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Distribution : le règlement du BSP va-t-il devenir hebdomadaire ?

vers des formules à "la carte" libres ou concertées


Les lignes bougent en Europe, du côté des délais de règlement du BSP. Iata a lancé une série de négociations avec des pays tels que la Pologne ou les Pays Bas où les régimes évoluent vers des formules quasiment à "la carte". Qu'en est-il pour la France ?


Rédigé par Jean DA LUZ le Mercredi 4 Février 2009

Distribution : le règlement du BSP va-t-il devenir hebdomadaire ?
Les compagnies aériennes ne manquent décidément pas d’imagination.

Qu’il s’agisse d’alléger au maximum les charges (dans tous les sens du terme) ou d’encaisser au plus vite les avances des clients, elles disposent d'une panoplie d’outils de plus en plus sophistiqués.

Ayant (presque) fait le tour des premiers (repas et boissons payants, bagages plus chers, etc), elles s’attaquent maintenant aux seconds.

Mais là, ça devient un tout petit peu plus compliqué sauf si le client a réglé directement avec sa carte de crédit. En revanche, lorsqu’il est passé par une agence de voyage, c’est cette dernière qui encaisse le billet (ou l’acompte, s’il s’agit d’un forfait).

Il faut, par conséquent, récupérer l’argent auprès du BSP qui n’est rien d’autre qu’une caisse de recouvrement et de répartition appartenant à IATA, la puissante association des transporteurs aériens. Cette démarche a lieu tous les 17 du mois.

Autrement dit, l’agence de voyages bénéficie en quelque sorte d’une avance de trésorerie d’un mois de la part de ses clients. Un avantage qui en temps de crise, commence à avoir mauvaise presse auprès des transporteurs.

Des bruits de couloir de plus en plus insistants, plaident pour un resserrement de ce délai. Il s’agirait de passer, par exemple, d’une semaine à un mois.

Une hypothèse catastrophique en France ?

Une hypothèse qui, dans le modèle économique français et compte tenu de la situation délicate de certaines agences, pourrait s’avérer catastrophique, comme rappelle Jean-Pierre Mas qui préside la commission Air au Snav.

Mais pourquoi changer exactement ? Iata justifie la chose par l’insécurité croissante des affaires et le risque couru par les compagnies créancières des agences.

Un argument qui fait sourire Michel de Blust, secrétaire général de l’ECTAA, qui s’est procuré les statistiques européennes de Iata à Genève.

« La sinistralité des agences de voyages européennes en 2008 vis-à-vis d’Iata a représenté 0,017%. C’est difficilement soutenable. Dans le même temps, 35 compagnies aériennes ont disparu en 2008...»

Mais ces statistiques n’empêchent pas l’Association de poursuivre son dessein. En effet, insensiblement, les choses bougent. Par exemple aux Pays Bas, où un régime « à la carte » vient d’être introduit. Les agences peuvent, en effet, régler au choix, leur BSP à 8, 15 ou 30 jours.

Moins pénalisant dans le cas des forfaits ?

Jean-Pierre Mas voit cette tendance qui arrive d'Europe du Nord d'un oeil très réprobateur.

“En raison des relations commerciales que nous avons développé avec les administrations et les entreprises cela aurait sur notre activité des effets très perturbateurs surtout dans un environnement économique tendu et périlleux. La sagesse exige de ne rien changer”.

Michel de Blust, président de l'ECTAA (association européenne des agences de voyages) a une approche différente. Il estime que ces paiements hebdomadaires ou bimensuels pénalisants dans le modèle économique GDS grands comptes et voyages d'affaires, le sont moins en matière de forfaits.

Car en contrepartie du nouvel échelonnement les agences agréées pourraient voir le montant de leur garantie réduit. Et pas besoin d'attendre pour cela qu'IATA l'impose.

En effet, suite à l'affaire Wasteels, 7 ou 8 agences françaises se sont engouffrées dans la brèche, selon J.P. Mas, pour demander à régler leur BSP chaque semaine. En échange, leur caution a été divisée par trois.

Dans tous les cas, la procédure qui consisterait à faire évoluer chronologiquement le modèle, devra se faire en concertation avec l'ensemble des parties.
Et dans le pire des scénarii, rappelle à juste titre Michel de Blust, si vous estimez qu'un obligation imposée fausse la concurrence et vous porte préjudice, vous pouvez toujours saisir une juridiction commerciale.

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Commentaires

1.Posté par lsd le 04/02/2009 13:50 | Alerter
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"La sagesse exige de ne rien changer" ce bon vieux dicton bien francais !

la regle "tu consomes donc tu paies" devrait plutot etre de mise non?

Ca devient grave on a pris l'habitude de vivre a credit sur le dos des consomateurs direct. Ne serait-ce pas le role des banque d'assurer ce genre de liquidites?

De plus la regle tu consomes, tu paies aura pour effet benefique de "nettoyer" le paysage...

