L’aviation générale, l’aviation d’affaire, les aéroports, les aéroclubs, les organismes de formation ce sont toutes les filières qui redoutent la mise en place de ces mesures, et effectivement le document de la DGAC a de quoi les effrayer - DR : Depositphotos, dell640
Il y avait le virus, voilà maintenant un projet de loi.
Pour le secteur de l’aérien, la métaphore est toute trouvée "les emmerdes, ça vole toujours en escadrille". Non vraiment, le transport aérien déjà si mal en point n’avait pas besoin de ces nouvelles menaces qui pèsent sur lui sous la forme de ces huit propositions préconisées par les 150 participants à la convention citoyenne sur le climat et dans la cadre d’une très prochaine proposition de loi.
Déjà très inquiets lorsqu’ils ont pris connaissance des mesures proposées, l’étude d’impact réalisée par la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile) et qui vient de sortir a fait l’effet d’une bombe au sein des professionnels du secteur de l’aérien.
L’aviation générale, l’aviation d’affaire, les aéroports, les aéroclubs, les organismes de formation ce sont toutes les filières qui redoutent la mise en place de ces mesures, et effectivement le document de la DGAC a de quoi les effrayer quand on découvre les impacts économiques repris ci-dessous.
Pour le secteur de l’aérien, la métaphore est toute trouvée "les emmerdes, ça vole toujours en escadrille". Non vraiment, le transport aérien déjà si mal en point n’avait pas besoin de ces nouvelles menaces qui pèsent sur lui sous la forme de ces huit propositions préconisées par les 150 participants à la convention citoyenne sur le climat et dans la cadre d’une très prochaine proposition de loi.
Déjà très inquiets lorsqu’ils ont pris connaissance des mesures proposées, l’étude d’impact réalisée par la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile) et qui vient de sortir a fait l’effet d’une bombe au sein des professionnels du secteur de l’aérien.
L’aviation générale, l’aviation d’affaire, les aéroports, les aéroclubs, les organismes de formation ce sont toutes les filières qui redoutent la mise en place de ces mesures, et effectivement le document de la DGAC a de quoi les effrayer quand on découvre les impacts économiques repris ci-dessous.
Une écocontribution pourrait plomber le secteur
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L’adoption d’une écocontribution kilométrique renforcée aurait pour conséquence une augmentation des taxes de + de 4 milliards d’euros et une perte de trafic comprise entre 14% et 19% ainsi que la disparition de 120 000 à 150 000 emplois.
Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieur d’ici 2025, sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur le trajet de moins de 4h) pénaliserait les hubs de CDG - Orly, ainsi que les passagers des aéroports qui ne pourraient plus réaliser de correspondance avion-avion.
A coup sûr, un Marseille - New York avec plus de trois heures de train et un transfert gare aéroport à Paris aura du mal à lutter contre un Marseille - New York via Londres, Francfort ou Rome…
Quant à promouvoir l’idée d’une écocontribution européenne, cette mesure impactera le secteur de l’aérien au niveau européen et contribuera à une inégalité entre les compagnies européennes et le reste du monde.
Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieur d’ici 2025, sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur le trajet de moins de 4h) pénaliserait les hubs de CDG - Orly, ainsi que les passagers des aéroports qui ne pourraient plus réaliser de correspondance avion-avion.
A coup sûr, un Marseille - New York avec plus de trois heures de train et un transfert gare aéroport à Paris aura du mal à lutter contre un Marseille - New York via Londres, Francfort ou Rome…
Quant à promouvoir l’idée d’une écocontribution européenne, cette mesure impactera le secteur de l’aérien au niveau européen et contribuera à une inégalité entre les compagnies européennes et le reste du monde.
L'aviation de loisir également ciblée
La proposition SD-E344 consistant à interdire la construction de nouveaux aéroports et l’extension de ceux existants aurait aussi un impact énorme sur la capacité des aéroports français à capter les flux de passagers qui, malgré les crises, restera en constante augmentation.
L'aviation de loisir est elle aussi dans le collimateur de la convention et devrait être taxée d’avantage, pénalisant les aéroclubs et les personnes souhaitant découvrir ou pratiquer le pilotage.
Niet aussi pour les avions publicitaires, petits monomoteurs pourtant assez sobres, et remplaçant avantageusement des milliers de flyers papier.
Dans le ciel de nos vacances, fini ce petit bonheur du passage de l’avion, finie l’originale demande en mariage avec qui pourrait disparaître aussi des centaines d’emplois dépendant de ce métier.
Garantir que l’ensemble des émissions qui ne pourraient être éliminées soient intégralement compensées par des puits de carbone (plantation de forêt par exemple) entraîne aussi des surcoûts économiques.
