Les maires des stations classées portent le lourd fardeau du développement touristique national. Ici, Bagnères-de-Luchon, au cœur des Pyrénées - DR : ANETT
On les évoque rarement et pourtant, les maires des stations classées portent le lourd fardeau du développement touristique national.
Élus d’un millier de stations (et non des moindres) réunies dans l’Association Nationale des Territoires Touristiques - l’ANETT -, ils sont en effet de tous les combats et à l’origine d’une perpétuelle amélioration du tourisme français.
Forte de 90 ans d’histoire, leur association mérite d’autant plus un coup de chapeau qu’elle et ses membres n’ont jamais été aussi actifs. Et entendent bien le rester dans les années à venir…
Élus d’un millier de stations (et non des moindres) réunies dans l’Association Nationale des Territoires Touristiques - l’ANETT -, ils sont en effet de tous les combats et à l’origine d’une perpétuelle amélioration du tourisme français.
Forte de 90 ans d’histoire, leur association mérite d’autant plus un coup de chapeau qu’elle et ses membres n’ont jamais été aussi actifs. Et entendent bien le rester dans les années à venir…
L'ANETT, une association proactive
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Premier point : dans le cadre du plan Avenir montagnes lancé le 27 mai 2021 dans le but de réchauffer les « lits froids » des stations de ski, 25 stations viennent d’être choisies pour recevoir l’aide en ingénierie d’Atout France, pendant 2 ans et demi.
Vingt-cinq autres devraient suivre, ce qui portera à 50 le nombre de stations susceptibles d’adapter leur offre aux évolutions sociétales en cours.
Bel exemple de la reconnaissance par l’État de la nécessité de soutenir les élus de ces territoires, cette démarche n’est pas née de nulle part. Elle est la résultante des efforts de plusieurs associations dont l’ANETT (Association nationale des élus des territoires touristiques).
Autre exemple d’actualité et de l’efficacité de l’association : celle-ci a décidé de s’associer à l’UNPLV pour lancer un baromètre permettant de donner des indicateurs sur l’appréciation des élus vis-à-vis des meublés de tourisme présents sur leur territoire.
Selon les tout premiers résultats qui viennent d’être publiés, la réforme et la simplification du régime de la taxe de séjour (pièce maitresse de l’édifice) s’impose pour 64,7% des élus interrogés. Quant à la réglementation des meublés de tourisme, 52% seulement estiment qu’elle est claire.
Par ailleurs, parmi les six commissions de l’ANETT, deux commissions se réuniront en présence des élus locaux concernés par la thématique, c’est-à-dire une grande majorité d’entre eux : l’une sur les nouveaux hébergements touristiques et l’autre sur le développement durable.
Sans compter les amendements que l’Association propose en permanence et son activité intensive dans le réseau Famille Plus.
Mais, pour en savoir plus sur leurs préoccupations, nous leur avons posé la question...
Vingt-cinq autres devraient suivre, ce qui portera à 50 le nombre de stations susceptibles d’adapter leur offre aux évolutions sociétales en cours.
Bel exemple de la reconnaissance par l’État de la nécessité de soutenir les élus de ces territoires, cette démarche n’est pas née de nulle part. Elle est la résultante des efforts de plusieurs associations dont l’ANETT (Association nationale des élus des territoires touristiques).
Autre exemple d’actualité et de l’efficacité de l’association : celle-ci a décidé de s’associer à l’UNPLV pour lancer un baromètre permettant de donner des indicateurs sur l’appréciation des élus vis-à-vis des meublés de tourisme présents sur leur territoire.
Selon les tout premiers résultats qui viennent d’être publiés, la réforme et la simplification du régime de la taxe de séjour (pièce maitresse de l’édifice) s’impose pour 64,7% des élus interrogés. Quant à la réglementation des meublés de tourisme, 52% seulement estiment qu’elle est claire.
Par ailleurs, parmi les six commissions de l’ANETT, deux commissions se réuniront en présence des élus locaux concernés par la thématique, c’est-à-dire une grande majorité d’entre eux : l’une sur les nouveaux hébergements touristiques et l’autre sur le développement durable.