IATA, BSP, APS et SNAV devraient plutot faire pression sur les banques pour qu'elles jouent leur role!

2.Posté par BENSAID COLONNA MARIE AIX EN VOYAGE le 04/02/2009 15:34 | Alerter
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encore une nouveauté, ds notre métier!!
auparavant lire Tourmag était un plaisir, nous avions des informations sur le contenu de notre profession infos touristiques hôtels etc...quelquefois de mauvaises nouvelles!!
à présent qd on ouvre Tourmag, 1ère question
qu'apprendrons nous aujourd'hui ???? qui ou quoi pourrait mettre en péril notre agence???
et ts les jours ns y avions droit, à croire que notre métier devient le bouc émissaire, ou le chat noir du monde économique!!
ou que tt simplement ce modèle économique est fait pour ns faire disparaître rapidement
ns écoeurer et baisser les bras!!
réduire la date pour le paiement BSP! SUPER!!!
, et qd les compagnies déposent le bilan, ns l'avons vécu plusieurs fois déjà REMEMBER!!!drôle de situation pour les clients, nous etc...
à ce moment là il n'y aura + de moyen de bloquer le paiement
comment fera t'on??????????
merci ns apporter des solutions réelles afin d'exercer notre métier ds de bonnes conditions et non pour nous le rendre inaccessible


3.Posté par Bernard Potier le 04/02/2009 16:42 | Alerter
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En quoi serait ce legitime que les Agences fassent de la trésorerie avec l'argent des compagnies ?

4.Posté par carole le 04/02/2009 17:34 | Alerter
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et quand le passager paie son billet ( vols sec ) en Février pour un départ en Juillet, la Compagnie aérienne ne fait pas de la trésorerie ???

5.Posté par lsd le 04/02/2009 19:07 | Alerter
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ah la grande question : "qui delivre le service"?

6.Posté par rectif le 04/02/2009 19:12 | Alerter
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L'argument selon lequel il y a moins de sinistralité au sein des agences des agences de voyages par rapport aux compagnies aériennes est contre-productif et prouve que ce sont les compagnies aériennes qui supportent le risque financier lié à l'activité de transport de passagers.

Il est quand même interessant de constater que les compagnies aériennes souffrent beaucoup plus financierement de la crise que les intermédiaires et les industries qui en dépendent (hotels, loueurs de voiture, agences) (cf les pertes annoncées par IATA pour 2008 et 2009). Les marges opérationnelles des compagnies aériennes n'ont jamais dépassé 10%! et elles sont actuellement négatives.

Il faut que la profession se rende compte que la solvabilité à long terme des Cies est clé. Sinon il y aura moins de compagnies aériennes = moins de choix = des prix plus élevés etc... et au final tout le monde y perd! Voila ce qui arrive quand on presse trop le citron...

7.Posté par Annick le 05/02/2009 01:30 | Alerter
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Pour les agences qui ont fourni ttes les garanties demandées, et fait un business plan à long terme, il est irrégulier de venir tout à coup changer la donne parce que IATA a peur et que les compagnies sont pressées. Il y a quand mm des agences professionnelles, honnêtes et de bonne gestion !

Je suis scandalisée par les promos abusives sous prétexte de remplissage des vols : les compagnies n'ont qu'à annuler des fréquences de vols si c'est si difficile.
Scandalisée par la surcharge carburant que paient nos clients même sur leurs billets primes ou que nous payons sur nos billets à tarifs réduits... ce qui rend les billets pas du tout prime, ni réduits !

Que les agences cessent de vendre des billets, et l'on verra si les compagnies ne sont pas débordées malgré leurs sites internet. Le réseau de distribution via les agences est superflu pour les compagnies ? Comme si seule importait la vente de billets, sans conseil... alors que les notes tarifaires et les contraintes sont de plus en plus lourdes et malignes.

L'intolérance absolue de IATA et des compagnies sur les réglements est souvent responsable des incidents de paiements. Avec toutes les garanties produites, nous devons bien être les seuls acteurs d'une relation commerciale où nous n'avons pas droit à un retard, aussi petit soit-il, même s'il représentait 10% de nos ventes.

Nous acceptons pourtant des clients en compte que les compagnies n'accepteraient pas, qui paie avec un différé important, mais dont finalement les voyages nous font vivre aussi et contribue au succès des compagnies.

Les compagnies n'ont plus besoin des agences ? C'est ainsi qu'il faut lire toutes ces pressions sur notre survie. Que les compagnies qui en sont convaincues vendent donc en ligne, et dans leurs bureaux ! Elles reviendront probablement très vite faire la cour aux agences... Mais en attendant, où serons-nous ?

8.Posté par Vengeur masqué le 18/11/2009 14:06 | Alerter
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Il suffit de demander un paiement par carte corporate ou carte logée et le tour est joué!
Plus besoin de caution, plus de problème de délai de paiement!

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