Corsair valide son tour de table avec Abbas Jaber et d'autres noms du tourisme - Depositphotos @drogatnev
Après près d'un an et demi de tractations, Corsair a ENFIN bouclé son tour de table.
Au début de l'été, le désistement surprise de la République du Congo a fait beaucoup transpirer représentants syndicaux et salariés inquiets.
Mais c'était sans compter sur la capacité de rebond du "phénix" antillais.
Touchée mais pas coulée, la compagnie a su se poser même sans train d'atterrissage et trouver un nouvel actionnaire en mesure de combler l'énorme trou laissé par l'Etat africain.
"Ces dernières années ont été un peu harassantes, avec quelques pointes de stress, mais c'est la vie d'un patron de compagnie aérienne.
Il faut accepter que la trajectoire ne soit pas forcément droite. Le tout est de ne pas trop dévier et de garder le cap," sourit Pascal de Izaguirre.
Le PDG a donc dévoilé le nom du nouvel homme fort de la compagnie, une personnalité qui revenait déjà en décembre 2023, avant que le Congo sorte du chapeau de Pascal de Izaguirre.
Ce ne sera pas Denis Sassou-Nguesso, mais Abbas Jaber. L'homme d'affaires, très influent en Afrique, apportera un chèque de 15 millions d'euros directement au capital de la compagnie, contre 40% des parts du transporteur.
Le reste de l'investissement provient des investisseurs antillais, ayant racheté la société en décembre 2020, agrémentés de quelques noms bien connus du secteur et... un invité-surprise !
Au début de l'été, le désistement surprise de la République du Congo a fait beaucoup transpirer représentants syndicaux et salariés inquiets.
Mais c'était sans compter sur la capacité de rebond du "phénix" antillais.
Touchée mais pas coulée, la compagnie a su se poser même sans train d'atterrissage et trouver un nouvel actionnaire en mesure de combler l'énorme trou laissé par l'Etat africain.
"Ces dernières années ont été un peu harassantes, avec quelques pointes de stress, mais c'est la vie d'un patron de compagnie aérienne.
Il faut accepter que la trajectoire ne soit pas forcément droite. Le tout est de ne pas trop dévier et de garder le cap," sourit Pascal de Izaguirre.
Le PDG a donc dévoilé le nom du nouvel homme fort de la compagnie, une personnalité qui revenait déjà en décembre 2023, avant que le Congo sorte du chapeau de Pascal de Izaguirre.
Ce ne sera pas Denis Sassou-Nguesso, mais Abbas Jaber. L'homme d'affaires, très influent en Afrique, apportera un chèque de 15 millions d'euros directement au capital de la compagnie, contre 40% des parts du transporteur.
Le reste de l'investissement provient des investisseurs antillais, ayant racheté la société en décembre 2020, agrémentés de quelques noms bien connus du secteur et... un invité-surprise !
Corsair : Laurent Abitbol, Eric Kuo et... Boris Reibenberg sont actionnaires !
"Ce n'est pas un soulagement, car tout est bouclé depuis un moment.
La sortie du Congo s'est faite en bonne intelligence. A partir du moment, où le gouvernement a compris que nous serions l'opérateur long-courrier, il ne lui restait plus qu'à créer sa compagnie pour les dessertes internes.
Nous avons identifié très rapidement Abbas Jaber pour remplacer l'Etat africain," affirme le PDG de Corsair.
L'argent nécessaire pour convaincre l'Europe est apporté, à hauteur de 52%, soit 12 millions d'euros, par une nouvelle holding.
"Outre mer r plane" disparait au profit de Blue Sky Holding, dont le président n'est autre que... Patrick Vial Collet.
Le président de la Chambre de commerce des Îles de Guadeloupe et du directoire de Corsair endossera le même costume pour la nouvelle entité, créée en août 2024.
La société dont le capital social est actuellement de 24 950 euros possède de très nombreux actionnaires.
Nous retrouvons des personnalités déjà présentes lors du sauvetage de décembre 2020. Ainsi, Patrick Vial-Collet, Denis Lesueur, Pascal et Jean-François Le Metayer, Bruno Blandin, Franck Chaulet, André Saada sont toujours de la partie.
Abbas Jaber n'apparait pas dans la composition de la holding, puisque son action interviendra directement au capital de la compagnie.
Par contre, il était déjà présent, 4 ans en arrière, dans le tour de table, avant de voir ses parts rachetées à la fin de l'année 2022.
