« le SEO permet, ou permettait, de travailler de façon qualitative. C'est par la valeur du contenu, de sa cohérence et de la fraîcheur des informations que nous publions, que nous pouvions prétendre à occuper les meilleures places. » Fabrice Dariot DR : Dominique ERHARD
Bien sûr, il fallait du temps pour avoir des résultats.
Bien sûr, il fallait produire un contenu original pour ne pas être repéré en tant que "duplicate content" (contenu en double) en plagiant et dupliquant les textes.
Bien sûr, il fallait être attentif à la cohérence de l’ensemble pour que le site puisse bien être référencé.
Mais avec de la patience et sans se ruiner, on pouvait accéder à de bonnes places sur les moteurs de recherche.
Seulement voilà : les règles ont changé.
i-tourisme a interviewé un acteur historique du web Fabrice Dariot, patron de Bourse des vols et ainsi comprendre son analyse :
Bien sûr, il fallait produire un contenu original pour ne pas être repéré en tant que "duplicate content" (contenu en double) en plagiant et dupliquant les textes.
Bien sûr, il fallait être attentif à la cohérence de l’ensemble pour que le site puisse bien être référencé.
Mais avec de la patience et sans se ruiner, on pouvait accéder à de bonnes places sur les moteurs de recherche.
Seulement voilà : les règles ont changé.
i-tourisme a interviewé un acteur historique du web Fabrice Dariot, patron de Bourse des vols et ainsi comprendre son analyse :
Interview de Fabrice Dariot PDG de Bourses des Vols
i-tourisme - En tant qu’acteur historique sur le net vous êtes un observateur privilégié. Google vous a volé vos positions ?
Fabrice Dariot : Je ne le dirais pas de cette façon. Mais c’est vrai que les règles ont changé.
Le référencement naturel, qui était le moyen le plus noble pour se faire référencer, ne l’est plus pour la simple raison que les meilleures places sont occupées par le référencement payant : en haut de page et sur la droite. Mécaniquement, le référencement naturel est repoussé en bas de page, voire en deuxième page ce qui lui amoindri sérieusement son impact.
i-tourisme : Vous ne grossissez pas un peu le trait ?
Fabrice Dariot : Hélas non : celui qui était premier il y a 10 ans, n’est plus que 8ème aujourd’hui.
Il est encore en première page, mais il doit dépenser 80% de plus en budget marketing. Pire, celui qui était 8ème il y a 10 ans se retrouve forcement en deuxième page.
La conséquence, vous la connaissez : au-delà de la deuxième page, vous n’êtes plus consulté. Ce n’est pas le seul sujet de préoccupation. La montée en charge du mobile va encore rebattre les cartes.
i-tourisme : C'est-à-dire ?
Fabrice Dariot : Le mobile représente, en moyenne, entre 20 et 40% du trafic d’un site. Le référencement naturel ne joue pas un rôle majeur dans l’acquisition de visiteurs sur terminal mobile. Il faut forcément passer par la case payante… ou la création de notoriété de manière onéreuse.
Fabrice Dariot : Je ne le dirais pas de cette façon. Mais c’est vrai que les règles ont changé.
Le référencement naturel, qui était le moyen le plus noble pour se faire référencer, ne l’est plus pour la simple raison que les meilleures places sont occupées par le référencement payant : en haut de page et sur la droite. Mécaniquement, le référencement naturel est repoussé en bas de page, voire en deuxième page ce qui lui amoindri sérieusement son impact.
i-tourisme : Vous ne grossissez pas un peu le trait ?
Fabrice Dariot : Hélas non : celui qui était premier il y a 10 ans, n’est plus que 8ème aujourd’hui.
Il est encore en première page, mais il doit dépenser 80% de plus en budget marketing. Pire, celui qui était 8ème il y a 10 ans se retrouve forcement en deuxième page.
La conséquence, vous la connaissez : au-delà de la deuxième page, vous n’êtes plus consulté. Ce n’est pas le seul sujet de préoccupation. La montée en charge du mobile va encore rebattre les cartes.
i-tourisme : C'est-à-dire ?
Fabrice Dariot : Le mobile représente, en moyenne, entre 20 et 40% du trafic d’un site. Le référencement naturel ne joue pas un rôle majeur dans l’acquisition de visiteurs sur terminal mobile. Il faut forcément passer par la case payante… ou la création de notoriété de manière onéreuse.
"Nous avons changé complètement de stratégie"
i-tourisme : Quelle est la parade ?
Fabrice Dariot : Pour nous ou en général ?
i-tourisme : Les deux.
Fabrice Dariot : Le marché s’organise et on assiste à une hyper concentration. Opodo rachète Go Voyage sous la houlette de eDreams. Liligo appartient désormais à Odigeo.
