Nicolas Dupas (DGE), Carole Leboucher et Christian Mantei (Atout France), Olivia Grégoire, François de Canson (ADN Tourisme) - ©BC
Pour sa première intervention publique devant la presse touristique, Olivia Grégoire, ministre déléguée auprès du ministère de l’Économie et des Finances, en charge du Commerce, de l’Artisanat, des PME et du Tourisme, s’est entourée du sous-directeur du Tourisme à la Direction Générale des Entreprises, Nicolas Dupas, du responsable de la stratégie d’Atout France, Hugo Alvarez, et du président d’ADN Tourisme, François de Canson, pour présenter les premières analyses de la saison estivale en France.
Symboliquement, la conférence s’est tenue au ministère de l’Économie, pour rappeler que dans la nouvelle organisation gouvernementale, le tourisme est repassé entièrement sous la coupe de ce grand ministère.
« Il est important dans les moments que nous vivons que les acteurs du tourisme aient face à eux un guichet unique logé à Bercy », a expliqué Olivia Grégoire.
« J’assume cette fonction avec fierté et respect pour tous les acteurs qui ont permis d’obtenir les résultats que nous allons présenter. Ensemble, nous allons pouvoir définir une vision stratégique qui s’appuie sur deux axes : rassembler les forces et les acteurs pour repenser un Tourisme de demain ».
Symboliquement, la conférence s’est tenue au ministère de l’Économie, pour rappeler que dans la nouvelle organisation gouvernementale, le tourisme est repassé entièrement sous la coupe de ce grand ministère.
« Il est important dans les moments que nous vivons que les acteurs du tourisme aient face à eux un guichet unique logé à Bercy », a expliqué Olivia Grégoire.
« J’assume cette fonction avec fierté et respect pour tous les acteurs qui ont permis d’obtenir les résultats que nous allons présenter. Ensemble, nous allons pouvoir définir une vision stratégique qui s’appuie sur deux axes : rassembler les forces et les acteurs pour repenser un Tourisme de demain ».
35 millions de Français ont pris des vacances cet été
Pour l’instant, et dans l’attente de résultats plus précis sur l’ensemble de la saison qui sont annoncés pour fin septembre grâce aux données récoltées par l’INSEE, le bilan est très largement positif.
Chaque grande région s’est déjà félicitée d’un bilan intermédiaire exceptionnel qui s’appuie sur une forte dynamique française et un retour des clients étrangers.
Cela se mesure naturellement au niveau national quand 35 millions de Français ont pris des vacances depuis le début de l’année, soit 7 citoyens sur 10, un niveau supérieur à celui de l’année de référence de 2019.
Les raisons sont multiples entre la priorité accordée au territoire national sur les voyages à l’étranger, l’envie encore vive de se retrouver entre familles et amis, le climat exceptionnel, voire parfois trop, qui incite aux départs.
Tous les voyants sont au vert, même dans un contexte tendu, avec des dépenses en carte bleue en hausse d’environ 10% sur l’été 2019, des revenus hôteliers en hausse de 22% en moyenne.
Ils sont portés notamment par le retour de clientèles à fort pouvoir d’achat, comme les Américains, incités à venir en France par un dollar au plus haut, et la clientèle du Golfe qui a doublé d’une année sur l’autre, remplissant à nouveau les palaces azuréens et parisiens.
Chaque grande région s’est déjà félicitée d’un bilan intermédiaire exceptionnel qui s’appuie sur une forte dynamique française et un retour des clients étrangers.
Cela se mesure naturellement au niveau national quand 35 millions de Français ont pris des vacances depuis le début de l’année, soit 7 citoyens sur 10, un niveau supérieur à celui de l’année de référence de 2019.
Les raisons sont multiples entre la priorité accordée au territoire national sur les voyages à l’étranger, l’envie encore vive de se retrouver entre familles et amis, le climat exceptionnel, voire parfois trop, qui incite aux départs.
Tous les voyants sont au vert, même dans un contexte tendu, avec des dépenses en carte bleue en hausse d’environ 10% sur l’été 2019, des revenus hôteliers en hausse de 22% en moyenne.
Ils sont portés notamment par le retour de clientèles à fort pouvoir d’achat, comme les Américains, incités à venir en France par un dollar au plus haut, et la clientèle du Golfe qui a doublé d’une année sur l’autre, remplissant à nouveau les palaces azuréens et parisiens.