Dans les nouveaux arrivants, nous trouvons : Laurent Abitbol (Marietton Developpement), Eric Kuo (SC Aero Services), Boris Reibenberg (SC Litun et SC Litoo), Christiane Cros (L.C.3) et Aiaz Laldjee (Redstone Investment Group).
A noter que Marietton Developpement possèdera 36% des actions de la holding, quand Boris Reibenberg obtiendra 4% et Eric Kuo 8%.
L'investissement de chacun des participants est respectivement de 4,32 millions, puis 480 000 euros et 960 000 euros.
La sortie du Congo s'est faite en bonne intelligence. A partir du moment, où le gouvernement a compris que nous serions l'opérateur long-courrier, il ne lui restait plus qu'à créer sa compagnie pour les dessertes internes.
Nous avons identifié très rapidement Abbas Jaber pour remplacer l'Etat africain," affirme le PDG de Corsair.
L'argent nécessaire pour convaincre l'Europe est apporté, à hauteur de 52%, soit 12 millions d'euros, par une nouvelle holding.
"Outre mer r plane" disparait au profit de Blue Sky Holding, dont le président n'est autre que... Patrick Vial Collet.
Le président de la Chambre de commerce des Îles de Guadeloupe et du directoire de Corsair endossera le même costume pour la nouvelle entité, créée en août 2024.
La société dont le capital social est actuellement de 24 950 euros possède de très nombreux actionnaires.
Nous retrouvons des personnalités déjà présentes lors du sauvetage de décembre 2020. Ainsi, Patrick Vial-Collet, Denis Lesueur, Pascal et Jean-François Le Metayer, Bruno Blandin, Franck Chaulet, André Saada sont toujours de la partie.
Abbas Jaber n'apparait pas dans la composition de la holding, puisque son action interviendra directement au capital de la compagnie.
Par contre, il était déjà présent, 4 ans en arrière, dans le tour de table, avant de voir ses parts rachetées à la fin de l'année 2022.
Dans les nouveaux arrivants, nous trouvons : Laurent Abitbol (Marietton Developpement), Eric Kuo (SC Aero Services), Boris Reibenberg (SC Litun et SC Litoo), Christiane Cros (L.C.3) et Aiaz Laldjee (Redstone Investment Group).
A noter que Marietton Developpement possèdera 36% des actions de la holding, quand Boris Reibenberg obtiendra 4% et Eric Kuo 8%.
L'investissement de chacun des participants est respectivement de 4,32 millions, puis 480 000 euros et 960 000 euros.
Corsair : qui est Abbas Jaber ?
Pour atteindre la somme de 30 millions d'euros, le tour de table est complété par le département de la Guadeloupe. Son investissement s'élève à 3 millions..
A noter le retrait d'Eric Koury, mais aussi de la Collectivité Territoriale de Martinique et de la Région Guadeloupe.
Dressons maintenant le portrait du sauveteur de Corsair.
Le sexagénaire français est né loin de la métropole.
"Je suis de nationalité française, né à Dakar au Sénégal en 1958, issu d’une famille libanaise installée à Thiès depuis le début du siècle.
Au début des années 80, j’ai quitté le Sénégal pour m’installer en France. Je me suis initié sur le terrain aux métiers du négoce international, au contact de prestigieux mentors et j’ai posé les bases de l’actuel Groupe Advens-Geocoton dès 1988.
J’ai toujours su que l’agriculture retrouverait un jour une place centrale dans le développement de l’Afrique," dit la présentation du site internet de entreprise.
L'homme d'affaires fait fortune en Afrique, où son groupe Advens est très présent. L'entreprise exerce dans 15 pays du continent, pour un chiffre d'affaires de 227 millions d'euros en 2022.
Les comptes n'ont plus été déposés depuis 2021.
Les revenus du nouvel actionnaire seront donc 3 fois inférieurs à ceux de la compagnie.
"C'est une belle marque de confiance de voir entrer un entrepreneur qui réussit très bien, mais aussi d'autres comme Laurent Abitbol et Eric Kuo.
Ce sont des hommes qui n'ont pas la réputation d'investir à perte, mais au contraire de réussir," se félicite le patron de la FNAM.
A noter le retrait d'Eric Koury, mais aussi de la Collectivité Territoriale de Martinique et de la Région Guadeloupe.
Dressons maintenant le portrait du sauveteur de Corsair.