L’objectif des majors est de concentrer leurs moyens pour continuer de truster les premières places avec des budgets considérables. Il sera difficile de suivre.
Même Expedia qui était le leader mondial sur les vols secs a basculé vers l’hôtellerie. La course au gigantisme devient la parade pour reprendre votre terme.
i-tourisme : Et pour vous alors ?
Fabrice Dariot : Nous avons changé complètement de stratégie. Nous n’achetons plus de la publicité au global. Nous choisissons plutôt d’acquérir des espaces au détail mais en plus grande quantité.
On est obligé de gérer avec bien plus de finesse pour espérer maîtriser notre budget marketing. Mais ne le cachons pas, nous avons quand même été contraint de sérieusement l’augmenter.
i-tourisme : Cela veut dire quoi : gérer avec finesse ?
Fabrice Dariot : Et bien d’aller chercher plus loin dans la longue traine. De travailler au quotidien pour tester, tous les jours, de nouvelles choses. De piloter en permanence. Il n’y a plus de temps mort.
De plus, il est nécessaire de multiplier les métiers et acquérir une demi-douzaine de compétences. On ne peut plus se permettre de n’avoir que des développeurs, il faut aussi des acquéreurs de trafic, des community manager, des revenu manager, etc.
Fabrice Dariot : Pour nous ou en général ?
i-tourisme : Les deux.
Fabrice Dariot : Le marché s’organise et on assiste à une hyper concentration. Opodo rachète Go Voyage sous la houlette de eDreams. Liligo appartient désormais à Odigeo.
L’objectif des majors est de concentrer leurs moyens pour continuer de truster les premières places avec des budgets considérables. Il sera difficile de suivre.
Même Expedia qui était le leader mondial sur les vols secs a basculé vers l’hôtellerie. La course au gigantisme devient la parade pour reprendre votre terme.
i-tourisme : Et pour vous alors ?
Fabrice Dariot : Nous avons changé complètement de stratégie. Nous n’achetons plus de la publicité au global. Nous choisissons plutôt d’acquérir des espaces au détail mais en plus grande quantité.
On est obligé de gérer avec bien plus de finesse pour espérer maîtriser notre budget marketing. Mais ne le cachons pas, nous avons quand même été contraint de sérieusement l’augmenter.
i-tourisme : Cela veut dire quoi : gérer avec finesse ?
Fabrice Dariot : Et bien d’aller chercher plus loin dans la longue traine. De travailler au quotidien pour tester, tous les jours, de nouvelles choses. De piloter en permanence. Il n’y a plus de temps mort.
De plus, il est nécessaire de multiplier les métiers et acquérir une demi-douzaine de compétences. On ne peut plus se permettre de n’avoir que des développeurs, il faut aussi des acquéreurs de trafic, des community manager, des revenu manager, etc.
"les OTA ne peuvent pas être bon partout"
i-tourisme : Pour quel résultat ?
Fabrice Dariot : On est encore là. Vous savez, les OTA ne peuvent pas être bon partout.
Nous cherchons de nouveaux axes, là où elles ne peuvent pas aller car les segments ne représentent pas pour elles une masse suffisante. Et puis, plus personne ne gagne d’argent en vendant des vols.
Mais on se rattrape sur les ventes additionnelles comme les assurances, les hôtels ou les locations de voiture… voire en monétisant notre audience.
i-tourisme : Comment voyez-vous le futur ?
Fabrice Dariot : Avec toujours plus de concentration et toujours plus de stratégie de contournement pour nous. Je pense aussi que le marché va se tendre.
Beaucoup d’acteurs commencent à réagir. Je pense à certaines compagnies aériennes qui ne souhaitent plus être comparées. Ce sont des entraves à la concurrence, des procès sont en cours.
Bourse des Vols sera à la pointe de ce combat juridique pour la liberté des consommateurs et celle des PME !
Fabrice Dariot : On est encore là. Vous savez, les OTA ne peuvent pas être bon partout.
Nous cherchons de nouveaux axes, là où elles ne peuvent pas aller car les segments ne représentent pas pour elles une masse suffisante. Et puis, plus personne ne gagne d’argent en vendant des vols.
Mais on se rattrape sur les ventes additionnelles comme les assurances, les hôtels ou les locations de voiture… voire en monétisant notre audience.
i-tourisme : Comment voyez-vous le futur ?
Fabrice Dariot : Avec toujours plus de concentration et toujours plus de stratégie de contournement pour nous. Je pense aussi que le marché va se tendre.
Beaucoup d’acteurs commencent à réagir. Je pense à certaines compagnies aériennes qui ne souhaitent plus être comparées. Ce sont des entraves à la concurrence, des procès sont en cours.
Bourse des Vols sera à la pointe de ce combat juridique pour la liberté des consommateurs et celle des PME !