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Airbnb, TripAdvisor, Expedia, Uber... les patrons condamnent le décret "Muslim Ban" de Trump


Indignation, condamnation, les réactions après l'ordonnance de l'administration Trump visant à interdire temporairement les immigrants, les réfugiés et les détenteurs de la carte verte de 7 pays musulmans ont été particulièrement virulentes. Certains dirigeants de grands sites de réservations de voyages en ligne n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement à travers différents réseaux sociaux.


le Lundi 30 Janvier 2017

Donald Trump a signé le 28 janvier 2017 un décret limitant l'entrée sur le territoire américain aux voyageurs en provenance de 7 pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen (c) Gage Skidmore via Wikimedia Commons
Donald Trump a signé le 28 janvier 2017 un décret limitant l'entrée sur le territoire américain aux voyageurs en provenance de 7 pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen (c) Gage Skidmore via Wikimedia Commons
Le décret "Muslim Ban" provoque de nombreuses réactions.

"Je veux établir de nouvelles mesures de contrôles pour maintenir hors des États-Unis les terroristes islamiques radicaux.

Nous ne les voulons pas ici, nous voulons être sûrs que nous ne laissons pas entrer dans notre pays, les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l’étranger"
, a déclaré le président des États-Unis Donald Trump.

Au lendemain de la signature officielle, le 27 janvier 2017, de ce décret limitant l'entrée sur le territoire américain aux voyageurs en provenance de 7 pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), plusieurs dirigeants de la Silicon Valley mais aussi du secteur du tourisme se sont indignés à travers les réseaux sociaux et ont pris publiquement position.

La majorité d'entre-eux sont issus de l’immigration et/ou emploient des milliers de travailleurs étrangers.

Si certains disposent de cartes vertes leur donnant le droit de travailler et de vivre aux Etats-Unis, le décret s'applique également aux détenteurs de ces "green cards" originaires des pays concernés. Un laissez-passer sera fourni au cas par cas en cas d'absence.

Les dirigeants d'Expedia Inc., d'Airbnb, de TripAdvisor ou encore d'Uber n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement sur la toile.

Dara Khosrowshahi, le PDG d'Expedia INC d’origine iranienne, a déclaré au site Quartz : "le décret du Président est ce qu’il y a de pire dans sa propension à agir sans réfléchir. Notre pays est un pays d’immigrés. Ce sont nos racines, notre âme, que l’on vient d’effacer d’un coup de stylo".

Le 20 janvier 2017, lors de la journée d'investiture de Donald Trump, Expedia avait diffusé 3 fois une annonce télévisée sur CNN suggérant son opposition à la construction du mur avec le Mexique.

Brian Chesky, cofondateur et PDG d’Airbnb, a annoncé sur Twitter que son groupe logera gratuitement les personnes bloquées à l’étranger.

"Airbnb offre un logement gratuit aux réfugiés et à tous ceux qui sont interdits de séjour aux Etats-Unis. Restez à l’écoute, contactez-moi en cas d’urgence", a écrit, dimanche 29 janvier 2017, Brian Chesky sur son compte Twitter.

Précédemment, il l a écrit deux autres tweets : "Ouvrir nos portes nous rassemble. Les fermer ne fait que diviser un peu plus les Etats-Unis.

Trouvons un moyen de nous connecter, pas de nous séparer. Ne pas autoriser l’arrivée de réfugiés aux Etats-Unis n’est pas juste et nous devons soutenir ceux qui sont affectés."

Le fondateur de TripAdvisor, Stephen Kauter, a, lui, écrit un message sur LinkedIn condamnant l'ordonnance de Trump comme "cruelle et discriminatoire".

Il a annoncé que TripAdvisor engagerait 5 millions de dollars au cours des 3 prochaines années pour faire face à la crise mondiale des réfugiés.

Stephen Kaufer a également tweeté que l'ordre exécutif de Trump était "faux" et n'améliorera pas la sécurité des États-Unis.

"Nous devons faire plus, pas moins pour aider les réfugiés".

Travis Kalanick, le PDG d'Uber, a écrit sur sa page Facebook qu'il s'engagerait à indemniser les conducteurs touchés par les pertes de revenus.

Il a ajouté que "le service à la demande fournirait un soutien juridique aux conducteurs qui essaient de rentrer au pays."

Il a envoyé un email à tous les conducteurs leur expliquant la procédure à suivre pour bénéficier de ces services juridiques.

"Uber est une communauté. Nous sommes ici pour nous soutenir mutuellement.

S'il vous plaît, aidez Uber à aider les conducteurs qui peuvent être touchés par cette injuste interdiction d'immigration."

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