Le sexagénaire français est né loin de la métropole.
"Je suis de nationalité française, né à Dakar au Sénégal en 1958, issu d’une famille libanaise installée à Thiès depuis le début du siècle.
Au début des années 80, j’ai quitté le Sénégal pour m’installer en France. Je me suis initié sur le terrain aux métiers du négoce international, au contact de prestigieux mentors et j’ai posé les bases de l’actuel Groupe Advens-Geocoton dès 1988.
J’ai toujours su que l’agriculture retrouverait un jour une place centrale dans le développement de l’Afrique," dit la présentation du site internet de entreprise.
L'homme d'affaires fait fortune en Afrique, où son groupe Advens est très présent. L'entreprise exerce dans 15 pays du continent, pour un chiffre d'affaires de 227 millions d'euros en 2022.
Les comptes n'ont plus été déposés depuis 2021.
Les revenus du nouvel actionnaire seront donc 3 fois inférieurs à ceux de la compagnie.
"C'est une belle marque de confiance de voir entrer un entrepreneur qui réussit très bien, mais aussi d'autres comme Laurent Abitbol et Eric Kuo.
Ce sont des hommes qui n'ont pas la réputation d'investir à perte, mais au contraire de réussir," se félicite le patron de la FNAM.
Advens et d'autres sociétés d'Abbas Jaber en conciliation
Initialement, l'activité d'Advens était centrée sur le négoce du coton, avant de bifurquer ces dernières décennies "dans l'agro-industrie, dont la meunerie en France, mais aussi la logistique, l'ingénierie et l'énergie," précise le journal L'Orient le Jour.
Le patron d'Advens s'est fait remarquer en accompagnant Emmanuel Macron lors de sa tournée africaine, au début du mois de mars 2023. Il appelait dernièrement les entreprises françaises à investir en Afrique.
"Ce n'est pas un actionnaire qui sort du chapeau, il était présent dès 2020.
Son arrivée a bien des avantages pour nous. Il connait très bien les autres actionnaires et la compagnie, il est passionné par l'aviation et il s'inscrit complètement dans les orientations stratégiques de la compagnie," analyse Pascal de Izaguirre.
Mais à bien y regarder, tout ne tourne pas si rond dans la galaxie de l'homme d'affaires dont la principale société, Advens ne publie plus ses comptes depuis 2021. Le message "prorogation du délai de réunion de l'A.G. chargée d'approuver les comptes" est renouvelé tous les 6 mois, dans nombre de ses entreprises. ]b
En outre, en juillet 2023 une homologation de l'accord intervenu dans la procédure de conciliation a été déposée au Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, au sujet de l'entreprise Advens Meunerie.
Le dossier est clos. Les 240 salariés ont été reclassés et/ou ont bénéficié d’un PSE entièrement réglé sur fonds propres par le groupe ,sans aucune intervention des AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés).
"Cela n’a eu aucune incidence sur les sociétés Advens et Geocoton," nous a précisé Abbas Jaber.
Il s'agit d'une procédure qui vise à trouver un accord entre une société et ses filiales. Elle peut aussi être ouverte dans le cas d'un PGE.
Le patron d'Advens s'est fait remarquer en accompagnant Emmanuel Macron lors de sa tournée africaine, au début du mois de mars 2023. Il appelait dernièrement les entreprises françaises à investir en Afrique.
"Ce n'est pas un actionnaire qui sort du chapeau, il était présent dès 2020.
Son arrivée a bien des avantages pour nous. Il connait très bien les autres actionnaires et la compagnie, il est passionné par l'aviation et il s'inscrit complètement dans les orientations stratégiques de la compagnie," analyse Pascal de Izaguirre.
Mais à bien y regarder, tout ne tourne pas si rond dans la galaxie de l'homme d'affaires dont la principale société, Advens ne publie plus ses comptes depuis 2021. Le message "prorogation du délai de réunion de l'A.G. chargée d'approuver les comptes" est renouvelé tous les 6 mois, dans nombre de ses entreprises. ]b
En outre, en juillet 2023 une homologation de l'accord intervenu dans la procédure de conciliation a été déposée au Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, au sujet de l'entreprise Advens Meunerie.
Le dossier est clos. Les 240 salariés ont été reclassés et/ou ont bénéficié d’un PSE entièrement réglé sur fonds propres par le groupe ,sans aucune intervention des AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés).
