en attente de remboursement, comme pour Thaï Airways, TAP Air Portugal, Air Europa, Air Algérie ou encore Cabo Verde.
A cela il faut ajouter, des compagnies en faillite ou sous protection, donc avec des sommes gelées, comme c'est le cas avec Garuda, Norwegian, Air Namibia, Czech Airlines et Alitalia.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous l'avenir de Bourse des Vols ?
Fabrice Dariot : Comme l'ensemble de la profession, la crise a entraîné la contraction de dettes, avec les PGE notamment.
Il serait intéressant de nous donner 10 ans au lieu de 3 pour rembourser. Dans le même temps, nous essayons d'être opportunistes.
Même dans un marché sinistré, il existe toujours des opportunités, avec des destinations qui continuent d'attirer les voyageurs. Nous essayons de maintenir les compétences en place, quand elles ne sont plus là, les compétences ne sont pas toujours faciles à retrouver.
Ce n'est pas le tout de réduire les effectifs, mais il ne faut pas s'affaiblir durablement.
Pour finir, nous regardons devons, avec quelques projets d'innovation, pour nous permettre de rebondir. Nous travaillons sur une nouvelle manière de concevoir et de créer les produits, de façon plus rapide, pertinente et moins chère.
Nous préparons à un avenir plus radieux.
Fabrice Dariot : Pas toutes, malheureusement, avec des compagnies qui ne remboursent toujours pas.
Autant vous avez des transporteurs qui savent qu'ils ne se sont pas comportés et font amende honorable, avec même de nouveaux partenariats. Dans le même temps, vous en avez d'autres, où vous n'avez plus de son plus d'image et d'autres qui laissent trainer.
Nous avons encore une foultitude de dossiers en attente de remboursement, comme pour Thaï Airways, TAP Air Portugal, Air Europa, Air Algérie ou encore Cabo Verde.
A cela il faut ajouter, des compagnies en faillite ou sous protection, donc avec des sommes gelées, comme c'est le cas avec Garuda, Norwegian, Air Namibia, Czech Airlines et Alitalia.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous l'avenir de Bourse des Vols ?
Fabrice Dariot : Comme l'ensemble de la profession, la crise a entraîné la contraction de dettes, avec les PGE notamment.
Il serait intéressant de nous donner 10 ans au lieu de 3 pour rembourser. Dans le même temps, nous essayons d'être opportunistes.
Même dans un marché sinistré, il existe toujours des opportunités, avec des destinations qui continuent d'attirer les voyageurs. Nous essayons de maintenir les compétences en place, quand elles ne sont plus là, les compétences ne sont pas toujours faciles à retrouver.
Ce n'est pas le tout de réduire les effectifs, mais il ne faut pas s'affaiblir durablement.
Pour finir, nous regardons devons, avec quelques projets d'innovation, pour nous permettre de rebondir. Nous travaillons sur une nouvelle manière de concevoir et de créer les produits, de façon plus rapide, pertinente et moins chère.
Nous préparons à un avenir plus radieux.
Bourse des Vols : "le printemps peut être celui d'une belle reprise"
TourMaG.com - D'un point de vue économique, comment imaginez vous 2022 ?
Fabrice Dariot : Si on me dit à la fin de l'année 2022, que nous retrouvions 60% de l'activité dé 2019, alors nous serions contents.
Puis nous parlons d'une année spéciale, puisque nous allons avoir des élections présidentielles. Ce sont toujours des exercices plus compliqués et moins prévisibles.
Les ventes du printemps vont être influencées par les ponts, les événements sportifs et les élections.
Après nous ne sommes pas à l'abri de bonnes nouvelles d'un point de vue sanitaire. Si jamais, nous avons un virus qui s'affaiblit et moins dangereux, alors les ventes peuvent repartir très fortement.
Le printemps peut être celui d'une belle reprise.
Fabrice Dariot : Si on me dit à la fin de l'année 2022, que nous retrouvions 60% de l'activité dé 2019, alors nous serions contents.
Puis nous parlons d'une année spéciale, puisque nous allons avoir des élections présidentielles. Ce sont toujours des exercices plus compliqués et moins prévisibles.
Les ventes du printemps vont être influencées par les ponts, les événements sportifs et les élections.
Après nous ne sommes pas à l'abri de bonnes nouvelles d'un point de vue sanitaire. Si jamais, nous avons un virus qui s'affaiblit et moins dangereux, alors les ventes peuvent repartir très fortement.
Le printemps peut être celui d'une belle reprise.