80% de taux d'occupation dans l'hôtellerie en juillet, du jamais vu
Le sous-directeur du Tourisme confirme les très bons chiffres hôteliers avec des taux d’occupation dépassant les 80% en juillet, du jamais vu, notamment dans les grandes régions de prédilection du début de l’été : le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.
Le relais a été vite repris par la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine dès les premiers jours d’août.
Pour Hugo Alvarez, responsable de la Prospective et la Stratégie d’Atout France, le retour des clients étrangers est manifeste : au-delà des deux marchés traditionnels qui n’avaient jamais fait défaut (Benelux et Allemagne), le retour des Britanniques a bien irrigué les régions du grand Ouest et Sud-Ouest, et les Nord-Américains et Moyen-Orientaux les grandes métropoles urbaines qui en avaient besoin pour se refaire une santé.
Le relais a été vite repris par la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine dès les premiers jours d’août.
Pour Hugo Alvarez, responsable de la Prospective et la Stratégie d’Atout France, le retour des clients étrangers est manifeste : au-delà des deux marchés traditionnels qui n’avaient jamais fait défaut (Benelux et Allemagne), le retour des Britanniques a bien irrigué les régions du grand Ouest et Sud-Ouest, et les Nord-Américains et Moyen-Orientaux les grandes métropoles urbaines qui en avaient besoin pour se refaire une santé.
25 millions de visiteurs étrangers cet été
A ce jour, on comptabilise environ 25 millions de visiteurs étrangers sur l’été, qui auraient dépensé environ 15 milliards d’euros selon la Banque de France.
La France renoue avec des performances pré-Covid et réaffirme sa 1ère place en tête du classement des destinations mondiales, même si l’Espagne ne cesse de la talonner.
Cette position devrait être maintenue grâce à la perspective d’une très bonne arrière-saison, ce qui n’est pas le cas de nos principaux concurrents.
D’ores et déjà, Atout France table sur une dizaine de milliards d’euros de recettes supplémentaires sur les seuls mois de septembre et d’octobre.
La France renoue avec des performances pré-Covid et réaffirme sa 1ère place en tête du classement des destinations mondiales, même si l’Espagne ne cesse de la talonner.
Cette position devrait être maintenue grâce à la perspective d’une très bonne arrière-saison, ce qui n’est pas le cas de nos principaux concurrents.
D’ores et déjà, Atout France table sur une dizaine de milliards d’euros de recettes supplémentaires sur les seuls mois de septembre et d’octobre.
Un Davos du Tourisme pour relancer les politiques publiques
François de Canson, président d’ADN Tourisme, a fait la tournée de ses confrères présidents de CRT pour confirmer l’impression d’une situation exceptionnelle.
86% des professionnels interrogés dans les Régions font état d’un bilan meilleur qu’en année de référence, et ce, malgré la pénurie de main-d’œuvre, les excès de la canicule, les craintes de reprise pandémique…
Il est plus modéré sur les retombées économiques, compte-tenu de l’inflation qui a fait prendre des précautions : « Le panier moyen d’une famille de quatre personnes cet été était de 1 600 euros pour une semaine de vacances, ce qui est moins élevé que l’an passé. Mais on peut déjà se satisfaire d’une saison qui sera prolongée au-delà de nos espérances, avec une hausse de 10 points des taux de réservation dans beaucoup de régions ».
Si le bilan est bon, il n’en reste pas moins que les perspectives ne sont pas toutes sans inquiétudes ou remises en cause.
Les nuages s’accumulent pour la fin de l’année et les comportements ont forcément évolué en raison des menaces de conflit, des variations du climat, des changements sociétaux.
Au nom d’ADN Tourisme, François de Canson appelle à un « Davos du Tourisme » le 20 octobre à Marseille, un « rendez-vous des territoires et de leurs acteurs pour inviter à relancer les politiques publiques, densifier les investissements, accompagner les mutations, fortifier la cohésion sociale, stimuler l’innovation ».
Tout un programme qui se veut positif dans un contexte qui risque de l’être moins et des enjeux hautement stratégiques.