L'aviation de loisir est elle aussi dans le collimateur de la convention et devrait être taxée d’avantage, pénalisant les aéroclubs et les personnes souhaitant découvrir ou pratiquer le pilotage.
Niet aussi pour les avions publicitaires, petits monomoteurs pourtant assez sobres, et remplaçant avantageusement des milliers de flyers papier.
Dans le ciel de nos vacances, fini ce petit bonheur du passage de l’avion, finie l’originale demande en mariage avec qui pourrait disparaître aussi des centaines d’emplois dépendant de ce métier.
Garantir que l’ensemble des émissions qui ne pourraient être éliminées soient intégralement compensées par des puits de carbone (plantation de forêt par exemple) entraîne aussi des surcoûts économiques.
Une première réunion de concertation reportée
Air France est déjà engagé sur une compensation de ce type pour ses vols moyen-courrier avec un programme nécessitant un investissement de plusieurs millions d’euros.
Imposer cette mesure à l’ensemble des acteurs de l’aérien dont certains en très grande difficulté aurait pour conséquence de les condamner à mort.
Reste la mesure ‘’SD-E7’’ qui préconise de soutenir à moyen terme, la recherche et le développement dans le développement d’une filière biocarburants pour les avions.
Excellente idée ! Mais précisons tout de même que cette proposition vient d’abord des acteurs du transport aérien qui n’ont pas attendu la convention citoyenne pour agir et demander du soutien.
Depuis plus de deux ans, Airbus, Safran, Total et Suez étudient la possibilité d’une future filière française du bio carburant et c’est à Toulouse au mois de janvier dernier que la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne et le secrétaire d’Etat chargé des transports Jean Baptiste Djebbari ont lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la production de biocarburant aéronautiques durables.
Avant la présentation d’un projet de loi, l’ensemble de ces propositions devait faire l’objet, ce samedi 12 septembre, d’une première réunion de concertation entre les membres de la convention citoyenne, des ONG et les acteurs du transport aérien.
Mais après la parution de cette étude d’impact plusieurs participants dont Greenpeace ont annulé leur participation au dernier moment obligeant les services du Ministère à la reporter.
Dans un communiqué, l’organisation prétend qu’avec cette étude, ‘’Tout semble être fait pour discréditer les propositions portées par les citoyen’’.
Non. l’étude éclaire juste le citoyen sur les conséquences dramatiques en termes d’emploi et de compétitivité d’une mise en œuvre ‘’en l’état’’ de telles propositions.
S’agissant de la survie du pavillon aérien français et de la filière aéronautique, ce secteur d’excellence qui représente 300 000 emplois et 58 milliards d'euros de chiffre d’affaires, un peu de raison face au sectarisme de certains est le bienvenu.
Imposer cette mesure à l’ensemble des acteurs de l’aérien dont certains en très grande difficulté aurait pour conséquence de les condamner à mort.
Reste la mesure ‘’SD-E7’’ qui préconise de soutenir à moyen terme, la recherche et le développement dans le développement d’une filière biocarburants pour les avions.
Excellente idée ! Mais précisons tout de même que cette proposition vient d’abord des acteurs du transport aérien qui n’ont pas attendu la convention citoyenne pour agir et demander du soutien.
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Avant la présentation d’un projet de loi, l’ensemble de ces propositions devait faire l’objet, ce samedi 12 septembre, d’une première réunion de concertation entre les membres de la convention citoyenne, des ONG et les acteurs du transport aérien.
Mais après la parution de cette étude d’impact plusieurs participants dont Greenpeace ont annulé leur participation au dernier moment obligeant les services du Ministère à la reporter.
Dans un communiqué, l’organisation prétend qu’avec cette étude, ‘’Tout semble être fait pour discréditer les propositions portées par les citoyen’’.
Non. l’étude éclaire juste le citoyen sur les conséquences dramatiques en termes d’emploi et de compétitivité d’une mise en œuvre ‘’en l’état’’ de telles propositions.
S’agissant de la survie du pavillon aérien français et de la filière aéronautique, ce secteur d’excellence qui représente 300 000 emplois et 58 milliards d'euros de chiffre d’affaires, un peu de raison face au sectarisme de certains est le bienvenu.
Christophe Hardin - DR
Christophe Hardin a, à son actif, de nombreuses heures de vol en tant que personnel navigant commercial.
Il est adhérent à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) ainsi qu'à l'Association des journalistes du Tourisme (AJT).
Il est adhérent à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) ainsi qu'à l'Association des journalistes du Tourisme (AJT).