Sans compter les amendements que l’Association propose en permanence et son activité intensive dans le réseau Famille Plus.
Mais, pour en savoir plus sur leurs préoccupations, nous leur avons posé la question...
L’ANETT, une association historique sur le devant de la scène
Futuroscopie - Quelles sont les principales préoccupations d'un élu de station classée aujourd'hui ?
ANETT : Les « stations classées de tourisme » représentent les pôles d’excellence de notre pays par leur niveau d’investissement. Face à la concurrence étrangère de plus en plus vive et face aux changements de la société, elles ont compris qu’elles devaient s’adapter de plus en plus efficacement à la demande.
Cependant, lors du 90e congrès national de l’ANETT qui s’est déroulé en juin dernier à Enghien-Les-Bains, les adhérents ont exprimé le besoin de mettre davantage en exergue au plan national les efforts des collectivités portant ce classement.
Cette « mise en lumière » désormais acquise doit se faire à deux niveaux : au niveau de l’État et à celui tout à fait indispensable des clientèles qui, pour le moment, les connaissent mal.
Futuroscopie - Quelles sont les évolutions apportées à ce classement ces dernières années ?
ANETT : Ce classement en station de tourisme a récemment connu d’importantes réformes. Ces réformes sont de deux ordres :
- La première a trait à la simplification des critères de classement : auparavant, 45 critères étaient établis dans une liste très exhaustive. Ces critères ont été réduits de moitié : désormais, seulement une vingtaine de critères objectifs, notamment sur les hébergements, suffisent pour prétendre au classement.
- La deuxième réforme consiste en un principe de déconcentration au niveau préfectoral de ce classement. Désormais, 3 mois suffisent au préfet de département pour l’accorder.
Futuroscopie - Mais, quels sont les avantages liés à ce classement ?
ANETT : D’une part, il donne une possibilité de majoration des indemnités des élus municipaux. D’autre part, il permet éventuellement un sur-classement démographique.
Autre avantage : l’affectation directe du produit de la taxe additionnelle aux droits d’enregistrement ou à la taxe de publicité́ foncière pour les stations de moins de 5 000 habitants.
Mais surtout, à la suite du 90e Congrès de l’ANETT, l’enquête menée par Ifop a permis de constater que les élus attendent plus de reconnaissance et de notoriété via ce classement, plus de fréquentation et plus de retombées économiques afin d’aller dans le sens de la qualité et de l’excellence.
Futuroscopie - L'aide de l'État est-elle à la hauteur des ambitions des élus ?
ANETT : La reconnaissance de l’État a été obtenue dans le cadre du Plan de reconquête et de transformation du tourisme qui prévoit de consacrer un volet de 55 millions d’euros au sein du Fonds Destination France, à la valorisation et au renforcement d’une offre d’ingénierie touristique pour les territoires, dont 25 millions d’euros pour accompagner les projets touristiques portés par les collectivités…
Mieux, pour affirmer la reconnaissance de l’État, vis-à-vis des communes, le gouvernement s’est engagé, en partenariat avec l’ANETT, à valoriser les lauréats du classement en station de tourisme.
Chaque année, un évènement en présence du Ministre chargé du tourisme et des actions de promotion permettront de reconnaitre les nouvelles communes classées et celles qui ont vu leur label prolongé afin de mieux mettre en valeur le travail accompli et la qualité de l’offre.
Pour en savoir plus : www.communes-touristiques.net/ - Twitter : @ANETT_tourisme
ANETT : Les « stations classées de tourisme » représentent les pôles d’excellence de notre pays par leur niveau d’investissement. Face à la concurrence étrangère de plus en plus vive et face aux changements de la société, elles ont compris qu’elles devaient s’adapter de plus en plus efficacement à la demande.
Cependant, lors du 90e congrès national de l’ANETT qui s’est déroulé en juin dernier à Enghien-Les-Bains, les adhérents ont exprimé le besoin de mettre davantage en exergue au plan national les efforts des collectivités portant ce classement.
