Air Transat : Paris-Québec et Marseille, bientôt prolongées l'hiver ? 🔑

Particulièrement éprouvé pendant le covid avec une cessation de ses activités durant neuf mois, l’été 2022 a confirmé le redémarrage de l’activité d’Air Transat.

Née il y a 35 ans à Montréal et spécialisée dans les vols loisirs, la compagnie opère des vols directs toute l’année entre la France et Montréal, Québec ou Toronto avec des connexions vers ses autres destinations dans le pays ou aux États-Unis. Elle dessert également des vols plusieurs villes françaises : Bâle-Mulhouse, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris et Toulouse.

En ce début d’année 2023, les prévisions d’un hiver bien soutenu se confirment.


L’été sera probablement un peu en dessous des chiffres de 2019, mais globalement, et en cohérence avec les prévisions, la compagnie canadienne devrait revenir à 90% de l’activité de 2019.

Pour les mois et années à venir, Air Transat souhaite aller chercher la croissance à l’Est et particulièrement au départ des villes des provinces françaises.

En plus de Paris-CDG qu’elle dessert à l’année, la compagnie vole également en été depuis Bâle-Mulhouse, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris et Toulouse.

Le projet est de solidifier et densifier la desserte de ces villes, particulièrement en été, et aussi d'envisager d’étendre à l’hiver la saisonnalité des fréquences.

Une première expérience pour prolonger la saison a été menée à Marseille avec de bons résultats.

Outil indispensable à ces projets,l’A321LR, dont la compagnie exploite déjà une dizaine d’appareils.

Parfaitement adaptés, plusieurs autres de ces avions monocouloirs de nouvelle génération avec un faible impact sur l'environnement, ont été commandés par Air Transat dans les mois qui viennent.

Victime de leur succès « Les avions tardent un peu à arriver » nous confiait Joseph Adamo, Chef de la direction ventes et marketing, et président de Transat Distribution Canada, avec qui nous nous sommes entretenus sur place à Montréal.

Et d’ajouter : « Consécutivement à ses retards de livraisons, concernant précisément deux avions, nous avons dû utiliser en renfort nos A330, qui sont de magnifiques appareils, mais qui ne comportent pas tous les avantages du A321LR en matière d’efficacité de consommation et d’agilité commerciale. »

Actuellement 12 A321LR sont dans la flotte et dans l’année qui vient il est prévu d’en ajouter 7 avec des livraisons qui débuteraient en juin.

Toujours en matière de flotte, 4 appareils de type A321XLR (« Extralong range », version à très longue autonomie de l'A321 NEO) ont été commandés, 2 fermes et 2 options.

Outre la possibilité d’augmenter la capacité sur certaines lignes, cet avion au rayon d’action plus long que l’A321LR pourra être exploité sur des lignes comme Montréal ou Toronto - Athènes et même au-delà vers le Moyen-Orient.

À écouter les équipes d’Air Transat, l’A321LR apparait comme un choix judicieux sur toute la ligne, que ce soit du point de vue de la performance, la consommation carburant, l’expérience à bord avec des retours clients très positifs. « À tous les égards, c’est un franc succès ».

L’avion donne toute satisfaction non seulement sur le marché transatlantique, mais aussi sur nos axes "Nord – Sud, du Canada vers le Mexique, les Caraïbes et la Californie" s’est félicité Joseph Adamo.

Affichant sa vocation à faire voyager une clientèle "loisirs", Air Transat a configuré ses cabines avec une classe éco qui occupe la majorité de la cabine et une petite classe "Club" de 12 sièges quel que soit le type d’appareil (A320 ou A330).

Sièges en cuir, repas et boissons offerts en classe économique sur le réseau transatlantique. La classe Club que TourMaG a pu tester est d’un bon niveau.

Notons l'embarquement prioritaire, avant de l’appareil privatisé, boissons d’accueil, trousse confort, choix des repas, larges écrans tactiles avec un équipage très attentionné lors de nos vols. Le peu de passagers (12 au maximum) permet un climat convivial avec un échange personnalisé entre le passager et le chef de cabine, qu’on appelle "Directeur de vol" chez nos cousins canadiens.

Rappelons qu’Air Transat a décroché le titre de meilleure compagnie aérienne en Amérique du Nord dans la catégorie Loisirs aux World Airlines Awards de Skytrax.

Lire aussi : France : Air Transat va densifier ses dessertes au départ des régions 🔑

Les avions d’Air Transat opèrent indifféremment sur l’ensemble du réseau de la compagnie. La classe club est souvent sous-dimensionnée sur le réseau transatlantique, alors que c’est souvent le contraire sur des vols comme Montréal-Cancún qui ne durent que quatre heures.

L’équilibre est donc pour l’instant de 12 sièges. Air Transat a signé également des alliances avec deux compagnies aériennes canadiennes : b[WestJet, deuxième opérateur du pays et Porter Airlines, une compagnie régionale.

Avec ces deux partenaires, la compagnie complète son réseau de et vers le Canada.

Avec l’allongement de la saisonnalité au-delà des mois d’été et des vols directs, Air Transat espère bien attirer et faciliter les séjours au Canada durant l’hiver pour la clientèle des provinces françaises.

"Nous avons des liens très serrés avec "Destination Canada"et l’alliance de l’industrie touristique du Québec, des partenaires de longue date avec lesquels nous travaillons en continue pour promouvoir la destination en hiver" nous a précisé Joseph Adamo.

Air Transat opère aussi des vols entre Paris et Québec l’été, et va les prolonger dès cet saison hiver, à partir de février.

Le Canada en hiver, ce sont de magnifiques paysages de forêts enneigées que l’on peut parcourir en motoneige, en raquette ou même en traineau tirés par des chiens. On est au cœur d’une nature magnifique avec de grands espaces radicalement différents de ce à quoi ils ressemblent en été.

À motoneige, ou glissant derrière les chiens, les promenades sont magnifiques et nous plongent dans l’univers de Jack London et son "appel de la forêt".

Après, la balade, rien de tel qu’un plat roboratif : La "poutine".

Dans cette région et contrairement à ailleurs, ce nom est synonyme de réconfort. C’est le plat emblématique de la cuisine québécoise composé dans sa recette classique, de trois éléments : des frites, du fromage et de la sauce...

Un plaisir que de s’en régaler comme nous l’avons fait dans une petite brasserie avec une bière locale et quand les activités de la journée ont creusé les estomacs.

Notre poutine était agrémentée de jambon et s’appelait donc "la poutine cochonne…"

Des traditions aussi et notamment la "pêche blanche", la pêche sous la glace en creusant un trou ou, comme nous l’avons vu, en louant une petite cabane chauffée par un poêle et ou le trou se trouve à l'intérieur. C’est parfois un véritable village édifié qui renait chaque année sur la glace comme à Sainte-Anne-de-la-Pérade entre Montréal et Québec.

Spectacle incroyable que cet éphémère village sur un affluent gelé du fleuve Saint Laurent, avec plus de 450 chalets de pêche. Le plus grand du pays !

L’hiver au Canada est une très belle expérience.