86% des professionnels interrogés dans les Régions font état d’un bilan meilleur qu’en année de référence, et ce, malgré la pénurie de main-d’œuvre, les excès de la canicule, les craintes de reprise pandémique…
Il est plus modéré sur les retombées économiques, compte-tenu de l’inflation qui a fait prendre des précautions : « Le panier moyen d’une famille de quatre personnes cet été était de 1 600 euros pour une semaine de vacances, ce qui est moins élevé que l’an passé. Mais on peut déjà se satisfaire d’une saison qui sera prolongée au-delà de nos espérances, avec une hausse de 10 points des taux de réservation dans beaucoup de régions ».
Si le bilan est bon, il n’en reste pas moins que les perspectives ne sont pas toutes sans inquiétudes ou remises en cause.
Les nuages s’accumulent pour la fin de l’année et les comportements ont forcément évolué en raison des menaces de conflit, des variations du climat, des changements sociétaux.
Au nom d’ADN Tourisme, François de Canson appelle à un « Davos du Tourisme » le 20 octobre à Marseille, un « rendez-vous des territoires et de leurs acteurs pour inviter à relancer les politiques publiques, densifier les investissements, accompagner les mutations, fortifier la cohésion sociale, stimuler l’innovation ».
Tout un programme qui se veut positif dans un contexte qui risque de l’être moins et des enjeux hautement stratégiques.
Un nouveau Comité de Filière Tourisme annoncé pour septembre prochain
De l’avenir, Olivia Grégoire veut aussi en parler. Elle a conscience que tout n’est pas entièrement rose pour les petites et moyennes entreprises qui constituent le tissu de l’économie touristique.
D’ores et déjà, elle appelle tous les chefs d’entreprise qui pourraient rencontrer des difficultés dans le remboursement de leur PGE à prendre contact avec les antennes départementales de la Médiation du Crédit. Cet organisme, dépendant de la Banque de France, a été sensibilisé pour traiter au cas par cas toutes les demandes de report.
La Banque de France et la BPI ont estimé qu’entre 5 et 6% des 120 000 entreprises qui ont contracté un PGE dans le Tourisme pourraient rencontrer des risques de non-remboursement.
Sur les 12 milliards de PGE cumulés, 10% ont déjà été remboursés à fin juin et les étalements ont été rendus possible sur 6 ans au lieu de 2 ans.
Ces questions, et d’autres, qui font partie du déploiement du Plan France Tourisme, seront abordées dans le premier Comité de Filière qu’Oliva Grégoire souhaite voir se réunir mi-septembre. Elle poursuit l’idée d’une co-construction de la stratégie touristique avec les principaux acteurs du secteur.
A terme, elle espère même reprendre le dispositif mis en place par son prédécesseur Jean-Baptiste Lemoyne, des comités interministériels sur le Tourisme, sous la présidence de la Première ministre en personne.
Cette décision finale appartient au chef du Gouvernement. Ce sera un bon test de la place que la Première ministre accorde au secteur.
Lire aussi :
- Olivia Grégoire fait un bilan d’étape estival, signe d’un tourisme « rayonnant »
- "Nous vivons l'année "0" de la refondation de l'économie touristique"
D’ores et déjà, elle appelle tous les chefs d’entreprise qui pourraient rencontrer des difficultés dans le remboursement de leur PGE à prendre contact avec les antennes départementales de la Médiation du Crédit. Cet organisme, dépendant de la Banque de France, a été sensibilisé pour traiter au cas par cas toutes les demandes de report.
La Banque de France et la BPI ont estimé qu’entre 5 et 6% des 120 000 entreprises qui ont contracté un PGE dans le Tourisme pourraient rencontrer des risques de non-remboursement.
Sur les 12 milliards de PGE cumulés, 10% ont déjà été remboursés à fin juin et les étalements ont été rendus possible sur 6 ans au lieu de 2 ans.
Ces questions, et d’autres, qui font partie du déploiement du Plan France Tourisme, seront abordées dans le premier Comité de Filière qu’Oliva Grégoire souhaite voir se réunir mi-septembre. Elle poursuit l’idée d’une co-construction de la stratégie touristique avec les principaux acteurs du secteur.
A terme, elle espère même reprendre le dispositif mis en place par son prédécesseur Jean-Baptiste Lemoyne, des comités interministériels sur le Tourisme, sous la présidence de la Première ministre en personne.
Cette décision finale appartient au chef du Gouvernement. Ce sera un bon test de la place que la Première ministre accorde au secteur.
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