Cette « mise en lumière » désormais acquise doit se faire à deux niveaux : au niveau de l’État et à celui tout à fait indispensable des clientèles qui, pour le moment, les connaissent mal.
Futuroscopie - Quelles sont les évolutions apportées à ce classement ces dernières années ?
ANETT : Ce classement en station de tourisme a récemment connu d’importantes réformes. Ces réformes sont de deux ordres :
- La première a trait à la simplification des critères de classement : auparavant, 45 critères étaient établis dans une liste très exhaustive. Ces critères ont été réduits de moitié : désormais, seulement une vingtaine de critères objectifs, notamment sur les hébergements, suffisent pour prétendre au classement.
- La deuxième réforme consiste en un principe de déconcentration au niveau préfectoral de ce classement. Désormais, 3 mois suffisent au préfet de département pour l’accorder.
Futuroscopie - Mais, quels sont les avantages liés à ce classement ?
ANETT : D’une part, il donne une possibilité de majoration des indemnités des élus municipaux. D’autre part, il permet éventuellement un sur-classement démographique.
Autre avantage : l’affectation directe du produit de la taxe additionnelle aux droits d’enregistrement ou à la taxe de publicité́ foncière pour les stations de moins de 5 000 habitants.
Mais surtout, à la suite du 90e Congrès de l’ANETT, l’enquête menée par Ifop a permis de constater que les élus attendent plus de reconnaissance et de notoriété via ce classement, plus de fréquentation et plus de retombées économiques afin d’aller dans le sens de la qualité et de l’excellence.
Futuroscopie - L'aide de l'État est-elle à la hauteur des ambitions des élus ?
ANETT : La reconnaissance de l’État a été obtenue dans le cadre du Plan de reconquête et de transformation du tourisme qui prévoit de consacrer un volet de 55 millions d’euros au sein du Fonds Destination France, à la valorisation et au renforcement d’une offre d’ingénierie touristique pour les territoires, dont 25 millions d’euros pour accompagner les projets touristiques portés par les collectivités…
Mieux, pour affirmer la reconnaissance de l’État, vis-à-vis des communes, le gouvernement s’est engagé, en partenariat avec l’ANETT, à valoriser les lauréats du classement en station de tourisme.
Chaque année, un évènement en présence du Ministre chargé du tourisme et des actions de promotion permettront de reconnaitre les nouvelles communes classées et celles qui ont vu leur label prolongé afin de mieux mettre en valeur le travail accompli et la qualité de l’offre.
Pour en savoir plus : www.communes-touristiques.net/ - Twitter : @ANETT_tourisme
Philippe Sueur, président de l’ANETT : "Un suivi permanent se met en marche"
Pour le Président de l’ANETT et Maire d’Enghien-les-Bains, « les données et les études sont très importantes pour que les élus puissent prévoir et mettre en œuvre des projets à long terme.
Depuis quelques années, l’ANETT multiplie les enquêtes auprès de ses adhérents pour mieux porter leurs voix auprès du Gouvernement.
Elle a ainsi mené une enquête avec l’IFOP afin de mieux appréhender les évolutions des attentes des touristes dans 10 ans, avec la particularité de confronter ces attentes à la vision des élus.
Les enquêtes permettent d’ajuster notre stratégie. L’étude menée avec l’UNPLV va également dans ce sens car les meublés de tourisme sont encore trop méconnus des élus ».
Depuis quelques années, l’ANETT multiplie les enquêtes auprès de ses adhérents pour mieux porter leurs voix auprès du Gouvernement.
Elle a ainsi mené une enquête avec l’IFOP afin de mieux appréhender les évolutions des attentes des touristes dans 10 ans, avec la particularité de confronter ces attentes à la vision des élus.
Les enquêtes permettent d’ajuster notre stratégie. L’étude menée avec l’UNPLV va également dans ce sens car les meublés de tourisme sont encore trop méconnus des élus ».
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
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