"Cela n’a eu aucune incidence sur les sociétés Advens et Geocoton," nous a précisé Abbas Jaber.
Il s'agit d'une procédure qui vise à trouver un accord entre une société et ses filiales. Elle peut aussi être ouverte dans le cas d'un PGE.
Corsair : "ouvrir une ou deux lignes supplémentaires vers l'Afrique"
Si l'aérien est une passion, l'intéressé a été pendant un temps le propriétaire de "Transrail S.A, la société concessionnaire du Chemin de fer Dakar/Bamako avec l’accord des Etats et l’agrément de la Banque Mondiale et de l’AFD," peut-on lire sur le site d'Advens.
Il abandonne le transport ferroviaire en 2015.
Pour en revenir au ciel français et à Corsair.
Le dossier de l'actionnaire a été suivi de près par Bruxelles et Bercy. Et comme le stipule France 24, l'entrepreneur figurait dans l'entourage proche d'Emmenuel Macron, lors de sa dernière tournée en Afrique.
Il fait donc partie du cercle de confiance du président de la République.
"L'Afrique ne représente que 18% des revenus de la compagnie, le reste provient des DROM.
Dans une stratégie de diversification, il serait judicieux d'augmenter un peu le poids des lignes africaines dans notre activité.
Après notre actionnaire pourra nous aider pour ouvrir une ou deux lignes supplémentaires vers l'Afrique, mais rien de plus, nous n'allons pas nous désengager des Outre-mer," estime Pascal de Izaguirre.
Le Sénégal pourrait être dans le viseur, pour faire face aux difficultés de la compagnie nationale. Une liaison est déjà actée : la desserte de Brazzaville, d'ici la fin du 1er trimestre 2025.
A contrario, Montréal pourrait, selon certaines rumeurs, disparaitre de son réseau.
Cette annonce ne changera rien au plan d'affaires et au dossier déposé à Bruxelles et dont une réponse est attendue d'ici la fin de l'année.
En interne, la confiance est inébranlable, d'autant plus que l'identité du principal investisseur est moins dérangeante que celle du précédent.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Corsair est dans les clous avec un bilan financier légèrement positif, avec un excédent attendu de 5 millions d'euros.
"Nous sommes toujours en phase avec cet objectif, malgré un été, il faut bien le dire, qui n'a pas été extraordinaire pour l'aérien français.
Maintenant que le paysage politique français s'est décanté, nous espérons que cela donnera plus de visibilité aux voyageurs français et qu'ils pourront s'engager, conclut satisfait le président de la Compagnie.
Il abandonne le transport ferroviaire en 2015.
Pour en revenir au ciel français et à Corsair.
Le dossier de l'actionnaire a été suivi de près par Bruxelles et Bercy. Et comme le stipule France 24, l'entrepreneur figurait dans l'entourage proche d'Emmenuel Macron, lors de sa dernière tournée en Afrique.
Il fait donc partie du cercle de confiance du président de la République.
"L'Afrique ne représente que 18% des revenus de la compagnie, le reste provient des DROM.
Dans une stratégie de diversification, il serait judicieux d'augmenter un peu le poids des lignes africaines dans notre activité.
Après notre actionnaire pourra nous aider pour ouvrir une ou deux lignes supplémentaires vers l'Afrique, mais rien de plus, nous n'allons pas nous désengager des Outre-mer," estime Pascal de Izaguirre.
Le Sénégal pourrait être dans le viseur, pour faire face aux difficultés de la compagnie nationale. Une liaison est déjà actée : la desserte de Brazzaville, d'ici la fin du 1er trimestre 2025.
A contrario, Montréal pourrait, selon certaines rumeurs, disparaitre de son réseau.
Cette annonce ne changera rien au plan d'affaires et au dossier déposé à Bruxelles et dont une réponse est attendue d'ici la fin de l'année.
En interne, la confiance est inébranlable, d'autant plus que l'identité du principal investisseur est moins dérangeante que celle du précédent.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Corsair est dans les clous avec un bilan financier légèrement positif, avec un excédent attendu de 5 millions d'euros.
"Nous sommes toujours en phase avec cet objectif, malgré un été, il faut bien le dire, qui n'a pas été extraordinaire pour l'aérien français.
Maintenant que le paysage politique français s'est décanté, nous espérons que cela donnera plus de visibilité aux voyageurs français et qu'ils pourront s'engager, conclut satisfait le président de la Compagnie.