Air France devait faire un choix face à la dégradation de la situation économique et énergétique - DR : DepositPhotos.com
Il existe une loi d’airain pour les professionnels : sans transport aérien, il n’y a pas de développement possible du tourisme.
Ce constat est tellement vrai que certains pays ont dû créer des compagnies de toutes pièces pour exister touristiquement parlant, quitte à casser la tirelire pour ce faire.
La plupart s’en sont mordus les doigts car le transport aérien est un métier qui exige de l’expertise, de la rigueur et une gestion sans faille.
La politique et le social n’y ont pas leur place, excepté pour les pays qui en ont fait leur porte-étendard. On pense bien sûr aux Emirats, dont les compagnies sont un instrument de pouvoir et les destinations desservies le bras séculaire.
Les exemples de cette méprise sont légion. Oui, les compagnies aériennes sont des entreprises opportunistes (lapalissade ?) comme les autres et le profit est bel et bien leur raison d’être.
Et si la politique peut temporairement infléchir telle ou telle décision, il ne faut jamais oublier que des actionnaires attendent leurs dividendes en fin d’exercice.
Ce constat est tellement vrai que certains pays ont dû créer des compagnies de toutes pièces pour exister touristiquement parlant, quitte à casser la tirelire pour ce faire.
La plupart s’en sont mordus les doigts car le transport aérien est un métier qui exige de l’expertise, de la rigueur et une gestion sans faille.
La politique et le social n’y ont pas leur place, excepté pour les pays qui en ont fait leur porte-étendard. On pense bien sûr aux Emirats, dont les compagnies sont un instrument de pouvoir et les destinations desservies le bras séculaire.
Les exemples de cette méprise sont légion. Oui, les compagnies aériennes sont des entreprises opportunistes (lapalissade ?) comme les autres et le profit est bel et bien leur raison d’être.
Et si la politique peut temporairement infléchir telle ou telle décision, il ne faut jamais oublier que des actionnaires attendent leurs dividendes en fin d’exercice.
Air France : une injection massive de 7 milliards d’euros
La crise sanitaire et son impact sur le transport ont encore exacerbé cette situation.
La guerre en Ukraine, l’envol du prix du kérosène, l’inflation et la parité euro/dollar, contribuent à l’incertitude actuelle. Piloter une compagnie aérienne aujourd’hui c’est un peu comme exercer le métier de trader, avec toute l’incertitude qui le caractérise et souvent une roulette russe au bout de la ligne.
La reprise en yoyo du voyage d’affaires a remis une pièce dans la machine et fragilisé un peu plus la santé des transporteurs, dont les tarifs sont calculés en fonction du mix Loisirs/Business travel.
Air France n'échappe pas à la règle. Déjà en délicatesse avant le Covid, la compagnie n’a dû la vie sauve qu’à l’injection massive de 7 milliards d’euros d’aides de l’Etat.
Elle a aujourd’hui à sa tête un chef d’entreprise, un self made man issu du secteur privé et non d’une quelconque grande école formant des commis d’Etat et des grands fonctionnaires. Voilà qui fait toute la différence au niveau de la méthode.
La guerre en Ukraine, l’envol du prix du kérosène, l’inflation et la parité euro/dollar, contribuent à l’incertitude actuelle. Piloter une compagnie aérienne aujourd’hui c’est un peu comme exercer le métier de trader, avec toute l’incertitude qui le caractérise et souvent une roulette russe au bout de la ligne.
La reprise en yoyo du voyage d’affaires a remis une pièce dans la machine et fragilisé un peu plus la santé des transporteurs, dont les tarifs sont calculés en fonction du mix Loisirs/Business travel.
Air France n'échappe pas à la règle. Déjà en délicatesse avant le Covid, la compagnie n’a dû la vie sauve qu’à l’injection massive de 7 milliards d’euros d’aides de l’Etat.
Elle a aujourd’hui à sa tête un chef d’entreprise, un self made man issu du secteur privé et non d’une quelconque grande école formant des commis d’Etat et des grands fonctionnaires. Voilà qui fait toute la différence au niveau de la méthode.
AF repositionne ses appareils là où c’est censé rapporter le plus...
Pendant ces deux dernières années, la compagnie tricolore a fait le dos rond, guettant toutes les créneaux, jouant crânement (enfin !) sa chance face aux low cost avec Transavia, et n’hésitant pas à s’allier avec un Groupe privé (Certarès) pour ne pas rater l’acquisition de ITA Airways.
Avec la réouverture progressive du continent asiatique, elle poursuit sur sa lancée et repositionne ses appareils là où c’est censé rapporter le plus. Qui pourrait le lui reprocher ?
Face à une explosion du coût du carburant en République Dominicaine, un trafic unidirectionnel et une absence quasi-totale de trafic affaires, Ben Smith a pris ses responsabilités.
Certes, sur la forme on aurait aimé une décision moins tranchée au niveau des dates qui crée inutilement de la tension dans les résa et prend à revers les voyagistes
Mais sur le fond on ne peut reprocher à Air France de faire les poches des Français et en même temps d'essayer d’y mettre un terme. Cqfd !
Avec la réouverture progressive du continent asiatique, elle poursuit sur sa lancée et repositionne ses appareils là où c’est censé rapporter le plus. Qui pourrait le lui reprocher ?
Face à une explosion du coût du carburant en République Dominicaine, un trafic unidirectionnel et une absence quasi-totale de trafic affaires, Ben Smith a pris ses responsabilités.
Certes, sur la forme on aurait aimé une décision moins tranchée au niveau des dates qui crée inutilement de la tension dans les résa et prend à revers les voyagistes
Mais sur le fond on ne peut reprocher à Air France de faire les poches des Français et en même temps d'essayer d’y mettre un terme. Cqfd !
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L'article de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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